Vous consultez actuellement le site Web destiné aux clients institutionnels du Canada. Vous pouvez modifier votre lieu de résidence ici ou visiter d’autres sites Web de RBC GMA.

Bienvenue sur le site RBC Gestion mondiale d’actifs pour investisseurs institutionnels
English

Pour accéder au site, veuillez accepter nos conditions générales.

Veuillez lire les conditions générales suivantes attentivement. En accédant au site rbcgam.com et aux pages qu’il contient (le « site »), vous acceptez d'être lié par ces conditions ainsi que par toute modification que pourrait apporter RBC Gestion mondiale d'actifs Inc. (« RBC GMA Inc. ») à sa discrétion. Si vous n'acceptez pas les conditions générales figurant ci-dessous, n’accédez pas à ce site Web ni aux pages qu’il contient. Phillips, Hager & North gestion de placements est une division de RBC GMA Inc.

Aucune offre

Les produits et services de RBC GMA Inc. ne sont offerts que dans les territoires où ils peuvent être légalement mis en vente. Le contenu de ce site Web ne constitue ni une offre de vente ni une sollicitation d'achat de produits ou de services à qui que ce soit dans tout territoire où une telle offre où sollicitation est considérée comme illégale.

Aucun renseignement figurant sur ce site Web ne doit être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une recommandation ou une déclaration à propos de la pertinence ou du caractère approprié de tout produit ou service. L'ampleur du risque associé à un placement particulier dépend largement de la situation personnelle de l'investisseur.

Aucune utilisation

Le matériel figurant sur ce site a été fourni par RBC GMA Inc. à titre d'information uniquement ; il ne peut être reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit de RBC GMA Inc. Ce matériel ne sert qu'à fournir de l'information générale et ne constitue ni ne prétend être une description complète des solutions d'investissement et des stratégies offertes par RBC GMA Inc., y compris les fonds RBC, les portefeuilles privés RBC, les fonds PH&N, les fonds de catégorie de société RBC ainsi que les FNB RBC (les « fonds »). En cas de divergence entre ce document et les notices d'offre respectives, les dispositions des notices d'offre prévaudront.

RBC GMA Inc. prend des mesures raisonnables pour fournir des renseignements exacts, fiables et à jour, et les croit ainsi au moment de les publier. Les renseignements obtenus auprès de tiers sont jugés uniquement ; toutefois, aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, n'est faite par RBC GMA Inc., ses sociétés affiliées ou toute autre personne quant à leur exactitude, leur intégralité ou leur bien-fondé. RBC GMA Inc. n'assume aucune responsabilité pour de telles erreurs ou des omissions. Les points de vue et les opinions exprimés sur le présent site Web sont ceux de RBC GMA Inc. et peuvent changer sans préavis.

À propos de nos fonds

Les fonds de RBC GMA Inc. sont distribués par l'entremise de courtiers autorisés. Les investissements dans les fonds peuvent comporter le paiement de commissions, de commissions de suivi, de frais et de dépenses de gestion. Veuillez lire la notice d'offre propre à chaque fonds avant d'investir. Les données sur le rendement fournies sont des rendements historiques et ne reflètent en aucun cas les valeurs futures des fonds ou des rendements sur les placements des fonds. Par ailleurs, les données sur le rendement fournies tiennent compte seulement du réinvestissement des distributions et ne tiennent pas compte des frais d'achat, de rachat, de distribution ou des frais optionnels ni des impôts à payer par tout porteur de parts qui auraient pour effet de réduire le rendement. Les valeurs unitaires des fonds autres que ceux de marché monétaire varient fréquemment. Il n'y a aucune garantie que les fonds de marché monétaire seront en mesure de maintenir leur valeur liquidative par part à un niveau constant ou que vous récupérerez le montant intégral de votre placement dans le fonds. Les titres de fonds communs de placement ne sont pas garantis par la Société d'assurance-dépôts du Canada ni par aucun autre organisme gouvernemental d'assurance-dépôts. Les rendements antérieurs peuvent ne pas se répéter. Les parts de FNB sont achetées et vendues au prix du marché en bourse et les commissions de courtage réduiront les rendements. Les FNB RBC ne cherchent pas à produire un rendement d'un montant prédéterminé à la date d'échéance. Les rendements de l'indice ne représentent pas les rendements des FNB RBC.

À propos de RBC Gestion mondiale d'actifs

RBC Gestion mondiale d’actifs est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe les sociétés affiliées suivantes situées partout dans le monde, toutes étant des filiales indirectes de RBC : RBC GMA Inc. (y compris Phillips, Hager & North gestion de placements et PH&N Institutionnel), RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., RBC Global Asset Management (UK) Limited, RBC Investment Management (Asia) Limited, BlueBay Asset Management LLP, and BlueBay Asset Management USA LLC.

Déclarations prospectives

Ce document peut contenir des déclarations prospectives à l'égard des facteurs économiques en général qui ne garantissent pas le rendement futur. Les déclarations prospectives comportent des incertitudes et des risques inhérents, et donc les prédictions, prévisions, projections et autres déclarations prospectives pourraient ne pas se réaliser. Nous vous recommandons de ne pas vous fier indûment à ces déclarations, puisqu'un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que les événements ou les résultats réels diffèrent considérablement de ceux qui sont mentionnés, explicitement ou implicitement, dans une déclaration prospective. Toutes les opinions contenues dans les déclarations prospectives peuvent être modifiées sans préavis et sont fournies de bonne foi, mais sans responsabilité légale.

Accepter Déclin

Paralysie du gouvernement

Le gouvernement américain a suspendu ses activités le 1er octobre, soit depuis maintenant deux semaines. Notre dernier #MacroMémo s’est penché sur certains paramètres généraux des paralysies budgétaires. Seules les activités non essentielles ont été arrêtées, de sorte qu’environ 750 000 des quelque 3 millions de fonctionnaires fédéraux ont été mis en disponibilité.

Rappelons qu’aucun employé, y compris le personnel essentiel, n’est rémunéré durant la paralysie. Tous les travailleurs, y compris ceux mis en disponibilité, recevront rétroactivement leur salaire quand les activités reprendront. Les entrepreneurs non essentiels du gouvernement font exception.

On avait d’abord pensé que la perspective de manquer la date du versement de la paie à l’armée, le 15 octobre, serait suffisante pour motiver les parties à conclure une entente d’ici là. Or, nous y sommes presque et le marché s’attend de plus en plus non seulement à ce que la paralysie du gouvernement se prolonge au-delà de cette date, mais aussi à ce qu’elle dure plus de 30 jours. Polymarket évalue maintenant à 69 % la probabilité que cela se produise.

La question au cœur du débat sur le budget est de savoir s’il faut rétablir les dépenses en santé (démocrates) ou non (républicains). Les républicains souhaitent également procéder à des compressions budgétaires.

La Maison-Blanche exerce des pressions sur les démocrates en suspendant le financement du transport et des produits énergétiques dans les États où ils sont majoritaires et en menaçant de licencier les travailleurs fédéraux si aucun accord n’est conclu.

Le parti républicain a une certaine tolérance aux dommages causés par l’arrêt des activités, car c’est une version (générale, brutale et temporaire) de son objectif fondamental qui est de réduire la taille du gouvernement.

Le parti démocrate semble aussi prêt à accepter la situation vu l’importance qu’il accorde au rétablissement du financement des soins de santé. Ce serait aussi le seul moyen dont il dispose pour exercer un tant soit peu d’influence à Washington, où le pouvoir est anormalement concentré à la Maison-Blanche.

Cela ne signifie pas pour autant que la paralysie durera éternellement. À mesure que les salaires non versés s’accumulent et que la frustration de la population augmente, la classe politique est de plus en plus pressée de parvenir à un accord. Quelques sénateurs républicains parmi les plus modérés travailleraient sur des propositions visant à satisfaire les deux côtés. Le 9 octobre, les démocrates du Sénat ont voté avec les républicains pour l’adoption d’un projet de loi sur la défense, démontrant que des compromis sont possibles.

Le scénario le plus probable à ce stade est que les deux partis conviennent d’un report de quelques semaines, afin de se donner plus de temps pour négocier un accord durable. Cela mettrait abruptement fin à la paralysie du gouvernement, mais poserait le risque qu’elle se reproduise d’ici la fin de l’année si aucune entente n’est établie.

Entre-temps, les dommages économiques s’accroissent. En 2018-2019, l’économie a été inférieure d’environ 0,6 % à ce qu’elle aurait été si les activités gouvernementales n’avaient pas été suspendues pendant 35 jours. Ce n’est pas énorme, d’autant plus que durant les onze autres mois de l’année, la production économique a été largement épargnée (et a même été un peu plus robuste qu’elle ne l’aurait été autrement grâce à une certaine croissance de rattrapage). Mais ce n’est pas négligeable non plus.

La dernière paralysie n’a touché que cinq des douze catégories de crédit du gouvernement fédéral, alors que celle en cours les concerne toutes. Donc, les dommages devraient être un peu plus importants cette fois-ci. De plus, étant donné qu’environ deux fois plus de fonctionnaires ont été mis en disponibilité, on peut estimer que les dommages économiques seront deux fois plus importants que la dernière fois et amoindriront la production économique des États-Unis de 1,0 % à 1,25 % durant la période touchée.

Par conséquent, si la paralysie durait un mois, la croissance annualisée du produit intérieur brut (PIB) pour le trimestre serait inférieure d’environ 1,5 point de pourcentage et celle du PIB pour l’année 2025, d’environ 0,1 point de pourcentage.

Conséquence de la suspension des services publics, aucune donnée économique n’est publiée. L’absence la plus notable est celle du rapport sur l’emploi de septembre qui devait sortir le 3 octobre. Heureusement, nous avons les moyens d’avoir une idée de la situation :

  • Selon le sondage sur l’emploi d’ADP, une entreprise du secteur privé, 32 000 emplois ont été supprimés en septembre.

  • Le nombre hebdomadaire de demandes initiales de prestation d’assurance-emploi aux États-Unis n’a pas été publié en raison de la paralysie, mais nous avons pu le calculer nous-mêmes à partir des données de chaque État. Le nombre a peu varié par rapport aux semaines précédentes (voir le graphique suivant).

  • La Réserve fédérale de Chicago a publié une estimation du taux de chômage des États-Unis ; il se situe à 4,34 %, soit légèrement au-dessus du taux officiel de 4,3 % pour le mois d’août.

Tout compte fait, le marché de l’emploi aux États-Unis s’est probablement encore un peu affaibli en septembre.

Les demandes de prestations d’assurance-emploi demeurent faibles aux États-Unis

Les demandes de prestations d’assurance-emploi demeurent faibles aux États-Unis

Estimations de RBC GMA pour la semaine se terminant le 27 septembre 2025, selon les dernières données disponibles de chaque État. Données réelles sur les demandes d’assurance-emploi pour la semaine se terminant le 20 septembre 2025. Sources : Département américain du Travail, Haver Analytics, RBC GMA

Autre donnée importante qui manque à l’appel, l’indice des prix à la consommation (IPC) des États-Unis pour septembre aurait normalement dû être dévoilé le 15 octobre. Il faudra attendre le 24 octobre, date à laquelle l’IPC sera publié, même si le gouvernement demeure paralysé. Certains travailleurs non essentiels ont été rappelés pour le calculer parce qu’il est très important, non seulement pour les économistes et les responsables de la banque centrale afin de mesurer la vigueur de l’économie, mais aussi pour les régimes de retraite indexés sur l’inflation et pour déterminer les versements des obligations indexées sur l’inflation.

La Réserve fédérale (Fed) des États-Unis fera connaître sa prochaine décision de politique monétaire le 29 octobre. Elle n’est pas touchée par la paralysie de l’État fédéral puisqu’elle s’autofinance. Cependant, la qualité de son processus décisionnel pâtit évidemment de l’absence de données économiques. À notre avis, il est toujours fort probable que la Fed décrète une deuxième baisse consécutive de 25 points de base du taux directeur à cette date, malgré le flou ambiant. Il en est ainsi pour diverses raisons.

Avant la suspension des services publics, le graphique à points de la Fed laissait entrevoir d’autres baisses de taux d’ici la fin de 2025 et le procès-verbal de sa dernière réunion le confirme. Les données économiques non traditionnelles, comme les conclusions du sondage d’ADP, montrent que l’économie continue de manquer de vigueur, ce qui justifie une réduction des taux. La paralysie elle-même entraîne aussi des dommages économiques supplémentaires. Bien qu’ils soient temporaires, ces dommages pourraient nuire à la prise de risque dans d’autres pans de l’économie, causant des dégâts plus durables.

Sans surprise, la confiance dans l’économie selon les nouvelles s’est détériorée (voir le graphique suivant).

L’indice de confiance selon les nouvelles quotidiennes a baissé aux États-Unis

L’indice de confiance selon les nouvelles quotidiennes a baissé aux États-Unis

Au 5 octobre 2025. Sources : Federal Reserve Bank de San Francisco, S&P Global, Macrobond, RBC GMA.

– EL

Réflexions sur les droits de douane

Regain de tensions avec la Chine

Les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont nettement intensifiées ces derniers jours, les États-Unis ayant menacé d’imposer des droits de douane supplémentaires de 100 % sur les produits chinois à compter du 1er novembre. Cette menace fait suite à une annonce de la Chine, qui compte élargir les restrictions sur les exportations de terres rares à compter du 8 novembre afin d’inclure d’autres intrants destinés aux produits technologiques, dont les diamants artificiels, les matériaux utilisés dans les batteries au lithium et les anodes en graphite.

Le 14 octobre, les États-Unis ont également commencé à taxer les navires chinois arrivant dans les ports américains ; la Chine a annoncé qu’elle ferait de même pour les navires américains.

Toutes ces mesures surviennent à moins d’un mois de l’échéance du 10 novembre que les deux pays se sont fixée pour conclure un accord commercial. Après cette date, les droits de douane devraient augmenter encore.

Les marchés financiers sont préoccupés par l’antagonisme entre les deux superpuissances économiques mondiales. Toutefois, au cours de la fin de semaine, le président Trump a affirmé que tout irait bien et le secrétaire au Trésor, M. Bensent, a annoncé qu’il prévoyait rencontrer son homologue chinois. Ces annonces ont provoqué un rebond partiel des marchés (voir graphique suivant).

Le marché boursier a vacillé en raison des préoccupations entourant la Chine

Le marché boursier a vacillé en raison des préoccupations entourant la Chine

Au 13 octobre 2025. Sources : S&P Global, Macrobond, RBC GMA.

Pour notre part, nous n’anticipons pas de hausse considérable des droits de douane que les États-Unis imposent à la Chine, mais nous ne prévoyons pas non plus qu’un accord les ramènera au niveau relativement modéré de 15 % à 20 % que la plupart des autres pays ont réussi à négocier.

Nouveaux droits de douane

Les États-Unis appliqueront bientôt une nouvelle série de droits de douane sectoriels.

Les droits visant la foresterie ont été activés le 14 octobre. Ils se composent de taxes de 10 % sur les importations de bois d’œuvre et de 25 % sur les armoires de cuisine, les meubles de toilette et les meubles capitonnés.

Les droits de douane de 25 % sur les camions de gros tonnage qui devaient entrer en vigueur le 1er octobre ont été reportés au 1er novembre. Les principaux pays d’où sont importés ces véhicules sont, dans l’ordre, le Mexique, le Canada, le Japon et l’Allemagne.

Les produits pharmaceutiques devaient être assujettis à des droits à compter du 1er octobre, mais comme aucun décret présidentiel ni proclamation n’a été publié, on suppose que les douanes ne les perçoivent pas encore. Ces droits sont censés s’appliquer à un taux élevé de 100 %, mais il existe de nombreuses exemptions. Les produits pharmaceutiques génériques devraient être exclus ; les produits brevetés le sont également si la société construit une usine de fabrication aux États-Unis. En pratique, c’est précisément ce que font de nombreux géants pharmaceutiques, de sorte que les droits de douane, une fois en place, pourraient s’avérer assez restreints.

En fin de compte, les droits visant le secteur forestier font à peine augmenter le taux moyen global des droits de douane américains, qui monte de moins d’un dixième de point de pourcentage pour s’établir à 17,4 % (voir le graphique suivant). Si les droits visant les camions et les produits pharmaceutiques sont effectivement appliqués, le taux moyen global pourrait s’accroître encore d’un ou deux points de pourcentage.

Le taux moyen des droits de douane américains augmente légèrement

Le taux moyen des droits de douane américains augmente légèrement

Les taux effectifs des droits de douane sont estimés en fonction des droits de douane en vigueur à la date précisée et jusqu’au 14 octobre 2025 ; les taux annoncés ne sont pas pris en compte. Exclut l’effet du droit de minimis – suspension de l’exemption de minimis pour la Chine et Hong Kong en mai 2025 et entrée en vigueur le 29 août pour tous les autres pays. On suppose une mise en œuvre instantanée et complète des droits de douane attendus (compte non tenu des délais d’expédition, de mise en œuvre, etc.). Sources : Evercore ISI Tariff Tracker ; Fonds monétaire international (FMI), Macrobond, RBC GMA.

Incidence des droits de douane sur les prix

L’incidence des droits de douane sur les prix à la consommation aux États-Unis a fait l’objet de nouvelles estimations. L’outil Pricing Lab Tariff Tracker de la Harvard Business School montre que, comme le voudrait la théorie, les prix des biens importés ont augmenté nettement plus rapidement que les prix des biens américains (voir le graphique suivant).

Les prix des produits américains et importés ont augmenté aux États-Unis depuis février

Les prix des produits américains et importés ont augmenté aux États-Unis depuis février

Au 21 septembre 2025. Indices des prix quotidiens non pondérés fondés sur des données en ligne pour les biens vendus par quatre grands détaillants américains. Sources : HBS Pricing Lab Tariff Tracker, Cavallo, Llamas & Vazquez (2025), microdonnées de PriceStats – State Street, RBC GMA.

La hausse des prix des biens importés dépasse celle des prix des biens américains d’à peine plus de 1 %, un écart moindre qu’en théorie. Normalement, des droits de douane moyens de 20 % devraient faire augmenter d’environ 8 % les prix des biens de consommation importés. Encore une fois, nous nous attendons à ce que la hausse des prix se poursuive pendant un certain temps.

Curieusement, la majeure partie de l’écart actuel entre les hausses de prix s’est formée entre mars et mai, alors que la plupart des droits de douane ont été mis en place par la suite. Les entreprises ont-elles anticipé la hausse des prix ? Il est plus probable que la hausse attribuable aux droits de douane n’a pas encore été entièrement répercutée.

Changement de stratégie pour les droits de douane ?

Les États-Unis sont-ils en train d’ajuster leur stratégie en matière de droits de douane ? C’est possible, et ce, de différentes manières.

Premièrement, il convient de noter qu’au départ, M. Trump a mis en place des droits de douane généraux par pays (10 % sur la plupart des produits en provenance du Royaume-Uni, 15 % sur le Japon, etc.) et qu’ensuite, ce sont des droits sectoriels qui ont été privilégiés, la foresterie, les camions et les produits pharmaceutiques étant les derniers d’une longue liste de cibles.

Peut-être est-ce tout simplement parce que la Maison-Blanche a déjà mis en œuvre la majeure partie des droits de douane visant les pays, alors que le plan sectoriel est plus complexe et encore en cours d’élaboration.

Néanmoins, comme les droits de douane adoptés en vertu de l’IEEPA sont de plus en plus examinés à la loupe par les tribunaux, la Maison-Blanche effectue peut-être un virage préventif vers des droits de douane reposant sur une base juridique un peu plus solide. En fait, selon les paris faits sur Polymarket, la probabilité que les droits de douane adoptés en vertu de l’IEEPA soient maintenus ne serait que de 42 %. Nous avons déjà expliqué que l’arsenal des droits de douane est sans doute assez important pour que la Maison-Blanche puisse atteindre ses objectifs à moyen terme en utilisant d’autres outils, mais que les droits sectoriels pourraient s’avérer plus attrayants à court terme.

Une autre question concernant la politique des droits de douane des États-Unis est de savoir si elle pourrait s’étendre aux services en plus des biens. Le président Trump a parlé d’imposer des droits de douane de 100 % sur les films produits à l’étranger. La manière dont ces frais seraient perçus n’est pas claire, puisque les services ne traversent pas physiquement la frontière et ne passent pas par les autorités douanières. Jusqu’à présent, rien n’en est ressorti. Cependant, il ne serait pas impossible d’imposer une certaine taxe sur les films produits à l’étranger.

Cette situation est inquiétante, car elle pourrait ouvrir la voie à l’imposition de droits de douane sur un grand nombre de secteurs des services. Le volet des services de l’économie est beaucoup plus important que le volet des biens ; il englobe non seulement les arts, mais aussi les services financiers, la comptabilité, le droit, les services-conseils, la technologie de l’information, l’éducation et les soins de santé. Il est difficile d’imaginer la façon d’imposer des droits de douane à certains de ces secteurs, mais peut-être que les sociétés étrangères exerçant leurs activités aux États-Unis pourraient plutôt être désavantagées d’une certaine façon.

– EL

Les droits de douane compriment les marges

Lorsque le rapport de septembre sur l’IPC, reporté en raison de la suspension des services publics, sera enfin publié, l’attention restera centrée sur la mesure dans laquelle les droits de douane se répercutent sur les prix des biens de consommation.

En effet, les preuves se sont multipliées en août, alors que les prix de nombreux produits contenant une forte proportion d’éléments importés ont augmenté à un rythme exceptionnellement rapide. Même les prix des véhicules, qui auparavant semblaient étonnamment peu touchés par les droits de douane, ont commencé à grimper. Certaines autres données à haute fréquence sur l’inflation que nous suivons indiquent que les prix ont effectivement continué de s’accroître en septembre.

Il n’en reste pas moins que le partage du fardeau des droits de douane dans la chaîne logistique a été plus important que prévu. Des études réalisées sur des épisodes antérieurs de droits de douane révèlent que la majeure partie du fardeau est habituellement assumée par les consommateurs du pays, mais cette fois, le Yale Budget Lab estime que « seulement » 70 % de ce fardeau s’est répercuté sur les consommateurs jusqu’en juin.

Les coûts associés aux droits de douane peuvent aussi être compensés par des ajustements des taux de change (ce qui n’a pas été le cas cette fois-ci). Sinon, les droits de douane peuvent êtreabsorbés par les exportateurs étrangers ou les fabricants, grossistes et détaillants nationaux, au lieu d’être répercutés sur les consommateurs finaux.

Il semble que les entreprises étrangères absorbent une fraction des coûts des droits de douane. Le prix des importations américaines en provenance de la Chine (mesuré avant l’imposition des droits de douane) a diminué de 3 % d’une année sur l’autre, ce qui ne représente qu’une modeste partie du taux effectif des droits de douane de 38 % imposé à la Chine. Ce déclin est peut-être en partie attribuable à d’autres facteurs, notamment à la déflation générale des prix à la production en Chine.

La baisse des prix à l’étranger est plus manifeste au niveau des produits (et abstraction faite de la Chine). Certains signes indiquent que les sociétés étrangères absorbent une partie des coûts dans des catégories visées par des hausses de droits particulièrement importantes, comme l’acier et l’aluminium, ainsi que les jouets, les jeux et l’équipement sportif :

Les producteurs étrangers absorbent une partie des droits de douane : chute des prix à l’importation aux États-Unis

Les producteurs étrangers absorbent une partie des droits de douane : chute des prix à l’importation aux États-Unis

Les producteurs étrangers absorbent une partie des droits de douane : chute des prix à l’importation aux États-Unis

De plus en plus de preuves indiquent également que les entreprises américaines qui opèrent sur le marché intérieur absorbent une fraction des coûts liés aux droits de douane, lorsque les produits transitent par leurs entrepôts :

  • Lors des téléconférences sur les bénéfices du deuxième trimestre, les discussions ont porté davantage sur les marges, dont le niveau a baissé par rapport à l’an dernier dans tous les secteurs, à l’exception de ceux de la technologie et de la finance.

  • Les données sur le PIB du deuxième trimestre montrent une baisse du bénéfice des entreprises non financières par unité, en raison d’une hausse des impôts sur la production et sur les importations (probablement les droits de douane).

  • Les données d’août sur les prix à la production ont indiqué un net repli de 1,7 % des marges des grossistes et des détaillants, en particulier dans le commerce de gros de machines et de véhicules automobiles.

  • Plusieurs enquêtes régionales de la Fed laissent entendre que la plupart des entreprises ne prévoient pas répercuter l’intégralité des coûts liés aux droits de douane sur leurs clients.

  • La plus récente enquête de la National Association for Business Economics (NABE) sur la situation des entreprises révèle que les marges bénéficiaires des producteurs de biens se réduisent, car les coûts des matériaux augmentent dans tous les secteurs et plus rapidement que les prix (voir le graphique). Selon les répondants, cette tendance devrait se poursuivre au cours des trois prochains mois.

Les producteurs de biens américains font état d’une compression des marges en raison de la hausse des coûts des intrants

Les producteurs de biens américains font état d’une compression des marges en raison de la hausse des coûts des intrants

Au deuxième trimestre de 2025. Sources : National Association for Business Economics, Macrobond, RBC GMA.

Une partie de cette compression des marges pourrait être temporaire. Les entreprises pourraient ajuster leurs stratégies de tarification à mesure qu’elles auront une meilleure visibilité sur la question de la pérennité des droits de douane, peut-être une fois que la Cour suprême aura statué sur la légalité des droits de douane qui ont été imposés au nom de l’IEEPA. Selon une enquête de la Réserve fédérale de Richmond, un quart des entreprises manufacturières n’ont pas augmenté leurs prix consécutivement aux droits de douane, mais elles avaient l’intention de le faire. Par ailleurs, 47 % les ont déjà augmentés et prévoient le faire à nouveau.

Si les marges bénéficiaires enregistrées à l’échelle nationale demeurent sous pression, les entreprises pourraient procéder à des licenciements pour maîtriser leurs coûts. L’enquête de la NABE semble conforter cette hypothèse, puisqu’elle prévoit une baisse des intentions d’embauche, parallèlement à des prévisions de marges plus faibles (voir le graphique ci-dessous). En effet, les producteurs de biens ont supprimé des emplois au cours des quatre derniers mois, tandis que le nombre d’emplois dans le secteur du commerce de gros et de détail a également stagné ou diminué sur cette même période.

Nous pourrions aussi nous attendre à ce que les pressions sur les marges freinent les dépenses en immobilisations des entreprises, mais les réponses fournies jusqu’à présent dans le cadre de l’enquête semblent indiquer le contraire. Néanmoins, plusieurs facteurs s’opposent et le bond observé dans les intentions d’investissement au deuxième trimestre reflète probablement les mesures fiscales d’amortissement accéléré prévues dans la loi « One Big Beautiful Bill » adoptée récemment. De façon plus générale, les investissements liés à l’IA continuent d’être un puissant moteur pour l’économie américaine.

Les producteurs de biens américains prévoient un recul des marges et de l’emploi, mais pas des dépenses en immobilisations

Les producteurs de biens américains prévoient un recul des marges et de l’emploi, mais pas des dépenses en immobilisations

Au deuxième trimestre de 2025. Sources : National Association for Business Economics, Macrobond, RBC GMA.

En résumé, la compression des marges permettrait d’éviter de répercuter l’intégralité de la hausse des coûts aux consommateurs. Toutefois, un tel choix se ferait au détriment des investisseurs. Il pourrait à terme entraîner des conséquences négatives pour les consommateurs sous forme de licenciements et de diminution des effets de richesse.

- JN

Pot-pourri économique

Résilience économique

En dépit de tous les dommages causés par la paralysie de l’État fédéral et des effets négatifs liés aux droits de douane, l’économie américaine a en réalité continué de progresser à un rythme surprenant.

Le modèle GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta prévoit une croissance annualisée assez remarquable du PIB réel de 3,8 % au troisième trimestre, après une hausse tout aussi impressionnante de 3,8 % au deuxième trimestre. Il est vrai que la croissance a été bien plus faible au premier trimestre, ce qui peut donner une image flatteuse de ces chiffres. Toutefois, les taux de croissance aux deuxième et troisième trimestres dépassent largement les prévisions. Ces chiffres spectaculaires sont presque trois fois plus élevés que les taux qui avaient été anticipés par la plupart des prévisionnistes au moment de l’annonce des droits de douane.

Hausse de la productivité

La seule ombre à ce tableau économique favorable est la faible création d’emplois (du moins lorsqu’il a été possible d’obtenir des chiffres avant la paralysie des administrations fédérales). Il n’est pas dans notre intention de nous réjouir de l’absence de nouveaux emplois, même si les chiffres se révèlent moins préoccupants qu’ils ne le semblaient initialement, après ajustement pour tenir compte du ralentissement marqué de la croissance démographique attribuable à la baisse de l’immigration.

Toutefois, il existe un point positif lorsque la croissance du PIB est forte et que la croissance de l’emploi est faible. Une telle situation laisse entendre que la productivité, la seule autre variable qui contribue mathématiquement à la croissance de l’économie, s’est fortement améliorée. En effet, la productivité a augmenté de 2,6 % en rythme annualisé au deuxième trimestre, soit un taux deux fois plus élevé que le taux moyen observé depuis 2010. L’amélioration de la productivité constitue le moyen le plus fiable d’élever le niveau de vie de la population du point de vue financier.

Même si la productivité a été particulièrement exceptionnelle au deuxième trimestre, il est intéressant de souligner que les premiers signes d’une hausse durable de la productivité remontent au début de 2023. Depuis lors, la productivité a progressé en moyenne de 1,6 % chaque année, ce qui est plutôt une bonne nouvelle (voir le graphique suivant). Ce n’est peut-être pas une coïncidence si le premier grand modèle de langage d’IA, ChatGPT, a été lancé à la fin de 2022.

La croissance de la productivité demeure solide aux États-Unis

La croissance de la productivité demeure solide aux États-Unis

Au deuxième trimestre de 2025. Sources : Bureau of Labor Statistics (BLS) des États-Unis, Macrobond, RBC GMA.

Un marché de l’emploi aux tendances surprenantes

En plus de la décélération des embauches dans l’ensemble de l’économie, mentionnée plus haut, et d’une légère hausse du taux de chômage chez les jeunes travailleurs dans les métiers touchés par l’adoption de l’IA, d’autres tendances intéressantes se dessinent sur le marché de l’emploi aux États-Unis.

Parmi celles-ci, on relève que le nombre de postes vacants redevient inférieur au nombre de chômeurs (voir le graphique suivant). Certes, on pourrait davantage s’étonner de la situation inverse qui prévalait au cours des années précédentes. Ce renversement reflète un ralentissement du marché de l’emploi, mais s’explique également par un retour à la normale.

L’écart entre le nombre de postes vacants et le nombre de chômeurs s’est résorbé aux États-Unis

L’écart entre le nombre de postes vacants et le nombre de chômeurs s’est résorbé aux États-Unis

Nombre de chômeurs en date d’août 2025 et nombre de postes vacants en date de juillet 2025. Sources : BLS, Macrobond, RBC GMA.

Pour tenter de proposer une explication à ce nombre de postes vacants toujours important par rapport à la moyenne historique, on pourrait simplement supposer que le nombre de postes vacants est structurellement plus élevé qu’autrefois. À l’ère d’Internet, le coût de publication d’une offre d’emploi est moindre. Les entreprises pourraient donc publier des offres d’emploi dans l’éventualité où le candidat idéal postulerait, mais sans avoir réellement l’intention d’embaucher à moins que la personne parfaite ne se présente.

Un autre aspect étonnant du marché de l’emploi aux États-Unis est que les taux d’embauche et de licenciement sont tous deux faibles (voir le graphique suivant). La plupart des résultats se concentrant dans le milieu du graphique, il serait en théorie plus logique d’avoir un taux d’embauche élevé avec un taux de licenciement faible (partie inférieure droite, quand l’économie est forte) ou à l’inverse, un taux d’embauche faible avec un taux de licenciement élevé (partie supérieure gauche, quand l’économie est faible). Il semble donc inhabituel de se retrouver dans la partie inférieure gauche du graphique, comme c’est le cas actuellement.

La faiblesse des taux d’embauche et de licenciement limite la rotation de l’emploi aux États-Unis

La faiblesse des taux d’embauche et de licenciement limite la rotation de l’emploi aux États-Unis

Au 29 septembre 2025. Sources : BLS, RBC GMA.

Selon notre interprétation, les sociétés ont anticipé une faiblesse de l’économie, raison pour laquelle elles ont ralenti l’embauche, mais comme la situation économique ne s’est pas avérée aussi mauvaise que prévu, elles n’ont pas été obligées de se séparer d’une grande partie de leur main-d’œuvre. Il se peut aussi que les sociétés s’efforcent d’accumuler de la main-d’œuvre, car elles restent sous le choc de la difficulté à embaucher de nouveaux travailleurs lors de la surchauffe du marché de l’emploi il y a quelques années.

– EL

L’essor de l’IA protège l’économie américaine

Au moment où les droits de douane ont commencé à peser sur la croissance des États-Unis, leur effet négatif sur l’économie a été grandement compensé par l’essor de l’intelligence artificielle (IA). Bien sûr, l’espoir ultime est de voir les technologies de l’IA augmenter radicalement la productivité, ce qui se traduirait par une plus grande prospérité financière. Pour l’heure, ce résultat est hypothétique.

La stimulation économique liée à l’IA découle plutôt des massives dépenses en immobilisations engagées par les grandes entreprises technologiques pour construire leurs modèles (nouvelles puces, nouveaux centres de données, etc.). En outre, bien que ce ne soit pas le sujet de ce commentaire, il ne faut pas sous-estimer le fait que l’enthousiasme suscité par un avenir axé sur l’IA a fait grimper les actions du secteur tout en créant un effet de richesse positif pour les investisseurs, et que cet essor pourrait soutenir les dépenses de consommation.

Les sept sociétés technologiques américaines dites les « sept magnifiques » sont au cœur de la course à l’IA. Les sept magnifiques sont à elles seules responsables de 28,7 % des dépenses en immobilisations totales effectuées dans le S&P 500. Elles représentent une part impressionnante de 96,5 % de la croissance des dépenses en immobilisations associées au S&P 500 depuis l’an dernier (voir le graphique suivant).

Les sept magnifiques représentent une part importante des dépenses en immobilisations de l’indice S&P 500

Les sept magnifiques représentent une part importante des dépenses en immobilisations de l’indice S&P 500

Au 7 octobre 2025. Sources : Bloomberg, RBC GMA.

Les dépenses en immobilisations des sept magnifiques sont en voie d’augmenter de 58 % en 2025 par rapport à 2024, pour atteindre un total colossal de 365 milliards de dollars américains, soit 1,3 % de la production économique globale (voir le graphique suivant). Étant donné que bon nombre d’autres sociétés investissent massivement dans l’IA, la véritable part des investissements dans l’IA est probablement encore plus importante. Cette hausse n’est pas aussi importante que celle des investissements résidentiels (4 % du PIB), mais elle est du même ordre de grandeur. Le segment de l’IA est devenu assez important pour influer sur l’économie.

Les dépenses en immobilisations des sept magnifiques reflètent des investissements massifs dans l’IA

Les dépenses en immobilisations des sept magnifiques reflètent des investissements massifs dans l’IA

Au 8 octobre 2025. Sources : Bloomberg, RBC GMA.

Ces sommes considérables transparaissent clairement dans les statistiques économiques correspondantes (voir le graphique suivant). Par conséquent, nous estimons que les investissements dans l’IA sont en voie d’ajouter au moins un demi-point de pourcentage à la croissance du PIB réel des États-Unis en 2025. Il s’agit d’un ajout significatif pour une économie qui prévoirait normalement une croissance annuelle de 2 % environ. Le chiffre est d’autant plus important que cette année, les droits de douane devraient théoriquement retrancher au moins un point de pourcentage à la croissance.

Les investissements américains en matériel informatique ont bondi après le lancement de ChatGPT

Les investissements américains en matériel informatique ont bondi après le lancement de ChatGPT

Au T2 2025. La zone ombrée représente une récession. Sources : Bureau of Economic Analysis des États-Unis (BEA), Macrobond, RBC GMA.

À partir de 2026, les investissements dans l’IA devraient être encore plus importants. Les analystes boursiers anticipent une nouvelle hausse de 21,5 % des dépenses en immobilisations des sept magnifiques en 2026, puis une croissance de 8 % en 2027. Néanmoins, bien que ces dépenses soient sur le point de battre des records, leur taux de croissance sera nettement plus modeste qu’en 2025. Et même si les investissements dans l’IA continuent d’alimenter la croissance, leur contribution sera probablement inférieure à celle des années précédentes.

Bien sûr, les estimations varient : le chef de la direction de Nvidia, beaucoup plus optimiste, prévoit une croissance exponentielle. Il existe la possibilité que les perspectives du scénario de base soient revues à la hausse. À l’inverse, ce qui se passe en ce moment pourrait être une énorme erreur d’affectation des capitaux susceptible d’éroder l’impact économique de ces dépenses. Personne ne le sait vraiment.

Mais le scénario le plus probable est que la croissance des dépenses en immobilisations liées à l’IA commencera à ralentir. Par conséquent, nous ne pouvons pas compter sur une contribution de l’IA à la croissance du PIB aussi importante en 2026 qu’en 2025. Heureusement, nous estimons que l’incidence négative des droits de douane commencera à s’estomper d’ici là, et que les baisses de taux de la Fed stimuleront la croissance économique par l’entremise d’autres mécanismes.

Enfin, ne perdons pas de vue que le principal objectif de l’IA est d’accroître l’efficience. C’est un aspect différent de la contribution mécanique des dépenses en immobilisations au PIB. Nous attendons une accélération de la croissance de la productivité au cours des prochaines décennies, en grande partie grâce à l’IA. La difficulté est de savoir si la croissance annuelle de la productivité pourrait, de façon réaliste, s’accélérer de 0,2 point de pourcentage, soit un taux relativement modeste comparativement à une hausse annuelle de 2 points de pourcentage, qui serait déterminante, ou de 20 points de pourcentage dans un scénario digne de la science-fiction.

Quels pays présentent un potentiel de croissance ?

Étrangement, il est souvent plus facile d’établir des prévisions économiques à long terme qu’à court terme. Afin d’éviter l’impact de surprises politiques et chocs économiques spécifiques, l’accent est plutôt mis sur des forces plus fondamentales et généralement stables comme la croissance démographique et la croissance de la productivité.

Les prévisions économiques à long terme aident les investisseurs à prendre leurs décisions de répartition stratégique d’actifs. Elles indiquent où la prospérité pourrait s’accroître le plus rapidement, où les bénéfices des sociétés ont une probabilité de s’accroître et où le risque de défaillance sur la dette publique est moindre.

La prospérité actuelle est un facteur déterminant qui permet d’identifier les pays en voie de produire la croissance économique la plus rapide. En ce qui concerne les pays dont les revenus actuels sont faibles, l’idée est qu’ils ont plus de marge de manœuvre pour atteindre le niveau de vie du reste du monde, simplement en important les pratiques exemplaires et en adoptant les technologies existantes, et peut-être en rapprochant leurs niveaux de scolarité des normes mondiales. En revanche, les pays dont les revenus sont déjà élevés auront théoriquement une tâche plus difficile, dans la mesure où ils devront inventer de nouvelles technologies à partir de zéro et composer avec une diminution potentielle des rendements du fait de la hausse du niveau de scolarité.

Comment fonctionne cette théorie dans la pratique (voir le graphique suivant) ? Ce diagramme de dispersion des 50 premières économies mondiales confirme l’existence d’une relation négative entre la croissance économique projetée sur les cinq prochaines années et le revenu actuel (PIB réel par habitant). En termes simples, les pays pauvres peuvent s’attendre à une croissance économique plus rapide que celle des pays riches, grâce à l’effet de convergence.

Les pays pauvres pourraient connaître une croissance plus rapide de leur PIB réel

Les pays pauvres pourraient connaître une croissance plus rapide de leur PIB réel

Au 25 août 2025. Comprend les 50 plus grands pays du monde selon le PIB réel ; croissance selon les projections du FMI pour 2025-2029. Sources : Central Intelligence Agency des États-Unis, Perspectives de l’économie mondiale du FMI, RBC GMA.

Toutefois, il convient de souligner que ce lien n’est pas extrêmement puissant. Comme le montre le graphique, tous les pays pauvres ne progressent pas rapidement, et tous les pays riches ne progressent pas lentement. Certains facteurs comme la corruption et la qualité des institutions gouvernementales ont aussi beaucoup d’influence sur les résultats.

Pour illustrer cette nuance de taille, le graphique suivant regroupe les pays non seulement en fonction de leurs niveaux de revenu, mais aussi de leurs perspectives dans le monde réel. Il est ainsi possible de faire la distinction entre les pays pauvres dont les perspectives de croissance sont solides et ceux dont les perspectives sont plus faibles.

Le lien entre les revenus d’un pays et sa croissance n’est pas particulièrement étroit

Le lien entre les revenus d’un pays et sa croissance n’est pas particulièrement étroit

Au 25 août 2025. Comprend les 50 plus grands pays du monde selon le PIB réel de 2024. Croissance selon les projections du FMI pour 2025-2029. Sources : Central Intelligence Agency des États-Unis, Perspectives de l’économie mondiale du FMI, RBC GMA.

À l’extrémité la plus attrayante du spectre de l’investissement se trouve le groupe des pays à faible revenu et à forte croissance, qui rassemble les pays confortant l’idée que les pays pauvres disposent d’une grande marge de manœuvre pour croître rapidement. Ces pays comprennent l’Inde, le Bangladesh, les Philippines, la Chine, le Vietnam et l’Indonésie. L’Ukraine apparaît également, probablement en raison des projections optimistes du Fonds monétaire international (FMI) concernant la reconstruction après la guerre avec la Russie.

Ensuite, une poignée de pays à revenu moyen ou élevé ont des perspectives de croissance économique moyennes ou élevées, ce qui constitue une combinaison attrayante. Ce groupe comprend les Émirats arabes unis, la Roumanie, la Pologne, la Malaisie, la Turquie et le Kazakhstan.

Viennent ensuite les pays émergents à faible revenu et à croissance moyenne. Ces pays confirment généralement la théorie selon laquelle leurs prévisions de croissance sont quelque peu plus élevées que celles de leurs homologues du monde développé, mais pas dans une proportion extraordinaire. Ces pays comprennent l’Argentine, l’Égypte, la Colombie, la Thaïlande, le Pakistan, le Brésil, l’Algérie, le Chili et le Pérou.

Nous avons ensuite les pays développés, caractérisés par des revenus élevés et une croissance relativement lente. Cela dit, certains pays de ce groupe surpassent considérablement la moyenne, comme Taïwan, la République tchèque, la Corée du Sud et Hong Kong.

Enfin, il y a le groupe des pays à faible revenu et à faible croissance, qui est à la traîne. Manifestement, ce groupe n’est pas à la hauteur de ses promesses, et il présente peu de possibilités de rattrapage économique au cours des prochaines années. Il comprend l’Afrique du Sud, l’Irak, l’Iran, le Nigeria et le Mexique.

– EL et SK

Thèmes internationaux

Lente avancée des réformes proposées par M. Draghi

Un an s’est maintenant écoulé depuis la publication d’un important rapport de 400 pages de l’ancien Premier ministre de l’Italie et président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, sur la compétitivité de l’Europe.

Le rapport Draghi invite les décideurs politiques à s’attaquer au retard de productivité persistant de l’Union européenne (UE) en stimulant l’innovation, en décarbonant l’économie de façon concurrentielle, et en diversifiant et renforçant les chaînes logistiques. Le rapport recommande également d’alléger la bureaucratie, de combler les lacunes de compétences, d’améliorer la coordination des politiques et de supprimer les barrières au sein du marché unique de l’UE. Le FMI estime que les barrières commerciales intraeuropéennes ont un coût équivalent à des droits de douane colossaux de 44 % sur les biens et de 110 % sur les services.

Un an après la publication du rapport, la Commission européenne fait valoir les progrès réalisés dans plusieurs domaines prioritaires, avec en particulier de larges investissements dans l’IA, la défense, la fabrication de technologies propres et la décarbonation industrielle. Néanmoins, M. Draghi soutient que les progrès sont trop lents, et cette opinion est confortée par une analyse du Conseil européen de l’innovation. Celle-cirévèle qu’à peine 11 % des réformes proposées par M. Draghi ont été pleinement mises en œuvre (voir le graphique suivant).

Les réformes de M. Draghi qui ont été entièrement ou partiellement mis en œuvre sont peu nombreuses

Les réformes de M. Draghi qui ont été entièrement ou partiellement mis en œuvre sont peu nombreuses

Au 4 septembre 2025. Sources : Conseil européen de l’innovation (CEI), RBC GMA.

Selon le groupe de réflexion, aucun secteur n’a constaté la mise en œuvre de la majorité des recommandations le concernant. Le transport et les matières premières essentielles sont les secteurs qui ont le plus progressé, grâce aux efforts visant à sécuriser les chaînes logistiques et à accélérer la transition vers les véhicules électriques. L’énergie, la numérisation et les technologies de pointe sont à la traîne, en raison de la sensibilité politique et de la complexité de la réglementation.

Dans une analyse distincte, la Deutsche Bank a constaté des progrès plus importants dans les domaines où les pressions externes sont les plus fortes, comme les dépenses militaires, ou dans ceux où les intérêts nationaux convergent, comme l’allégement de la bureaucratie. Les modifications apportées aux directives sur les marchés publics et les fusions, qui devraient être précisées au cours de la prochaine année, pourraient faire avancer le programme de réforme. Mais le contexte politique difficile dans certains pays – voir ci-dessous – entrave les réformes structurelles qui doivent être entreprises au niveau national.

Dans l’ensemble, si nous prévoyons que la croissance en Europe sera stimulée par l’augmentation des dépenses militaires et les investissements de l’Allemagne dans les infrastructures, il semble encore trop tôt pour réviser à la hausse nos hypothèses à l’égard de la croissance de la productivité du groupe à long terme. Toutefois, si la catégorie « En cours » du graphique ci-dessus, vaste et peu dynamique, commençait à faire place aux catégories « Mise en œuvre » ou « Partiellement mise en œuvre », les choses seraient différentes.

L’instabilité politique persiste en France et au Japon

La France vient de perdre son quatrième premier ministre en un peu plus d’un an. Sébastien Lecornu a démissionné moins d’un mois après son entrée en fonction, lorsqu’un partenaire clé de la coalition s’est opposé à certaines nominations. Toutefois, le président français Macron n’est pas allé bien loin dans sa recherche du prochain premier ministre, puisqu’il a choisi de reconduire M. Lecornu. Pour demeurer viable, le gouvernement devra probablement courtiser davantage les partis de gauche.

La formation d’une coalition avec les partis de gauche pourrait se faire au prix de la suspension des réformes emblématiques de M. Macron en matière de retraites, adoptées en 2023 pour aider à contenir les déficits budgétaires. Rappelez-vous que François Bayrou, le prédécesseur de M. Lecornu, avait démissionné après le rejet par les décideurs de son budget prévoyant l’assainissement des finances publiques. L’appétit pour des contraintes budgétaires est limité, et la voie de la moindre résistance semble être celle de l’augmentation des déficits budgétaires.

En raison de l’impasse politique et de la détérioration des finances publiques, les obligations d’État françaises à 10 ans se négocient à des taux légèrement supérieurs à ceux de leurs équivalents italiens. Il s’agit d’un renversement radical par rapport aux écarts plus prononcés des titres italiens qui ont marqué la période ayant suivi la crise financière mondiale et la crise de l’euro. Toutefois, il est peut-être justifié étant donné que la France est un peu moins bien placée que l’Italie dans notre feuille de pointage de la santé budgétaire.

Par ailleurs, le parti libéral-démocrate (PLD) du Japon, principal partenaire de l’actuelle coalition au pouvoir, a élu un nouveau chef et candidate au poste de première ministre en la personne de Sanae Takaichi. Alliée de l’ancien premier ministre Shinzo Abe et partisane de mesures de relance budgétaire et d’une politique monétaire conciliante, sa victoire inattendue a provoqué l’accentuation de la courbe des taux au Japon, en raison de fortes ventes d’obligations à long terme. Parmi les pays du G7, le Japon affiche déjà la plus importante augmentation des taux des obligations à 30 ans depuis le début de l’année.

Les taux des obligations d’État à long terme ont augmenté à l’échelle mondiale

Les taux des obligations d’État à long terme ont augmenté à l’échelle mondiale

Au 9 octobre 2025. Sources : Macrobond, RBC GMA.

Toutefois, la nomination de Mme Takaichi au poste de première ministre est désormais compromise, étant donné que le plus petit parti de la coalition du PLD s’est retiré de son alliance de longue date. Si Mme Takaichi ne parvient pas à réparer cette relation, elle pourrait chercher d’autres partenaires de coalition, au risque de devoir consentir à d’autres mesures de relance budgétaire. Une coalition de partis d’opposition pourrait aussi nommer son propre premier ministre, mais cette solution pourrait se révéler instable, vu la majorité du PLD à la chambre basse.

De façon générale, l’instabilité politique et les préoccupations budgétaires, qui ne sont pas l’apanage de la France et du Japon, ont exercé des pressions à la hausse sur les coûts d’emprunt du gouvernement, contrecarrant les efforts d’assurer une stimulation monétaire au moyen de taux à court terme peu élevés. Cela dit, la faiblesse des écarts de crédit et la robustesse des marchés boursiers ont contribué à assouplir les conditions financières dans leur ensemble.

- JN

Répression des travailleurs qualifiés

L’administration Trump continue de durcir la politique d’immigration des États-Unis, notamment en adoptant récemment une approche plus restrictive en matière de visas pour les travailleurs qualifiés. En faisant passer les frais des nouveaux visas H-1B de 1 500 $ à 100 000 $, l’administration vise à remédier à certaines des lacunes perçues du programme et à limiter son utilisation aux professionnels étrangers plus expérimentés et hautement qualifiés.

Après les visas temporaires pour les travailleurs agricoles, le visa H-1B pour les travailleurs qualifiés est le permis de travail temporaire (pour les non-immigrants) le plus utilisé. Le programme a donné lieu à la délivrance de 220 000 visas en 2024 (renouvellements compris). Le nombre des visas délivrés dans le cadre du programme est limité à 85 000 par année, mais la demande est beaucoup plus importante, avec 480 000 demandes pour l’exercice 2025.

Les demandeurs doivent généralement détenir au moins un baccalauréat et exercer une profession qui exige des « connaissances hautement spécialisées », bien que cela couvre un large éventail de domaines. Plus de 40 % des visas H-1B sont délivrés à des travailleurs du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques. Il s’agit d’une large catégorie qui comprend les services juridiques, comptables, de conception, de programmation, de conseil et de recherche et développement.

Les emplois technologiques sont les plus représentés, et des sociétés comme Microsoft, Meta, Apple et Google figurent parmi les plus grands utilisateurs du programme H-1B (voir le tableau ci-dessous). Parmi les autres employeurs d’importance, mentionnons les sociétés de services-conseils (Tata, Cognizant, Deloitte), les détaillants (Amazon, Walmart) et les banques (J.P. Morgan). Signalons qu’environ les deux tiers des détenteurs d’un visa H-1B proviennent de l’Inde, mais la Chine est aussi une source importante.

Au 29 septembre 2025. Données pour l’exercice 2025, sauf pour les pays de provenance (exercice 2024). Sources : U.S. Citizenship and Immigration Services, U.S. Bureau of Consular Affairs, RBC GMA.

Le programme a été lancé en 1990, afin de combler les lacunes sur le plan des compétences au sein de la main-d’œuvre américaine. Toutefois, les critiques soutiennent qu’il est utilisé de façon excessive au détriment des travailleurs américains. Parmi les problèmes les plus fréquents, mentionnons les suivants :

Réduction des salaires nationaux : Les employeurs sont tenus de verser au moins un salaire équivalent à celui des salariés ayant des compétences semblables ou au salaire courant établi en fonction du poste et de la région. Le gouvernement exerce toutefois une surveillance limitée. Des chercheurs de l’Economic Policy Institute ont constaté qu’une part disproportionnée de salariés détenteurs d’un visa H-1B avaient une rémunération inférieure à la médiane pour leur profession et leur région. Ceci laisse entendre que ces salariés n’étaient pas particulièrement exceptionnels et pouvaient aussi faire baisser les salaires dans le secteur.

Des visas qui ne comblent pas des lacunes de compétences précises : La prédominance des sociétés de conseil et d’externalisation parmi les principaux employeurs recourant aux visas H-1B semble indiquer que les visas ne servent pas à combler des lacunes de compétences précises dans les sociétés qui en font la demande. Compte tenu de la forte demande excédentaire et d’un système de loterie pour l’attribution des visas, ceux-ci ne seront pas nécessairement accordés aux salariés hors pair ou aux employeurs les plus nécessiteux.

Les Américains sont privés d’occasions : L’intégration de salariés au niveau d’entrée dans le programme et le contexte actuel particulièrement difficile pour les nouveaux diplômés sur le marché du travail ont avivé les craintes que les visas H-1B réduisent les occasions offertes aux salariés nationaux.

Le taux de chômage des nouveaux titulaires d’un diplôme universitaire a toujours été inférieur à la moyenne nationale. Il est toutefois actuellement supérieur d’environ un point de pourcentage (voir le graphique suivant). (Comme nous l’avons vu dans un numéro récent #MacroMémo, l’IA et le faible taux de roulement sur le marché du travail rendent également la vie difficile aux jeunes chercheurs d’emploi.)

Le taux de chômage de tous les diplômés universitaires a aussi augmenté un peu plus vite que la moyenne nationale. Les taux de chômage sont particulièrement élevés pour les diplômés ayant une majeure en génie informatique (7,5 %) et en informatique (6,1 %), dont les diplômes sont semblables aux postes techniques généralement occupés par les détenteurs d’un visa H-1B.

Le taux de chômage aux États-Unis est maintenant plus élevé pour les nouveaux titulaires d’un diplôme universitaire

Le taux de chômage aux États-Unis est maintenant plus élevé pour les nouveaux titulaires d’un diplôme universitaire

Au 1er août 2025. Sources : Federal Reserve Bank de New York, RBC GMA.

Cela dit, le programme fait des adeptes. Une étude a montré qu’une augmentation de la proportion de salariés détenteurs d’un visa H-1B au sein d’une profession allait de pair avec une baisse du taux de chômage pour cette profession. Selon une autre étude, les restrictions imposées aux visas H-1B ont poussé les multinationales à externaliser des postes : à chaque visa refusé correspond une embauche de 0,4 salarié à l’étranger. Le fait que des dirigeants du secteur de la technologie de la trempe de Satya Nadella et Elon Musk aient déjà obtenu des visas de travail américains H-1B renforce l’ouverture relative à des salariés étrangers qualifiés.

Comme c’est monnaie courante pour les politiques controversées de Donald Trump, on s’attend à ce que la hausse des frais du visa H-1B soit contestée en justice. En règle générale, les frais de visa servent ordinairement à couvrir les frais administratifs. Or, c’est le Congrès qui a fixé le barème actuel des frais... De quoi suggérer un empiètement sur le pouvoir exécutif.

Si le changement est toutefois maintenu, il sera intéressant de réfléchir aux répercussions potentielles. Tout dépendra de l’élasticité du prix des visas H-1B, c’est-à-dire de la mesure dans laquelle le coût plus élevé réduira la demande. Les détenteurs d’un visa H-1B sont autorisés à travailler aux États-Unis pendant une première période de trois ans, qui peut généralement être prolongée de trois ans supplémentaires. L’amortissement des frais initiaux de 100 000 $ sur six ans équivaut à environ 17 000 $ par an – plus les frais juridiques supplémentaires – si les détenteurs de visa optimisent leur séjour. Cela représente moins de 20 % du salaire médian des nouveaux détenteurs d’un visa H-1B.

Si en raison de ce surcoût, la demande continue d’avoisiner ou de dépasser le plafond annuel de 85 000 visas, nous nous attendons à ce que ceux-ci soient attribués plus efficacement aux salariés plus qualifiés et plus expérimentés, et favorisent ainsi possiblement la productivité aux États-Unis. Mais si la demande descend bien en deçà du plafond, beaucoup moins de salariés qualifiés viendront aux États-Unis. Il s’en suivra une croissance plafonnée, même si les salariés expatriés sont en moyenne plus expérimentés. Une politique plus réfléchie consisterait possiblement à tenter de déterminer le besoin légitime de visas H-1B, de fixer un plafond approprié et d’imposer des frais de manière à faire concorder l’offre et la demande.

Dans les deux cas, une diminution de l’offre de salariés étrangers pourrait réduire légèrement le chômage et soutenir les salaires locaux de manière marginale. On pourrait toutefois aussi assister à une adoption accélérée de l’IA ou à l’externalisation d’emplois de premier niveau vers d’autres pays, ce qui limiterait toute incidence positive sur le marché du travail national.

Les demandeurs potentiels d’un visa H-1B peuvent venir aux États-Unis avec d’autres permis de travail temporaires, p. ex., le visa L-1 (transferts internes au sein d’une entreprise pour les gestionnaires ou cadres ou employés ayant des connaissances spécialisées) ou le visa O-1 (personnes ayant des compétences exceptionnelles ou ayant atteint une réussite). Les deux programmes ne sont pas plafonnés – 72 000 visas ont été accordés pour le premier et près de 20 000 pour le second en 2024.

Comme pour d’autres aspects de l’isolationnisme grandissant des États-Unis, d’autres pays ont tout à gagner de la position plus restrictive de l’administration Trump à l’égard des salariés qualifiés. Dans la mesure où les employeurs externalisent simplement les emplois dans le pays d’origine des candidats potentiels, il se peut que l’Inde bénéficie d’un avantage disproportionné. D’autres pays chercheront à attirer des salariés étrangers qualifiés exclus des États-Unis. Par exemple, la Chine a récemment lancé un visa K qui permet aux diplômés étrangers dans le domaine des STIM de présenter une demande de résidence sans avoir d’offre d’emploi.

Dans le passé, le Canada a déjà réussi à attirer des salariés détenteurs d’un visa américain H-1B. Grâce à sa Stratégie pour les talents technologiques, 10 000 détenteurs actuels de visas ont travaillé au Canada pendant trois ans, même si le programme n’a duré qu’un an. Après la hausse des frais des visas H-1B, le Premier ministre canadien, M. Carney, a indiqué que le gouvernement étudiait les moyens d’attirer des talents du secteur de la technologie qui auraient autrement été admissibles à un visa américain.

- JN

Craintes de récession au Canada

L’économie canadienne ploie sous le poids des nouveaux droits de douane et des préoccupations quant à l’avenir.

Le marché de l’emploi a particulièrement ralenti. Le taux de chômage a augmenté d’un demi-point de pourcentage depuis le début de l’année et se situe maintenant à environ un point de pourcentage au-dessus du niveau correspondant au plein emploi. Ces derniers mois, l’embauche a évolué en dents de scie, où pertes et gains alternaient à des niveaux élevés chaque mois.

Toutefois, la tendance indique un plus grand nombre de suppressions d’emplois que d’embauches (voir le graphique suivant). Même si l’on tient compte de la croissance démographique presque inexistante du Canada à l’heure actuelle, le résultat est médiocre.

Une embauche en dents de scie au Canada affichant toutefois une tendance baissière

Une embauche en dents de scie au Canada affichant toutefois une tendance baissière

En date de septembre 2025. Sources : Statistique Canada, Haver Analytics, Macrobond, RBC GMA.

Au Canada, la faiblesse du marché de l’emploi s’est concentrée dans les secteurs de l’économie les plus tributaires de la demande américaine (voir le graphique suivant). Bien que le déclin ait été particulièrement prononcé en 2025, lorsque les menaces de droits de douane ont été émises et mises en œuvre à plusieurs reprises, il faut reconnaître que ces secteurs affichaient également un rendement légèrement inférieur au cours des années précédentes.

L’emploi a fortement chuté dans les secteurs les plus tributaires des exportations vers les États-Unis.

L’emploi a fortement chuté dans les secteurs les plus tributaires des exportations vers les États-Unis.

En date de juillet 2025. Sources : Statistique Canada, Macrobond, RBC GMA.

En ce qui a trait à la production économique, l’économie s’est contractée directement au deuxième trimestre de cette année. L’on craignait alors que le pays puisse enchaîner deux trimestres consécutifs de recul. Une telle période constitue un indicateur courant de récession.

(En pratique, la définition d’une récession est un peu plus nuancée : celle-ci nécessite des baisses importantes de la production et de l’emploi, ainsi qu’une faiblesse sectorielle suffisante.)

Heureusement, même si le Canada est dans une situation manifestement délicate, tout n’est pas noir.

  1. Au deuxième trimestre, le PIB du Canada a dénoté comme prévu une faible demande étrangère. La demande intérieure a toutefois en fait plutôt bien augmenté (voir le graphique suivant). À ce titre, la hausse des dépenses de consommation a suscité un enthousiasme étonnant, en particulier selon le calcul par habitant (voir le graphique suivant).

La demande intérieure réelle a augmenté au Canada lors du deuxième trimestre de 2025

La demande intérieure réelle a augmenté au Canada lors du deuxième trimestre de 2025

Au T2 2025. Sources : Statistique Canada, Macrobond, RBC GMA.

Les dépenses réelles de consommation par habitant au Canada laissent paraître un optimisme croissant

Les dépenses réelles de consommation par habitant au Canada laissent paraître un optimisme croissant

Au T2 2025. Sources : Statistique Canada, Macrobond, RBC GMA.

  1. Présentement, le PIB du Canada au troisième trimestre suit une trajectoire légèrement positive, après une progression encourageante en juillet (+0,2 %) et l’estimation provisoire d’une stagnation en août (voir le graphique suivant). Il est donc peu probable que l’indice connaisse deux reculs trimestriels consécutifs.

Les dernières statistiques du PIB du Canada sont légèrement positives

Les dernières statistiques du PIB du Canada sont légèrement positives

En date d’août 2025. Sources : Statistique Canada, Macrobond, RBC GMA.

Les droits de douane imposés au Canada ne sont pas aussi sévères qu’on le craignait. Le taux effectif s’établit actuellement à seulement 7 %. Ces niveaux font partie des droits de douane les plus bas au monde, même s’ils demeurent évidemment douloureux, compte tenu des profonds liens commerciaux existant entre le Canada et les États-Unis.

La Banque du Canada sera encore probablement en mesure de réduire à nouveau les taux avant la fin de l’année, soit le 29 octobre soit le 10 décembre. Voilà pourquoi la réduction des taux n’a pas été massive.

– EL

Attentes à l’égard de l’ACEUM

Une question quasi existentielle pour le Canada et le Mexique, et revêtant une certaine importance pour les États-Unis, concerne l’avenir de l’accord trilatéral États-Unis–Mexique–Canada (ACEUM) au moment de son renouvellement à la mi-2026. Les propos suivants concernent le Canada.

Même si l’ACEUM est théoriquement en vigueur, le Canada subit les importants droits de douane sectoriels imposés par les États-Unis. Il se trouve que le Canada est le plus grand exportateur d’acier, d’aluminium, de cuivre et de bois d’œuvre des États-Unis (voir les quatre graphiques suivants). Chacun de ces produits a été soumis à de substantiels droits de douane au titre de l’article 232.

Le Canada était le premier exportateur de produits en acier vers les États-Unis en 2024

Le Canada était le premier exportateur de produits en acier vers les États-Unis en 2024

Sources : U.S. Census Bureau, Macrobond, RBC GMA.

Le Canada était aussi le plus grand exportateur d’aluminium vers les États-Unis en 2024

Le Canada était aussi le plus grand exportateur d’aluminium vers les États-Unis en 2024

Sources : U.S. Census Bureau, Macrobond, RBC GMA.

Le Canada était le plus grand exportateur vers les États-Unis de cuivre et d’articles en cuivre –soumis à des droits de douane de 50 %

Le Canada était le plus grand exportateur vers les États-Unis de cuivre et d’articles en cuivre –soumis à des droits de douane de 50 %

Les importations de minerais et de concentrés, de mattes, de cathodes, d’anodes et de déchets de cuivre sont exonérées. Sources : Base de données Comtrade des Nations Unies, Macrobond, RBC GMA.

Le Canada était aussi le plus grand exportateur de bois d’œuvre vers les États-Unis en 2024

Le Canada était aussi le plus grand exportateur de bois d’œuvre vers les États-Unis en 2024

Comprend uniquement les exportations de bois d’œuvre soumises à des droits de douane de 10 % à compter du 14 octobre 2025. Sources : U.S. Census Bureau, Macrobond, RBC GMA.

À l’inverse, si la Cour suprême annulait l’application des droits de douane en vertu de la Loi IEEPA (au niveau des pays), le Canada et le Mexique seraient relativement moins touchés, puisque seule une petite partie des marchandises exportées par les deux pays sont actuellement soumises à ces droits de douane.

On s’attend de plus en plus à voir des accords bilatéraux distincts entre les États-Unis et le Canada et entre les États-Unis et le Mexique, parallèlement à l’accord trilatéral ACEUM, afin de répondre aux différentes préoccupations des États-Unis pour chaque pays. Il s’agit également pour les États-Unis d’appliquer la stratégie « diviser pour régner », c’est-à-dire de disposer d’un meilleur pouvoir dans des négociations en tête-à-tête que dans celles face à deux parties.

Il semblerait par ailleurs que l’administration Trump tienne à réprimander le Canada pour les droits de douane imposés en représailles. Voilà une situation très ironique, puisque le Mexique est de loin le plus grand coupable à l’égard des principales plaintes des États-Unis, p. ex., le passage transfrontalier de drogues illicites et d’immigrés clandestins, l’importance de l’excédent commercial du pays avec les États-Unis, la réduction des coûts de la main-d’œuvre aux États-Unis, sa part croissante dans la production automobile nord-américaine et le transbordement de produits en provenance de Chine.

Les États-Unis veulent toujours obtenir une série de concessions du Canada dans le cadre des négociations (voir le tableau suivant). Le Canada a déjà pris d’importantes mesures, notamment en supprimant sa taxe sur les services numériques et l’impôt minimum mondial pour les entreprises américaines. En outre, il s’apprête à accroître la sécurité à ses frontières et s’est engagé à accroître considérablement ses dépenses militaires.

Exigences potentielles des États-Unis à l’égard du Canada

Exigences potentielles des États-Unis à l’égard du Canada

Au 14 octobre 2025. Source : RBC GMA.

La question est de savoir jusqu’à quel point les États-Unis feront pression. Comme l’illustre le tableau, les États-Unis multiplient les exigences. Ils insistent particulièrement sur des initiatives militaires conjointes du Canada et des États-Unis, notamment le projet de système de défense antimissile Dôme d’or pour l’Amérique du Nord, veulent inciter le Canada à acheter plus de produits américains et à investir davantage aux États-Unis, et désirent avoir un meilleur accès aux secteurs canadiens visés par la gestion de l’offre.

Le Canada se joindra sans doute au Dôme d’or et s’engagera fort probablement à augmenter ses achats et ses investissements aux États-Unis. Le premier ministre Carney a récemment laissé entendre que le Canada investirait 1 000 milliards de dollars américains aux États-Unis durant les cinq prochaines années. La question de savoir comment se fera la comptabilisation, qui se chargera des dépenses et s’il s’agit réellement d’argent frais ou simplement de fonds qui auraient été investis de toute façon est matière à débat. De nombreux autres pays ont pris des engagements similaires, mais leurs plans de mise en œuvre et de comptabilisation sont tout aussi flous.

Il semble raisonnable de s’attendre à ce que les droits de douane sectoriels actuels soient maintenus et officialisés dans le cadre de l’AEUMC ou dans un accord bilatéral connexe. Cette disposition pourrait être atténuée par des quotas d’exportation de produits précis permettant d’abaisser les droits de douane avant que le seuil en question soit atteint.

L’assemblage d’automobiles présente un risque particulièrement grand, car le secrétaire au Commerce, M. Lutnick, a déclaré que les États-Unis ne souhaitaient plus acheter des voitures fabriquées au Canada. Il se pourrait donc que les obstacles au commerce automobile soient plus nombreux que dans l’entente actuelle, qui prévoit l’imposition de droits de douane sur la part des importations à valeur ajoutée non américaine. Le secteur des pièces automobiles semble moins directement menacé, même si l’assemblage et les pièces sont, bien entendu, étroitement liés.

Une grande inconnue, qui représente un danger, est la question de savoir si l’AEUMC bifurquera sur le secteur des services. Il est difficile de frapper les services de droits de douane, mais les États-Unis cherchent déjà à en imposer sur les films produits à l’étranger, ce qui constituerait un grand pas dans cette direction. Le secteur canadien de la finance a été la cible de plaintes occasionnelles de la Maison-Blanche, et le secteur des télécommunications du Mexique fait aussi l’objet de commentaires défavorables.

On peut se demander si les États-Unis tenteront de faciliter l’accès des sociétés américaines aux principaux secteurs de services dans ces pays. Toutefois, il importe de souligner que les secteurs américains équivalents sont réglementés ou protégés de façon semblable.

En définitive, le Canada et le Mexique se trouveront probablement dans une situation un peu plus délicate que celle dans laquelle ils étaient avant le début des négociations entourant l’AEUMC. Ils devront vraisemblablement faire des concessions supplémentaires non liées au commerce (principalement) et accepter que les droits de douane visant des secteurs clés soient intégrés à un document commercial réglementaire, alors que les décrets présidentiels actuels pourraient facilement être annulés par une future administration américaine.

À l’inverse, des quotas pourraient permettre l’imposition de droits de douane un peu plus bas pour certains produits canadiens et mexicains de secteurs ciblés qui sont exportés aux États-Unis. Nous ne prévoyons pas de mesures plus radicales, comme dans le secteur des services, mais rien n’est impossible.

– EL

Soyez au fait des dernières perspectives de RBC Gestion mondiale d’actifs.

Déclarations

Ce document est fourni par RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA) à titre indicatif seulement. Il ne peut être ni reproduit, ni distribué, ni publié sans le consentement écrit préalable de RBC GMA ou de ses entités affiliées mentionnées dans les présentes. RBC GMA est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. (RBC GMA Inc.), RBC Global Asset Management (U.S.) Inc. (RBC GAM (US)), RBC Global Asset Management (UK) Limited (RBC GAM (UK)) et RBC Global Asset Management (Asia) Limited (RBC GAM (Asia)), qui sont des filiales distinctes, mais affiliées de RBC.

Au Canada, le document peut être distribué par RBC GMA Inc. (y compris PH&N Institutionnel), qui est régie par chaque commission provinciale ou territoriale des valeurs mobilières auprès de laquelle elle est inscrite. Aux États-Unis (É.-U.), ce document peut être fourni par RBC GAM (U.S.), une société-conseil en placement inscrite auprès de la SEC. Le document est publié au Royaume-Uni (R.-U.) par RBC GAM-UK, qui est autorisée et régie par la Financial Conduct Authority (FCA) du Royaume-Uni, inscrite aux États-Unis auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), et est membre de la National Futures Association (NFA) autorisé par la Commodities Futures Trading Commission (CFTC) des États-Unis. Ce document pet être distribué dans l’Espace économique européen (EEE) par BlueBay Funds Management Company S.A. (BBFM S.A.), qui est régie par la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF). En Allemagne, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas, BBFM S.A. exerce ses activités aux termes d’un mécanisme de passeport facilitant l’implantation de succursales en vertu de la Directive 2009/65/CE concernant certains organismes de placement collectif en valeurs mobilières et de la Directive 2011/61/UE sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs. En Suisse, ce document peut être distribué par BlueBay Asset Management AG, dont le représentant et l’agent payeur est BNP Paribas Securities Services, Paris, succursale de Zurich, Selnaustrasse 16, 8002 Zurich (Suisse). Au Japon, ce document peut être distribué par BlueBay Asset Management International Limited, qui est inscrite auprès du bureau local du ministère des Finances du Japon de la région de Kanto. Ailleurs, en Asie, ce document peut être distribué par RBC GAM (Asia), qui est inscrite auprès de la Securities and Futures Commission (SFC) de Hong Kong. En Australie, RBC GAM-UK est exemptée de l’obligation de s’inscrire à titre de cabinet de services financiers, conformément à la loi sur les sociétés se rapportant aux services financiers, puisqu’elle est régie par la FCA en vertu des lois du Royaume-Uni, lesquelles diffèrent des lois australiennes. Toutes les entités mentionnées ci-dessus relativement à la distribution sont collectivement incluses dans les références faites à « RBC GMA » dans ce document.

Ce document ne peut pas être distribué aux investisseurs résidant dans les territoires où une telle distribution est interdite.

Les inscriptions et les adhésions mentionnées ne doivent pas être interprétées comme une caution ou une approbation de RBC GMA par les autorités responsables de la délivrance des permis ou des inscriptions.

Ce document ne constitue pas une offre d’achat ou de vente ou la sollicitation d’achat ou de vente de titres, de produits ou de services, et ce, dans tous les territoires. Il n’a pas non plus pour objectif de fournir des conseils financiers, juridiques, comptables, fiscaux, liés aux placements ou autres, et ne doit pas servir de fondement à de tels conseils. Les produits, services ou placements mentionnés dans les présentes ne sont pas offerts dans tous les territoires, et certains le sont uniquement de manière limitée, selon les exigences réglementaires et légales locales. Vous trouverez des informations complémentaires sur RBC GMA sur le site Web www.rbcgam.com. Il est fortement recommandé aux personnes ou entités qui reçoivent ce document de consulter leurs propres conseillers et de tirer leurs propres conclusions sur les avantages et les risques de placement, de même que sur les aspects juridiques, fiscaux et comptables et ceux relatifs au crédit de l’ensemble des opérations.

Tout renseignement prospectif sur les placements ou l’économie contenu dans ce document a été obtenu par RBC GMA auprès de plusieurs sources. Les renseignements obtenus de tiers sont jugés fiables, mais ni RBC GMA, ni ses sociétés affiliées, ni aucune autre personne n’en garantissent explicitement ou implicitement l’exactitude, l’intégralité ou la pertinence. RBC GMA et ses sociétés affiliées n’assument aucune responsabilité à l’égard des erreurs ou des omissions relatives à ces renseignements. Les opinions contenues dans le présent document reflètent le jugement et le leadership éclairé de RBC GMA, et peuvent changer à tout moment sans préavis.

Certains énoncés contenus dans le présent document peuvent être considérés comme étant des énoncés prospectifs, lesquels expriment des attentes ou des prévisions actuelles à l’égard de résultats ou d’événements futurs. Les énoncés prospectifs ne sont pas des garanties de rendements ou d’événements futurs et comportent des risques et des incertitudes. Il convient de ne pas se fier indûment à ces énoncés, puisque les résultats ou les événements réels pourraient différer considérablement.

® / MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada, utilisée sous licence.

© RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., 2025.

document.addEventListener("DOMContentLoaded", function() { let wrapper = document.querySelector('div[data-location="inst-insight-article-additional-resources"]'); if (wrapper) { let liElements = wrapper.querySelectorAll('.link-card-item'); liElements.forEach(function(liElement) { liElement.classList.remove('col-xl-3'); liElement.classList.add('col-xl-4'); }); } }) .section-block .footnote:empty { display: none !important; } footer.section-block * { font-size: 0.75rem; line-height: 1.5; }