Vous consultez actuellement le site Web destiné aux clients institutionnels du Canada. Vous pouvez modifier votre lieu de résidence ici ou visiter d’autres sites Web de RBC GMA.

Bienvenue sur le site institutionnel ph & n pour les investisseurs institutionnels
English

Pour accéder au site, veuillez accepter nos conditions générales.

Veuillez lire les conditions générales suivantes attentivement. En accédant aux sites rbcgma.com et à toute autre page de ceux-ci (le « site »), vous acceptez d'être lié par ces conditions ainsi que par toute modification que pourrait apporter RBC Gestion mondiale d'actifs Inc. (« RBC GMA Inc. ») à sa discrétion. Si vous n'acceptez pas les conditions générales figurant ci-dessous, n'accédez pas à ce site Web ou à toute page de celui-ci. Phillips, Hager & North gestion de placements est une division de RBC GMA Inc.

Aucune offre

PLes produits et les services de RBC GMA Inc. ne sont offerts que dans les territoires de compétence au sein desquels ils peuvent être vendus légalement. Le contenu de ce site Web ne représente pas une offre de vente ni une sollicitation d'achat de produits ou de services auprès de toute personne dans un territoire de compétence au sein duquel une telle offre ou sollicitation est considérée comme illégale.

Aucun renseignement figurant sur ce site Web ne doit être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une recommandation ou une représentation de la pertinence ou du caractère approprié de tout produit ou service. L'ampleur du risque associé à un placement particulier dépend largement de la situation personnelle de l'investisseur.

Aucune utilisation

Le matériel figurant sur ce site a été fourni par RBC GMA Inc. à titre d'information uniquement ; il ne peut être reproduit, distribué ou publié sans le consentement écrit de RBC GMA Inc. Ce matériel ne sert qu'à fournir de l'information générale et ne constitue ni ne prétend être une description complète des solutions d'investissement et des stratégies offertes par RBC GMA Inc., y compris les fonds RBC, les portefeuilles privés RBC, les fonds PH&N, les fonds de catégorie de société RBC ainsi que les FNB RBC (les « fonds »). En cas de divergence entre ce document et les notices d'offre respectives, les dispositions des notices d'offre prévaudront.

RBC GMA Inc. prend des mesures raisonnables pour fournir des renseignements exacts, fiables et à jour, et les croit ainsi au moment de les publier. Les renseignements obtenus auprès de tiers sont jugés uniquement ; toutefois, aucune déclaration ni garantie, expresse ou implicite, n'est faite par RBC GMA Inc., ses sociétés affiliées ou toute autre personne quant à leur exactitude, leur intégralité ou leur bien-fondé. RBC GMA Inc. n'assume aucune responsabilité pour de telles erreurs ou des omissions. Les points de vue et les opinions exprimés sur le présent site Web sont ceux de RBC GMA Inc. et peuvent changer sans préavis.

À propos de nos fonds

Les fonds de RBC GMA Inc. sont distribués par l'entremise de courtiers autorisés. Les investissements dans les fonds peuvent comporter le paiement de commissions, de commissions de suivi, de frais et de dépenses de gestion. Veuillez lire la notice d'offre propre à chaque fonds avant d'investir. Les données sur le rendement fournies sont des rendements historiques et ne reflètent en aucun cas les valeurs futures des fonds ou des rendements sur les placements des fonds. Par ailleurs, les données sur le rendement fournies tiennent compte seulement du réinvestissement des distributions et ne tiennent pas compte des frais d'achat, de rachat, de distribution ou des frais optionnels ni des impôts à payer par tout porteur de parts qui auraient pour effet de réduire le rendement. Les valeurs unitaires des fonds autres que ceux de marché monétaire varient fréquemment. Il n'y a aucune garantie que les fonds de marché monétaire seront en mesure de maintenir leur valeur liquidative par part à un niveau constant ou que vous récupérerez le montant intégral de votre placement dans le fonds. Les titres de fonds communs de placement ne sont pas garantis par la Société d'assurance-dépôts du Canada ni par aucun autre organisme gouvernemental d'assurance-dépôts. Les rendements antérieurs peuvent ne pas se répéter. Les parts de FNB sont achetées et vendues au prix du marché en bourse et les commissions de courtage réduiront les rendements. Les FNB RBC ne cherchent pas à produire un rendement d'un montant prédéterminé à la date d'échéance. Les rendements de l'indice ne représentent pas les rendements des FNB RBC.

À propos de RBC Gestion mondiale d'actifs

RBC Gestion mondiale d’actifs est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe les sociétés affiliées suivantes situées partout dans le monde, toutes étant des filiales indirectes de RBC : RBC GMA Inc. (y compris Phillips, Hager & North gestion de placements et PH&N Institutionnel), RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., RBC Global Asset Management (UK) Limited, RBC Investment Management (Asia) Limited, BlueBay Asset Management LLP, and BlueBay Asset Management USA LLC.

Déclarations prospectives

Ce document peut contenir des déclarations prospectives à l'égard des facteurs économiques en général qui ne garantissent pas le rendement futur. Les déclarations prospectives comportent des incertitudes et des risques inhérents, et donc les prédictions, prévisions, projections et autres déclarations prospectives pourraient ne pas se réaliser. Nous vous recommandons de ne pas vous fier indûment à ces déclarations, puisqu'un certain nombre de facteurs importants pourraient faire en sorte que les événements ou les résultats réels diffèrent considérablement de ceux qui sont mentionnés, explicitement ou implicitement, dans une déclaration prospective. Toutes les opinions contenues dans les déclarations prospectives peuvent être modifiées sans préavis et sont fournies de bonne foi, mais sans responsabilité légale.

Accepter Déclin
org.apache.velocity.tools.view.context.ChainedContext@723db200
Par  Équipe Actions, Marchés émergents RBCP.Kurdyavko, CFA, L.Bensafi, CFA 31 janvier 2024

En dépit des pressions économiques ressenties à travers le monde en 2023, les marchés émergents (ME) devraient surpasser leurs homologues des pays développés en 2024. C’est le signe qu’un vent nouveau souffle dans les marchés. Les marchés émergents présentent de meilleures données fondamentales, caractérisées par le redressement des paramètres de crédit, des taux de défaillance et des déficits plus faibles, ainsi que par d’importantes réformes. Les pays émergents continuent cependant de faire face à des défis préoccupants, les taux actuels sur titres de créance se situant à un sommet de 13 ans. La Chine a contribué aux faibles résultats obtenus récemment, mais elle devrait rebondir et représenter une occasion sous-valorisée. Certains pays vivent des tensions géopolitiques, alors que d’autres font habilement face à leurs défis économiques.

Laurence Bensafi et Polina Kurdyavko évaluent les perspectives des marchés émergents pour 2024 et leurs répercussions pour les investisseurs lors du 8e webinaire annuel sur les perspectives des marchés émergents.

Durée : 42 minutes 52 secondes (en anglais seulement)

Les sujets abordés sont les suivants :

L’économie mondiale a dû relever des défis en 2023, mais les marchés émergents devraient générer des rendements supérieurs à ceux des marchés développés en 2024 tirant principalement parti du raffermissement de leurs données fondamentales, comme le redressement des mesures de crédit, la baisse des taux de défaillance, la réduction des déficits et les réformes importantes.

De nombreux pays émergents affichent une croissance solide et des rendements attrayants, mais il sera important en 2024 de surveiller de près les risques géopolitiques qui pèsent sur ces pays. Ceux-ci pourraient être directement touchés par les tensions, générant une volatilité élevée.

Alors que la Chine préoccupait tout le monde en 2023, il est important en 2024 de se rappeler que l’univers des marchés émergents comprend plus de 25 pays dont la capacité à faire face à des taux d'intérêt et d’inflation élevés et à gérer les risques de récession varie considérablement.

Nous estimons que trois groupes de pays tireront leur épingle du jeu en 2024 : ceux qui enregistrent des résultats positifs grâce à leurs récentes réformes, ceux qui bénéficient de la stratégie Chine Plus Un et ceux qui adoptent l’IA et la numérisation mondiale.

Conférenciers d’honneur :

  • Laurence Bensafi, cheffe déléguée, Actions, Marchés émergents RBC, et gestionnaire de portefeuille, RBC Global Asset Management (UK) Limited
  • Polina Kurdyavko, cheffe, Marchés émergents BlueBay, et première gestionnaire de portefeuille BlueBay, RBC Global Asset Management (UK) Limited

Animé par :

  • Jason Pasquinelli, premier directeur général, chef, Solutions clientèle, RBC Global Asset Management (U.S.) Inc.

Transcription

Bonjour à tous et bienvenue. Je suis Jason Pasquinelli, premier directeur général et chef, Solutions clientèle à RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA). Je vous remercie d’être avec nous aujourd’hui, à l’occasion de notre huitième webinaire annuel intitulé « Au-delà des frontières : reprise de la croissance des marchés émergents ». Nous espérons que vous trouverez cette discussion instructive, alors que nous examinerons les perspectives des marchés émergents en 2024 et leurs répercussions pour les investisseurs.

Pour en savoir plus sur les marchés émergents, veuillez visiter le site rbcgam.com ou cliquer sur les liens à votre écran.

Toutefois, avant de vous présenter les conférenciers d’aujourd’hui, j’aimerais régler quelques questions d’ordre administratif.

Si vous avez des questions ou des commentaires tout au long de la discussion d’aujourd’hui, vous pouvez les soumettre en utilisant la fonction à cette fin qui s’affiche dans votre écran. Nous ferons de notre mieux pour les intégrer à notre discussion. Nous vous invitons à poser des questions. Merci à l’avance. Rappel : RBC GMA est une société mondiale composée d’équipes de placement spécialisées, avec des actifs sous gestion d’environ 430 milliards de dollars au 31 décembre 2023. En plus de nos larges capacités dans les domaines des actions, de la gestion des liquidités et des placements alternatifs, notre plateforme de titres à revenu fixe BlueBay combine les meilleurs aspects des placements à revenu fixe traditionnels et alternatifs.

En ce qui concerne nos capacités dans l’univers des marchés émergents, nous gérons de l’argent dans cette catégorie d’actif depuis 2002, et nous investissons actuellement plus de 22 milliards de dollars américains entre nos portefeuilles d’actions et de titres à revenu fixe.

Pour poursuivre la discussion de ce jour, je suis heureux d’accueillir Laurence Bensafi, cheffe déléguée, Actions, Marchés émergents, et Polina Kurdyavko, cheffe, Titres de créance, Marchés émergents, BlueBay. Je vous remercie de nous consacrer encore une fois du temps et j’ai hâte d’entendre vos commentaires sur la catégorie d’actif, aussi bien pour les actions que les titres de créance.

Commençons par une question sur la croissance des ME. Malgré les pressions économiques ressenties partout dans le monde en 2023, les marchés émergents sont sur le point de surclasser les marchés développés cette année, signe d’un vent nouveau. Les marchés émergents affichent des données fondamentales plus solides, avec des mesures de crédit en amélioration, des taux de défaillance et des déficits plus faibles et des réformes notables.

Polina, commençons par vous. Du point de vue des titres à revenu fixe, quels types de changements observez-vous dans les données fondamentales du côté de la dette ?

Merci pour cette question, Jason. Je pense que nous observons quatre tendances assez intéressantes du point de vue fondamental. Premièrement, nous constatons que la croissance est soutenue. Le taux de croissance de cette année dans les marchés émergents sera probablement comparable à celui de l’an dernier, et il reste supérieur aux taux de croissance des marchés développés.

Deuxièmement, et pour les investisseurs en titres à revenu fixe, nous pensons que ce deuxième élément est intéressant, le moteur de cette croissance n’est pas lié à un réendettement, parce que si nous regardons les comptes budgétaires, les déficits des pays marchés émergents continuent de s’améliorer en moyenne, et ils profitent aussi de la hausse des prix des marchandises. Nous constatons également que les comptes courants continuent de s’améliorer, profitant encore une fois du niveau élevé des prix des marchandises et d’une approche disciplinée dans l’élaboration des politiques. Lorsque nous réfléchissons à la politique monétaire, comme nous l’avons mentionné lors des sessions précédentes, les banquiers centraux des marchés émergents ont fait preuve de rigueur en amorçant leur cycle de hausse des taux plusieurs mois avant les décideurs des marchés développés, parfois même plusieurs années à l’avance. Nous commençons à voir les résultats de cette initiative, notamment une inflation plus modérée, avec toujours une attitude très, très prudente de la gouvernance de la banque centrale vis-à-vis de la baisse des taux malgré l’évolution positive de l’inflation.

Ces facteurs favorisent à présent la baisse du taux de défaillance. En fait, nous nous attendons à ce que les taux de défaillance continuent de se normaliser dans les marchés émergents jusqu’à retrouver leur moyenne historique. En particulier, du côté de la dette souveraine, nous prévoyons que les défaillances diminueront considérablement par rapport à l’an dernier, et nous pourrions voir des taux de défaillance bien inférieurs à leur moyenne historique. Nous croyons que cette combinaison de facteurs favorables d’un point de vue fondamental est particulièrement intéressante, alors que les valorisations sont au plus haut par rapport à ce que nous avons observé au cours des 13 dernières années pour ce qui est des rendements. Nous observons les rendements les plus élevés en plus de dix ans, et c’est attribuable à la fois à l’élargissement des écarts et à la réévaluation des prix des titres du Trésor que nous avons connue au cours des dernières années. Nous trouvons que cette combinaison de facteurs crée une occasion de placement particulièrement intéressante.

Laurence, pouvez-vous nous parler des données fondamentales du côté des actions ?

Oui, merci beaucoup, Jason. Les actions des marchés émergents traversent des moments difficiles depuis plusieurs années, plus récemment celles de la Chine. Les actions chinoises pénalisent beaucoup ces marchés. Donc, je ne vais pas revenir sur la raison qui explique cette situation, mais le point important, tout comme le disait Polina, est que nous croyons que nous sommes également à un point d’inflexion potentiel pour les actions des marchés émergents.

Il y a toutes sortes de raisons derrière cela. Tout d’abord, il y a un très faible positionnement dans la catégorie d’actif, une valorisation très faible, mais plus important encore, les données fondamentales se sont améliorées.

Alors, qu’avons-nous vu ? Nous avons vu que nous sommes dans un nouveau contexte, selon nous, où l’inflation sera probablement élevée pendant plus longtemps, même si elle est à la baisse, mais il est peu probable qu’elle revienne au niveau très bas que nous avons connu dans la décennie précédente. Dans ce contexte, nous aurons probablement des taux d’intérêt élevés pendant plus longtemps ; en même temps, les prix des marchandises seront plus élevés, comme Polina l’a mentionné, et le dollar sera probablement plus faible. C’est un contexte favorable aux actions des marchés émergents. Nous n’avions pas connu cela depuis très, très longtemps.

Et en effet, comme l’a mentionné Polina, les pays émergents savent faire face à ce type de contexte. Ils sont habitués à une inflation plus élevée. Ils ont réagi très rapidement. Je vais vous donner l’exemple d’un grand pays en ce qui concerne les actions des ME, le Brésil. Ce pays a réagi très rapidement, il a augmenté les taux d’intérêt, et il a aussi été en avance quand il a fallu les abaisser. Ce qui est intéressant, c’est que les taux d’intérêt sont toujours au-dessus de 10 %, mais que le pays n’a pas du tout connu de récession. Il a même affiché une solide croissance du PIB d’environ 3 % en 2023, et le taux sera probablement le même cette année. Le taux de chômage est l’un des plus bas depuis de nombreuses années. C’est donc l’exemple d’un pays qui se porte bien malgré un contexte difficile. Parmi les pays développés, bon nombre ne sont pas dans la même situation.

Donc, vraiment, les données fondamentales se sont considérablement améliorées dans les marchés émergents. Et quand on regarde les actions, ce qui est intéressant, c’est que malgré les meilleures données fondamentales jamais observées, franchement, dans nos pays – à l’exception de la Chine, et nous y reviendrons plus tard – en fait, les valorisations, en ce qui concerne les actions, n’ont jamais été aussi basses comparativement aux marchés développés. Donc, nous avons l’impression qu’il y a une grande inadéquation entre les données fondamentales et les valorisations. Et nous pensons que c’est un fossé qui se refermera d’une façon ou d’une autre à un moment donné. Donc, en fait, quand vous regardez aussi les actions des ME, ces solides fondamentaux, ils se reflètent d’une certaine façon, si vous regardez les rendements des trois dernières années, et si vous excluez la Chine – encore une fois, le pays qui pose problème. Les ME ont en fait produit des rendements conformes à ceux des MD. Et en fait, si vous regardez seulement l’année dernière, en 2023, les ME à l’exception de la Chine ont augmenté d’environ 20 % avec de nombreux pays affichant 20, 30, ou même 40 %. Donc, ce n’est pas trop mal. C’est juste quand vous ajoutez la Chine, que le tableau n’est pas aussi bon.

Donc, quand nous regardons tout cela, il y a trois types de pays que nous apprécions vraiment dans les ME, où nous trouvons que les fondamentaux sont robustes pour des raisons différentes. Donc, la première catégorie est celle des pays où nous avons observé des réformes très puissantes au cours des dernières années. Et dans cette catégorie, nous placerions l’Inde, l’Indonésie, et dans une certaine mesure, le Brésil, en raison du changement de leadership. Mais ces pays avaient déjà connu de profondes réformes au cours des huit dernières années, plus ou moins. Et elles ont été difficiles à mettre en œuvre, et la période des réformes a été difficile, mais maintenant les réformes portent leurs fruits dans ces pays. Et ils vont très bien sur le plan de la croissance économique.

La deuxième catégorie très intéressante est celle des pays qui bénéficient de la délocalisation dans un pays allié ou voisin, ou encore le modèle de diversification hors Chine, quel que soit le nom qu’on lui donne, c’est le fait qu’une grande partie de la capacité de production cherche à s’étendre à l’extérieur de la Chine, je dirais, ou plus près du consommateur. Et cela a un impact positif sur de nombreux pays des ME, y compris dans toute l’Asie du Sud-Est avec le Vietnam, l’Indonésie et la Thaïlande – il y a beaucoup de pays, c’est en fait une grande, grande région – et le Mexique. Le Mexique se porte extrêmement bien, et c’est le cas depuis plusieurs années. Le pays attire des investissements étrangers record, des investissements dans le pays, et nous sommes très positifs à l’égard du pays. Et nous avons l’impression que c’est quelque chose qui va durer vraiment longtemps.

La troisième catégorie de pays est composée de Taïwan et de la Corée, des pays qui seront positivement touchés par l’IA et la numérisation en général. On oublie parfois que les ME sont des acteurs importants de la technologie. La Corée et Taïwan représentent environ 30 % de notre indice. Et c’est dans ces pays que réside la chaîne de production complète de l’IA. Nous avons de vrais champions dans la région, des sociétés qui investissent depuis des années et des années, de la R&D, des barrières à l’entrée très élevées, de solides rendements. Et dans ces pays, nous pouvons acheter ces sociétés pour, je dirais, une fraction du prix des sociétés américaines qui sont bien connues pour leur rôle dans ce thème.

Donc, si nous additionnons le tout, il y a beaucoup d’histoires positives dans les marchés émergents. Les données fondamentales sont solides, les valorisations sont intéressantes. Le positionnement est très bas. Je dirais que la Chine est le problème principal, mais nous espérons qu’à l’avenir, je crois, les investisseurs comprendront l’attrait de la catégorie d’actif.

Merci, Laurence. Étant donné que vous avez mentionné la Chine à cinq reprises dans votre réponse, il est sans doute logique que nous passions à la Chine. Vous avez parlé du modèle de diversification hors Chine, et nous savons que ce modèle n’est pas avantageux pour le pays. J’aimerais connaître votre opinion sur la contre-performance de la Chine du point de vue des actions des marchés émergents, et peut-être sur les perspectives de la Chine.

Oui, vous avez raison. Je suis peut-être un peu obnubilée par la Chine. Vous voyez, c’est vraiment le principal problème, même si sa part dans notre indice n’est pas aussi importante qu’auparavant. Par le passé, la Chine a représenté jusqu’à 42 % de l’indice, donc tout tournait autour de la Chine, je dirais. Aujourd’hui, la Chine est descendue à près de 25 %, donc seulement un quart de l’indice, mais c’est toujours une très grande part. Donc, la Chine, en ce moment, le marché chinois des actions se négocie au plus bas jamais vu, et c’est l’un des moins chers des ME, c’est sûr, dans le monde. Et il y a beaucoup d’actions intéressantes à acheter qui sont de bonne qualité et très bon marché. Vous pouvez donc considérer ce marché comme une excellente occasion. Vous pouvez aussi le considérer comme un piège de valeur complet, dans lequel vous ne voudrez plus jamais réinvestir. Et je trouve vraiment intéressant de prendre en compte ces deux aspects.

Donc, je pense que je commencerais par dire que la Chine est à la croisée des chemins, à notre avis, en ce moment. La Chine s’en est évidemment très bien tirée au cours des 20 dernières années, je dirais ; une croissance incroyable qui a fait passer le pays d’un pays très pauvre à un pays à revenu intermédiaire, avec un PIB par habitant d’environ 12 000 dollars US. Et c’est dans cette zone que les choses se compliquent habituellement. Beaucoup de pays, ou peut-être plusieurs, sont arrivés dans cette zone et y sont restés coincés. Vous avez des pays comme le Brésil, la Malaisie, pas mal de pays. Seuls quelques pays ont réussi à sortir de cette zone pour devenir des pays développés, peut-être des pays comme Singapour ou la Corée. Ils ont donc réussi à aller plus loin dans leur développement. Pour continuer à se développer, il faut vraiment avoir les bonnes institutions, le bon leadership pour mettre en place de nouvelles réformes. Et je pense qu’un grand point d’interrogation plane au-dessus de la Chine en ce moment. Les conditions sont-elles réunies pour que la Chine se développe ?

Cela dit, nous ne pensons pas que la Chine soit au bout de ses possibilités, parce qu’il existe un énorme potentiel de croissance pour la Chine si les conditions que j’ai mentionnées sont réunies (les réformes institutionnelles et le bon leadership). La Chine s’est développée très fortement, bien sûr, grâce aux investissements, aux infrastructures, à l’immobilier et aux exportations bon marché. Tout cela est fini. Comme vous l’avez dit, Jason, les exportations bon marché vont ailleurs. Et les dépenses d’infrastructure sont plus ou moins terminées. Si vous allez là-bas, vous voyez que c’est très développé et que le secteur immobilier ne va pas non plus aller bien loin avant un certain temps. Mais il y a un énorme potentiel en Chine pour développer la consommation intérieure. La Chine est l’un des pays du monde ayant la plus faible consommation intérieure en pourcentage du PIB.

Pourquoi ? C’est parce qu’il n’y a pas eu un grand intérêt dans ce domaine. Je veux dire, il y a des raisons diverses. Les gens économisent beaucoup d’argent en Chine au lieu de le dépenser, parce que le filet de sécurité n’est pas le même. Il est intéressant de savoir qu’en Chine, les transferts du gouvernement vers la population sont beaucoup plus faibles qu’aux États-Unis, par exemple, ce qui peut paraître contre-intuitif. Donc ce dont nous avons besoin en Chine, c’est beaucoup plus de dépenses dans l’éducation, les soins de santé, les allocations de chômage ou les prestations de retraite, et autres, pour que les gens dépensent plus. Lorsque cela se produira, lorsque tout sera déverrouillé, il pourrait y avoir plusieurs décennies de forte croissance de la consommation en Chine.

Donc oui, il y a un énorme potentiel. Mais nous étions en Chine plus tôt ce mois-ci, en fait, et nous avons parlé à des dizaines de personnes là-bas, et je crois que l’idée était vraiment unanime. La rétroaction est qu’il y a un énorme manque de confiance dans le leadership en ce moment. Et les gens n’hésitent pas à dire, regardez, pendant de nombreuses années, nous avons vu que le gouvernement était vraiment favorable aux entreprises et évidemment à la croissance, et avec cet accent sur la prospérité commune et la croissance durable, même si tout le monde est d’accord là-dessus, nous nous demandons si, à court terme, une grande part de la croissance va être sacrifiée.

Alors nous verrons. Je pense qu’il se passe beaucoup de choses en ce moment en Chine. Des choses sont annoncées presque tous les jours, mais nous avons probablement besoin de beaucoup plus pour redonner confiance aux habitants du pays et aux investisseurs.

Je m’arrêterai là.

Polina, peut-être vos réflexions sur la Chine du point de vue de la dette. Et aux États-Unis, nous avons des préoccupations persistantes au sujet des tensions en Chine et à Taïwan, alors tout commentaire que vous pourriez faire sur ces tensions serait sans aucun doute apprécié par notre auditoire.

Avec plaisir. Tout d’abord, je dirais que contrairement aux indices d’actions, la Chine a un poids bien plus modeste dans les indices de titres à revenu fixe. Ce pays représente moins de 5 % de notre univers. Et c’est juste un pays parmi plus de 80, donc il est facile de prendre une position de gestion active et de neutraliser le risque. En fait, nous en sommes juste là en ce moment.

Plus précisément, nous n’en sommes pas là parce que nous croyons que l’escalade des tensions entre la Chine et Taïwan est l’hypothèse de base, mais parce que nous estimons que nous ne sommes pas suffisamment rémunérés en contrepartie du risque chinois. Encore une fois, à la différence des marchés d’actions, ou des marchés du crédit, les valorisations sont serrées. Les écarts sont assez serrés pour les entités de catégorie investissement en Chine, et nous estimons que la combinaison des valorisations et des risques de baisse rend facile la décision d’éviter la Chine, dans le cadre de la gestion active, compte tenu du contexte, et d’avoir une exposition nulle.

Fait intéressant, quand on pense au risque Chine-Taïwan, il est peu probable qu’il se matérialise à court ou moyen terme, principalement parce que si on compare avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la Russie se distingue par son isolement économique, c’est le moins qu’on puisse dire, par rapport au reste du monde. La Chine dépend encore beaucoup du monde extérieur, et le monde extérieur dépend également de la Chine. Nous ne pensons pas que le scénario russe se reproduira dans le cadre des tensions entre la Chine et Taïwan. Ce que nous entrevoyons, c’est peut-être un risque que des sanctions ciblées soient imposées à des entités individuelles. Il est intéressant de noter qu’à la suite de nos échanges avec des responsables politiques chinois et d’après notre récent voyage – en fait, nous avons fait ce voyage ensemble, le côté crédit et le côté dette que Laurence a mentionné plus tôt – nous avons appris que les deux risques qui inquiètent le plus les responsables chinois sont d’abord le risque de sanctions individuelles à l’encontre de sociétés, ce qui nous confirme que l’exposition zéro en Chine est la bonne position, en particulier dans les entités quasi souveraines, et deuxièmement, l’escalade des tensions au Moyen-Orient. Je suis sûre que vous poserez des questions à ce sujet à un moment donné, et nous pourrons en discuter plus longuement. Mais il est intéressant de noter que certains des responsables politiques que nous avons rencontrés se sentent peu préoccupés par le rythme de la reprise de la croissance intérieure en Chine. En fin de compte, nous pensons que nous touchons presque le fond en ce qui concerne les attentes des uns et des autres. Et il est probable que nous assisterons à un rebond naturel des chiffres de la croissance chinoise.

Polina, vous avez lu dans ma pensée et nous avons quelques questions, vraiment, sur le thème géopolitique, et évidemment le Moyen-Orient est l’un d’entre eux, alors peut-être que nous allons continuer avec vous pour connaître votre point de vue sur le Moyen-Orient.

Avec plaisir. Eh bien, personne parmi nous n’a de boule de cristal, et il est souvent difficile de reconnaître les risques extrêmes associés aux événements géopolitiques, et à quel moment ils deviennent l’hypothèse de base. Nos hypothèses sur la géopolitique et l’escalade du conflit au Moyen-Orient sont les suivantes.

Premièrement, nous pensons que notre hypothèse de base restera celle du conflit régional. Et je sais que c’est une vision consensuelle. Et il y a eu des moments dans le passé où, par exemple avec le conflit Russie-Ukraine, notre vision n’était pas consensuelle. Mais dans ce cas, il est probable que le conflit reste régional, principalement parce que ni les États-Unis, ni l’Iran, ni les autres grandes économies des MD et des ME n’ont intérêt à dépenser de l’argent en ce moment, et par conséquent à propager les tensions à une échelle beaucoup plus large. C’est notre hypothèse de base.

La bonne nouvelle pour la gestion active des risques dans les marchés émergents est que les pays du Moyen-Orient sont pour la plupart de catégorie investissement et que les écarts sont relativement serrés, et peut-être que les écarts sont plus larges en ce qui concerne les cotes, mais ils sont encore serrés dans le contexte de l’offre de rendement plus large. Donc, même si l’escalade du conflit n’est pas notre hypothèse de base, nous sous-pondérons certains des grands pays du Moyen-Orient comme l’Arabie saoudite, le Koweït et le Qatar juste parce que nous pensons que globalement, nous ne sommes pas assez rémunérés pour le risque que nous prenons, compte tenu de cet événement extrême dont j’ai parlé.

Et encore une fois, si nous voulons prendre une position active dans ce marché, il y a beaucoup d’instruments dérivés qui ne coûtent pas grand-chose – le CDS, par exemple, en Arabie Saoudite, sur cinq ans, qui coûte 60 points de base – et que nous pouvons utiliser pour adopter une approche active de protection contre le risque dans le portefeuille.

Le dernier point que je voudrais faire valoir est que si le risque extrême se matérialise et que nous voyons une escalade du conflit, si nous pensons aux implications fondamentales de cette escalade, cela signifie que les prix du pétrole vont bondir. Et n’oublions pas que le Moyen-Orient est le plus grand exportateur de pétrole. Donc, si je devais réfléchir aux ramifications fondamentales d’une escalade du conflit, je dirais que la région la plus vulnérable serait l’Europe. Et nous devrions aussi nous pencher sur les cycles de réduction des taux dans le monde, si un tel événement se produisait, et il est peu probable que les courbes des taux s’accentuent beaucoup.

Merci, Polina. J’ai quelques questions sur d’autres risques, et peut-être que je vais m’adresser à vous, Laurence. Nous sommes dans un contexte de taux d’intérêt plus élevé et les risques de récession persistent sans aucun doute en 2024. Les pays des marchés émergents sont-ils vulnérables en ce moment ?

Alors je pense que beaucoup moins. C’est une réponse abrégée. Je pense, comme nous l’avons mentionné toutes les deux, avec Polina, que les pays émergents ont traversé cette situation à maintes reprises dans le passé. Si l’on regarde le taux d’inflation actuel, on constate qu’il y a eu un pic, mais à un niveau pas vraiment inhabituel. Et comme je l’ai dit, le Brésil est un bon exemple. Le Brésil connaît un niveau d’inflation similaire de temps en temps. Il ne faut pas oublier que dans les marchés émergents, l’inflation découle surtout des prix des marchandises et des aliments. Et comme vous le savez, ces prix sont très volatils, et c’est la raison principale pour laquelle l’inflation va et vient.

Le problème s’est posé différemment dans les marchés émergents après la COVID-19. L’inflation n’est pas provenue d’une offre tendue. L’offre n’a jamais été le problème. Donc ils sont très habitués à ce genre de contexte et en fait, maintenant, c’est moins important. Lorsque l’inflation est devenue un problème dans les marchés développés, et alors que nous discutons avec les sociétés et demandions « qu’en est-il de l’inflation pour vous ? », ce n’est vraiment pas quelque chose qui posait problème à ces sociétés. Parce que je dirais, oui, elle est assez élevée en ce moment. Nous savons qu’elle va baisser. Nous avons souvent vu ça.

Donc, c’est vraiment un contexte différent. Et je pense que l’idée que nous essayons de démontrer, avec Polina, c’est que, pour les ME, nous sommes dans un contexte assez normal, je dirais. Et le risque de récession est très faible dans nos pays émergents. Au contraire, je pense que le risque est plutôt haussier dans de nombreux pays, pour les raisons que j’ai mentionnées, soit des réformes, soit de nouvelles tendances favorables. Donc, vraiment, pour nous, nous sommes dans une situation assez différente. Le fait que les déficits aient été considérablement réduits, aussi, c’est un grand plus. Les pays des ME n’ont pas dépensé autant que ce qui a été dépensé dans les MD pour lutter contre la COVID-19, et de loin, tout simplement parce qu’ils n’avaient pas l’argent nécessaire. Cela signifie que le déficit est resté beaucoup plus faible. Et nous n’avons pas le fardeau de cette énorme dette. Il faut se rappeler, encore une fois, à propos des données fondamentales, que l’endettement des ME est en moyenne beaucoup plus faible que celui des marchés développés. Donc, encore une fois, l’impact des taux d’intérêt plus élevés n’est pas ressenti de la même façon.

Les pays émergents ont traversé tant de crises qu’ils ont compris l’importance d’améliorer leurs finances. Et nous avons l’impression que c’est ce qu’ils ont fait ces dernières années, mais que leurs efforts sont passés à peu près inaperçus. C’est ainsi que nous voyons la situation.

Merci, Laurence. Nous avons quelques questions qui entourent le nombre inhabituellement élevé d’élections à venir, ce qui pourrait se traduire par certaines réformes politiques. Peut-être commencerons-nous avec vous, Laurence, pour les marchés émergents. Quelles sont vos attentes pour ces marchés ?

Oui, il y a tellement de pays où nous allons avoir des élections. Je dirais, bizarrement, que nous ne sommes ni enthousiastes ni inquiets, parce qu’en fait, beaucoup d’élections, à notre avis, vont être sans grande incidence dans les marchés émergents. On peut en parler plus tard, peut-être que Polina s’attaquera à ce sujet, mais l’élection américaine pourrait être différente.

Mais à l’intérieur des marchés émergents, l’élection la plus importante – il y en a plusieurs – mais la plus importante à venir est évidemment celle qui est attendue en Inde. C’est un moment très important, parce que le parti BJP, au pouvoir depuis huit ans, a joué un rôle déterminant dans les réformes que nous avons vues en Inde. Nous y étions aussi il y a quelques mois, et l’énergie est un peu à mi-chemin entre celle de la Chine, évidemment, et la confiance. Le pays est en plein essor et tout le monde est enthousiaste parce que les villes changent d’un jour à l’autre. C’est le point où se trouvait la Chine il y a peut-être 20 ans.

Donc ce qu’on nous a dit, et nous verrons, il y a eu des élections anticipées que le BJP a remportées assez facilement, et les gens sont heureux. Les gens croient vraiment que le pays va dans la bonne direction. Alors, pourquoi changer ? Tout n’est pas parfait, loin de là, je ne dis pas le contraire, mais quand nous constatons les changements, les améliorations, et je pense qu’il est peu probable que nous assistions à un changement de leadership. Évidemment, il sera très important de suivre cette élection, mais nous avons l’impression que les jeux sont déjà faits en Inde.

Il y a d’autres élections. Afrique du Sud. Mexique. Je pense que le Mexique est aussi un cas intéressant, comme je l’ai mentionné, c’est un autre pays que nous suivons de très près, il a plein de potentiel. Il est fort probable, à moins d’une surprise, que la continuité soit de mise dans le pays. Le parti Morena, actuellement au pouvoir, est largement en tête. C’est assez intéressant de voir que les deux candidates sont des femmes, donc nous aurons une femme présidente au Mexique, c’est assez intéressant. Et puis nous nous attendons, encore une fois, la continuité, ce qui n’est pas idéal, mais le pays se porte bien, néanmoins.

Autres élections. En Indonésie, la même chose, c’est la continuité qui est attendue. La présidence de l’Afrique du Sud sera peut-être un peu plus disputée, et pour être honnête, l’Afrique du Sud connaît un tel désordre en ce moment que nous verrons bien ce qui se passe, mais je ne suis pas sûr que le résultat changera quoi que ce soit, parce que les gens attendent beaucoup plus que des élections pour générer un changement dans le pays. Beaucoup de réformes sont nécessaires, beaucoup de changements, et une élection ne serait que le début de quelque chose, je dirais.

Polina, je vous laisse maintenant nous faire part de votre point de vue. Nous avons un tas de questions qui arrivent, alors merci de continuer à les soumettre à l’écran pour notre auditoire, mais nous allons réserver pour plus tard nos réponses sur les États-Unis, en particulier, parce qu’une grande quantité de questions a surgi et que nous pouvons répondre séparément des autres sujets. Donc, peut-être, Polina, pouvez-vous nous parler des marchés émergents et des élections qui se déroulent cette année ?

Avec plaisir. Pour poursuivre sur le thème que Laurence a abordé, si nous regardons des pays comme le Mexique, je pense qu’en fait, du point de vue de la dette, il y a une occasion, potentiellement, de générer un rendement à deux chiffres, en fonction du cadre politique qui entoure ces élections. Parce que l’un des thèmes les plus importants, dans le contexte mexicain, est celui des risques environnementaux.

Quand je pense à l’Afrique du Sud, encore une fois, comme Laurence l’a mentionné, c’est, dans une certaine mesure, un pays où tout a mal tourné. Si nous comparons avec un pays comme l’Inde, où tout se passe bien depuis quelques années, ce serait l’inverse de l’histoire indienne. Le pays a subi des coupures d’électricité. Sa croissance a connu des difficultés. La conformité des politiques a été remise en cause. Il y a eu beaucoup de scandales liés à la corruption. Et maintenant, à l’approche des élections, il y a un débat pour savoir si le résultat serait un gouvernement de coalition, et si c’est le cas, si la coalition intégrerait des partis favorables aux marchés, ou si elle intégrerait un parti comme EFF perçu comme très hostile aux marchés, au vu de son programme.

Maintenant, ce que je trouve intéressant, c’est que le risque sud-africain est évalué différemment dans différents marchés. Si nous regardons le marché de la monnaie forte (titres à revenu fixe), nous pensons qu’il se situe au milieu de la fourchette de prix, et nous ne voyons pas beaucoup d’écart supplémentaire qui serait payé au regard de ces risques. Mais si nous regardons le marché de la monnaie locale, les écarts locaux ou les rendements locaux sont probablement proches d’un sommet historique. En fait, c’est la courbe la plus abrupte parmi tous les pays des marchés émergents, et la partie à long terme de la courbe tient déjà compte de l’événement extrême, à notre avis, qui est l’hypothèse de base. Donc ce que nous trouvons intéressant dans les titres à revenu fixe, c’est que nous pouvons voir le même événement sous différents angles. Nous pouvons regarder le long terme du risque local, qui tient déjà compte de l’événement extrême, puis nous pouvons nous couvrir à l’aide d’un risque sur la monnaie forte, par exemple, qui ne tient pas compte de cet événement. Et encore une fois, en cas de surprise politique en Afrique du Sud, nous pourrions voir un rendement à deux chiffres sur ces placements en monnaie locale.

Donc je pense que le thème commun derrière toutes les élections de cette année dans les marchés émergents, pour nous, est que dans l’ensemble, les événements extrêmes sont pris en compte dans les prix avec une probabilité relativement faible. Dans chaque pays, nous avons en fait un atout que nous pouvons utiliser comme une couverture contre l’événement extrême, et ça ne coûte pas grand-chose. De même, dans presque tous les pays, nous pourrions avoir un actif à risque qui produirait un rendement à deux chiffres en cas de résultat positif. Et c’est un contexte parfait pour un gestionnaire actif.

Alors, Polina, je pense que les événements extrêmes sont la transition parfaite vers les élections américaines de novembre, qui pourraient avoir le plus grand impact sur les marchés. Nous commencerons peut-être par vous pour connaître vos réflexions, puis passerons la parole à Laurence pour qu’elle nous fasse part de ses commentaires sur les actions.

Eh bien, il y a beaucoup de discussions sur l’impact des élections américaines, en particulier, évidemment, si Trump revient à la présidence.

Je simplifierais les choses en deux catégories. Tout d’abord, je pense, l’impact sur l’inflation. Si nous pensons à la rhétorique de Trump – même si je suis sûre que nous allons entendre d’autres discours au cours de l’année –, il parle de réduction des impôts, de hausse des droits de douane et de contrôle aux frontières. Tous ces points sont inflationnistes. Donc s’il commençait à mettre à exécution une partie de cette rhétorique, nous pourrions nous attendre à une inflation plus persistante. Je crois donc que la Fed serait plus ferme ou plus prudente dans son processus de hausse des taux, et cela aurait des retombées sur tous les marchés, aussi bien ceux des titres à revenu fixe que ceux des actions. Et par conséquent, les taux plus élevés et pour plus longtemps pourraient être le thème de 2025, selon le résultat des élections. C’est un événement que nous devons surveiller.

La deuxième incidence serait géopolitique. Maintenant, je sais qu’il y a beaucoup de préoccupations autour de l’OTAN en tant qu’organisation, et sur la question de savoir si Trump serait toujours prêt à contribuer et à participer à l’OTAN, et ce que cela signifierait pour les budgets de défense des pays européens, par exemple, dans le cas contraire. Mais je crois que l’idée la plus simple, d’un point de vue géopolitique, c’est que Trump s’est toujours attaché à ne pas dépenser d’argent à l’extérieur du pays, qu’il se concentre plutôt sur les secteurs nationaux qui ont besoin de financement. Et je pense que nous pourrions être surpris par le fait que, par exemple, l’accord de paix russo-ukrainien soit conclu plus tôt que ce que le marché prévoit actuellement, et qu’il ait plus de pression sur le Moyen-Orient pour réduire le conflit à un tout petit conflit régional, sans l’intensifier.

Donc je crois que la réponse courte est que personne n’a encore la réponse, parce que nous n’avons pas encore entendu sa rhétorique sur les questions géopolitiques. Mais je crois que nous ne devrions pas le considérer trop vite comme un événement d’aversion pour le risque, parce qu’en fin de compte, comme nous l’avons vu en 2016, l’arrivée de Trump sur les marchés n’a pas forcément constitué un événement – un événement d’aversion pour le risque de longue durée. Cet événement d’aversion pour le risque s’est avéré très court, et il a fini par créer l’une des meilleures occasions d’achat.

Peut-être, Laurence, de votre côté, avez-vous des idées ?

Oui, regardez, je pense que… je pense que pour nous, du côté des actions, je pense que l’élection américaine sera probablement plus importante que la plupart des élections dans les autres pays, comme je l’ai mentionné. Si vous vous souvenez, lorsque le président Biden a été élu, ça a été un grand soulagement, en fait, dans les ME, surtout en Chine, parce que, évidemment, Trump n’avait pas été très bon avec la Chine, quand il a imposé tous les droits de douane (droits de douane à l’importation). Il y a donc eu un grand soulagement quand Biden a été élu, et tout s’est avéré complètement faux, parce que Biden a été encore plus dur, je dirais, avec la Chine, et sur plus de sujets, pas seulement du côté économique.

Donc, je ne suis pas sûre, en fait, que les gens soient soulagés. Je pense que nous devrons écouter la rhétorique autour de la Chine. Mais je ne crois pas que ce sera nécessairement pire. Au contraire, cela pourrait être légèrement positif, parce qu’il s’intéresserait plus à l’aspect économique qu’à l’éventail plus large de problèmes avec la Chine.

Je pense que l’autre pays important qui pourrait être touché est le Mexique. Parce que dans le passé, il y a eu beaucoup de rhétorique entourant le Mexique. Mais nous pensons que cette fois-ci, ce qui est différent, c’est que Trump aura peut-être des sujets plus importants dans sa ligne de mire. Donc oui, il a les problèmes en Ukraine, et il a les problèmes avec la Chine. Espérons que le Mexique sera un peu moins sous les feux de la rampe. Donc ce n’est peut-être pas aussi négatif. Mais je pense que c’est quelque chose qui mérite d’être suivi. Parce qu’avant les élections, nous pourrions assister à une sorte de volatilité autour du Mexique. Et cela pourrait, encore une fois, comme Polina l’a mentionné, souvent c’est une occasion (une occasion d’achat).

Donc voilà, c’est ce que je dirais à propos des élections américaines. Mais je pense que cela pourrait créer une forte volatilité pour nos pays, pendant cette période.

Merci, Laurence. Nous avons une question précise pour vous. Y a-t-il des secteurs ou des thèmes spécifiques aux marchés émergents qui vous enthousiasment à l’entrée dans la nouvelle année ?

Oui, il y a beaucoup de choses qui se passent. Et nous aimons beaucoup examiner les thèmes comme un moyen d’investir dans la catégorie d’actif, parce qu’il y a tellement de choses du côté géopolitique, tellement de volatilité, que nous cherchons à identifier une sorte de thème qui se jouera au cours des prochaines années indépendamment de ce qui se passe, du haut vers le bas, ou sur le plan macro.

Donc, clairement, l’un de ces thèmes, et je sais, ce n’est pas tellement nouveau, mais le thème de l’IA et de la technologie est quelque chose sur lequel nous avons beaucoup travaillé. Ce travail a été très bien fait. Donc, je pense que nous verrons une certaine pause cette année, ou du moins au début de l’année. Mais en réalité, dans les ME, vous avez certaines des meilleures entreprises du monde, pas seulement de la technologie, mais tout simplement les meilleures du monde, dans des marchés émergents comme la Corée et Taïwan. Et je pense qu’elles méritent beaucoup plus d’attention. Et je crois qu’elles ont été quelque peu pénalisées en raison de la classe d’actif elle-même. Donc à mon avis, c’est un sujet et un secteur que nous apprécions encore vraiment.

Et l’autre thème que nous aimons beaucoup, et encore une fois à long terme, c’est la consommation intérieure. Parfois, nous l’oublions un peu. Mais dans les marchés émergents, l’important est surtout la croissance supérieure, l’urbanisation, la consommation intérieure. Les gens ont très envie de consommer. Quand la confiance est là, tout au moins, mais dans certains pays, comme l’Inde, l’Indonésie, elle est là. Donc c’est un autre secteur où nous voyons des occasions intéressantes.

Merci, Laurence. Et voici une question pour vous deux. Et je pense que c’est une excellente question pour conclure, alors que notre temps touche à sa fin. Nous avons parlé de nombreux vents contraires et de vents arrière qui ont une incidence sur les marchés émergents aujourd’hui. Avez-vous toutes les deux des réflexions finales sur ce que les investisseurs devraient prendre en considération au moment d’investir dans les marchés émergents ? peut-être commencerons-nous par Polina.

Eh bien, tout d’abord, si vous pensez à la Chine, je crois que la première considération est qu’il y a différentes façons d’aborder la Chine, selon la prudence dont vous faites preuve à l’égard de la Chine. Mais aussi, un point que nous n’avons pas abordé est le fait que les investisseurs voient la géopolitique, si vous voulez, comme quelque chose qui sous-tend l’avenir de la Chine. Mais je crois qu’il est tout aussi important de surveiller le ton que donne la Chine en tant que l’un des principaux moteurs financiers des marchés émergents.

N’oublions pas qu’aujourd’hui, ce pays est le plus grand créancier de nombreux pays des marchés émergents, en particulier dans le Sud global. Et ces pays sont en train de reconfigurer leur dette. Si la Chine jouait le jeu et acceptait les règles d’engagement du monde occidental, ce serait très bénéfique, à mon avis, pour démontrer comment la Chine est prête à se comporter sur la scène géopolitique. C’est donc, si vous voulez, une meilleure façon d’avoir un aperçu des prochains mois, pour savoir comment évoluera la rhétorique chinoise.

Maintenant, le deuxième point que je voudrais mentionner est que si nous réfléchissons à cette année, cette année, dans une certaine mesure, est comme une répétition de l’année dernière. Nous avons commencé avec les mêmes prévisions selon lesquelles, à un certain stade, les baisses de taux se matérialiseraient, et selon lesquelles, à un certain stade, nous verrions une diminution des défaillances. Nous avons maintenant beaucoup plus de visibilité qu’il y a un an. Mais dans un sens, les valorisations n’ont pas autant changé. Et par conséquent, pour moi, l’important cette année est de différencier entre les vents arrière puissants, les vents arrière fondamentaux dont nous avons parlé, à savoir le soutien budgétaire, la croissance, le cycle de baisse des taux d’intérêt que les décideurs politiques des marchés émergents ont amorcé – qui conduirait à un taux de défaillance plus faible, comme nous l’avons déjà constaté l’année dernière, et cela se concrétisera probablement cette année, selon nous – et le vacarme sans trop d’importance. Et il y a beaucoup de vacarme autour des élections, beaucoup de vacarme autour de la géopolitique, et cela crée de la volatilité.

Maintenant, si vous, tout comme nous, êtes convaincus par le contexte fondamental, alors vous pouvez utiliser cette volatilité pour ajouter du risque. C’est ainsi que nous abordons l’investissement dans les titres à revenu fixe des marchés émergents cette année.

Et le dernier point que je préciserai est que les titres à revenu fixe des marchés émergents et les actions des marchés émergents sont des segments complémentaires au sein des marchés émergents, parce que nous avons une composition différente. Il y a presque quatre fois plus de pays dans le segment des titres à revenu fixe des marchés émergents, mais ce sont des pays différents avec une répartition différente, et une répartition plus importante dans la région EMOA et en Amérique latine. Nous avons différents secteurs. Encore une fois, il y a plus de secteurs axés sur l’exportation du côté des titres à revenu fixe, comparativement à l’IA et au carburant qui représentent les secteurs de l’avenir du côté des actions. Et je pense que lorsque les investisseurs réfléchissent au concept de portefeuille équilibré, ce n’est pas quelque chose à négliger dans le monde d’aujourd’hui, parce que les valorisations semblent assez attrayantes à la fois pour les actions et les titres à revenu fixe, mais nous ne multiplions pas par deux le risque lié aux ME si nous choisissons d’investir dans les deux segments.

Merci.

Laurence, avez-vous une dernière réflexion ?

Je ne peux pas dire mieux que Polina, mais je pense que c’est une occasion unique. Je crois que le positionnement dans les ME, du moins du côté des actions, est l’un des plus bas jamais vus. Je crois que certaines personnes ont renoncé à cette catégorie d’actif. Et je comprends que la question de la Chine est un peu dérangeante. Il y a beaucoup de points d’interrogation au sujet du pays. Mais encore une fois, je pense que le pays a accompli tellement de choses qu’il fera tout ce qu’il faut pour continuer à croître, et que cela bénéficiera aux investisseurs en actions.

Et tant d’autres exemples sont excellents. Ce qui est dommage, à mon avis, est que cela a été sous-estimé ces dernières années. Et j’ai l’impression qu’il est grand temps que ça change. Donc, oui, je suis plutôt positive pour les dix prochaines années dans les ME.

Excellent. Sur ces mots, il semble que le webinaire touche à sa fin. Je voudrais remercier Laurence et Polina de m’avoir permis de les recevoir une fois de plus, et d’avoir partagé leurs points de vue.

Et bien sûr, pour en savoir plus sur Laurence et Polina, et sur leurs équipes respectives, veuillez visiter le site rbcgam.com ou cliquer sur les liens à votre écran.

Nous espérons que vous avez apprécié la discussion d’aujourd’hui et nous vous enverrons un courriel contenant la rediffusion de la vidéo.

Merci à toutes les personnes qui ont participé aux questions, et je souhaite à tout le monde une excellente journée.

Merci.

Déclarations

Le présent document est fourni par RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA) à titre indicatif seulement. Il ne peut être ni reproduit, ni distribué, ni publié sans le consentement écrit préalable de RBC GMA ou de ses entités affiliées mentionnées dans les présentes. Le présent document ne constitue pas une offre d’achat ou de vente ou la sollicitation d’achat ou de vente de titres, de produits ou de services, et ce, dans tous les territoires. Il n’a pas non plus pour objectif de fournir des conseils juridiques, comptables, fiscaux, financiers, liés aux placements ou autres, et ne doit pas servir de fondement à de tels conseils. Le présent document ne peut pas être distribué aux investisseurs résidant dans les territoires où une telle distribution est interdite.

RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA) est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) et comprend RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., RBC Global Asset Management (UK) Limited, RBC Global Asset Management (Asia) Limited, et RBC Gestion d’actif Indigo Inc., qui sont des sociétés affiliées bien que distinctes.

Au Canada, le présent document est fourni par RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. (y compris par PH&N Institutionnel) et/ou par RBC Gestion d’actifs Indigo Inc. Chacune de ces entités est régie par chaque commission provinciale ou territoriale des valeurs mobilières auprès de laquelle elle est inscrite. Aux États-Unis, le présent document est fourni par RBC Global Asset Management (U.S.) Inc., un conseiller en placement agréé par le gouvernement fédéral. En Europe, le présent document est fourni par RBC Global Asset Management (UK) Limited, qui est agréée et régie par la Financial Conduct Authority du Royaume-Uni. En Asie, le présent document est fourni par RBC Global Asset Management (Asia) Limited, qui est inscrite auprès de la Securities and Futures Commission (SFC) de Hong Kong.

Vous trouverez des précisions sur RBC GMA au www.rbcgam.com.

Le présent document n’a pas été revu par une autorité en valeurs mobilières ou toute autre autorité de réglementation et n’est inscrit auprès d’aucune d’entre elles. Il peut, s’il est approprié et permis de le faire, être distribué par les entités susmentionnées dans leur territoire respectif.

Tout renseignement prospectif sur les placements ou l’économie contenu dans le présent document a été obtenu par RBC GMA auprès de plusieurs sources. Les renseignements obtenus de tiers sont jugés fiables, mais ni RBC GMA, ni ses sociétés affiliées, ni aucune autre personne n’en garantissent explicitement ou implicitement l’exactitude, l’intégralité ou la pertinence. RBC GMA et ses sociétés affiliées n’assument aucune responsabilité à l’égard des erreurs ou des omissions relatives à ces renseignements.

Les opinions contenues dans le présent document reflètent le jugement et le leadership éclairé de RBC GMA, et peuvent changer à tout moment. Ces opinions sont données à titre indicatif seulement et ne visent pas à fournir des conseils financiers ou liés aux placements et ne doivent pas servir de fondement à de tels conseils. RBC GMA n’est pas tenue de mettre à jour ces opinions.

RBC GMA se réserve le droit, à tout moment et sans préavis, de corriger ou de modifier ces renseignements, ou de cesser de les publier.

Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Comme toutes les stratégies de placement, celle-ci comporte un risque de perdre la totalité ou une partie du montant investi. Les rendements estimatifs indiqués, le cas échéant, sont présentés à titre indicatif seulement et ne constituent en aucun cas des prévisions. Les rendements réels pourraient être supérieurs ou inférieurs à ceux indiqués et pourraient varier considérablement, surtout à court terme. Il est impossible d’investir directement dans un indice.

Certains énoncés contenus dans le présent document peuvent être considérés comme étant des énoncés prospectifs, lesquels expriment des attentes ou des prévisions actuelles à l’égard de résultats ou d’événements futurs. Les énoncés prospectifs ne sont pas des garanties de rendements ou d’événements futurs et comportent des risques et des incertitudes. Il convient de ne pas se fier indûment à ces énoncés, puisque les résultats ou les événements réels pourraient différer considérablement de ceux qui y sont indiqués en raison de divers facteurs. Avant de prendre une décision de placement, nous vous invitons à prendre en compte attentivement tous les facteurs pertinents.

®/MC Marque(s) de commerce de Banque Royale du Canada, utilisée(s) sous licence.

© RBC Gestion mondiale d’actifs Inc., 2024.