Conjuguée aux tensions inflationnistes, la résilience dont l’économie a fait preuve a poussé les banques centrales à relever les taux d’intérêt de façon musclée au cours de la dernière année. Cependant, les soudaines hausses massives donneront probablement lieu à une récession. Même si les valorisations ne se situent plus à des niveaux extrêmes, une éventuelle détérioration des bénéfices des entreprises pourrait rendre vulnérables les actifs à risque ou accroître les risques macroéconomiques.
Économie
- Le marché du travail, les dépenses de consommation, la réouverture de la Chine, la résilience de l’Europe face à un choc énergétique et le léger assouplissement récent des conditions financières représentent tous des facteurs macroéconomiques favorables.
- Étant donné la soudaine flambée des taux d’intérêt au cours de la dernière année, le marché du logement, la hausse des stocks de marchandises, la baisse de la confiance des entreprises et la réduction des dépenses en immobilisations témoignent d’une certaine faiblesse. Quelques banques régionales américaines sont d’ailleurs confrontées à des difficultés.
- L’inflation devrait reculer plus rapidement que le prévoit le marché. Il est toutefois possible que des forces contradictoires l’empêchent de chuter rapidement à 2,0 %.
- Nous continuons de nous attendre à une récession au cours de la période de prévision d’un an, mais nous avons majoritairement revu à la hausse nos prévisions de PIB pour 2023, principalement parce que l’économie a connu un début d’année meilleur que prévu et que nous avons fait passer du milieu d’année à la deuxième moitié de l’année le moment prévu d’une récession.
Titres à revenu fixe
- L’an dernier, la Fed a brusquement ajusté sa politique, ce qui a porté un coup dur aux marchés obligataires. Mais les taux se situent à présent à des niveaux plus normaux d’un point de vue historique.
- Il est à noter que, même si les marchés des titres à revenu fixe ont subi des pertes massives dans la dernière année, les taux ne se situent pas à des niveaux extrêmes. L’ajustement des marchés a plutôt consisté à faire en sorte que les taux s’éloignent des creux extrêmes pour revenir à des niveaux plus proches des moyennes enregistrées au cours des trois dernières décennies.
- À l’heure actuelle et selon notre modèle d’analyse des obligations, le risque de valorisation a considérablement diminué et les perspectives de rendements futurs se sont considérablement améliorées, surtout si nos prévisions de recul de l’inflation se confirment.
Marchés boursiers
- Nos modèles laissent croire que le marché baissier de l’an dernier a effacé les évaluations excédentaires des marchés boursiers et a accru le potentiel de rendement.
- Nos modèles fondés sur l’indice composite mondial de la juste valeur laissent penser que les actions se situent à un niveau inférieur de 2 % à la juste valeur, comparativement à une surévaluation de 32 % à la fin du sommet de 2021.
- Les cours des actions étant beaucoup plus raisonnables, nous sommes d’avis, à présent, que ce sont les bénéfices des entreprises qui posent le plus grand risque pour les marchés.
- Bien qu’une baisse des bénéfices pourrait avoir des effets négatifs bien moindres en cas de légère récession, nous croyons que les estimations des bénéfices ne sont pas entièrement prises en compte dans un contexte de récession, même modérée.
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