La guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui dure depuis deux semaines, ainsi que la réaction au conflit sur la scène mondiale évoluent rapidement, ce qui donne à penser que les trajectoires de croissance économique et de rendement des marchés financiers ont été considérablement modifiées par rapport à ce qu’elles étaient il y a tout juste un mois. Nous persistons à croire que l’issue la plus probable sera une poursuite de l’expansion de l’économie mondiale, mais nous prévoyons désormais un ralentissement de la croissance et une hausse de l’inflation, et supposons que le risque de récession s’est intensifié.
Économie
- La Russie a mis à exécution sa menace d’entrer en guerre contre l’Ukraine, et l’invasion de ce pays pourrait donner lieu à une longue période d’incertitude.
- Bien que la pandémie continue de régresser et que les dépenses des consommateurs et des entreprises augmentent, leur incidence sur la croissance est beaucoup moins prononcée qu’il y a un an.
- Le resserrement des conditions financières, le ralentissement de la croissance de la Chine, la diminution des dépenses publiques aux États-Unis et le niveau élevé d’inflation minaient déjà l’expansion économique lorsque le conflit en Ukraine a éclaté.
- La croissance mondiale devrait ralentir, passant de 6,2 % en 2021 à 3,6 % en 2022. La croissance des pays développés devrait passer de 5,1 % à 3,0 %, et celle des pays émergents, de 7,3 % à 4,1 %.
Croissance du PIB des pays développés prévue par RBC GMA
Nota : Au 1er mars 2022. Source : RBC GMA
Titres à revenu fixe
- L’augmentation des taux et de l’inflation a fait bondir les taux obligataires au début de l’année. Toutefois, le contrecoup possible de la guerre sur la croissance a stimulé la demande de valeurs refuges et fait reculer les taux obligataires vers la fin du trimestre.
- Nos modèles donnent toujours à penser que les taux conservent une tendance haussière à long terme, surtout en raison du fait que les taux d’intérêt réels (après inflation) ne pourront rester indéfiniment à -2,8 %, leur plus bas niveau depuis 60 ans.
- Les risques liés à la guerre planent sur la croissance économique et pourraient temporairement limiter l’augmentation des taux obligataires, mais nous prévoyons une hausse des taux nominaux ainsi que des rendements d’obligations d’État bas, voire légèrement négatifs pendant de longues années.
Taux des obligations du Trésor américain à dix ans
Fourchette d’équilibre
Nota : Au 28 février 2022. Sources : RBC GMA, RBC MC
Marchés boursiers
- Après une excellente année 2021, les marchés boursiers mondiaux ont connu des ratés dans les deux premiers mois de 2022, alors que les principaux indices ont enregistré des baisses de 10 % à 20 % depuis leurs récents sommets.
- La perspective d’un resserrement de la politique monétaire de la Fed a notamment provoqué un recul appréciable des valorisations des actions les plus chères sur le marché.
- Bien que la guerre en Ukraine cause de la volatilité sur les marchés boursiers, la croissance économique et les bénéfices devraient poursuivre leur progression, mais à un rythme moins rapide.
- Le pessimisme extrême des investisseurs et la diminution des valorisations pourraient entraîner une nette amélioration de la confiance des investisseurs à l’égard des actions si les perspectives devenaient plus favorables.
Indice composite des marchés boursiers mondiaux
Indices des marchés boursiers par rapport au point d’équilibre
Nota : Au 8 mars 2022. Moyenne pondérée en fonction du PIB des modèles de juste valeur de RBC GMA pour divers pays. Les estimations de la juste valeur sont présentées à titre indicatif seulement. Des corrections sont toujours possibles et les valorisations ne limiteront pas le risque de dommages résultant de chocs systémiques. Il est impossible d’investir directement dans un indice non géré. Source : RBC GMA
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