À la lumière des événements du dernier mois, Jeremy Richardson analyse les éléments suivants :
Les fournisseurs technologiques à très grande échelle n’ont pas perdu leur enthousiasme pour l’IA, une bonne nouvelle pour ceux qui vendent des produits à des entreprises d’informatique en nuage.
Nouvelles mitigées sur la scène industrielle, où la tendance positive semble se dissiper.
Les consommateurs américains sont sous pression et cherchent à obtenir le meilleur rapport qualité-prix.
La confiance est de retour après que la Réserve fédérale a indiqué que le cycle des taux d’intérêt aux États-Unis avait atteint son apogée.
Durée : 4 minutes, 19 secondes
Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui une nouvelle mise à jour.
Je voudrais vous faire part de quelques réflexions sur ce que nous avons observé en cette fin de période de publication des résultats.
Trois observations. La première concerne le secteur des technologies, pour lequel les nouvelles sont plutôt bonnes. On a l’impression que les entreprises, en particulier les fournisseurs à très grande échelle, c’est-à-dire les entreprises d’informatique en nuage, n’ont pas perdu leur enthousiasme pour l’intelligence artificielle, et qu’elles continuent de consacrer d’importantes dépenses en immobilisations à la recherche dans ce domaine. Et c’est une bonne nouvelle pour toutes ces sociétés qui vendent des produits aux entreprises d’informatique en nuage. C’est le cas notamment des fabricants d’équipements, de puces à semi-conducteur ou de puces de mémoire.
Le deuxième point qui nous intéresse concerne le secteur industriel. Et ici, les nouvelles ont été un peu plus mitigées, conformément à ce qui ressort des données de l’indice PMI aux États-Unis, qui montrent que la tendance positive du début, ou de la fin du printemps, semble quelque peu se dissiper. C’est ce tableau beaucoup plus nuancé qui émerge désormais des perspectives de bon nombre d’entreprises industrielles, et cela vaut la peine qu’on s’y penche plus en profondeur.
Enfin, la troisième observation concerne les consommateurs. Et c’est peut-être le point le plus intéressant et le plus pertinent, car les consommateurs américains ont toujours l’impression d’être soumis à une certaine pression, et ils tentent d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix. Ils exercent alors beaucoup plus leur choix et sont beaucoup plus sélectifs quant à la manière de dépenser leur argent. Cela signifie que si vous êtes un détaillant ou une entreprise du secteur de la consommation qui offre une valeur exceptionnelle à des prix très attractifs, les affaires vont probablement assez bien pour vous. Mais si vous êtes une société moyenne avec une proposition moyenne et des prix moyens, vous risquez d’être en difficulté, ce qui entraîne une plus grande dispersion parmi les entreprises du secteur de la consommation.
Si l’on met tout cela bout à bout, on obtient une période de publication des résultats qui, dans l’ensemble, ressemble beaucoup aux précédentes, notamment pour ce qui est du nombre d’entreprises qui ont surpassé les estimations. Mais cette fois-ci, ce sont les marges, plus que les ventes, qui ont permis d’atteindre ces résultats, et finalement ce sont les bénéfices par action et les profits qui comptent vraiment. Il y a une grande part de vérité dans ces affirmations, mais il n’est pas possible d’avoir des marges à long terme sans une croissance des revenus. Il faut que les deux aillent de pair. Dans le cas contraire, les marges pourraient se révéler insoutenables à très long terme. Cela nous amène donc à parler des perspectives économiques, car c’est l’économie qui va contribuer à la croissance des revenus.
Il semble alors que le débat sur l’économie américaine, en particulier, et sur la question de savoir si l’atterrissage sera brutal ou progressif, s’oriente vers un atterrissage en douceur (dans le pire des cas), voire une absence d’atterrissage. La confiance est donc de retour, après que la Réserve fédérale a très justement indiqué au sommet de Jackson Hole que le cycle des taux d’intérêt aux États-Unis avait atteint son apogée et qu’on prévoit désormais des réductions.
Les investisseurs s’en réjouiront, car cela améliorera les perspectives du marché américain de la consommation. Il suffit de penser à ces détaillants et aux consommateurs, qui exercent davantage leur choix, pour que cela se répercute sur l’industrie et sur le marché dans son ensemble. Espérons que les perspectives seront plus favorables pour les investisseurs. En tant que propriétaires d’entreprises, nous souhaitons que ces sociétés bénéficient d’un solide avantage concurrentiel et qu’elles soient encore mieux positionnées pour tirer profit de ce type de structure de marché.
J’espère que cela vous a intéressé. Au plaisir de vous reparler bientôt.