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Comment résumeriez-vous l’année 2023 pour les titres de créance de marchés émergents ?
Selon nous, l’année 2023 a été marquée par deux phénomènes pour les titres de créance de marchés émergents. D’une part, nous avons constaté une grande incertitude macroéconomique causée par les perspectives de croissance imprécises et l’inflation. De ce fait, les actifs sans risque, comme les obligations du Trésor américain, ont été des plus volatils. D’autre part, les données fondamentales des marchés émergents se sont constamment améliorées. Par exemple, le durcissement de ton des gouverneurs des banques centrales a été constant pendant les trois dernières années, ce qui, conjugué à la politique budgétaire très stricte, a permis de ramener l’inflation sous la barre des 10 % dans la plupart des marchés émergents au cours des 12 derniers mois. Parallèlement aux progrès sur le plan des politiques monétaire et budgétaire, la croissance demeure très résiliente sur les marchés émergents. Les prévisions pour cette année et l’année prochaine tablent sur une croissance de près de 4 %, qui ne devrait pas pâtir du ralentissement mondial.
Quelles sont vos perspectives pour les titres de créance de marchés émergents en 2024 ?
Nous sommes assez optimistes pour cette catégorie d’actifs. Les titres de créance de marchés émergents ont enregistré une amélioration des données fondamentales et ont fait preuve de résilience. Les taux sont plus élevés en ce début d’année qu’à la fin de l’année dernière, et les écarts de taux de certaines sous-catégories de ces actifs sont également importants. Nous pensons donc que, comme point de départ, l’année 2023 a offert un point d’entrée intéressant du point de vue des valorisations pour les titres de créance de marchés émergents, qui pourraient générer des rendements supérieurs à 10 % si toutes les conditions sont réunies.
Où se trouvent les occasions liées aux titres de créance de marchés émergents ?
Les titres de créance de marchés émergents sont des titres à revenu fixe qui font partie d’une catégorie d’actifs asymétriques et dont leur coupon équivaut au rendement et la perte en capital correspond au risque de baisse. De ce fait, nous croyons que les occasions offertes reposent d’abord sur les taux très élevés et les prévisions de défaillance extrêmement faibles. L’an prochain, nous nous attendons à ce que les titres de créance souveraine affichent un taux de défaillance quasi nul et à ce que celui des titres de créance de sociétés atteigne le milieu du cycle. Pourtant, les écarts et les taux sont élevés en ce début d’année. Le risque peut se diviser en deux sous-catégories. Tout d’abord, il y a les risques macroéconomiques, qui sont en réalité liés à la volatilité des taux de base. Si la Fed ne commence pas à diminuer les taux dès le moment où le marché s’y attend, les actifs à risque devraient largement se retrouver en position défavorable, comme cela a parfois été le cas cette année. L’autre sous-catégorie comporte les risques relatifs aux facteurs fondamentaux, qui sont essentiellement liés aux prix des marchandises. C’est pourquoi, en ce qui concerne la structure des portefeuilles, nous privilégions les sociétés de grande qualité du secteur des marchandises, tant en ce qui concerne les titres de créance souveraine que ceux de sociétés. Nous les préférons aux sociétés dont le rendement en revenu ou le risque est élevé, compte tenu de l’incertitude qui devrait entourer les prix des marchandises jusqu’à l’année prochaine. Enfin, nous pensons que la géopolitique continuera à faire la une des journaux, mais il est peu probable qu’elle ait une incidence prononcée sur les titres de créance de marchés émergents en 2024.
Summary Points:
Emerging market debt currently offers one of the highest yields in the last 13 years at the index level– through a combination of higher rates and wider spread. This offers an exciting opportunity for investors.
Fundamentals are improving for EM countries. Not only is the growth expected to exceed that of Developed market countries in 2024, many EM central banks have followed an orthodox monetary policy path leading to inflation being moderated.
The high commodity prices have also led to improvements in fiscal and current account balances in many countries leading to better credit profile.
Defaults are likely to come down from their peak in 2022 and settle closer to historical averages.
The volatility is expected to come from two main sources – core rates and geopolitics.
But in geopolitics it is worth remembering that only a handful countries are directly affected by war and even fewer by potential flashpoints in Asia.
Away from these there are many EM countries which are healthy, growing and offer very attractive yield. Investors should capitalize on them through active portfolio construction.