Vous consultez actuellement le site Web destiné aux clients institutionnels du Canada. Vous pouvez modifier votre lieu de résidence ici ou visiter d’autres sites Web de RBC GMA.

Bienvenue sur le site institutionnel ph & n pour les investisseurs institutionnels
English

Pour accéder au site, veuillez accepter nos conditions générales.

Veuillez lire les conditions générales suivantes attentivement. En accédant aux sites rbcgma.com et à toute autre page de ceux-ci (le « site »), vous acceptez d'être lié par ces conditions ainsi que par toute modification que pourrait apporter RBC Gestion mondiale d'actifs Inc. (« RBC GMA Inc. ») à sa discrétion. Si vous n'acceptez pas les conditions générales figurant ci-dessous, n'accédez pas à ce site Web ou à toute page de celui-ci. Phillips, Hager & North gestion de placements est une division de RBC GMA Inc.

Aucune offre

PLes produits et les services de RBC GMA Inc. ne sont offerts que dans les territoires de compétence au sein desquels ils peuvent être vendus légalement. Le contenu de ce site Web ne représente pas une offre de vente ni une sollicitation d'achat de produits ou de services auprès de toute personne dans un territoire de compétence au sein duquel une telle offre ou sollicitation est considérée comme illégale.

Aucun renseignement figurant sur ce site Web ne doit être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une recommandation ou une représentation de la pertinence ou du caractère approprié de tout produit ou service. L'ampleur du risque associé à un placement particulier dépend largement de la situation personnelle de l'investisseur.

Aucune utilisation

Le matériel figurant sur ce site a été fourni par RBC GMA Inc. à titre d'information uniquement ; il ne peut être reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit de RBC GMA Inc. Ce matériel ne sert qu'à fournir de l'information générale et ne constitue ni ne prétend être une description complète des solutions d'investissement et des stratégies offertes par RBC GMA Inc., y compris les fonds RBC, les portefeuilles privés RBC, les fonds PH&N, les fonds de catégorie de société RBC ainsi que les FNB RBC (les « fonds »). En cas de divergence entre ce document et les notices d'offre respectives, les dispositions des notices d'offre prévaudront.

RBC GMA Inc. prend des mesures raisonnables pour fournir des renseignements exacts, fiables et à jour, et les croit ainsi au moment de les publier. Les renseignements obtenus auprès de tiers sont jugés uniquement ; toutefois, aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, n'est faite par RBC GMA Inc., ses sociétés affiliées ou toute autre personne quant à leur exactitude, leur intégralité ou leur bien-fondé. RBC GMA Inc. n'assume aucune responsabilité pour de telles erreurs ou des omissions. Les points de vue et les opinions exprimés sur le présent site Web sont ceux de RBC GMA Inc. et peuvent changer sans préavis.

À propos de nos fonds

Les fonds de RBC GMA Inc. sont distribués par l'entremise de courtiers autorisés. Les investissements dans les fonds peuvent comporter le paiement de commissions, de commissions de suivi, de frais et de dépenses de gestion. Veuillez lire la notice d'offre propre à chaque fonds avant d'investir. Les données sur le rendement fournies sont des rendements historiques et ne reflètent en aucun cas les valeurs futures des fonds ou des rendements sur les placements des fonds. Par ailleurs, les données sur le rendement fournies tiennent compte seulement du réinvestissement des distributions et ne tiennent pas compte des frais d'achat, de rachat, de distribution ou des frais optionnels ni des impôts à payer par tout porteur de parts qui auraient pour effet de réduire le rendement. Les valeurs unitaires des fonds autres que ceux de marché monétaire varient fréquemment. Il n'y a aucune garantie que les fonds de marché monétaire seront en mesure de maintenir leur valeur liquidative par part à un niveau constant ou que vous récupérerez le montant intégral de votre placement dans le fonds. Les titres de fonds communs de placement ne sont pas garantis par la Société d'assurance-dépôts du Canada ni par aucun autre organisme gouvernemental d'assurance-dépôts. Les rendements antérieurs peuvent ne pas se répéter. Les parts de FNB sont achetées et vendues au prix du marché en bourse et les commissions de courtage réduiront les rendements. Les FNB RBC ne cherchent pas à produire un rendement d'un montant prédéterminé à la date d'échéance. Les rendements de l'indice ne représentent pas les rendements des FNB RBC.

À propos de RBC Gestion mondiale d'actifs

RBC Gestion mondiale d’actifs est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe les sociétés affiliées suivantes situées partout dans le monde, toutes étant des filiales indirectes de RBC : RBC GMA Inc. (y compris Phillips, Hager & North gestion de placements et PH&N Institutionnel), RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., RBC Global Asset Management (UK) Limited, RBC Investment Management (Asia) Limited, BlueBay Asset Management LLP, and BlueBay Asset Management USA LLC.

Déclarations prospectives

Ce document peut contenir des déclarations prospectives à l'égard des facteurs économiques en général qui ne garantissent pas le rendement futur. Les déclarations prospectives comportent des incertitudes et des risques inhérents, et donc les prédictions, prévisions, projections et autres déclarations prospectives pourraient ne pas se réaliser. Nous vous recommandons de ne pas vous fier indûment à ces déclarations, puisqu'un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que les événements ou les résultats réels diffèrent considérablement de ceux qui sont mentionnés, explicitement ou implicitement, dans une déclaration prospective. Toutes les opinions contenues dans les déclarations prospectives peuvent être modifiées sans préavis et sont fournies de bonne foi, mais sans responsabilité légale.

Accepter Déclin
org.apache.velocity.tools.view.context.ChainedContext@27e11ad
Par  Eric Lascelles 28 juin 2022

Contenu de cet article :

Aperçu

Ces derniers temps, nous avons connu une combinaison de facteurs négatifs aussi bien que positifs. Facteurs négatifs :

  • Le marché du logement continue de fléchir.
  • Les infections liées à la pandémie pourraient de nouveau augmenter, mais avec des répercussions limitées pour l’économie et les marchés.
  • Le risque de récession reste relativement élevé.
  • Les bénéfices prévisionnels des sociétés n’ont pas chuté jusqu’à présent.
  • Nous demeurons prudents à l’égard des actifs à risque.

D’un autre côté, il existe bon nombre de facteurs positifs :

  • Pour le moment, la faiblesse de l’économie est seulement mineure.
  • Un certain nombre d’indices laissent entendre que l’inflation pourrait s’approcher d’un sommet.
  • Les prévisions de resserrement des banques centrales se sont quelque peu tempérées.
  • Les sociétés ont cessé de se démener pour accumuler des stocks.
  • Les chaînes logistiques semblent aller mieux.

Émergence de marchés plus optimistes

Les actifs à risque ont affiché une belle progression au cours des deux dernières semaines. Cette tendance est portée par un vent d’optimisme à l’idée que l’inflation pourrait avoir atteint un point culminant, et que les banques centrales pourraient ne pas relever les taux autant que prévu. De ce fait, les taux obligataires sont un peu plus bas.

Nous sommes d’un avis similaire en ce qui concerne l’inflation et les banques centrales. Cependant, nous estimons peu probable que l’inflation plonge par rapport à son niveau actuel. D’autres forces seront nécessaires pour restaurer l’inflation à un niveau normal, notamment une politique monétaire bien plus serrée conjuguée à une croissance économique plus faible.

Cela dit, il ne faut pas sous-estimer les dommages qu’une récession pourrait infliger aux bénéfices et aux valorisations boursières. Les marchés financiers n’ont pas pour habitude de toucher le fond à un stade si précoce du processus, c’est-à-dire avant que la faiblesse de l’économie ne soit visible. Pour ces raisons, nous restons prudents au regard de notre propre approche de placement, malgré l’optimisme récemment observé sur le marché.

Les événements susceptibles de susciter un regain d’appétit pour le risque comprennent un tassement de l’inflation qui durerait plusieurs mois, et une importante révision à la baisse des bénéfices prévisionnels.

Allègement des restrictions liées à la pandémie

D’un point de vue économique, la pandémie a une influence de plus en plus limitée sur la vie quotidienne. L’indice de rigueur des mesures sanitaires liées à la pandémie montre un allègement progressif des restrictions gouvernementales (voir le graphique suivant).

L’indice de rigueur dans le monde montre un allègement progressif

L’indice de rigueur dans le monde montre un allègement progressif

Au 26 juin 2022. L’indice de rigueur dans le monde évalue la rigueur des mesures de confinement qui restreignent la mobilité dans les 50 plus grandes économies. Sources : Université d’Oxford, Fonds monétaire international, Macrofund, RBC GMA

Toutefois, cela ne signifie pas que la pandémie est en repli pour toujours. En fait, le sous-variant BA.5 d’Omicron est en train de prendre le dessus. Les infections augmentent légèrement en raison de sa contagiosité plus élevée, combinée à la levée des restrictions et à la baisse de l’immunité (voir le graphique suivant).

Un taux de transmission inférieur à 1 indique que la COVID-19 ralentit

Un taux de transmission inférieur à 1 indique que la COVID-19 ralentit

D’après les données disponibles au 27 juin 2022. Sources : Our World in Data, Macrobond, RBC GMA

Les pays européens, en particulier, enregistrent une hausse du nombre de cas. À ce jour, le nombre d’infections demeure largement inférieur au sommet du début de 2022 (voir l’Allemagne dans le graphique suivant). Le Portugal a connu une flambée des cas au mois de mai, un peu plus tôt que les autres pays, et heureusement la vague a été de courte durée. Le pays annonce une importante décrue des nouvelles infections en juin. En résumé, cette vague ne devrait pas vraiment faire obstacle à l’activité économique. La prochaine question est de savoir quelle sera l’incidence de la vague saisonnière des mois les plus froids, en automne et en hiver.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Allemagne

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Allemagne

Au 26 juin 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : Our World in Data, Macrobond, RBC GMA

La guerre fait rage en Ukraine

La situation en Ukraine est devenue familière. Les médias font état de victoires occasionnelles de l’Ukraine contre la Russie, mais en réalité, la Russie continue de gagner plus de terrain qu’elle n’en cède. Tout récemment, les troupes ukrainiennes se sont retirées de la ville de Severodonetsk, ce qui signifie que la Russie contrôle désormais la quasi-totalité de la province orientale de Louhansk.

Mais l’avancée militaire de la Russie est laborieuse, et cette progression pourrait encore s’inverser à mesure que l’Ukraine reçoit des armes supplémentaires de l’Occident. Il semble raisonnable de s’attendre à une guerre longue et pénible.

L’OTAN va porter ses forces de réaction de 40 000 à 300 000 militaires. Ces forces ne devraient pas combattre directement contre la Russie, mais elles impliquent une intensification du conflit.

Les restrictions économiques sont plus susceptibles d’augmenter que de s’apaiser. La Lituanie a déjà bloqué le transit ferroviaire russe vers l’enclave russe de Kaliningrad, sur la Baltique.

L’Union européenne a annoncé récemment qu’elle limiterait considérablement ses importations de pétrole russe, et le G7 devrait resserrer ses restrictions le concernant. Pour accroître l’offre, l’OPEP a décidé d’augmenter sa production quotidienne de 250 000 barils de plus que ce qui avait été prévu. Cela oppose un certain contrepoids, mais ne représente qu’à peu près le dixième de l’ajustement nécessaire pour compenser entièrement la diminution de l’offre de pétrole russe. Les États-Unis devraient bientôt annoncer une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine et une autre vague de sanctions contre la Russie.

Entre-temps, la Russie a bloqué son approvisionnement en gaz naturel vers plusieurs pays européens, dont le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande, la Pologne et la Bulgarie. L’Allemagne reçoit actuellement 40 % moins de gaz naturel russe que la normale par l’intermédiaire du gazoduc principal, mais la Russie prétend que c’est pour des raisons d’entretien. Les pays européens commencent à mettre en œuvre des plans de conservation d’urgence, et il semble probable que l’offre diminuera encore plus cet hiver, lorsque la demande culminera. Ce n’est pas de bon augure pour l’économie européenne.

Enfin, la Russie est officiellement en défaut de paiement de sa dette pour la première fois en plus de 100 ans. Ce n’est pas surprenant, car le problème était connu depuis un mois, le pays s’étant vu accorder un délai de grâce de 30 jours. L’incapacité de la Russie à payer n’en dit pas tant sur sa situation budgétaire, mais surtout sur son mépris pour l’Occident, son manque de dollars et d’euros et sa difficulté à transférer des fonds à cause des sanctions financières. Heureusement, les montants en jeu ne feront pas basculer le système financier mondial.

Pic d’inflation ?

L’inflation demeure extrêmement élevée dans la majeure partie du monde (voir le graphique suivant). Nous nous attendons à ce que les premiers signes de diminution de l’inflation apparaissent aux États-Unis. C’est là que la flambée des prix s’est d’abord fait ressentir et logiquement, c’est également là qu’elle devrait commencer à s’essouffler, étant donné le dynamisme de l’économie. De surcroît, le taux d’inflation annuel aux États-Unis semble déjà s’être stabilisé au cours des derniers mois, tandis qu’on observe une accélération continue ailleurs.

L’inflation se situe à son niveau le plus élevé depuis plusieurs décennies

L’inflation se situe à son niveau le plus élevé depuis plusieurs décennies

En mai 2022. Sources : Bureau of Labor Statistics, Office for National Statistics, Statistique Canada, Office statistique de l’Union européenne, Haver Analytics, RBC GMA.

Nous avons établi un tableau pour évaluer si l’inflation avait atteint un pic aux États-Unis (voir le tableau suivant). Sur 19 paramètres, la réponse est actuellement « non » à 8, « peut-être » à 9 et « oui » à 2. Cela peut sembler peu, mais il y a deux mois, les 19 paramètres étaient négatifs. On constate une amélioration, même si la colonne des « oui » reste presque vide.

Tableau d’évaluation de l’atteinte d’un pic d’inflation aux États-Unis

Tableau d’évaluation de l’atteinte d’un pic d’inflation aux États-Unis

Le point de bascule est déterminé à l’aide d’une combinaison de méthodes d’un mois sur l’autre et d’une année sur l’autre. Les marchandises ayant connu un boom pandémique incluent les véhicules d’occasion et les véhicules de loisir (y compris les bicyclettes). Source : RBC GMA, au 23 juin 2022.

Qu’est-ce qui s’inversera en premier ?

Quelles composantes de l’inflation devraient se mettre à baisser en premier ? Il y a plusieurs réponses possibles à cette question.

Historiquement, certaines catégories comme les aliments et le carburant à moteur sont enclins à faire partie d’une poignée de variables qui dominent largement la lecture de l’inflation générale.

On pourrait également soutenir que les articles dont les prix ont particulièrement augmenté pendant la pandémie (par exemple, les voitures, les bicyclettes et les appareils électroniques) sont particulièrement vulnérables à un renversement de tendance. Il serait aussi logique de s’attendre à ce que les prix des produits de base reculent assez rapidement, à la suite de la destruction de la demande, comme ce fut le cas par le passé. Enfin, on peut penser que les prix des biens diminueront avant ceux des services, dans la mesure où une inflation galopante est en grande partie attribuable à une demande excessive de biens par rapport aux services.

Dans un même ordre d’idées, la ventilation de l’inflation aux États-Unis révèle que près de la moitié de l’augmentation des prix au cours de la dernière année provient du secteur des transports – un mélange étrange, mais puissant des coûts du carburant et des coûts des véhicules (voir le tableau suivant). Sinon, environ le quart est attribuable au logement et aux denrées alimentaires.

Transport, logement et denrées alimentaires : locomotive de l’inflation aux États-Unis

Transport, logement et denrées alimentaires : locomotive de l’inflation aux États-Unis

En juin 2022. Sources : Bureau of Labour Statistics (BLS) des États-Unis, Macrobond et RBC GMA.

En pratique, les tendances relatives à certaines de ces composantes commencent à s’inverser. Les prix des voitures d’occasion diminuent, tout comme ceux de diverses marchandises. Les actions des sociétés pétrolières se sont récemment repliées, en raison de l’anticipation d’une baisse des prix du pétrole. Les marchés de l’habitation se refroidissent très certainement. Cela dit, les coûts des logements réagissent à retardement par rapport à l’indice des prix à la consommation (IPC). De plus, on observe maintenant une chute des prix de certaines denrées alimentaires de base.

Baisse des prix des produits de base

Les prix de divers produits de base ont commencé à baisser. Cela est en partie attribuable au fait qu’on a évité les pires scénarios en ce qui concerne les exportations russes, mais est surtout dû aux attentes relatives à une diminution de la demande parallèlement à l’affaiblissement de l’économie. Les prix des métaux de base sont inférieurs, y compris ceux du cuivre (voir le tableau suivant). Or, le cuivre est considéré comme un indicateur précurseur de l’économie.

Les prix du cuivre ont récemment reculé en raison des préoccupations liées à la croissance mondiale

Les prix du cuivre ont récemment reculé en raison des préoccupations liées à la croissance mondiale

Au 24 juin 2022. La zone ombrée représente une récession aux États-Unis. Sources : London Metal Exchange (LME), Bloomberg, RBC GMA.

Les prix du pétrole sont élevés, mais pas autant qu’ils l’étaient (voir le graphique suivant).

Les prix du pétrole brut demeurent élevés alors que l’invasion russe s’éternise

Les prix du pétrole brut demeurent élevés alors que l’invasion russe s’éternise

Au 24 juin 2022. Sources : Macrobond, RBC GMA.

Les prix du bois d’œuvre ont chuté du fait de la réduction des projets de rénovation et de la diminution probable des prévisions relatives au marché de l’habitation (voir le graphique suivant).

Chute marquée des prix du bois d’œuvre

Chute marquée des prix du bois d’œuvre

Au 14 juin 2022. Sources : CME Group, Macrobond et RBC GMA

Enfin, les prix du blé diminuent fortement à présent, une situation qu’on ne pouvait imaginer jusqu’à tout récemment (voir le graphique suivant).

Recul des prix au début de la récolte de blé

Recul des prix au début de la récolte de blé

Au 24 juin 2022. La zone ombrée représente une récession aux États-Unis. Sources : S&P, Macrobond, RBC GMA

Rien ne garantit que ces mouvements à la baisse persisteront, mais il suffit d’un arrêt de l’augmentation des prix des produits de base pour que l’inflation ralentisse.

Amélioration des chaînes logistiques

Les problèmes des chaînes logistiques ont également un effet déterminant sur l’inflation. Il s’agit d’un sujet encore complexe en raison des sanctions contre la Russie, des confinements récurrents en Chine et de la perturbation des habitudes d’achat du fait de la pandémie. Certains problèmes de chaîne logistique pourraient persister au cours des prochaines années, et nous surveillons étroitement la course imminente à l’approvisionnement pour les fêtes.

On assiste toutefois à de nettes améliorations. Ainsi, les frais d’expédition de conteneurs ont continué de diminuer et ils sont maintenant revenus aux niveaux d’il y a un an (voir le graphique suivant).

Les frais d’expédition continuent de baisser

Les frais d’expédition continuent de baisser

Données pour la semaine se terminant le 23 juin 2022. Sources : Drewry Supply Chain Advisors, RBC GMA

En même temps, les fabricants se plaignent beaucoup moins des délais de livraison des fournisseurs et s’attendent à d’autres améliorations ultérieurement (voir le graphique suivant).

Amélioration des délais de livraison actuels et prévus

Amélioration des délais de livraison actuels et prévus

En mai 2022. Moyenne à pondérations égales des délais de livraison actuels et prévus. Sources : Federal Reserve Bank de Dallas, du Kansas, de New York, de Philadelphie et de Richmond ; Macrobond, RBC GMA

Ampleur de l’inflation

L’ampleur considérable de l’inflation à l’heure actuelle va évidemment à l’encontre de ces bonnes nouvelles (voir le graphique suivant). Les plus grandes poussées inflationnistes sont concentrées dans quelques secteurs, mais l’inflation est également très élevée pour une vaste gamme de produits. Un tel contexte devrait permettre à l’inflation de résister davantage à la normalisation, même si les prix des produits de base et les chaînes logistiques posent moins de problèmes. La Banque des règlements internationaux (BRI) a averti récemment que l’inflation risquait de passer d’un niveau cycliquement à structurellement élevé. Cela se produit lorsqu’elle est forte, généralisée et durable.

Heureusement, ce n’est pas ce que nous anticipons. Nous nous attendons plutôt à un plafonnement de l’inflation dans les prochains mois, puis à un retour progressif à la normale.

L’inflation aux États-Unis a pris une ampleur considérable

L’inflation aux États-Unis a pris une ampleur considérable

En mai 2022. Part des composantes de l’indice des prix à la consommation (IPC) dont la variation en pourcentage d’une année sur l’autre correspond aux fourchettes indiquées. Sources : Haver Analytics, RBC GMA

Perspectives pour le Japon

Au Japon, les perspectives concernant l’inflation sont différentes, et ce, pour trois raisons :

  1. Le pays fait seulement face depuis peu à une brusque augmentation de l’inflation (voir le graphique suivant).
  2. Le taux d’inflation de 2,5 % est trois fois moins élevé que dans d’autres pays développés et est alors moins problématique.
  3. Le Japon a connu des décennies d’inflation trop faible. Le pays considère donc cette inflation élevée comme une occasion de rajuster ses attentes en la matière afin d’échapper définitivement au purgatoire de la déflation.

Japon : l’inflation atteint un niveau inégalé en 30 ans

Japon : l’inflation atteint un niveau inégalé en 30 ans

En juin 2022. Source : Bureau japonais de la statistique, ministère des Affaires internes et des Communications, Macrobond et RBC GMA.

Les marchés doutent que le Japon puisse résister à un resserrement monétaire alors que tant d’autres y ont recours actuellement. Après tout, le pays n’affiche pas encore d’inflation dans les deux chiffres, mais connaît néanmoins son taux le plus élevé depuis 1991. Jusqu’à présent, la Banque du Japon a repoussé énergiquement les spéculateurs, tout en défendant sa cible du rendement à 10 ans. Bien des choses dépendront de la trajectoire de l’inflation au pays et de l’ampleur de la dépréciation du yen. Si la situation sur le front de l’inflation demeure beaucoup moins tendue qu’ailleurs, la Banque du Japon pourrait conserver ses taux négatifs actuels. Mais si l’inflation se renforce (ou si le yen continue de reculer, signe précurseur d’inflation), des mesures pourraient s’avérer nécessaires pour la contrer.

Peut-on parler de stagflation ?

Alors que le monde entier est aux prises avec une inflation élevée et un possible affaiblissement de l’activité économique, la question est de savoir si le contexte actuel correspond à une « stagflation » tant redoutée. Notre réponse s’articule en trois points.

  1. Il n’y a pas de stagflation actuellement. L’inflation est plutôt élevée – premier des deux ingrédients de la recette – mais la croissance économique est encore respectable pour l’instant.
  2. Une définition large de la stagflation permet de dire qu’elle est susceptible de survenir un jour ou l’autre au cours des 18 prochains mois. En effet, il viendra sans doute un moment où l’on observera à la fois un affaiblissement de l’économie et le maintien temporaire d’une inflation trop élevée. De telles conditions pourraient être considérées comme de la stagflation, même si nous sommes portés à penser que cela fait référence à une période plutôt qu’à un événement ponctuel.
  3. Nous ne nous attendons pas à ce que la stagflation dure des années, et encore moins à ce qu’elle soit comparable à ce qu’elle était dans les années 1970. Il est peu probable qu’on assiste à une croissance extraordinaire de l’économie à long terme (surtout en raison des défis démographiques), et l’inflation pourrait être un peu plus élevée qu’à l’habitude, mais aucune des deux composantes n’aura l’ampleur nécessaire pour qu’on puisse parler de stagflation.

Les indicateurs économiques tiennent bon

Dans notre analyse de la faiblesse de l’économie, nous surveillons deux signes principaux :

  • Un affaiblissement des dépenses de consommation
  • Un ralentissement des investissements des entreprises ou de l’embauche

Ces deux éléments sont encore difficiles à percevoir. La confiance des consommateurs et des entreprises a diminué considérablement du fait des nombreux vents contraires qui soufflent simultanément – et dans beaucoup de pays (voir le graphique suivant) – mais l’activité économique réelle s’est montrée plus résiliente.

Confiance des consommateurs : États-Unis, zone euro et Royaume-Uni

Confiance des consommateurs : États-Unis, zone euro et Royaume-Uni

En juin 2022. La zone ombrée représente une récession aux États-Unis. Sources : Conference Board, Commission européenne (DG ECFIN), GfK UK, Université du Michigan, Macrobond et RBC GMA

Les données en temps réel sur les dépenses de consommation ne révèlent aucun repli soudain (voir le graphique suivant). Cela dit, la ligne plus ou moins stable qu’on observe n’est pas nécessairement un signe encourageant au premier abord, notamment parce que les dépenses sont toujours comparées à celles de 2019. Ainsi le fait qu’elles soient à peu près au même pourcentage supérieur à 2019 en 2021 et en 2022 laisse entendre qu’elles ont peu augmenté au cours de la dernière année.

De plus, le montant des dépenses ajusté en fonction de l’inflation en 2022 semblerait encore légèrement plus faible compte tenu de la forte inflation que nous avons connue l’an dernier. À l’inverse, au moment où les gens recommencent à les fréquenter, les magasins traditionnels pourraient recourir, du moins en partie, aux opérations en espèces pour leurs dépenses. Ces opérations ne sont pas consignées dans les données sur les cartes qui servent à constituer cette série. Pour trouver un équilibre entre ces considérations, on pourrait dire que la croissance des dépenses de consommation n’est, à première vue, pas aussi bonne qu’elle y paraît. Mais elle ne connaît pas non plus un brusque recul, comme on pourrait s’y attendre si une récession devait se produire aujourd’hui.

Les dépenses globales par cartes aux États-Unis demeurent stables

Les dépenses globales par cartes aux États-Unis demeurent stables

Données pour la semaine se terminant le 14 juin 2022. Selon les données recueillies par Fiserv sur les opérations par cartes dans les magasins traditionnels (à l’exclusion des stations-service). Sources : BEA, Haver Analytics, RBC GMA

Jusqu’à présent, les sociétés ne révisent pas nettement à la baisse leurs projets d’investissement et d’embauche. Il y a quelques indices, ici et là, d’une très légère diminution de l’activité, mais rien de majeur, et surtout rien qui dénoterait une baisse importante de la confiance actuelle des entreprises. Un ralentissement de l’activité commerciale semble toujours probable, mais peu de choses se sont produites jusqu’à maintenant.

Comme nous l’avons mentionné plus tôt, les prix du cuivre et du pétrole ont diminué récemment. Il s’agit là de deux indicateurs traditionnels d’une faiblesse anticipée de l’économie.

En revanche, la demande de certains services limités auparavant du fait de la COVID-19, comme les voyages, poursuit son essor. Aux États-Unis, les déplacements en avion sont revenus à leur niveau d’avant la pandémie (voir le graphique suivant).

Retour des voyages aériens à leur niveau d’avant la pandémie aux États-Unis

Retour des voyages aériens à leur niveau d’avant la pandémie aux États-Unis

Au 26 juin 2022. Moyenne mobile sur sept jours du nombre de passagers selon la Transportation Security Administration (TSA). Sources : Département américain de la Sécurité intérieure, Macrobond et RBC GMA

Risque de récession

Malgré la poursuite du redressement de l’économie, les signes d’une récession sont toujours perceptibles. Il y a plusieurs éléments récents que l’on doit souligner.

D’après un récent sondage mené par le Wall Street Journal auprès d’économistes, il y a une probabilité de 44 % que l’on assiste à une récession au cours des 12 prochains mois. C’est beaucoup plus que ce à quoi on s’attend normalement (la probabilité n’était que de 18 % en janvier), et il convient de noter que les économistes ont tendance à être très (trop !) prudents. On observe rarement une probabilité de 44 % sans qu’il y ait une récession par la suite.

La Banque des règlements internationaux (BRI) a récemment étudié les cycles de resserrement de la politique monétaire dans 35 pays et les effets qui en résultent. Cette analyse est beaucoup plus exhaustive que celle qui est menée habituellement et qui ne se concentre que sur les États-Unis. La BRI a constaté qu’environ la moitié des cycles de resserrement ont abouti pour moitié à une récession et pour l’autre moitié à un atterrissage en douceur. Voilà qui augure mieux que l’analyse limitée aux États-Unis. D’autres analyses ont toutefois démontré qu’une récession est plus probable si le resserrement monétaire est précédé de coûts d’emprunt extrêmement bas et d’une accentuation des vulnérabilités financières. C’est ce que l’on observe cette fois-ci.

La Federal Reserve Bank de New York met en œuvre un modèle économétrique à grande échelle qui prévoit désormais un recul du produit intérieur brut (PIB) de 1 % sur une période de quatre trimestres. Cela constituerait très certainement une récession. Bien d’autres anticipent ou signalent une récession, mais il est rare que de tels modèles économétriques produisent des prévisions de ce type. Par conséquent, il faut prendre ce pronostic au sérieux.

La situation suivante pourrait se révéler être un faux problème : le PIB des États-Unis s’est contracté de 1,5 % en rythme annualisé au premier trimestre de 2022 et devrait, selon le modèle de prévision immédiate de la Fed d’Atlanta, avoir fait du surplace au deuxième trimestre. Cela signifie que même une légère déception au cours du deuxième trimestre pourrait se traduire par un deuxième recul trimestriel du PIB, ce qui correspond en règle générale à une récession. Nous ne sommes pas convaincus que le PIB ait basculé en territoire négatif au deuxième trimestre, mais ce qu’il faut retenir, c’est que dans un tel cas, nous ne serions pas confrontés à une « véritable » récession. Le recul du PIB au premier trimestre était une baisse artificielle imputable à une situation étrange du côté des stocks et à une forte progression des importations, et non à un chavirement de l’économie. La plupart des statistiques économiques pour le deuxième trimestre ne semblent pas correspondre à une récession, quels que soient les chiffres sur le PIB. Autrement dit, aucune récession ne s’est produite, mais elle pourrait se produire au cours des 18 prochains mois.

Les banques centrales continuent de relever les taux

Les banques centrales continuent de relever énergiquement les taux d’intérêt. En effet, la Réserve fédérale américaine a décrété une forte hausse de 75 points de base au milieu de juin, la plus importante depuis 1994. Elle devrait en commander une autre de même ampleur à sa prochaine réunion. Il est remarquable de voir à quel point les attentes du marché ont crû au cours des neuf derniers mois (voir le graphique suivant).

Revirement des attentes du marché concernant les hausses de taux de la Fed

Revirement des attentes du marché concernant les hausses de taux de la Fed

Au 13 juin 2022. Sources : Bloomberg, RBC GMA

Signalons toutefois qu’au cours des semaines qui ont suivi la décision de la Fed, les attentes du marché ont changé, et celui-ci a abaissé de 25 points de base le sommet prévu du taux directeur. Les attentes liées au resserrement de la Fed ont peut-être atteint leur apogée, sinon celles liées au sommet du taux des fonds fédéraux. Nous croyons que les banques centrales font actuellement des promesses exagérées en ce qui a trait à ce qu’elles pourraient devoir faire. Dans un scénario idéal, leur ton ferme ferait baisser l’inflation, sans qu’elles doivent effectuer un resserrement aussi prononcé que prévu.

La Fed insolvable ?

Une parenthèse fascinante : maintenant que les taux des obligations ont tellement augmenté (et que, par conséquent, leurs cours ont tellement diminué), la Fed pourrait techniquement se retrouver en situation d’insolvabilité. Elle a perdu des centaines de milliards de dollars, du point de vue des valorisations du marché, sur ses milliers de milliards de dollars en placements dans les obligations. En revanche, son niveau de capitalisation est beaucoup moins élevé. Heureusement, cette situation importe peu, et ce, pour trois raisons :

  1. Au besoin, la Fed peut imprimer de l’argent afin de restaurer sa capitalisation.
  2. Elle pourrait recevoir un soutien financier du gouvernement, s’il le fallait.
  3. Même si elle réduit actuellement son portefeuille d’obligations et qu’elle court donc, en théorie, le risque de réaliser des pertes, dans les faits elle réduit son portefeuille en laissant les obligations arriver à échéance. Les obligations arrivent à échéance à leur valeur nominale, ce qui signifie qu’aucune perte réelle ne doit être réalisée.

En périphérie de la zone euro

La Banque centrale européenne (BCE) est sur le point de relever son taux directeur de 25 points de base, le mois prochain. Il s’agit d’un événement, étant donné que ce taux directeur a été maintenu en territoire négatif pendant longtemps. La BCE a décidé de réduire ses mesures de relance, et elle met fin aussi à son programme d’achat d’obligations. Ces mesures ont eu les mêmes effets que dans d’autres pays, mais elles ont aussi contribué à réduire les coûts d’emprunt de certains des pays à risque du bloc. À l’approche de la fin du programme d’achat d’obligations, l’écart des coûts d’emprunt de pays comme la Grèce et l’Italie s’est de nouveau considérablement élargi par rapport à ceux de pays plus sûrs, comme l’Allemagne (voir le graphique suivant).

L’écart de taux entre obligations allemandes et obligations des pays périphériques de la zone euro s’est élargi en raison des craintes liées aux hausses de taux

L’écart de taux entre obligations allemandes et obligations des pays périphériques de la zone euro s’est élargi en raison des craintes liées aux hausses de taux

Au 24 juin 2022. Écarts de taux entre obligations d’État à 10 ans des pays périphériques de la zone euro et celles de l’Allemagne. Sources : Macrobond, RBC GMA

Il existe donc un risque de nouvelle crise de la dette souveraine, comme celle qui a durement frappé l’Europe dans les années 2010. Heureusement, l’ampleur du problème semble beaucoup plus modeste en raison de l’évolution actuelle des écarts de taux. La BCE élabore des plans pour éviter un résultat néfaste, recourant probablement à un mécanisme qui empêcherait l’écart des coûts d’emprunt de s’élargir exagérément entre les différents pays de la zone, au moyen d’achats d’obligations dans certains pays qui seraient financés par la vente d’obligations dans d’autres pays.

La faiblesse persiste sur le marché du logement

Le marché du logement continue de faiblir à mesure que les coûts d’emprunt augmentent.

Marché du logement aux États-Unis

Aux États-Unis, le terme des prêts hypothécaires est habituellement de 30 ans. L’incidence de la hausse des taux est donc moindre pour les propriétaires actuels, mais massive pour les acheteurs potentiels.

Les ventes de propriétés existantes ont chuté et les demandes de prêt hypothécaire commencent à diminuer (voir le graphique suivant).

Les nouvelles demandes de prêt hypothécaire commencent à diminuer aux États-Unis

Les nouvelles demandes de prêt hypothécaire commencent à diminuer aux États-Unis

Semaine du 13 juin 2022. Sources : Mortgage Bankers Association (MBA), Macrobond, RBC GMA

Diverses prévisions relatives au marché américain du logement font état d’une baisse (voir le graphique suivant).

Les prévisions relatives au marché américain du logement font également état d’une baisse

Les prévisions relatives au marché américain du logement font également état d’une baisse

En avril 2022. Sources : The Real Estate Roundtable, National Association of Home Builders, Macrobond, RBC GMA

Les mises en chantier n’ont pas encore vraiment ralenti, mais cela devrait bientôt être le cas : la demande commence à faiblir et les prix des matériaux de construction ont presque doublé en à peine deux ans (voir le graphique suivant).

Les prix des matériaux de construction ont grimpé en flèche

Les prix des matériaux de construction ont grimpé en flèche

En juin 2022. Sources : Ro-Mac Lumber & Supply, Macrobond, RBC GMA

Heureusement, nous croyons toujours que l’affaiblissement du marché du logement n’aura qu’une incidence modérée sur l’économie et que cela n’entraînera pas de crise financière. Fait important, la qualité du marché hypothécaire est bien meilleure qu’il y a 15 ans, comme en témoignent les cotes de crédit, qui sont aujourd’hui nettement supérieures (voir le graphique suivant).

Les originations de prêt hypothécaire aux États-Unis sont bien meilleures de nos jours

Les originations de prêt hypothécaire aux États-Unis sont bien meilleures de nos jours

Au premier trimestre de 2022. Sources : Réserve fédérale de New York, Macrobond, RBC GMA

Marché du logement canadien

Le marché canadien du logement enregistre un net recul. Nous prévoyons que le repli sera plus important qu’aux États-Unis en raison de la détérioration de l’accessibilité à la propriété et de l’augmentation plus forte des prix durant la pandémie. Les ventes de propriétés existantes ont chuté de façon abrupte et sont revenues aux niveaux d’avant la pandémie (voir le graphique suivant).

Baisse des ventes de propriétés existantes au Canada

Baisse des ventes de propriétés existantes au Canada

En juin 2022. Sources : Association canadienne de l’immeuble, Macrobond, RBC GMA

À présent, les prix des propriétés existantes diminuent, non seulement dans les petits marchés qui ont connu la plus forte hausse ces dernières années, mais aussi dans les grandes villes, et même dans l’ensemble du pays (voir le graphique suivant). Et ce n’est pas fini.

Les prix des propriétés au Canada par marché diminuent

Les prix des propriétés au Canada par marché diminuent

En juin 2022. Sources : Association canadienne de l’immeuble, Macrobond, RBC GMA

Les stocks se retournent

Au cours de la dernière année, le désir des entreprises de reconstituer leurs stocks a été bénéfique pour l’économie.

Mais à présent, on semble assister à un changement. À vrai dire, cette situation ne se reflète pas dans les données agrégées des stocks aux États-Unis (voir le graphique suivant). Certes, les ratios des stocks de détail et de gros augmentent, mais ils sont encore faibles. Bien qu’ils semblent trop élevés et soient maintenant en baisse, les stocks manufacturiers ont diminué régulièrement au cours des dernières années, ce qui laisse à penser qu’on n’assiste pas à un brusque changement de comportement.

Les ratios nominaux ventes/stocks aux États-Unis demeurent faibles

Les ratios nominaux ventes/stocks aux États-Unis demeurent faibles

En avril 2022. Sources : U.S. Bureau of Economic Analysis (BEA), U.S. Census Bureau, Macrobond, RBC GMA

Malgré l’absence de solution miracle, l’attitude à l’égard des stocks semble changer. Un nombre croissant d’entreprises déclarent disposer de stocks suffisants ou même d’avoir plus que ce dont elles ont besoin. Amazon, qui a connu une forte croissance durant la pandémie, tente maintenant de réduire ses activités. De plus, bon nombre de petites entreprises ont l’impression de détenir soudainement trop de stocks.

Comme interpréter tout cela ? Si ces renseignements sont exacts, les prévisions suivantes pourraient se réaliser :

  • La croissance économique devrait faiblir. Historiquement, le cycle des stocks constitue une part conséquente du cycle économique. Il n’est pas sûr qu’on devrait continuer d’attribuer une telle importance à cela, mais des stocks plus bas sont généralement synonymes de ralentissement économique.
  • Les pressions exercées sur les chaînes logistiques seront moins fortes parce que les entreprises ne font plus face aux mêmes contraintes pour satisfaire les commandes de leurs clients et mettre en œuvre leurs propres initiatives de reconstitution des stocks.
  • Les tensions inflationnistes pourraient s’atténuer, d’une part grâce à l’amélioration des chaînes logistiques, et d’autre part parce que certaines entreprises sont probablement pressées d’écouler rapidement leurs stocks excédentaires.

Tout compte fait, cette tendance est, semble-t-il, plus positive que négative puisque la lutte contre les distorsions et la maîtrise de l’inflation sont actuellement des priorités plus importantes que la progression de l’économie.

– Avec la contribution de Vivien Lee, d’Andrew Maleki et d’Aaron Ma

Vous aimeriez connaître d’autres points de vue d’Eric Lascelles et d’autres dirigeants avisés de RBC GMA ? Vous pouvez lire leurs réflexions dès maintenant.

Déclarations

Le présent document est fourni par RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA) à titre indicatif seulement. Il ne peut être ni reproduit, ni distribué, ni publié sans le consentement écrit préalable de RBC GMA ou de ses entités affiliées mentionnées dans les présentes. Le présent document ne constitue pas une offre d’achat ou de vente ou la sollicitation d’achat ou de vente de titres, de produits ou de services, et ce, dans tous les territoires. Il n’a pas non plus pour objectif de fournir des conseils juridiques, comptables, fiscaux, financiers, liés aux placements ou autres, et ne doit pas servir de fondement à de tels conseils. Ce document ne peut pas être distribué aux investisseurs résidant dans les territoires où une telle distribution est interdite.

RBC GMA est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., RBC Global Asset Management (UK) Limited et RBC Global Asset Management (Asia) Limited, qui sont des filiales distinctes, mais affiliées de RBC.

Au Canada, le présent document est fourni par RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. (y compris par PH&N Institutionnel) et/ou par RBC Gestion d’actifs Indigo Inc. Chacune de ces entités est régie par chaque commission provinciale ou territoriale des valeurs mobilières auprès de laquelle elle est inscrite. Aux États-Unis, ce document est fourni par RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., un conseiller en placement agréé par le gouvernement fédéral. En Europe, ce document est fourni par RBC Global Asset Management (UK) Limited, qui est agréée et régie par la Financial Conduct Authority du Royaume-Uni. En Asie, ce document est fourni par RBC Global Asset Management (Asia) Limited, qui est inscrite auprès de la Securities and Futures Commission (SFC) de Hong Kong.

Vous trouverez des précisions sur RBC GMA au www.rbcgam.com.

Ce document n’a pas été revu par une autorité en valeurs mobilières ou toute autre autorité de réglementation et n’est inscrit auprès d’aucune d’entre elles. Il peut, s’il est approprié et permis de le faire, être distribué par les entités susmentionnées dans leur territoire respectif.

Tout renseignement prospectif sur les placements ou l’économie contenu dans le présent document a été obtenu par RBC GMA auprès de plusieurs sources. Les renseignements obtenus de tiers sont jugés fiables, mais ni RBC GMA, ni ses sociétés affiliées, ni aucune autre personne n’en garantissent explicitement ou implicitement l’exactitude, l’intégralité ou la pertinence. RBC GMA et ses sociétés affiliées n’assument aucune responsabilité à l’égard des erreurs ou des omissions relatives à ces renseignements.

Les opinions contenues dans le présent document reflètent le jugement et le leadership éclairé de RBC GMA, et peuvent changer à tout moment. Ces opinions sont données à titre indicatif seulement et ne visent pas à fournir des conseils financiers ou liés aux placements et ne doivent pas servir de fondement à de tels conseils. RBC GMA n’est pas tenue de mettre à jour ces opinions.

RBC GMA se réserve le droit, à tout moment et sans préavis, de corriger ou de modifier ces renseignements, ou de cesser de les publier.

Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Comme toutes les stratégies de placement, celle-ci comporte un risque de perdre la totalité ou une partie du montant investi. Les rendements estimatifs indiqués, le cas échéant, sont présentés à titre indicatif seulement et ne constituent en aucun cas des prévisions. Les rendements réels pourraient être supérieurs ou inférieurs à ceux indiqués, et pourraient varier considérablement, surtout à court terme. Il est impossible d’investir directement dans un indice.

Certains énoncés contenus dans ce document peuvent être considérés comme étant des énoncés prospectifs, lesquels expriment des attentes ou des prévisions actuelles à l’égard de résultats ou d’événements futurs. Les énoncés prospectifs ne sont pas des garanties de rendements ou d’événements futurs et comportent des risques et des incertitudes. Il convient de ne pas se fier indûment à ces énoncés, puisque les résultats ou les événements réels pourraient différer considérablement de ceux qui y sont indiqués en raison de divers facteurs. Avant de prendre une décision de placement, nous vous invitons à prendre en compte attentivement tous les facteurs pertinents.
® / MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada, utilisée(s) sous licence.
© RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. 2023