Jeremy Richardson, de l’équipe Actions mondiales RBC, analyse le changement d’humeur subtil qui s’opère au sein des marchés boursiers mondiaux.
Faits saillants :
Un léger changement d’attitude semble s’opérer sur les marchés boursiers, les consommateurs américains se montrant prudents à l’égard des perspectives économiques.
Les décideurs des États-Unis réclament que l’accent soit mis sur les enjeux nationaux en réponse à l’apparente crise du coût de la vie.
De telles mesures politiques pourraient élargir la participation au marché au-delà des actions de sociétés technologiques axées sur l’IA, ce qui améliorerait les conditions pour les investisseurs en dehors de ce secteur.
Une plus importante répartition des gains économiques pourrait multiplier les occasions d’alpha en 2026 en permettant à davantage d’actions de se démarquer.
(en anglais seulement)
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Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui une nouvelle mise à jour. L’humeur des marchés boursiers a légèrement changé au cours des dernières semaines. Les données semblent indiquer que les consommateurs américains éprouvent plus de difficultés. Toutefois, ces données sont pour la plupart empiriques, la paralysie du gouvernement ayant limité l’accès aux données officielles. Néanmoins, le vide est comblé par les actualités des entreprises, et les données empiriques donnent à penser que les consommateurs se montrent plus prudents et dépensent avec davantage de discernement en raison d’une inquiétude grandissante quant aux perspectives économiques.
Or, les décideurs politiques commencent à prendre conscience de la situation : le vice-président a publié un gazouillis, qu’ont appuyé d’autres républicains, déclarant que l’administration devait délaisser la politique internationale en faveur des questions nationales afin de faire face à une apparente crise du coût de la vie.
Cette situation crée une certaine incertitude à court terme. Cela dit, en pensant aux leviers que le gouvernement pourrait employer en 2026 pour y remédier, il convient de noter que de nombreux consommateurs américains recevront des remboursements d’impôt dans un avenir pas si lointain. La suppression de l’impôt sur les heures supplémentaires et les pourboires pourrait donner lieu à d’importants remboursements pour de nombreux investisseurs. Par ailleurs, des 300 milliards de dollars en recettes tirées des droits de douane en 2025, une part sera versée au Trésor américain, mais une autre pourrait être réaffectée aux consommateurs américains plutôt qu’au déficit budgétaire, ce qui pourrait atténuer les inquiétudes de ces derniers.
Une telle mesure pourrait être avantageuse pour l’administration sur le plan politique, mais aussi pour les investisseurs, car elle pourrait changer la donne en 2026 en contribuant à élargir l’étendue du marché qui, pour le moment du moins, demeure obstinément dominé par un petit groupe de sociétés technologiques du secteur de l’IA. Cette concentration a été formidable pour ceux qui en ont profité, car elle a généré énormément de valeur, mais elle a également créé des conditions de marché assez difficiles pour de nombreux investisseurs, le rendement étant porté par une poignée de sociétés.
Si les dépenses économiques entraînées par certaines de ces mesures s’élargissent, un plus grand nombre d’actions pourraient produire des rendements supérieurs, ce qui créerait, en théorie, plus d’occasions d’alpha. J’espère que vous avez aimé ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.