Aperçu du marché 2025 – Actions mondiales
Jeremy Richardson, premier gestionnaire de portefeuille, RBC Global Asset Management (UK) Limited, nous fait part de ses réflexions sur 2024 et l’année à venir.
La Fed a réussi un atterrissage en douceur cette année. Cette situation a créé un environnement productif pour les bénéfices des sociétés. De plus, les valorisations ont réagi favorablement à la baisse des taux d’intérêt. En conséquence, l’année a été plutôt positive pour les investisseurs en actions mondiales.
L’inflation et les attentes en matière de taux d’intérêt sont revenues à des niveaux plus compatibles avec ceux atteints avant la crise financière mondiale. Cela a permis aux investisseurs de reporter leur attention sur les données fondamentales des sociétés.
Les revenus et les bénéfices des sociétés continuent de s’améliorer, alors que l’innovation, le travail et le capital sont mobilisés pour résoudre certains des problèmes mondiaux. Cela transparaît dans l’innovation suscitée par l’IA et les médicaments anti-obésité GLP-1.
Si 2024 a permis de clarifier le paysage économique, l’incertitude règne quant aux priorités politiques, avec un lot de nouveaux dirigeants dans de nombreuses démocraties du monde.
Cela crée en fait une incertitude pour les investisseurs, car si ces politiques de dépenses conduisent à des choix qui font croître l’économie, elles pourraient en fait favoriser les bénéfices des sociétés. Toutefois, si ces promesses de dépenses ne sont pas appliquées de manière judicieuse, mais font augmenter la dette publique, les taux d’intérêt pourraient augmenter.
Ce dilemme est un enjeu que les investisseurs devront examiner avec soin, car il soulève la question de la façon dont nous évaluons ces profits futurs dans un contexte de hausse des taux.
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Durée : 3 minutes, 2 secondes
Transcription
Aperçu du marché 2025 – Marchés boursiers mondiaux
Jeremy Richardson, Premier gestionnaire de portefeuille, RBC Global Asset Management (UK) Limited
Jeremy : À l’approche de 2024, un grand débat a eu lieu pour savoir si la hausse des taux d’intérêt nécessaire pour maîtriser l’inflation n’allait pas finir par freiner l’économie réelle. Eh bien, cette question a été résolue l’année dernière. La Fed a réussi à réaliser un atterrissage en douceur, en réduisant l’inflation tout en maintenant la croissance des bénéfices. Cette situation a créé un environnement assez productif pour les bénéfices des sociétés. De plus, les valorisations ont réagi favorablement à la baisse des taux d’intérêt. Somme toute, l’année a été satisfaisante pour les investisseurs en actions mondiales.
Depuis la pandémie, un débat s’est engagé sur ce que devrait être la nouvelle norme. Il semble qu’en 2024, ce débat ait été clos, les attentes en matière d’inflation étant revenues à des niveaux beaucoup plus conformes à ce qu’ils étaient avant la crise financière. Il en va de même pour les taux d’intérêt réels. En fait, ce n’est pas forcément mauvais pour les marchés des capitaux en général, car cela signifie qu’étant donné que les discussions macroéconomiques ont été mises de côté, les investisseurs peuvent désormais se concentrer à nouveau sur les données fondamentales des sociétés.
Les données fondamentales des sociétés s’améliorent dans de nombreux domaines, comme le montre la hausse des revenus et des bénéfices, alors que l’innovation, le travail et le capital sont mobilisés pour résoudre certains des problèmes mondiaux. Nous le constatons dans des domaines comme l’innovation autour de l’intelligence artificielle, qui est sur le point de passer du statut d’outil réservé aux sociétés à celui d’outil qui pourrait se retrouver dans les mains des consommateurs au cours de l’année à venir.
Il en va de même pour les soins de santé, où les médicaments anti-obésité GLP-1 ont le potentiel de modifier radicalement la courbe de la demande de médicaments pour de nombreuses années à venir. Tout cela est très intéressant pour les investisseurs. Néanmoins, nous devons garder à l’esprit certains éléments qui pourraient influencer le déroulement de l’année 2025. Je pense que tout se ramène aux nombreuses élections qui ont eu lieu en 2024, car bien que 2024 nous ait apporté une quelconque certitude sur ce à quoi le contexte économique ressemblerait, elle nous a également amené un lot de nouveaux dirigeants dans de nombreuses démocraties du monde. Ces dirigeants introduisent de nouvelles politiques de dépenses.
Cela crée en fait une certaine incertitude pour les investisseurs, car si ces politiques de dépenses conduisent à des choix judicieux, qui font croître l’économie, elles pourraient en fait favoriser les bénéfices des sociétés. Toutefois, si ces promesses de dépenses ne sont pas appliquées de manière judicieuse et ne contribuent pas à la croissance de l’économie, mais ne font qu’augmenter la dette publique, les taux d’intérêt pourraient augmenter. Ce dilemme est un enjeu que les investisseurs devront examiner avec soin, car il soulève la question de la façon dont nous évaluons ces profits futurs dans un contexte de hausse des taux d’intérêt.