Quels sont les enjeux actuels pour les investisseurs en actions mondiales ?
À la lumière des événements du dernier mois, Jeremy Richardson se penche sur les questions suivantes :
Les signes de reprise se manifestent en Chine et en Europe, alors que l’économie américaine demeure robuste.
Pourquoi les récentes tensions géopolitiques n’ont-elles pas plus d’incidence sur les prix du pétrole ?
Attentes des investisseurs pour la période de publication des résultats
Durée : 3 minutes, 33 secondes
Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. J’aimerais aborder trois points dans cet exposé. Tout d’abord, nous ferons un tour des différentes régions du monde. Nous avons déjà parlé de l’apparition de quelques signes de reprise en Chine et en Europe, et il semble que ceux-ci se sont quelque peu multipliés le mois dernier.
Nous avons constaté des chiffres positifs pour le PIB de la Chine, supérieurs à 5 %, et les données du secteur manufacturier en Europe continuent de montrer des signes de légère amélioration. Par contre, aux États-Unis, l’économie semble toujours se comporter de manière très robuste. En fait, le marché obligataire commence à estimer que les taux d’intérêt ont 20 % de chances d’augmenter de 25 points de base d’ici la fin de l’année, notamment en raison d’une accélération de la croissance qui entraînerait une inflation élevée.
Les investisseurs s’interrogeront donc sur les valorisations. Cependant, il ne faut pas oublier que la forte croissance économique est à l’origine de cette attitude du marché obligataire, ce qui ne peut qu’être une bonne nouvelle pour les perspectives de bénéfices des sociétés. Le deuxième point que j’aimerais aborder est le contexte géopolitique et l’aggravation des tensions que nous observons depuis quelques semaines.
De nombreuses personnes se demandent pourquoi la situation n’a pas suscité une forte réaction du secteur de l’énergie. Par ailleurs, pour répondre à cette question, je pense qu’il est important de se rappeler que, même avant que les tensions géopolitiques n’éclatent, nous avons vu l’OPEP+ tenter de réduire la quantité d’énergie fournie au marché en vue de maintenir les prix.
Nous constatons aussi que les stocks de gaz naturel sont abondants en Europe. Bien sûr, les États-Unis restent un important exportateur net d’énergie. Par conséquent, le marché de l’énergie semble incroyablement bien approvisionné en ce moment. Cela pourrait expliquer en partie pourquoi il n’y a pas eu de réaction plus marquée des prix à la suite de l’aggravation des tensions géopolitiques.
Le dernier sujet que j’aimerais traiter est la période de publication des résultats, car nous sommes maintenant au tout début d’une période très importante d’environ deux semaines : celle où les sociétés publient leurs bénéfices pour le premier trimestre. Je pense que beaucoup d’investisseurs seront très attentifs au niveau des bénéfices et aux prévisions de la direction pour le reste de l’année, étant donné le dynamisme des marchés boursiers au début de l’année 2024. Cette vigueur porte à croire que les attentes de bénéfices se sont améliorées et les investisseurs doivent se demander si les équipes de direction
jugent que l’année 2024 est assez avancée pour justifier une révision à la hausse de leurs propres prévisions de bénéfices annuels aux investisseurs. Si ce n’est pas le cas, les marchés boursiers risquent de connaître un peu de volatilité et d’agitation. Normalement, le fait que les investisseurs recommencent à porter leur attention sur les données fondamentales des sociétés constitue une très bonne nouvelle. Pour les sélectionneurs de titres, les bénéfices offrent de nombreuses occasions.
Et les sélectionneurs de titres qui, comme nous, se concentrent sur les actions de sociétés de qualité à prix d’aubaine espèrent que celles-ci pourront produire de meilleurs résultats. J’espère que vous avez apprécié ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.