Vous consultez actuellement le site Web destiné aux clients institutionnels du Canada. Vous pouvez modifier votre lieu de résidence ici ou visiter d’autres sites Web de RBC GMA.

Bienvenue sur le site institutionnel ph & n pour les investisseurs institutionnels
English

Pour accéder au site, veuillez accepter nos conditions générales.

Veuillez lire les conditions générales suivantes attentivement. En accédant aux sites rbcgma.com et à toute autre page de ceux-ci (le « site »), vous acceptez d'être lié par ces conditions ainsi que par toute modification que pourrait apporter RBC Gestion mondiale d'actifs Inc. (« RBC GMA Inc. ») à sa discrétion. Si vous n'acceptez pas les conditions générales figurant ci-dessous, n'accédez pas à ce site Web ou à toute page de celui-ci. Phillips, Hager & North gestion de placements est une division de RBC GMA Inc.

Aucune offre

PLes produits et les services de RBC GMA Inc. ne sont offerts que dans les territoires de compétence au sein desquels ils peuvent être vendus légalement. Le contenu de ce site Web ne représente pas une offre de vente ni une sollicitation d'achat de produits ou de services auprès de toute personne dans un territoire de compétence au sein duquel une telle offre ou sollicitation est considérée comme illégale.

Aucun renseignement figurant sur ce site Web ne doit être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une recommandation ou une représentation de la pertinence ou du caractère approprié de tout produit ou service. L'ampleur du risque associé à un placement particulier dépend largement de la situation personnelle de l'investisseur.

Aucune utilisation

Le matériel figurant sur ce site a été fourni par RBC GMA Inc. à titre d'information uniquement ; il ne peut être reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit de RBC GMA Inc. Ce matériel ne sert qu'à fournir de l'information générale et ne constitue ni ne prétend être une description complète des solutions d'investissement et des stratégies offertes par RBC GMA Inc., y compris les fonds RBC, les portefeuilles privés RBC, les fonds PH&N, les fonds de catégorie de société RBC ainsi que les FNB RBC (les « fonds »). En cas de divergence entre ce document et les notices d'offre respectives, les dispositions des notices d'offre prévaudront.

RBC GMA Inc. prend des mesures raisonnables pour fournir des renseignements exacts, fiables et à jour, et les croit ainsi au moment de les publier. Les renseignements obtenus auprès de tiers sont jugés uniquement ; toutefois, aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, n'est faite par RBC GMA Inc., ses sociétés affiliées ou toute autre personne quant à leur exactitude, leur intégralité ou leur bien-fondé. RBC GMA Inc. n'assume aucune responsabilité pour de telles erreurs ou des omissions. Les points de vue et les opinions exprimés sur le présent site Web sont ceux de RBC GMA Inc. et peuvent changer sans préavis.

À propos de nos fonds

Les fonds de RBC GMA Inc. sont distribués par l'entremise de courtiers autorisés. Les investissements dans les fonds peuvent comporter le paiement de commissions, de commissions de suivi, de frais et de dépenses de gestion. Veuillez lire la notice d'offre propre à chaque fonds avant d'investir. Les données sur le rendement fournies sont des rendements historiques et ne reflètent en aucun cas les valeurs futures des fonds ou des rendements sur les placements des fonds. Par ailleurs, les données sur le rendement fournies tiennent compte seulement du réinvestissement des distributions et ne tiennent pas compte des frais d'achat, de rachat, de distribution ou des frais optionnels ni des impôts à payer par tout porteur de parts qui auraient pour effet de réduire le rendement. Les valeurs unitaires des fonds autres que ceux de marché monétaire varient fréquemment. Il n'y a aucune garantie que les fonds de marché monétaire seront en mesure de maintenir leur valeur liquidative par part à un niveau constant ou que vous récupérerez le montant intégral de votre placement dans le fonds. Les titres de fonds communs de placement ne sont pas garantis par la Société d'assurance-dépôts du Canada ni par aucun autre organisme gouvernemental d'assurance-dépôts. Les rendements antérieurs peuvent ne pas se répéter. Les parts de FNB sont achetées et vendues au prix du marché en bourse et les commissions de courtage réduiront les rendements. Les FNB RBC ne cherchent pas à produire un rendement d'un montant prédéterminé à la date d'échéance. Les rendements de l'indice ne représentent pas les rendements des FNB RBC.

À propos de RBC Gestion mondiale d'actifs

RBC Gestion mondiale d’actifs est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe les sociétés affiliées suivantes situées partout dans le monde, toutes étant des filiales indirectes de RBC : RBC GMA Inc. (y compris Phillips, Hager & North gestion de placements et PH&N Institutionnel), RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., RBC Global Asset Management (UK) Limited, RBC Investment Management (Asia) Limited, BlueBay Asset Management LLP, and BlueBay Asset Management USA LLC.

Déclarations prospectives

Ce document peut contenir des déclarations prospectives à l'égard des facteurs économiques en général qui ne garantissent pas le rendement futur. Les déclarations prospectives comportent des incertitudes et des risques inhérents, et donc les prédictions, prévisions, projections et autres déclarations prospectives pourraient ne pas se réaliser. Nous vous recommandons de ne pas vous fier indûment à ces déclarations, puisqu'un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que les événements ou les résultats réels diffèrent considérablement de ceux qui sont mentionnés, explicitement ou implicitement, dans une déclaration prospective. Toutes les opinions contenues dans les déclarations prospectives peuvent être modifiées sans préavis et sont fournies de bonne foi, mais sans responsabilité légale.

Accepter Déclin
org.apache.velocity.tools.view.context.ChainedContext@31117459
Par  Eric Lascelles 25 janvier 2022

Contenu de cet article :

Aperçu

On observe davantage de difficultés que de développements positifs ces derniers temps.

Points négatifs

  • Il y a de plus en plus de signes que la vague Omicron a causé des dommages économiques réels en décembre et en janvier.
  • Un nouveau sous-variant d’Omicron pourrait être deux fois plus contagieux.
  • Les risques géopolitiques entourant l’Ukraine continuent de s’accroître.
  • L’inflation a encore augmenté.
  • Un resserrement des politiques monétaires des banques centrales semble imminent.
  • Les marchés financiers ont trébuché ces derniers temps.

Les points positifs sont moins nombreux, mais ils sont appréciables :

  • La vague Omicron pourrait avoir atteint un sommet.
  • Les restrictions sur les activités commencent à s’assouplir.
  • L’activité économique devrait donc commencer à s’accélérer.

La vague Omicron atteint un sommet

La vague Omicron semble avoir atteint un pic dans les pays développés (voir le graphique suivant). Cela correspond à ce qu’ont vécu les premiers pays où le variant est apparu : la vague s’est à maintes reprises avérée intense, mais brève.

Cas de COVID-19 dans les ME et les MD

Cas de COVID-19 dans les ME et les MD

Nota : Au 21 janvier 2022. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien d’infections. Sources : OMS, Macrobond, RBC GMA

Dans le même ordre d’idées, le nombre de pays ayant signalé une augmentation quotidienne des cas de COVID-19 a chuté, passant de près de 90 % il y a un mois à un peu plus de 50 % aujourd’hui (voir le graphique suivant). Cette amélioration, aussi bienvenue soit-elle, met en lumière le fait que dans la plupart des pays – et plus particulièrement dans les pays émergents – la vague n’a pas encore atteint son pic. Les contaminations sont reparties à la hausse en Inde.

Pays signalant une augmentation des nouveaux cas quotidiens de COVID-19

Pays signalant une augmentation des nouveaux cas quotidiens de COVID-19

Nota : Au 21 janvier 2022. L’évolution du nombre de cas est calculée d’après la variation sur sept jours de la moyenne mobile sur sept jours des nouvelles infections quotidiennes. Sources : OMS, Macrobond, RBC GMA

Parmi les pays où la situation se redresse, signalons le Royaume-Uni, où le taux d’infection n’est plus qu’à la moitié de son sommet précédent ; le Canada affiche une amélioration appréciable et les États-Unis rapportent une légère baisse du nombre de cas. À tout le moins, le nombre d’États américains aux prises avec une augmentation du nombre de cas diminue (voir le graphique suivant).

Nombre d’États américains dont le taux de transmission est supérieur au seuil clé de 1

Nombre d’États américains dont le taux de transmission est supérieur au seuil clé de 1

Nota : Au 23 janvier 2022. Le taux de transmission correspond à la variation sur sept jours de la moyenne mobile sous-jacente sur cinq jours du nombre de nouveaux cas par jour, lissée au moyen de la moyenne mobile sur sept jours. Un taux de transmission supérieur à un signale une augmentation du nombre quotidien de nouveaux cas. Comprend Washington D.C. Sources : Haver Analytics, Macrobond, RBC GMA

Vérification des résultats

Étant donné le nombre insuffisant de tests de dépistage, il convient de prendre le nombre d’infections avec un grain de sel. Heureusement, des données sur la positivité des tests – qui constituent un compromis acceptable compte tenu de la diminution du nombre de tests – sont également disponibles, et elles commencent elles aussi à s’améliorer. Au Canada, le nombre officiel d’infections a-t-il diminué, et le taux de positivité des tests est passé de 40 % à moins de 20 % (voir le graphique suivant). La situation n’en est pas encore au même point aux États-Unis.

Cas de COVID-19 et taux de positivité au Canada

Cas de COVID-19 et taux de positivité au Canada

Nota : Au 21 janvier 2022. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et du taux de positivité. Sources : Our World in Data, OMS, Macrobond, RBC GMA

Enfin, les taux d’hospitalisation – un autre bon indicateur de l’état de la pandémie à un moment où le nombre d’infections est douteux – commencent à diminuer dans certains pays (voir le graphique suivant). C’est le cas notamment en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et en Israël. Les hospitalisations accusent un certain retard par rapport aux infections, d’où l’exclusivité du groupe.

Hospitalisations liées à la COVID-19 dans les pays développés

Hospitalisations liées à la COVID-19 dans les pays développés

Nota : Selon les dernières données disponibles au 22 janvier 2022. Sources : Our World in Data, Macrobond, RBC GMA

À combien s’élèvent réellement les taux d’infection ?

La revue The Lancet – l’une des revues couvrant la COVID-19 les plus respectées – a publié une estimation de l’Institute for Health Metrics and Evaluation selon laquelle le nombre de cas quotidiens à l’échelle mondiale est actuellement 30 fois plus élevé qu’à la fin de novembre, un taux nettement supérieur à celui suggéré par les chiffres officiels (qui s’établit à six fois). Autrement dit, l’insuffisance de tests de dépistage et le nombre de cas asymptomatiques sont répandus.

L’institut estime par ailleurs que la moitié de la population mondiale aura contracté la COVID-19 entre la fin de novembre 2021 et la fin de mars 2022. Si la vague de son modèle est symétrique, cela signifierait que le quart de la population aurait déjà été contaminée en date de la mi-janvier !

Le nombre absolu de personnes malades, dont certaines souffrent de conséquences graves, constitue un aspect négatif évident d’un nombre aussi élevé d’infections. L’aspect positif évident, c’est que les anticorps et les lymphocytes T conféreront à une grande partie de la population mondiale une solide protection contre les infections futures.

Un autre variant

Malheureusement pour ceux qui espéraient que la vague en cours serait la dernière, on rapporte depuis la mi-décembre l’existence d’un sous-variant d’Omicron, baptisé BA.2. On le retrouve désormais dans 40 pays, dont l’Inde et plusieurs pays d’Europe occidentale.

De nouveaux sous-variants apparaissent sans cesse, mais le BA.2 est inquiétant parce qu’il semble être nettement plus répandu que la souche originale d’Omicron au Danemark (où il compte actuellement pour plus de 50 % des nouvelles infections), et qu’il affiche une tendance à la hausse marquée au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas. Il pourrait également être à l’origine de plus de la moitié des cas en Inde.

Selon les estimations du Danemark, la transmission du BA.2 est de 90 % supérieure à celle d’Omicron. Et les premières modélisations effectuées au Royaume-Uni indiquent un taux de transmission astronomique de 120 % dans ce pays, ce qui signifie qu’on peut s’attendre à ce qu’il se propage deux fois plus rapidement qu’Omicron. Ce taux remarquable est franchement inquiétant, d’autant plus qu’Omicron figurait déjà parmi les virus les plus contagieux de l’histoire. Cela dit, les données ne sont pas encore très fiables, en partie parce que les tests standards ne font pas la distinction entre le BA.2 et le variant Delta.

Il est trop tôt pour dire si le BA.2 est plus contagieux ou s’il déjoue plus aisément les vaccins. Cette distinction est importante, car elle contribue à déterminer si les personnes vaccinées ont lieu de s’inquiéter et si les fabricants de vaccins devraient revoir leurs formules ; cela dit, à court terme, le résultat est le même : le risque d’une nouvelle vague semble se dessiner à l’horizon.

Étant donné que le taux d’hospitalisation attribuable au BA.2 semble être à peu près équivalent à celui d’Omicron, la transmissibilité accrue n’est pas manifestement associée à une gravité moindre.

La gravité d’Omicron

De nouvelles recherches, qui s’ajoutent aux signes de plus en plus nombreux observés depuis un mois, confirment que les infections causées par le variant Omicron ne sont que légèrement moins graves que celles liées au variant Delta. La baisse marquée des hospitalisations réalisées et des décès est davantage attribuable à l’augmentation des taux de vaccination et des anticorps qu’aux paramètres propres à la maladie.

Selon une étude préliminaire récente réalisée en Afrique du Sud, Omicron n’est que 25 % moins susceptible que le variant Delta de se traduire par une hospitalisation ou un décès.

D’un point de vue pratique, le fait que la vague Omicron ait eu moins de conséquences graves, que ce soit en raison des propriétés du virus lui-même ou de l’immunité acquise par la population, est une excellente nouvelle. Ainsi, une étude californienne rapporte une diminution de 52 % des hospitalisations par infection, de 74 % des admissions dans les unités de soins intensifs et de 91 % des décès par rapport aux vagues précédentes.

Assouplissement des mesures de confinement

Malgré l’éventualité d’une nouvelle vague de COVID-19, nous observons certains signes d’un plafonnement des mesures de confinement, essentiellement sous la forme d’annonces des gouvernements selon lesquelles les restrictions seront bientôt levées, si ce n’est pas déjà fait.

Notre indice de la rigueur des mesures de confinement affiche un rebond important, mais il faut admettre que cela est en grande partie attribuable aux distorsions de la fin de la période des Fêtes plutôt qu’à de véritables changements de comportements (voir le graphique suivant). D’autres assouplissements devraient se concrétiser au cours des prochaines semaines.

La rigueur des mesures de confinement varie d’un pays à l’autre

La rigueur des mesures de confinement varie d’un pays à l’autre

Nota : Selon les dernières données disponibles au 17 janvier 2022. Écart par rapport au niveau de référence normalisé en fonction des États-Unis et lissé au moyen d’une moyenne mobile sur sept jours. Sources : Google, Université d’Oxford, Macrobond, RBC GMA

Les gouvernements assouplissent leurs règles pour deux raisons principales. Premièrement, la vague Omicron semble avoir atteint un sommet, et même avoir commencé à reculer dans plusieurs pays.

Deuxièmement, les attitudes à l’égard de la COVID-19 continuent d’évoluer. Au début de 2020, la plupart des pays appliquaient une politique de tolérance zéro. Au cours des 18 mois qui ont suivi, ils ont graduellement adopté des politiques de tolérance limitée. Aujourd’hui, l’adhésion aux consignes sanitaires s’érode, les campagnes de vaccination approchent de la saturation et le taux de conséquences graves diminue, ce qui incite de plus en plus de pays à classer la COVID-19 dans la même catégorie que la grippe, c’est-à-dire une maladie qui met les hôpitaux à l’épreuve, mais qui ne justifie pas nécessairement un bouleversement de la vie quotidienne.

Mais même si les restrictions se relâchent, le choc causé par la vague Omicron sur l’économie mondiale reste significatif : selon les estimations de Goldman Sachs, le niveau actuel des restrictions correspond à l’activité économique, qui est d’environ 1,5 % inférieure à celle d’avant la vague, et d’environ 3,5 % inférieure à ce qu’elle aurait été s’il n’y avait pas eu de pandémie.

En outre, la vague Omicron a ceci de particulier qu’une part importante des dommages économiques est attribuable au nombre de travailleurs qui doivent s’absenter en raison de la maladie. Et comme les hospitalisations n’ont pas encore atteint leur pic dans la plupart des pays, cette situation risque de perdurer. Certaines entreprises signalent que jusqu’à 30 % de leurs employés sont absents en raison de la maladie.

La Chine a fait bande à part pendant la majeure partie de la pandémie. Elle a récemment levé les restrictions imposées à la ville de Xian, mais a mis en place des mesures de dépistage rigoureuses à Pékin, ce qui est peut-être révélateur des problèmes qui pourraient survenir dans la capitale à l’approche des Jeux olympiques.

Des marchés moroses

Les actifs risqués, comme les actions, ont produit d’assez piètres résultats dans les derniers jours et les dernières semaines. Au moment de la rédaction de ces lignes, l’indice S&P 500 avait perdu environ 10 % par rapport à son sommet – une correction est en cours.

Le recul des marchés boursiers n’est pas tout à fait généralisé. Les actions à bêta élevé affichent une baisse relativement plus importante, ce qui est normal. Fait intéressant, ce sont les actions les plus chères et de moindre qualité qui se comportent mal en ce moment, alors qu’elles étaient en tête auparavant. C’est particulièrement le cas dans le secteur des technologies.

Pourquoi les marchés sont-ils en baisse ? La COVID-19 n’a sans doute pas grand-chose à voir avec la situation, puisque la vague Omicron commence à s’affaiblir. La principale raison, selon nous, est que la Réserve fédérale américaine se prépare à entamer un cycle de resserrement. En effet, les marchés craignent des politiques plus restrictives en général, d’autant plus que les banques centrales comptent procéder à un resserrement plus important, plus tôt que prévu.

Cette décision des banques centrales est bien sûr motivée par l’inflation élevée. Nous ne pensons pas que l’inflation restera structurellement élevée ; toutefois, si l’on voulait réévaluer le marché boursier en fonction d’une inflation persistante de 4 % au lieu de 2 %, on pourrait dire que la juste valeur de celui-ci diminuerait d’environ 10 %. Nous voulons cependant insister sur le fait qu’à notre avis, il n’y a pas de changement structurel en cours du côté de l’inflation.

Grande incertitude

L’importante incertitude qui pèse sur l’avenir explique peut-être elle aussi la nervosité observée sur les marchés financiers. La volatilité prévue a augmenté considérablement partout : sur les marchés boursiers, obligataires et des changes (voir le graphique suivant). Cela dit, elle est encore loin des sommets historiques ; il s’agit plutôt de niveaux atteints environ une fois l’an.

Volatilité accrue

Volatilité accrue

Nota : En date de la semaine se terminant le 21 janvier 2022. Janvier 2007 = 100. Sources : Bloomberg, RBC GMA

Les primes de terme du marché obligataire peuvent également servir à évaluer le degré d’incertitude. Or, elles ont augmenté récemment, bien qu’elles ne soient pas tellement élevées (voir le graphique suivant).

Prime de terme en hausse depuis le début de 2022

Prime de terme en hausse depuis le début de 2022

Nota : Au 20 janvier 2022. Sources : Federal Reserve Bank de New York, Haver Analytics, RBC GMA

Enfin, on peut tout simplement examiner l’indice de l’incertitude entourant la politique monétaire, lequel confirme une hausse marquée. Toutefois, on parle ici du degré d’incertitude observé environ une fois par année (voir le graphique suivant). À bien y penser, on pourrait dire qu’il s’agit aussi de la fréquence à laquelle les marchés financiers éprouvent un malaise semblable à celui qui règne actuellement.

L’incertitude liée à la politique monétaire américaine grimpe tandis que l’inflation augmente fortement

L’incertitude liée à la politique monétaire américaine grimpe tandis que l’inflation augmente fortement

Nota : En date de décembre 2021. Indice normalisé à une moyenne de 100 pour la période de 1985 à 2010. La zone ombrée représente une récession. Sources : www.policyuncertainty.com, Macrobond, RBC GMA

Creux économique

Il est de plus en plus évident que l’activité économique a effectivement ralenti en décembre et en janvier à cause du variant Omicron.

Données traditionnelles

En janvier, l’indice préliminaire PMI des États-Unis a fait état d’une baisse plutôt marquée (à 50,9) pour le secteur des services. En décembre, les ventes au détail ont reculé de 1,9 % et la production industrielle, de 0,1 %. L’outil de suivi du PIB de la Réserve fédérale d’Atlanta vient quant à lui de passer de +7 % à +5 % pour le quatrième trimestre (ce qui reste satisfaisant).

Parallèlement, en Europe, l’indice composé préliminaire PMI a touché en janvier son creux le plus bas en 11 mois. Le secteur des services a été particulièrement atteint par cette baisse. Le PIB de l’Allemagne a légèrement fléchi au quatrième trimestre de 2021, compte tenu de la vague Omicron qui a frappé pendant le dernier mois de la période, sans oublier le coup porté par Delta au début du trimestre.

Données en temps réel

Les données économiques en temps réel montrent elles aussi une faiblesse attribuable à Omicron dans les secteurs où les contacts sont fréquents. Par exemple, le taux d’occupation des hôtels aux États-Unis a fortement diminué dans les derniers mois (voir le graphique suivant).

Taux d’occupation des hôtels aux États-Unis en baisse depuis l’été

Taux d’occupation des hôtels aux États-Unis en baisse depuis l’été

Nota : En date de la semaine se terminant le 15 janvier 2022. Sources : STR, Wall Street Journal, RBC GMA

En outre, les réservations au restaurant sont en baisse partout dans le monde (voir le graphique suivant).         

Réservations de restaurant

Réservations de restaurant

Nota : Au 19 janvier 2022. Moyenne mobile sur sept jours des variations en pourcentage par rapport à 2019. Nombre de clients dans les restaurants selon les réservations en ligne et par téléphone et les visites spontanées, établi au moyen d’un échantillonnage de restaurants sur OpenTable. Sources : OpenTable, RBC GMA

Les mesures des dépenses de consommation en temps réel ont légèrement fléchi aux États-Unis et de façon plus marquée au Canada (voir les données de RBC fondées sur les opérations par cartes dans le graphique suivant).

Les craintes liées au variant Omicron ont incité les consommateurs à la modération pendant les Fêtes

Variation en % par rapport aux niveaux de 2019 (avant le choc), moyenne mobile sur sept jours
Les craintes liées au variant Omicron ont incité les consommateurs à la modération pendant les Fêtes

Source : Services économiques RBC, Données et analyse RBC

L’indice de la situation des entreprises canadiennes montre aussi que la dernière vague de COVID-19 a causé des dommages (voir le graphique suivant).

La situation des entreprises canadiennes s’est détériorée pendant la vague Omicron

La situation des entreprises canadiennes s’est détériorée pendant la vague Omicron

Nota : Au 3 janvier 2022. Moyenne à pondérations égales des indices de la situation des entreprises pour les villes suivantes : Calgary, Edmonton, Montréal, Ottawa-Gatineau, Toronto, Vancouver et Winnipeg. Sources : Statistique Canada, RBC GMA

De façon générale, les demandes de prestations d’assurance-emploi aux États-Unis ont nettement augmenté au cours de la dernière semaine, pour atteindre leur niveau le plus élevé depuis le milieu d’octobre. De toute évidence, le variant Omicron a également plombé le marché de l’emploi.

Enquête sur les perspectives des entreprises canadiennes

Malgré la faiblesse des statistiques de décembre (publiées en janvier), les perspectives demeurent plutôt favorables pour 2022, comme en témoigne l’enquête trimestrielle sur les perspectives des entreprises canadiennes. Le rapport fait ressortir des attentes très optimistes à l’égard des ventes et, pour la prochaine année, les intentions d’investissement et d’embauche n’ont pas été aussi robustes depuis des décennies. La situation est comparable aux États-Unis, où les entreprises prévoient également investir et recruter massivement.

Par ailleurs, les questions sur la capacité signalent des tensions extrêmes au sein de l’économie. La pénurie de main-d’œuvre s’aggrave, un nombre record d’entreprises s’attendent à des pressions haussières sur les salaires, et la majorité des répondants tablent sur un taux d’inflation supérieur à 3 %, ce qui représente aussi un record.

Épargne personnelle

Il convient de noter que l’épargne des ménages américains n’est plus aussi élevée (voir le graphique suivant). Le taux d’épargne est redescendu des sommets historiques atteints durant la pandémie. Son envolée s’expliquait par la rareté des occasions de dépenser et les généreuses prestations gouvernementales. Le taux actuel reste sain et les ménages disposent toujours de l’argent qu’ils ont mis de côté ces deux dernières années. Néanmoins, la hausse soutenue des dépenses – liée à une diminution progressive de l’épargne – est déjà passée. Désormais, les perspectives des dépenses de consommation ne sont plus excellentes, mais simplement bonnes.

Le taux d’épargne des particuliers aux États-Unis revient à son niveau prépandémique

Le taux d’épargne des particuliers aux États-Unis revient à son niveau prépandémique

Nota : En novembre 2021. La zone ombrée représente une récession. Sources : BEA, Macrobond, RBC GMA

Fait intéressant, les ménages canadiens continuent d’épargner plus que d’habitude, mais moins qu’au plus fort de la pandémie (voir le graphique suivant). Cette hausse persistante de l’épargne est probablement attribuable, d’une part, au fait que le pays doit composer avec des restrictions plus sévères qui limitent les dépenses, et d’autre part, aux mesures d’aide du gouvernement canadien liées à la pandémie qui restent plus généreuses qu’aux États-Unis. Par conséquent, les dépenses pourraient encore augmenter au Canada, mais n’oublions pas qu’une partie de cette épargne disparaîtra naturellement quand le gouvernement mettra fin aux programmes de soutien et que l’endettement des ménages est plus élevé au Canada qu’aux États-Unis.

Le taux d’épargne des ménages canadiens a fléchi, mais reste élevé

Le taux d’épargne des ménages canadiens a fléchi, mais reste élevé

Nota : Au troisième trimestre de 2021. Sources : Macrobond, RBC GMA

Inflation

Le taux d’inflation demeure extrêmement élevé, et les derniers relevés de l’indice des prix à la consommation (IPC) au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis indiquent des gains de 4,8 %, 5,4 % et 7,0 %, respectivement, sur 12 mois. L’inflation devrait rester assez forte en janvier, compte tenu de l’augmentation récente des prix du pétrole. Cela dit, nous prévoyons qu’elle plafonnera, avant de redescendre, au cours des prochains mois.

Les perturbations des chaînes logistiques devraient devenir moins aiguës, surtout une fois que le Nouvel An chinois (1er février) et la flambée de cas liés au variant Omicron seront passés. Ces perturbations ont été l’un des principaux facteurs d’inflation.

Les prix du pétrole devraient aussi reculer. Certes, c’est contraire à la tendance observée ces derniers mois, étant donné l’intensification des tensions géopolitiques. Toutefois, les prévisionnistes crédibles comme l’Agence internationale de l’énergie s’attendent toujours à ce que l’offre de pétrole excède la demande en 2022. En effet, il semble que les producteurs américains de pétrole de schiste soient récemment sortis de leur torpeur. Dorénavant, ils devraient produire une part substantielle de l’offre (voir le graphique suivant).

Production de pétrole brut aux États-Unis (barils par jour)

Production de pétrole brut aux États-Unis (barils par jour)

Nota : Au 14 janvier 2022. Sources : EIA, Haver Analytics, RBC GMA

De façon quelque peu inattendue, l’inflation des coûts du logement aux États-Unis a également ralenti. Selon les estimations d’Apartment List, la variation mensuelle du montant des loyers aux États-Unis est passée en territoire négatif en décembre pour la première fois en plus d’un an, après des gains de 1 % à 3 % pendant la majeure partie de 2021. Nous n’entrevoyons pas une déflation imminente des coûts du logement, mais pensons que leur progression est largement terminée.

La mauvaise nouvelle (du moins en ce qui concerne l’inflation) est que les entreprises envisagent toujours d’augmenter la rémunération des travailleurs dans des proportions jamais atteintes depuis des décennies. La National Federation of Independent Businesses considère d’ailleurs le coût de la main-d’œuvre comme le principal problème des entreprises. L’augmentation stimulera l’inflation, puisque les entreprises prévoient répercuter les hausses de coûts sur leurs clients. Heureusement, la croissance des salaires n’est pas aussi forte qu’on se l’imagine généralement ; même pour les travailleurs peu qualifiés, elle dépasse à peine celle du salaire médian à l’échelle de l’économie (voir le graphique suivant).

La croissance des salaires des travailleurs peu qualifiés dépasse celle des autres groupes

La croissance des salaires des travailleurs peu qualifiés dépasse celle des autres groupes

Nota : Données en date de décembre 2021. Moyenne mobile sur 12 mois de la croissance du salaire médian. Sources : Federal Reserve Bank d’Atlanta, Haver Analytics, RBC GMA

Une possibilité intéressante serait que les travailleurs peu qualifiés exigent des salaires plus élevés et que les travailleurs très qualifiés (de bureau) demandent des avantages non pécuniaires, comme le maintien du télétravail. Une telle situation ne ferait évidemment pas grimper l’inflation et ne coûterait pas d’argent aux sociétés. En fait, elle leur permettrait peut-être de réaliser des économies à long terme.

Bien que plusieurs grèves très médiatisées aient eu lieu l’an dernier, les travailleurs sont en réalité peu disposés (du moins, pas encore) à faire grève, même s’ils sont en position de force pour négocier et que le coût de la vie a grimpé en flèche (voir le graphique suivant). La situation mérite d’être suivie de près pour voir si les travailleurs deviennent plus exigeants.

Nombre de jours-personnes non travaillés en raison des arrêts de travail

Nombre de jours-personnes non travaillés en raison des arrêts de travail

Nota : Les données sur les arrêts de travail au Canada incluent ceux qui représentent au moins 10 jours-personnes non travaillés. Les données sur les arrêts de travail aux États-Unis incluent ceux d’au moins 1 000 travailleurs. Sources : Statistique Canada, Bureau of Labor Statistics (BLS) des É.-U.

Banques centrales

Les taux obligataires ont monté en flèche au cours des dernières semaines, les marchés ayant pris en compte le début du resserrement de la politique monétaire. Le 26 janvier se tiendront la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et celle de la Banque du Canada.

Aux États-Unis, les marchés financiers tablent désormais sur quatre hausses de taux cette année, soit lors d’une réunion sur deux. Lors de la réunion du 26 janvier, la Fed devrait signaler une hausse des taux pour mars et fournir des précisions sur la fin du programme d’assouplissement quantitatif d’ici mars. Les décideurs devraient aussi discuter du resserrement quantitatif qui aura lieu plus tard. Nous commençons à formuler des hypothèses à cet effet : nous anticipons des ventes d’environ un billion de dollars par an, en rythme annualisé, c’est-à-dire l’équivalent d’une hausse additionnelle d’environ 25 pb par an.

Pour ce qui est du Canada, le marché table actuellement sur près de huit hausses de taux pour 2022, ce qui est impressionnant. Cela revient à une hausse de 25 pb à chaque réunion de la Banque du Canada pendant l’année. On voit mal pourquoi le Canada relèverait ses taux deux fois plus vite que les États-Unis durant l’année. Nous pensons donc que le nombre de hausses sera moindre.

Le cycle de resserrement pourrait démarrer dès cette semaine au Canada. Les marchés estiment à 63 % la probabilité d’une hausse de taux ce 26 janvier. Rien de grave n’arriverait si la Banque du Canada attendait le mois de mars. Cependant, procéder plus tôt au relèvement semble approprié pour plusieurs raisons : les marchés financiers tiennent en grande partie déjà compte de la nouvelle ; les conditions économiques semblent le justifier ; il n’y a aucun avantage manifeste à retarder la décision ; le comité fantôme sur la politique monétaire à l’Institut C.D. Howe a voté en faveur d’un resserrement ; et enfin, le Rapport sur la politique monétaire sera publié lors de cette réunion pour expliquer le point de vue de la Banque. Le principal obstacle à une hausse imminente est peut-être que le pays affiche encore un peu de capacités excédentaires, mais ce facteur est sans doute éclipsé par la montée de l’inflation.

Le durcissement monétaire n’est pas intrinsèquement mauvais s’il est justifié et le prochain cycle semble l’être. On peut même affirmer qu’il constitue un progrès positif, puisqu’il peut contribuer à prolonger le cycle économique dans la mesure où le risque de surchauffe est faible.

Néanmoins, l’appréhension du marché est compréhensible, pour quatre raisons :

  • Tout d’abord, un certain temps s’est écoulé depuis le dernier resserrement des politiques monétaires et le processus semble moins familier. Certains se souviendront que le dernier cycle de resserrement majeur a été marqué par quelques crises.
  • Deuxièmement, l’économie et les marchés financiers préfèrent généralement un resserrement en douceur à des mesures plus musclées. Or, les plans actuels donnent un sentiment d’urgence.
  • Troisièmement, les marchés seraient peut-être plus indulgents si la hausse des taux visait à tempérer une croissance économique excessive. Son objectif consiste plutôt à s’attaquer à l’inflation élevée, ce qui est moins encourageant.
  • Quatrièmement, le durcissement imminent ne constitue probablement pas une erreur de politique. Par contre, le fait que les banques centrales n’ont pas réagi à l’inflation élevée pendant six mois en est probablement une. Même si le durcissement prochain aide à résoudre ce problème, il est déconcertant de constater qu’une erreur de politique a été commise.

Heureusement, les précédentes crises causées par le resserrement monétaire n’ont pas duré longtemps, et ce sera vraisemblablement le cas cette fois encore.

Mathématiquement, si la Fed décrétait quatre hausses de taux et procédait à un certain resserrement quantitatif au cours de l’année, la croissance du PIB des États-Unis perdrait environ 0,6 point de pourcentage. Au Canada, la combinaison de huit hausses de taux (un nombre qui nous paraît exagéré) et du resserrement quantitatif retrancherait environ 1,2 point de pourcentage de la croissance du PIB pour l’année. Même si l’impact est important, on est loin d’une récession étant donné que les marchés anticipent une croissance de 4 % pour les deux pays en 2022 (d’autant plus que ces prévisions prennent déjà en compte une partie de ce resserrement).

Élasticité des hausses de taux

Au cours de la dernière décennie, nous avons généralement tenu pour acquis que les économies étaient plus sensibles aux hausses de taux qu’autrefois. En effet, la dette publique a augmenté, ce qui alourdit énormément le fardeau du service de la dette.

Toutefois, le ratio d’endettement des ménages a grandement diminué pendant la pandémie, surtout aux États-Unis. Par contre, le ratio de la dette au PIB a grimpé. Comme les dépenses publiques ne sont guère influencées par les taux d’intérêt à court terme, on pourrait dire que l’ensemble de l’économie américaine est peut-être devenue un peu moins sensible aux fluctuations des taux d’intérêt au cours des dernières années. Par conséquent, elle pourrait montrer une certaine résilience, même en période de hausse des taux.

Ukraine

L’Ukraine et la Russie sont de nouveau au centre de l’attention alors que la Russie masse des armes le long de la frontière ukrainienne. Les deux pays n’en sont pas à leur premier conflit : en 2014, la Russie a annexé la Crimée et a depuis maintenu une présence imposante dans certaines régions de l’Ukraine orientale.

D’après les mouvements de troupes et les facteurs saisonniers, la Russie pourrait frapper prochainement si elle décide d’envahir l’Ukraine. Certains diplomates et leur famille quittent Kiev.

La Russie considère l’OTAN comme une menace, puisque l’Ukraine envisage d’y adhérer, de sorte que l’alliance étendrait son influence jusqu’à la frontière russe. La Russie exige que les anciens pays du bloc soviétique ne puissent jamais se joindre à l’OTAN, que celle-ci enlève ses armes des pays d’Europe de l’Est et que les États-Unis retirent toutes les armes nucléaires de l’Europe.

Il est peu probable que les membres de l’OTAN donnent suite à ces demandes. Les États-Unis et d’autres pays ont dit très clairement à la Russie de ne pas entreprendre d’autres actions. En outre, ils sont bien mieux préparés qu’en 2014. Des redéploiements militaires ont eu lieu et les États-Unis ont menacé d’engager une réponse musclée.

Les analystes de Good Judgement établissent à 75 % la probabilité d’une invasion russe entraînant des morts. Un conflit n’est donc pas certain, mais possible. Pour notre part, nous estimons que le risque est un peu plus faible, tout en demeurant au-dessus de 50 %. Il va de soi qu’une invasion pourrait prendre toutes sortes de formes. En cas d’invasion limitée, la Russie chercherait à cristalliser son contrôle sur les 7 % du territoire où vit une importante population russophone, et qu’elle possède déjà de facto depuis sept ans par l’intermédiaire de groupes rebelles. Dans le cas d’une invasion plus agressive, la Russie occuperait une grande partie du pays. Dans un scénario extrême, la capitale serait occupée et le gouvernement renversé par la force. Si ce scénario se concrétise et qu’on assiste à un conflit qui ne se limiterait plus à l’armée ukrainienne, mais dégénérerait en confrontation directe entre la Russie et les pays de l’OTAN, alors on serait dans le pire des cas.

Cela dit, il existe certainement des moyens d’éviter un conflit militaire. Le président russe, Vladimir Poutine, voit sa popularité grimper dans son pays lorsqu’il menace de déclarer la guerre aux autres. Et sa popularité sera encore plus grande tant qu’il pourra s’extirper de cette situation sans donner l’impression d’avoir été contraint de reculer. La Russie pourrait aussi « gagner » si les pressions exercées sur l’Ukraine se traduisaient par une chute du gouvernement du pays suivie d’un renforcement de l’influence russe (bien qu’il soit difficile d’imaginer que les électeurs ukrainiens orienteraient leur choix dans ce sens après les récentes menaces). Cet épisode pourrait aussi atténuer la tendance de l’Ukraine, et d’autres États frontaliers par la suite, à vouloir rejoindre l’OTAN, ce qui serait une victoire pour la Russie.

Par ailleurs, un conflit militaire pourrait être évité – ou rapidement interrompu – par l’application de sanctions très sévères contre la Russie. Celles-ci pourraient consister non seulement à limiter les déplacements et les flux financiers de hauts fonctionnaires, mais aussi à bloquer l’accès de la Russie au réseau financier mondial SWIFT (ce qui aurait des conséquences catastrophiques à court terme pour l’économie russe, mais pourrait se retourner à long terme contre les États-Unis en cas de développement d’un réseau concurrent) ou à empêcher la Russie de se procurer des composants électroniques essentiels. Ces menaces de sanctions ont entraîné un recul du marché boursier russe.

Toutefois, la Russie a une carte maîtresse dans son jeu. Elle comble une grande partie des besoins énergétiques de l’Europe, notamment au moyen de gazoducs, mais aussi de livraisons de pétrole et de charbon. Si la Russie devait fermer le robinet, l’Europe serait confrontée à un gros problème, mais aussi la Russie qui serait alors privée de recettes publiques. De plus, cela inciterait des pays réticents comme l’Allemagne à participer plus activement à une opposition militaire contre la Russie, et, en fin de compte, encouragerait l’Europe à se détourner des livraisons d’énergie russes en misant, à moyen terme, sur une combinaison de sources alternatives et, à long terme, sur les énergies renouvelables. Par conséquent, nous pensons qu’il est peu probable qu’on assiste à un arrêt des livraisons, à moins d’une confrontation dans le pire des cas.

Que faut-il en conclure ? La situation en Ukraine représente un risque géopolitique indéniable, et dont les conséquences sont particulièrement importantes pour les prix de l’énergie. Cela dit, un conflit militaire généralisé ne fait pas partie de nos prévisions économiques de base. Les risques géopolitiques majeurs se manifestent rarement. Et même quand ils surviennent, ils ont un effet peu durable sur l’économie ou les marchés financiers mondiaux, comme on l’a vu lors des événements d’il y a sept ans.

– Avec la contribution de Vivien Lee et d’Aaron Ma

Soyez au fait des dernières perspectives de RBC Gestion mondiale d’actifs.

Déclarations

Le présent document est fourni par RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA) à titre indicatif seulement. Il ne peut être ni reproduit, ni distribué, ni publié sans le consentement écrit préalable de RBC GMA ou de ses entités affiliées mentionnées dans les présentes. Le présent document ne constitue pas une offre d’achat ou de vente ou la sollicitation d’achat ou de vente de titres, de produits ou de services, et ce, dans tous les territoires. Il n’a pas non plus pour objectif de fournir des conseils juridiques, comptables, fiscaux, financiers, liés aux placements ou autres, et ne doit pas servir de fondement à de tels conseils. Ce document ne peut pas être distribué aux investisseurs résidant dans les territoires où une telle distribution est interdite.

RBC GMA est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., RBC Global Asset Management (UK) Limited et RBC Global Asset Management (Asia) Limited, qui sont des filiales distinctes, mais affiliées de RBC.

Au Canada, le présent document est fourni par RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. (y compris par PH&N Institutionnel) et/ou par RBC Gestion d’actifs Indigo Inc. Chacune de ces entités est régie par chaque commission provinciale ou territoriale des valeurs mobilières auprès de laquelle elle est inscrite. Aux États-Unis, ce document est fourni par RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., un conseiller en placement agréé par le gouvernement fédéral. En Europe, ce document est fourni par RBC Global Asset Management (UK) Limited, qui est agréée et régie par la Financial Conduct Authority du Royaume-Uni. En Asie, ce document est fourni par RBC Global Asset Management (Asia) Limited, qui est inscrite auprès de la Securities and Futures Commission (SFC) de Hong Kong.

Vous trouverez des précisions sur RBC GMA au www.rbcgam.com.

Ce document n’a pas été revu par une autorité en valeurs mobilières ou toute autre autorité de réglementation et n’est inscrit auprès d’aucune d’entre elles. Il peut, s’il est approprié et permis de le faire, être distribué par les entités susmentionnées dans leur territoire respectif.

Tout renseignement prospectif sur les placements ou l’économie contenu dans le présent document a été obtenu par RBC GMA auprès de plusieurs sources. Les renseignements obtenus de tiers sont jugés fiables, mais ni RBC GMA, ni ses sociétés affiliées, ni aucune autre personne n’en garantissent explicitement ou implicitement l’exactitude, l’intégralité ou la pertinence. RBC GMA et ses sociétés affiliées n’assument aucune responsabilité à l’égard des erreurs ou des omissions relatives à ces renseignements.

Les opinions contenues dans le présent document reflètent le jugement et le leadership éclairé de RBC GMA, et peuvent changer à tout moment. Ces opinions sont données à titre indicatif seulement et ne visent pas à fournir des conseils financiers ou liés aux placements et ne doivent pas servir de fondement à de tels conseils. RBC GMA n’est pas tenue de mettre à jour ces opinions.

RBC GMA se réserve le droit, à tout moment et sans préavis, de corriger ou de modifier ces renseignements, ou de cesser de les publier.

Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Comme toutes les stratégies de placement, celle-ci comporte un risque de perdre la totalité ou une partie du montant investi. Les rendements estimatifs indiqués, le cas échéant, sont présentés à titre indicatif seulement et ne constituent en aucun cas des prévisions. Les rendements réels pourraient être supérieurs ou inférieurs à ceux indiqués, et pourraient varier considérablement, surtout à court terme. Il est impossible d’investir directement dans un indice.

Certains énoncés contenus dans ce document peuvent être considérés comme étant des énoncés prospectifs, lesquels expriment des attentes ou des prévisions actuelles à l’égard de résultats ou d’événements futurs. Les énoncés prospectifs ne sont pas des garanties de rendements ou d’événements futurs et comportent des risques et des incertitudes. Il convient de ne pas se fier indûment à ces énoncés, puisque les résultats ou les événements réels pourraient différer considérablement de ceux qui y sont indiqués en raison de divers facteurs. Avant de prendre une décision de placement, nous vous invitons à prendre en compte attentivement tous les facteurs pertinents.
® / MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada, utilisée(s) sous licence.
© RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. 2023