L’été s’estompe peu à peu, tout comme l’espoir que l’incertitude macroéconomique se dissipe. Le risque de récession demeure élevé aux États-Unis. La Fed continue de resserrer sa politique monétaire, les tensions géopolitiques alimentent les préoccupations concernant la sécurité énergétique de l’Europe et les problèmes liés aux chaînes d’approvisionnement et au climat se font toujours sentir en Asie et en Europe. Selon Jeremy Richardson, le moment est aux bilans solides et aux sociétés qui font preuve d’une exécution opérationnelle efficace.
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Bonjour ! Je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je suis avec vous aujourd’hui pour une nouvelle mise à jour mensuelle. L’été n’est pas tout à fait terminé, et nous avons pourtant l’impression de changer de saison.
Au début du mois d’août, le marché me semblait anticiper un atterrissage en douceur de l’économie américaine. Ces espoirs se sont toutefois estompés à la suite des propos du président de la Réserve fédérale de Richmond, qui a indiqué que les responsables de la politique américaine feront tout en leur pouvoir pour faire baisser l’inflation aux États-Unis. De surcroît, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell a assuré lors de son discours à Jackson Hole que la Fed continuera d’agir avec énergie jusqu’à ce que l’inflation soit maîtrisée. La Fed devrait donc continuer à resserrer sa politique monétaire afin de juguler l’inflation. Je pense d’ailleurs que l’atterrissage sera plus brutal que prévu. Il est important de se pencher sur la question parce qu’il n’a pas été possible de déterminer si une récession aura lieu ou non aux États-Unis lors de la période des bénéfices du deuxième trimestre en fonction des résultats des sociétés. Dans l’ensemble, la période des bénéfices du deuxième trimestre s’est plutôt bien déroulée et les données ne montrent pas de baisses généralisées, comme les investisseurs ne le craignaient. Cela ne signifie pas pour autant que les investisseurs ont trouvé une réponse satisfaisante. La banque centrale devrait en fait fournir une réponse claire au prochain trimestre, voire à la fin de l’année. Comme mentionné plus tôt, nous avons l’impression de changer de saison. La réponse nous revient en quelque sorte. Après s’être améliorée de façon graduelle et constante au début de l’été, la situation semble maintenant se détériorer une fois de plus. La conjoncture est marquée par l’incertitude géopolitique persistante, les tensions entre la Chine et Taïwan, les préoccupations relatives à la sécurité énergétique en Europe et la énième interruption des exportations d’énergie de la Russie en Europe, qui devrait se poursuivre durant une bonne partie du mois de septembre selon les plans. N’oublions pas les inquiétudes concernant le bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement alimentées par les répercussions des changements climatiques sur le fleuve Yangtsé en Chine et le Rhin en Europe, ainsi que les perturbations causées par la COVID-19, particulièrement en Extrême-Orient. Voilà de quoi réfléchir pour les investisseurs. L’heure n’est pas aux histoires, mais à de solides bilans ainsi qu’aux sociétés bénéficiant d’un avantage concurrentiel important et faisant preuve d’une exécution opérationnelle efficace. Je pense que c’est le genre de choses auxquelles nous devions nous attarder dans le contexte actuel, en particulier quand vient le temps de choisir des actions. J’espère que vous avez aimé ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.