Pour la communauté financière, l’investissement responsable est pratiqué depuis 30 ans, sous une forme ou une autre. Au départ, ce concept n’était pas universellement défini, mais il consistait habituellement à harmoniser un portefeuille avec un ensemble de convictions éthiques et morales; pour ce faire, on pouvait simplement exclure des sociétés non compatibles avec les convictions de l’investisseur..
Aujourd’hui, l’investissement responsable a beaucoup évolué en termes de complexité et de diversité des approches. Comme illustré dans l’encadré, l’investissement responsable peut comprendre l’intégration de critères ESG, l’engagement et les approches socialement responsables, qui se déclinent en une variété de stratégies, dont celles de l’investissement d’impact, du filtrage et d’autres thèmes.
De plus, une discussion sur l’investissement responsable peut aussi porter sur des sujets connexes, comme la citoyenneté d’une société, la philanthropie ou les efforts visant à accroître la diversité.
Bien que l’investissement responsable soit devenu une pratique courante et que le taux d’adoption des stratégies qui s’y consacrent s’accroît, il demeure un sujet défini par des points de vue et des opinions nettement différents. En effet, un consensus sur les principales questions qui relèvent de l’investissement responsable reste l’exception. Beaucoup d’investisseurs croient fermement que l’intégration des facteurs ESG dans leur processus de placement peut atténuer le risque et ajouter de la valeur, alors que d’autres sont peu convaincus de la valeur offerte par cette approche. L’adoption de l’investissement axé sur des critères ESG semble progresser, puisqu’un nombre important d’institutions prévoient augmenter (ou établir), à court terme, leur participation à des stratégies qui intègrent ces critères. À l’opposé, d’autres attendent des données plus convaincantes sur la performance ESG des sociétés avant de procéder à l’intégration de facteurs ESG. Il semble également exister un profond désaccord sur le rôle que doivent jouer les actionnaires, les différents secteurs d’activité et les organismes de réglementation dans l’amélioration des rapports sur les activités ESG. L’attitude face à plusieurs aspects de l’investissement responsable en Europe diffère nettement de celle des investisseurs en Amérique du Nord.
Ce sont là quelques-unes des principales conclusions tirées du sondage 2017 de RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA) réalisé auprès de propriétaires d’actifs institutionnels et d’experts-conseils en placement au Canada, en Europe et aux États-Unis. Ce sondage révèle certaines des questions et des préoccupations qui persistent parmi les institutions, notamment à savoir si le désinvestissement est une approche plus efficace que l’engagement lorsqu’il s’agit d’influencer le comportement des sociétés. Il met également en évidence les raisons qui peuvent expliquer pourquoi les États-Unis ont mis plus de temps que les autres pays à intégrer des facteurs ESG dans leur processus d’investissement.
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