Avons-nous noté de la volatilité au cours de l’été ? Les données économiques des États-Unis semblent toujours positives, tandis que les perspectives moins favorables de la Chine entraînent une baisse du rendement des actions, et la situation de l’Europe se situe quelque part entre les deux. Pourtant, selon Jeremy Richardson, le rendement des différentes zones géographiques est resté en grande partie cohérent.
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Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui une nouvelle mise à jour. Le rendement des différentes zones géographiques demeure globalement le même depuis le début de l’été. Les données économiques de la Chine continuent de s’affaiblir, ce qui se traduit par une détérioration du rendement boursier. À l’inverse, les résultats des États-Unis semblent toujours plus solides en ce qui concerne les données économiques, et l’Europe se trouve quelque part entre les deux.
Cependant, nous avons constaté de la volatilité sur le marché américain. L’indice MS&I World a en effet chuté de 5 % (du sommet au creux) en août. Les raisons de ce recul ne sont généralement pas dues, à mon avis, à ce que les entreprises ont publié. Au cours d’août, la deuxième période d’annonce des bénéfices a pris fin. Si nous examinons cette période dans son ensemble et essayons de tirer les leçons des informations communiquées par les sociétés, je pense que l’une des choses que je retiens est qu’il n’y a pas eu d’importantes surprises négatives. Certes, les résultats ont été dispersés, certains secteurs se sont mieux comportés que d’autres et chaque entreprise a suivi sa propre voie.
Toutefois, dans l’ensemble, nous n’avons pas vu se répéter certains des grands problèmes qui ont surpris défavorablement les marchés lors des trimestres précédents, comme, par exemple, le resserrement des conditions dans le secteur financier des États-Unis ou les difficultés liées aux stocks au sein des détaillants. En fait, un secteur qui s’est avéré très encourageant, notamment, est celui des semi-conducteurs, qui a suscité un intérêt particulier auprès de nombreux investisseurs, compte tenu de son rôle et de son importance dans le domaine de l’intelligence artificielle.
De plus, plusieurs sociétés ont publié de bons résultats, et certaines ont même dépassé sensiblement les attentes. Je pense donc que cette évolution est plutôt positive.
Alors pourquoi avons-nous observé une certaine volatilité durant l’été, si ce n’est pas à cause des bénéfices des entreprises ? Eh bien, il me semble que c’est encore principalement dû à la discussion macroéconomique à laquelle ont participé plusieurs investisseurs, en particulier en ce qui concerne les perspectives d’inflation et les taux d’intérêt
Quant à la relation entre ces deux éléments, si l’on retire le taux d’inflation du taux d’intérêt, on obtient une idée du taux d’intérêt réel. Ce faisant, nous pouvons constater que les conditions monétaires se resserrent considérablement depuis la fin de l’année 2021, puisque le taux d’intérêt réel est passé de -1 % (sur un horizon de dix ans) à environ +2 % aujourd’hui. Ce changement est très important et vraiment inhabituel dans le contexte d’une plus longue période. Toutefois, si l’on met en contexte ce taux d’intérêt réel de 2 %, il nous ramène à peu près à la situation d’avant la crise financière.
Vous n’hésiterez donc pas à utiliser le mot « normalisé » car, de toute évidence, le passé n’est pas forcément un bon indicateur du futur. Cependant, il est sans doute rassurant de savoir que nous avons déjà connu des évolutions importantes, ce qui laisse présager que les changements à venir devraient être relativement modestes. L’une des raisons pour lesquelles ce scénario se concrétise probablement, c’est que l’inflation aux États-Unis semble correspondre aux attentes.
Cela s’est confirmé en août et la Fed continue de faire savoir qu’elle s’attend à ce que les données relatives à l’inflation se rapprochent de sa cible à long terme. Et si tel est le cas, cette évolution serait très encourageante, à mon avis, pour les investisseurs en actions, et en particulier pour ceux qui, comme nous, se concentrent sur les entreprises individuelles. En effet, lorsque la controverse macroéconomique s’apaise, les investisseurs peuvent à nouveau se concentrer sur les données fondamentales de ces sociétés, lesquelles finiront par faire grimper le cours des actions.
Par ailleurs, nous savons, depuis de nombreuses années de placement à long terme, que ce sont les éléments fondamentaux des sociétés, les flux de trésorerie, les bénéfices et les dividendes des entreprises individuelles qui ont le plus de poids sur la création de valeur à long terme. Nous avons donc mis l’accent sur ces facteurs clés. J’espère que ma présentation vous a plu, et j’ai hâte de vous retrouver bientôt.
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