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Accepter Déclin
1 minutes pour lire Par  Eric Lascelles 4 novembre 2024

Ce mois-ci, la webémission a pour objet une liste croissante de nouvelles économiques réjouissantes dans un contexte d’incertitude électorale. Bien que certains indicateurs demeurent négatifs, le risque de récession continue de diminuer. Parmi les aspects favorables, notre économiste en chef aborde les sujets suivants :

  • Baisse des taux par les banques centrales

  • Données économiques satisfaisantes aux États-Unis

  • Bonnes surprises économiques

  • Atténuation des tensions inflationnistes

Ces sujets figurent parmi ceux qui sont abordés dans notre webémission de novembre sur l’économie.

(en anglais seulement)

Durée : 42 minutes, 28 secondes

Transcription

00:00:05:16 - 00:00:22:29

Bonjour et bienvenue. Je m'appelle Eric Lascelles. Je suis l'économiste en chef chez RBC Gestion mondiale d’actifs. Je suis très heureux de vous accueillir à notre plus récente webdiffusion économique mensuelle pour le mois de novembre. Le titre de cette présentation, comme vous pouvez le constater, est Stabilisation de la croissance et incertitude électorale.

00:00:23:01 - 00:00:44:03

La première partie du titre est d’ordre économique. Nous recevons des données économiques plutôt bonnes après une période de faiblesse pendant la majeure partie de l'année 2024. C'est une bonne chose. L'incertitude liée aux élections dépend de l'heure et du jour où vous regardez cette émission. Je serai honnête en vous disant que j'enregistre cette émission le jour de l'Halloween, le 31 octobre.

00:00:44:03 - 00:01:05:14

Alors, j’enregistre ceci dans le passé. J'attends avec impatience les élections du 5 novembre aux États-Unis. Il se peut que vous que vous connaissiez déjà le résultat. Alors, montez dans votre DeLorean, voyagez dans le temps et venez me le faire savoir. Sinon, nous ne le connaissons pas encore, alors je vais garder ça léger, sachant que nous le saurons bientôt. Mais la chose qu’on peut dire c’est que dans les mois qui ont précédé cette élection, et encore à ce moment-ci, nous avons connu un haut niveau d'incertitude électorale.

00:01:05:14 - 00:01:23:16

La course est assez serrée, et j'y reviendrai dans un instant. Très bien.

Le bilan. Commençons par le bilan, comme toujours. Et commençons par le côté positif de ce bilan. Les banques centrales continuent à réduire leurs taux.

00:01:23:16 - 00:01:43:01

C'est une bonne chose et cela élimine cet énorme vent contraire à l'économie. En fait, les banques centrales continuent d'agir un peu plus rapidement que ce que beaucoup de gens pensaient il n'y a pas si longtemps.

Les chances d'atterrissage en douceur continuent d'augmenter. Pour l'essentiel de l'année 2024, nous estimons donc qu'une expansion économique est plus probable qu'une récession.

00:01:43:01 - 00:02:00:12

Nous sommes encore plus confiants à cet égard. Je reviendrai sur les probabilités dans un instant, mais nous avons revu à la hausse les perspectives d'atterrissage en douceur et réduit encore le risque d'un atterrissage brutal.

En ce qui concerne les données économiques, en particulier aux États-Unis, elles ont été plutôt bonnes. Il faut le reconnaître.

00:02:00:12 - 00:02:21:24

Pendant une grande partie de l'année, les données n’avaient pas été très bonnes. Nous voyons maintenant des signes de stabilisation. Les surprises économiques sont même devenues positives, alors qu'elles avaient été négatives pendant la majeure partie de l'année. Les données sont même légèrement supérieures aux prévisions, ce qui est appréciable.

Là où l’on peut rester inquiets, c’est au niveau du marché de l'emploi et de la suite des choses.

00:02:21:24 - 00:02:41:04

Mais même sur ce front, nous avons constaté une certaine stabilité. Il y a quelques distorsions dues aux effets des ouragans. Mais pour l'essentiel, lorsque nous examinons la tendance du taux de chômage, des embauches, des demandes d'allocations chômage, du taux de démission, des ouvertures d'emploi, etc., nous constatons une certaine stabilité qui est rassurante, ce qui est une bonne chose.

00:02:41:06 - 00:03:00:16

Nous avons vu la Chine procéder à une nouvelle mini-série de mesures de relance. C'est un point positif, alors que l’économie chinoise est en difficulté, et j’en parlerai dans un instant dans la section négative.

Mentionnons que les pressions inflationnistes continuent de s'atténuer. Nous constatons toujours une tendance générale à la baisse de l'inflation, mais il y a encore de la marge pour une amélioration au cours de l'année prochaine.

00:03:00:16 - 00:03:28:21

Les éléments positifs sont donc nombreux.

Du côté négatif, les taux demeurent élevés. On peut même dire que les rendements obligataires ont légèrement augmenté au cours du mois dernier. Ils sont un peu plus élevés, quoique moins qu'au printemps et à l'automne, et ils pourraient encore baisser sous l'impulsion des banques centrales et des rendements à terme qui pourraient diminuer un peu. Quelques indicateurs de récession persistent.

00:03:28:21 - 00:03:47:01

Les courbes de rendement, inversées ou non, demeurent compatibles avec une possible récession. Les taux de chômage se sont peut-être stabilisés, ce qui est une bonne chose. Mais ils sont toujours plus élevés qu'à leur niveau le plus bas. Parlons d’un signal orange.

J'ai mentionné les mesures positives de relance chinoises. La croissance économique, elle, ne l'est pas autant.

00:03:47:01 - 00:04:17:20

Ses performances sont toujours inférieures à la moyenne. Et il y a encore des problèmes assez sérieux dans ce pays. Il faut en tenir compte, même si, en ce qui concerne la Chine, je pense que le niveau d'inquiétude est peut-être un peu trop élevé par rapport à la situation sur le terrain.

Les risques géopolitiques sont élevés et pourraient l'être encore davantage. J'en parlerai brièvement un peu plus tard dans le contexte du prix du pétrole.

Comme je l'ai mentionné, deux ouragans aux États-Unis, à la fin du mois de septembre et au début du mois d'octobre, ont causé des dommages temporaires à l'économie, en plus de représenter, bien sûr, une tragédie en soi.

00:04:17:20 - 00:04:31:03

Nous avons un peu de mal à analyser les données en ce moment. Nous recevons quelques signes de faiblesse que nous pensons artificiels, ou du moins temporaires. Mais cela complique un peu les choses.

00:04:31:03 - 00:04:49:21

Et nous n'aurons pas beaucoup de clarté avant les données de décembre, après un rebond dans les données de novembre.

En ce qui concerne les aspects qu’on pourrait qualifier d’intéressants, il y a bien sûr l'élection. C'est très important, mais puisque vous connaissez peut-être déjà le résultat, je ne m'y attarderai pas trop. Je me contenterai de parler des perspectives politiques.

00:04:49:21 - 00:05:07:00

Voilà le plan pour la suite des choses. Commençons justement par l'élection, et ce sera fait.

Le résultat des élections devrait réduire le haut niveau d’incertitude. Un niveau élevé d'incertitude persiste, ou est perçu comme tel. Et une bonne part de cette incertitude est due à l'élection elle-même.

00:05:07:00 - 00:05:22:27

Voici une mesure de l'incertitude des petites entreprises aux États-Unis, qui atteint un niveau record. Je pense, quant à moi, qu'elle apparait ici plus élevée qu’elle ne l’est vraiment. Lorsque je regarde d'autres mesures de l'incertitude ou de la confiance des entreprises ou des consommateurs, je ne vois pas le même type d'effet. Je me demande si ce n'est pas un peu exagéré.

00:05:22:27 - 00:05:44:22

Mais bon, qui suis-je pour mettre en doute ce que ressentent les petites entreprises? L’incertitude est bien réelle. Les deux candidats à la présidence sont très différents. Ils ont des points de vue différents sur les États-Unis et sur l'économie américaine. Il y aura des conséquences suite au choix de cette personne. Je répéterai simplement qu’au jour du 31 octobre, la course demeure très serrée.

00:05:44:28 - 00:06:01:23

L'un ou l'autre candidat peut gagner. Les marchés de paris ont évolué au cours du mois dernier d'une manière qui suggère que Trump est maintenant légèrement favori, avec environ 60% de chances de gagner. Mais cela signifie que Harris a 40% de chances. Et je rappellerais qu’on peut également l’emporter quand on a 40% de chances.

00:06:01:23 - 00:06:17:06

Nous ne connaissons pas le résultat, mais il semble légèrement plus probable que Trump l'emporte. Cela dit, nous vivons une époque où les sondages ne fonctionnent plus aussi bien qu'avant. Les gens ne répondent plus au téléphone, et d'autres facteurs rendent plus difficile la vision des choses.

00:06:17:06 - 00:06:43:21

Cela pourrait bien se jouer dans l'État de la Pennsylvanie, à quelques dizaines de milliers de voix près. Je défie quiconque de le savoir avec précision avant l'élection elle-même.

Implications économiques des élections américaines. Les choses vous paraîtront peut-être plus claires si je vous présente toutes ces couleurs. Sans blague, voici les implications économiques et commerciales qui pourraient découler de la victoire de l'un des deux candidats. Rappelons qu’il est possible que nous ne le sachions pas avec précision immédiatement après l'élection, à moins d'une victoire retentissante.

00:06:43:23 - 00:07:03:26

Rassurez-vous, je ne vais pas m’attarder à toutes les cellules de ce tableau, mais lorsque nous examinons les perspectives à court terme, nous ne pensons pas que l'un ou l'autre des candidats sera particulièrement stimulant pour l'économie. Nous pensons que le Congrès sera probablement divisé. Les Républicains ont peut-être une chance de l'emporter, mais il est plus probable qu'il soit divisé.

00:07:03:29 - 00:07:20:08

Dans ce contexte, aucun des deux candidats ne peut qu’en faire à sa tête. Par conséquent, nous n’allons pas budgétiser l'ensemble des propositions qui sont faites. Du côté de Trump, nous pensons que les droits de douane seraient néfastes pour la croissance. Nous pensons qu'une forte réduction de l'immigration serait également négative pour la croissance.

00:07:20:08 - 00:07:40:04

Mais nous pensons qu’une certaine déréglementation de même qu’un relâchement de la politique pétrolière, que des réductions d'impôts et peut-être simplement un peu d'esprit animal, devraient équilibrer ces aspects négatifs.

Du côté de Harris, l’effet net ne sera guère différent. Parlons d’un impact économique légèrement négatif, mais vraiment pas très important.

00:07:40:06 - 00:08:00:21

Sur ce front, un peu moins d'immigration, un peu plus de réglementation, un peu plus d'impôts, mais plus de dépenses publiques, ce qui représente de l'argent dans l'économie. Au final, le tout ne s’équilibre pas parfaitement.

Mais là où les choses se compliquent, c'est lorsque l'on passe du court terme au moyen terme. On en arrive alors au bilan contraire pour ce qui est de l’effet global.

00:08:00:21 - 00:08:18:20

Une administration Trump légèrement négative. Une administration Harris à peu près neutre. Mais l'économie pourrait croître un peu plus vite sous Trump à court terme. Une façon détournée de dire que le déficit serait un peu plus grand si plus d'argent du gouvernement est dépensé. Il faudra voir à rembourser la dette, ce qui ralentirait un peu l'économie par la suite.

00:08:18:27 - 00:08:48:26

Les tarifs douaniers continueraient de faire mal; l'immigration, également, dans une certaine mesure. Certains des vents arrière pourraient disparaître, voire s'inverser.

Nous ne pensons donc pas que l'un soit excellent pour l'économie et l'autre horrible. Il y a des nuances à apporter. Et dans la mesure où l'économie croît plus ou moins vite, cela dépend davantage de l'argent qui entre dans l'économie ou qui en sort, ou qui serait emprunté sur le marché obligataire, ce qui n'est pas nécessairement souhaitable.

Pour ce qui est des autres variables comme l'inflation, les politiques de Trump pourraient avoir une portée inflationniste dans la mesure où les droits de douane augmentent l'inflation.

00:08:48:28 - 00:09:09:22

Une économie légèrement plus rapide pourrait également contribuer à l'inflation. Même chose pour les réductions d'impôts. Il s’agit de l’aspect le plus inflationniste.

L’influence de Harris est plus neutre sur le marché boursier et sur le marché obligataire. On peut en dire autant du marché des devises.

On peut du parler du Trump trade, à savoir que la victoire de Trump pourrait avoir un effet positif sur les marchés boursiers et un effet négatif sur les marchés obligataires.

00:09:09:22 - 00:09:31:08

Les rendements obligataires seraient plus élevés, les prix des obligations plus bas. Et le dollar américain serait également positif. C'est ainsi que le marché a évolué, et probablement ainsi qu’il évoluera une fois qu'il y aura un peu plus de clarté. Dans le cas d’une victoire de Harris, ces données seraient inversées. Un marché boursier négatif, un marché obligataire positif, un dollar américain plus faible.

C'est pourquoi Trump est potentiellement le candidat préféré des marchés boursiers.

00:09:31:15 - 00:09:48:05

Le marché boursier apprécie la déréglementation et les réductions d'impôts, mais d’autres aspects ne lui plaisent pas autant. C'est la raison pour laquelle Trump est en tête sur ce front. À l’inverse, si les États-Unis accusent un déficit plus important sous Trump, cela augmenterait les rendements et réduirait les prix des obligations.

00:09:48:07 - 00:10:16:29

Bien entendu, les tarifs douaniers ajoutent à l'inflation, ce qui peut également accroître les rendements, tout comme les réductions d'impôts. C'est ainsi que la logique fonctionne.

J'insiste sur le fait qu'il y a beaucoup d'incertitude autour de tout cela. Les analystes ont des points de vue différents sur cette question. Il faut se lancer dans des prédictions hasardeuses quand vient le temps de savoir ce qu'un candidat pourrait faire et quels types d'obstacles il pourrait rencontrer d'un point de vue juridique, politique ou pratique, à quel moment il ou elle pourra agir, et si le Congrès sera aligné pour soutenir ces actions.

00:10:16:29 - 00:10:39:22

Il y a donc beaucoup d'incertitude à ce sujet. Dans un contexte strictement économique, l'unité ou la division du Congrès est aussi importante que le vainqueur de l'élection présidentielle. Si la Maison-Blanche, la Chambre des représentants et le Sénat sont tous du même parti, il est possible de dépenser beaucoup d'argent et de faire progresser l'économie à court terme.

00:10:39:25 - 00:10:59:04

S'il est divisé, c'est beaucoup moins probable et cela ressemble un peu plus à ce que nous venons de connaître. L'autre chose, même si les élections sont importantes d'un point de vue économique, elles ne sont pas la seule chose qui compte pour les marchés. Normalement elles ne sont pas la force dominante qui influe sur les perspectives du marché.

00:10:59:04 - 00:11:15:01

C’est vrai pour les quatre prochaines années, et certainement pour l'année prochaine. Il y a d'autres choses qui comptent aussi, et des choses dont nous allons parler, à savoir si l'économie continue de croître, si les taux d'intérêt continuent de baisser et un certain nombre d'autres variables. Soyons donc attentifs à cela. Reconnaissons qu'il est difficile d'être précis à l'avance.

00:11:15:03 - 00:11:32:14

Nous serons en bien meilleure position pour faire des commentaires après l'élection. Très bien, poursuivons.

Risque de hausse des prix du pétrole. Notons tout d’abord que le prix du pétrole est bas. Au moment où j'écris ces lignes, il est de l'ordre de 70 dollars le baril, voire un peu moins pour West Texas. Cela me semble un peu bas.

00:11:32:16 - 00:11:53:07

Je signale donc le risque que les prix du pétrole pourraient grimper; pas de beaucoup, mais un peu. Nous pensons que la croissance économique va se poursuivre, ce qui ajoute à la demande. Les inquiétudes vis-à-vis de la Chine sont bien réelles, même si elles nous paraissent exagérées. Il est possible que la Chine ne connaisse pas la réduction de la demande de pétrole que certains redoutent.

00:11:53:09 - 00:12:13:05

Il y a certainement des tensions géopolitiques, au Moyen-Orient et en Russie, qui peuvent influer sur le pétrole. Dans un autre ordre d’idée, et dans une perspective à long terme, tout le monde est conscient du scénario probable selon lequel la demande mondiale de pétrole atteindra peut-être son maximum vers la fin de cette décennie.

00:12:13:05 - 00:12:30:16

De là, il n’est pas difficile d’imaginer la chute des prix du pétrole si la demande commence à baisser. Quant à nous, nous croyons même que l'offre pourrait diminuer encore plus rapidement que cela. Dans un tel scénario, les prix pourraient donc augmenter au lieu de baisser. Une demande plus faible jumelée à une offre encore plus faible est également une recette pour des prix plus élevés.

00:12:30:16 - 00:12:47:10

Nous pensons qu'à long terme, les prix du pétrole pourraient augmenter et non diminuer. Mais si le risque de hausse des prix du pétrole existe, que le baril pourrait atteindre 80 dollars au lieu de 70 dollars dans six mois, je ne m'attends pas à un choc durable au niveau de l'offre.

00:12:47:10 - 00:13:06:14

Le risque est pourtant bien réel. Le conflit au Moyen-Orient, en particulier, et la possibilité de voir l'infrastructure pétrolière iranienne prise pour cible. Mais ce n’est pas ce que nous considérons en premier lieu dans notre scénario de base. Ce genre de risque ne nous apparait pas comme la force prédominante sur le prix du pétrole.

00:13:06:15 - 00:13:24:19

D'une part, les infrastructures pétrolières iraniennes n'ont pas été prises pour cible, malgré quelques ripostes entre Israël et l'Iran. Quand on pense à un scénario où des sanctions seraient appliquées dans une plus large mesure, la Russie a déjà fait l'objet de sanctions et elle continue pourtant de produire autant de pétrole qu'auparavant.

00:13:24:19 - 00:13:46:25

Elle a trouvé des marchés en Chine, en Inde et ailleurs. Je ne crois pas qu'un pays puisse rester sur la touche trop longtemps. Notons que le secteur du schiste aux États-Unis constitue une production particulièrement agile. Ce secteur peut ajouter ou réduire sa production rapidement. Pour cette raison, on ne peut s'attendre à un choc pétrolier comme ceux que l'on a connus dans les années 70 et 80.

00:13:46:25 - 00:14:13:01

C'est un marché plus rapide, plus agile, qui ne reste pas bloqué trop longtemps avec des prix bas. Par ailleurs, l'OPEP dispose d'une capacité de réserve importante. S'il devait y avoir un arrêt de production quelque part, l'OPEP a la capacité de combler ce vide assez rapidement. En fin de compte, il est juste de dire que, historiquement, les producteurs de pétrole n'ont pas hésité à profiter d'un choc pétrolier et d'une occasion de réaliser des bénéfices supplémentaires sur une période d'un an ou deux.

00:14:13:04 - 00:14:32:00

Ce n’est peut-être pas la façon dont ces pays et ces entreprises y réfléchissent en ce moment. Nous sommes potentiellement à un point d'inflexion. Et si l’on devait tout à coup se retrouver avec des prix du pétrole très élevés, cela pourrait bien être le point de basculement qui pousserait les gens vers les voitures électriques et autres technologies et détruirait la demande de façon permanente.

00:14:32:00 - 00:14:48:02

Je pense donc que les pays de l'OPEP et autres producteurs de pétrole reconnaissent qu'il n'est peut-être pas judicieux de trop élever les prix. L'idéal demeure des prix élevés à deux chiffres. Et c'est ce que nous imaginons pour l'avenir. Nous ne pensons pas qu'un choc quelconque soit probable. Cela dit, s'il devait se produire, il serait probablement de courte durée.

00:14:48:04 - 00:15:07:09

Tout cela, bien sûr, se situe dans le domaine du risque plutôt que celui de la réalité.

Les chances d'atterrissage en douceur sont bonnes et en croissance, mais pas garanties. Pour ce qui est de l'économie elle-même, dans le cadre d'un scénario où l’on débat de l'atterrissage en douceur versus l'atterrissage brutal, par rapport à il y a un mois, nous avons de nouveau revu à la hausse la probabilité d'un atterrissage en douceur. Nous sommes passés à 75% de chances. Elle était de 70% le mois dernier.

00:15:07:11 - 00:15:25:13

Elle était même de 60% il y a quelques mois. La tendance est donc à la hausse. C'est principalement dû au fait que les banques centrales réduisent les taux d'intérêt et atténuent la douleur économique. C'est en partie parce que nous continuons à recevoir d'excellentes données économiques, comme je l'ai déjà mentionné. Et comme je vais l'expliquer dans une minute, le PIB américain du troisième trimestre vient d'être publié, avec une croissance de près de 3%.

00:15:25:13 - 00:15:50:17

Le pays s'en sort encore très bien malgré ces taux élevés. C'est pourquoi il est possible que la décélération se poursuive sans que nous ne connaissions de récession. L'économie pourrait connaître des difficultés et ralentir, sans que nous ne connaissions de récession, car nous disposons d'un tampon suffisant entre la croissance et le déclin.

Normalement, selon une certaine logique temporelle, le resserrement monétaire et les hausses de taux auraient déjà dû, le cas échéant, induire une récession, ce qui n’a pas été le cas

00:15:50:18 - 00:16:08:03

Le premier semestre de cette année a été le plus risqué. Le risque n’est pas disparu le 1er juillet, mais il a diminué considérablement. Par ailleurs, un certain nombre de signaux de récession se sont inversés, comme les normes de crédit, le commerce mondial et autres indicateurs. Nous prévoyons donc une croissance à court terme, de modeste à modérée.

00:16:08:03 - 00:16:24:08

Nous ne pensons pas qu'il y aura de grands bouleversements jusqu'au milieu de l'année prochaine. Nous espérons ensuite un peu plus de croissance, une légère accélération à mesure que nous nous éloignons de l'ère des taux d'intérêt élevés.

Si vous êtes bons en maths, vous avez compris que 25% de risque d'un atterrissage brutal persiste.

00:16:24:08 - 00:16:43:04

Nous pensons que ce 25% est toujours réel. S’il demeure plus élevé que la normale, il s’agit d’un risque en baisse. Il ne faut pas oublier que les resserrements monétaires peuvent agir avec un certain décalage. De nombreuses personnes sont encore confrontées à des taux hypothécaires plus élevés dans un avenir prévisible. On ne peut donc pas dire que la douleur a complètement disparu, ni que les défauts de paiement ont cessé d'augmenter.

00:16:43:04 - 00:17:00:19

Et certains signaux de récession sont toujours présents, comme les courbes de rendement inversées et les taux de chômage plus élevés. Il y a donc un risque. Nous pensons que ce risque a diminué. Nous pensons qu'il est gérable. Il n’est pas l'issue la plus probable. En cas de récession, il serait facile de prétendre qu’on l’avait vu venir, mais je pense c'est la position que nous aurions prise de toute façon.

00:17:00:21 - 00:17:18:11

Une récession serait probablement courte et peu profonde. Pour nous, cela représenterait une bonne opportunité d'achat. Si le prix d'un actif venait à baisser, c’est le bon temps d’acheter des produits en solde sur les marchés financiers. Ce serait donc une opportunité, le cas échéant.

Très bien. Parlons de la situation économique sous-jacente. J'ai déjà dit qu'elle était plutôt satisfaisante.

00:17:18:11 - 00:17:37:04

Les surprises économiques sont à nouveau positives; la croissance est stable. Une bonne façon de le voir. Voici les surprises économiques. La ligne bleue représente les États-Unis et la ligne dorée le monde entier. Les résultats sont à peu près similaires. Pour la majeure partie de 2024, ou du moins depuis le printemps, nous avons connu des surprises économiques négatives. Les données ont été décevantes. Elles étaient globalement faibles. Lors des deux derniers mois, nous avons connu un rebond intéressant.

00:17:37:04 - 00:17:59:01

Nous sommes donc revenus à des surprises positives, ce qui représente aussi un indicateur que l'économie est vivante et continue de croître. Comme quoi il y a d'autres façons de voir l'économie.

Le sentiment économique est optimiste et en hausse. Le sentiment d'optimisme à l'égard des nouvelles économiques. Il s'agit d'un outil très utile de la Fed de San Francisco. On y analyse les journaux, on y trouve des articles économiques et à l’aide de l’intelligence artificielle, on détermine si les nouvelles sont bonnes ou mauvaises.

00:17:59:01 - 00:18:23:26

Vous pouvez constater qu'en moyenne, les nouvelles économiques ne sont pas seulement bonnes, mais qu'elles s'accélèrent et s'améliorent. Pour dire vrai, elles sont maintenant les meilleures que nous ayons connues depuis nombre d'années. C'est donc très utile et cela suggère au moins qu'il n'y a pas de récession secrète qui se prépare en ce moment.

De manière plus générale, parlons d'une économie qui reprend de la vigueur plutôt que de ralentir.

00:18:23:26 - 00:18:42:24

Le moral des consommateurs augmente. Le moral des consommateurs n'est pas élevé. Il s'agit de deux mesures très différentes. La ligne bleu foncé reprend les tweets de X, anciennement Twitter, et donne une idée du sentiment économique qui s’en dégage. La ligne dorée est un indicateur plus classique de la confiance des consommateurs. Celle-ci est plus faible, alors que les tweets semblent plus optimistes.

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Mais la tendance est similaire. Nous pouvons voir que la confiance des consommateurs s'améliore. Selon au moins une mesure, elle semble bonne. Selon une autre, elle n'est pas mauvaise. En tout état de cause, on ne voit pas de signes de difficultés majeures.

Et puis le Livre Beige. On ne pouvait pas lui attribuer une couleur plus ennuyeuse.

00:18:58:02 - 00:19:15:17

Le Livre Beige se maintient à un niveau stable mais modeste. Il s'agit d'un aperçu anecdotique de ce que ressentent les entreprises américaines. Elles ne se sentent pas très bien et cela fait plusieurs années de cela. Nous ne voyons pas un effondrement. Au contraire, le dernier relevé est un peu plus élevé que le précédent. Ce relevé est effectué huit fois par an.

00:19:15:19 - 00:19:27:20

Nous constatons donc que les perspectives économiques sont bonnes et qu'elles s'améliorent un peu plus qu'auparavant.

Ensuite, quelques autres points à relever, hors du domaine de l'économie pure.

00:19:27:20 - 00:19:41:25

L'activité aérienne mondiale commence à se redresser après une période d'accalmie. Nous regardons l'activité aérienne mondiale. Nous avions connu une longue et heureuse reprise au début de 2024, mais elle a commencé à s'essouffler. Nous avons pensé simplement qu'elle était revenue aux niveaux d'avant la pandémie, et qu'elle était en train de chuter à nouveau.

00:19:41:25 - 00:19:59:05

Cela nous a un peu inquiétés. Mais les dernières données montrent une certaine reprise. Il semble donc que les gens se sentent bien et continuent à dépenser de l'argent pour les voyages.

Mais voici quelques données un peu plus faibles. Les indices globaux des directeurs d'achat sont généralement de bons indicateurs de l’état de l'économie.

00:19:59:05 - 00:20:15:29

Inversement, les indices PMI mondiaux sont plus faibles, mais ils restent dans la fourchette de normalité de ces dernières années. Je vous montre quatre bons facteurs de même qu’un autre qui ne l’est pas autant. Les données ne sont pas toujours concordantes. Les indices des directeurs d'achat au niveau mondial sont en léger recul. Ils sont plus faibles qu'il y a quelques mois. Mais dans l'ensemble, ils restent très proches de ce qu'ils étaient ces dernières années.

00:20:15:29 - 00:20:40:25

Rien n'indique que nous nous écartions de la trajectoire de croissance modérée que nous avons suivie ces dernières années. Nous pensons donc que les choses vont encore bien. Mais reconnaissons que tout ne s'améliore pas en même temps.

Les rendements obligataires ont baissé de manière utile (la baisse récente reflète l'évolution des attentes des banques centrales et des perspectives électorales). J'ai déjà mentionné les rendements obligataires. Un portrait plus large parle d’une hausse massive des rendements obligataires à partir de 2020, sous l'effet de l'inflation et de la hausse des taux par les banques centrales.

00:20:40:27 - 00:20:58:25

Mais plus récemment, les banques centrales ont réduit leurs taux et les rendements obligataires ont baissé. Ces rendements sont aujourd'hui inférieurs à ce qu'ils étaient à leur sommet, il y a un an par exemple. C'est une bonne chose. Mais vous aurez remarqué, comme moi, que la dernière tendance, depuis un mois ou un mois et demi, est de nouveau à la hausse.

00:20:58:25 - 00:21:17:03

Vous pouvez donc voir cette flèche vers le haut à l'extrême droite. J'insiste sur le fait qu'il s'agit toujours d'un chiffre inférieur à celui du printemps, un chiffre également inférieur à celui de l'automne dernier. Mais il ne s’agit que d’une mesure, celle de la partie longue du marché obligataire. La partie courte est celle où se situe le taux des fonds fédéraux, et ce taux est indéniablement plus bas qu'il ne l'était, de sorte qu'au final, les taux d'intérêt sont plus favorables qu'ils ne l'étaient.

00:21:17:03 - 00:21:33:12

Mais les rendements ont quelque peu augmenté récemment, ce qui reflète le fait que le marché a un peu retiré la réduction des taux de l'équation. À mon avis, le marché s’était un peu emballé. Nous avons estimé que cela était allé trop loin en septembre. Le marché a donc un peu reculé sur ce point.

00:21:33:20 - 00:21:50:28

L'augmentation des rendements s'explique peut-être aussi par les perspectives électorales. Ce n'est pas tant l'incertitude qui devrait normalement faire baisser les rendements en moyenne. Mais l'idée qu'une victoire de Trump est devenue un peu plus probable et qu’elle est perçue comme positive pour les rendements obligataires. Nous verrons si c'est ce qui se passe.

00:21:51:00 - 00:22:04:27

Mais c'est la perception qui prévaut. Mon message est le suivant : les taux d'intérêt nous aident un peu moins qu'il y a un mois, ce qui n'est pas terrible, mais je continue de croire en un certain mécanisme d'autocorrection. Si les rendements sont plus élevés, c'est que les gens sont plus optimistes à l’égard de l'économie.

00:22:05:05 - 00:22:19:21

L'économie commence alors à éprouver des difficultés, les rendements redescendent et l'on se retrouve dans une situation durable pour l'économie. Si à notre avis, les rendements étaient trop bas en septembre, nous pensons qu'ils sont maintenant presque trop élevés.

00:22:19:21 - 00:22:38:23

Les risques penchent donc désormais en faveur d'une légère baisse des rendements. Très bien.

Sous le capot, les divergences économiques. Quelques points à relever. Nous parlons beaucoup du PIB, de l'emploi et autres facteurs, mais nous n'abordons pas toujours l'élément le plus granulaire. Toutes les entreprises ne sont pas les mêmes; toutes les personnes non-plus. Faisons au moins un premier tour d'horizon de la question.

00:22:38:23 - 00:23:00:00

  1. Tout d'abord, d'un point de vue géographique, l'économie américaine par rapport aux autres pays développés. Les États-Unis ont été une économie exceptionnelle et ce, de manière soutenue au cours des dernières années. Ils ont été bien meilleurs que tous les autres en 2023. L'écart s'était réduit considérablement en 2024. Les États-Unis ressemblaient davantage aux autres pays.

00:23:00:03 - 00:23:18:18

Mais cet écart s'est à nouveau creusé au cours des derniers mois. L'économie américaine est de nouveau en pleine effervescence. Les autres pays s'en sortent à peine. Il y a donc un fossé. Les États-Unis sont l'économie d’exception pour le moment. Cet écart devrait commencer à se réduire à nouveau, car la Fed pourrait ne pas réduire ses taux autant que les autres banques centrales.

00:23:18:18 - 00:23:37:28

Cela permettra peut-être à tout le monde de s’y retrouver. Mais pour l'instant, l'économie américaine est plus forte que celle de la plupart des autres pays développés.

  1. Du point de vue de la taille des entreprises, les grandes entreprises sont plus performantes que les petites. Cela s'est vu sur le marché boursier, les méga-capitalisations battant même les autres grandes entreprises, mais les grandes entreprises surpassant souvent les plus petites.

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Nous avons constaté un faible niveau de confiance dans les enquêtes auprès des petites entreprises, et une meilleure confiance auprès des grandes entreprises. Je suppose que cet écart pourrait se réduire à mesure que les taux d'intérêt baissent. Il faut noter que les petites entreprises sont très sensibles aux taux d'intérêt. Nous avons vu le pessimisme monter en flèche lorsque les taux ont augmenté. Il semble que cet écart se réduise au fur et à mesure que les taux baissent.

00:23:57:21 - 00:24:18:10

Si les taux continuent de baisser, cela pourrait contribuer à réduire l'écart.

  1. Au sein de l'économie elle-même, après le commerce et les dépenses gouvernementales qui sont peut-être troisième et quatrième, les deux plus grands moteurs sont les investissements d'entreprise CapEx et les dépenses de consommation. Les dépenses d'investissement ont eu tendance à être fortes aux États-Unis, tandis que les dépenses de consommation ont été un peu plus modérées.

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Cette tendance pourrait persister, dans le cas d’une victoire de Trump qui stimulerait les dépenses d'investissement grâce à des réductions d'impôts, à la déréglementation et autres mesures. Mais en général, on peut penser que la baisse des taux d'intérêt encouragera le consommateur et permettra peut-être aux dépenses de consommation de contribuer un peu plus à la croissance.

00:24:35:26 - 00:24:54:06

  1. En ce qui concerne les paliers d'achat, les produits sans marque versus les produits de marque, ou l'échange à la baisse ont vu les gens passer de magasins plus chers à des magasins et des marques moins chers. Il s’agit d’une tendance. Pour l'instant, elle persiste mais nous pensons qu'il est possible d'inverser cette tendance.

00:24:54:11 - 00:25:13:23

Nous pensons que l'activité économique pourrait commencer à se redresser à la mi-2025. Et cela pourrait alors encourager un plus grand appétit pour des produits plus chers.

  1. Enfin, du point de vue des inégalités ou de la répartition des revenus, les ménages à hauts revenus se sont mieux comportés que les ménages à faibles revenus. Dans une certaine mesure, il y a une constance à cela.

00:25:13:23 - 00:25:36:10

Avoir plus d'argent est tout simplement mieux que d'en avoir moins. Mais nous nous référons à l'expérience d'il y a un an ou quelques années, et nous avons vu les ménages à faible revenu se débattre particulièrement dans le contexte de taux d'intérêt plus élevés. Ils sont, dans certains cas, plus endettés, mais surtout, ils ont moins de marge de manœuvre pour faire face à des dépenses supplémentaires, indésirables ou inattendues, ou simplement à des paiements d'intérêts plus élevés.

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Nous avons donc vu les ménages à faibles revenus en pâtir. Je ne suis pas sûr que cela disparaisse de sitôt. Mais là également, une baisse des taux devrait, en théorie, réduire l'écart entre les deux.

Ce ne sont là que quelques réflexions que nous n'abordons pas toujours à moins d’aller sous la surface.

Quelques autres points. L'un concerne les effets des ouragans.

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Les demandes d'allocations chômage indiquent que le marché du travail américain n'est pas trop en difficulté (le dernier pic est dû aux ouragans). Regardons l'effet des ouragans sur les demandes d'allocations chômage. En vous concentrant sur le cercle à l'extrême droite, il s'est soudainement mis à grimper en l'espace de quelques semaines, les gens ne pouvant se rendre à leur travail. On a vu des coupures d'électricité, des arbres tombés, les gens face à des problèmes avec leur maison en Floride, en Géorgie, en Caroline du Nord et dans d'autres États également.

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Mais on constate que cette tendance s'inverse. Comme prévu, l'effet des ouragans s'avère, selon nous, tout à fait temporaire. L'économie devrait revenir à la normale. Cela devient un peu délicat quand vient le temps de parler des chiffres mensuels, car ceux-là sont hebdomadaires. Nous devons nous résigner à l’idée que les chiffres mensuels vont demeurer flous pendant un certain temps.

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Les chiffres d'octobre devraient être un peu déprimés. Les chiffres de la masse salariale de novembre et les suivants devraient ensuite connaître un certain rebond. Les chiffres de décembre donneront alors une image plus claire de ce qui se passe.

Autre point, il ne semble pas que le marché du travail, du moins provisoirement, se détériore de manière notable. Les demandes d'allocations chômage sont faibles. Si ce n’eut été des ouragans, les demandes d'allocations chômage évolueraient normalement.

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Les taux d'épargne élevés des ménages sont un potentiel de dépenses inexploité (sauf aux États-Unis). Parlons un peu des taux d'épargne. Faisons d’abord une distinction entre les États-Unis et les autres pays. Dans la plupart des pays développés, les taux d'épargne des ménages sont exceptionnellement élevés à l'heure actuelle, nettement supérieurs à ce qu'ils étaient au cours des trois années précédant la pandémie. On peut voir ici les taux d'épargne des ménages actuels et ceux d'avant la pandémie.

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Il s'agit d'un pourcentage du revenu disponible. Il est intéressant de l'interpréter et je pense qu'il y a plusieurs façons de le faire. Pourquoi les taux d'épargne sont-ils plus élevés? Dans une certaine mesure, cela est dû à l'incertitude et au fait que les gens sont un peu nerveux après ce choc inflationniste. Ils souhaitent se faire un tampon au cas où d'autres imprévus se produisaient.

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Mais il y a aussi une explication plus pratique. Les gens dépensent moins et décident de rembourser leurs dettes parce que les taux d'intérêt sont plus élevés. Le fardeau de la dette est aujourd'hui plus lourd. Les gens choisissent de résoudre ce problème, même si cela signifie de réduire leurs dépenses. Ce n'est pas très bon pour la croissance économique à court terme, mais c'est la bonne chose à faire.

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Et c'est peut-être la meilleure solution pour la croissance économique à long terme.

Je dirai également qu'à l'issue de cette période de taux élevés, suivie d'une période de taux modérés au cours de l'année ou des deux années à venir, on pourrait penser que certains de ces taux d'épargne élevés pourraient commencer à redescendre un peu, en particulier au Canada et au Royaume-Uni, où ils sont plusieurs fois supérieurs à ce qu'ils étaient avant la pandémie.

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Cela représente ce potentiel de dépenses non exploité. Si vous épargnez une partie de vos revenus, vous accumulez de la richesse ou vous remboursez des dettes de manière à vous permettre, en théorie, à acquérir plus d'actifs ou améliorer votre situation patrimoniale. De même, le simple fait de réduire le taux d'épargne permet à la croissance des dépenses de dépasser celle des revenus.

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Je ne dis pas que ce sera le thème principal de l'année prochaine. Mais au cours des prochaines années, les dépenses pourraient dépasser les revenus, au moins en termes de croissance dans certains de ces pays, à mesure que les conditions se normalisent. Excellente idée. L'autre question est de savoir ce qui se passe aux États-Unis.

00:28:46:11 - 00:29:02:04

Eux semblent avoir fait le contraire. Leur taux d'épargne est plus faible. S’agit-il d'une question de mesure? Ils avaient un taux d'épargne exceptionnellement élevé juste avant la pandémie. Celui-ci n’a pas toujours été aussi élevés, historiquement. Il y a peut-être une légère distorsion. Mais je dirais que les États-Unis présentent généralement un endettement des ménages plus faible.

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Les États-Unis sont moins sensibles aux taux d'intérêt. Par conséquent, les taux d'intérêt élevés ne les ont pas obligés à épargner autant pour y faire face. Le problème n'a pas été aussi important. En théorie, il y a moins de place pour une croissance excessive des dépenses aux États-Unis qu'ailleurs.

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Je rajouterai qu'il semble y avoir une bonne marge de manœuvre pour la croissance des dépenses. Les embauches sont toujours bonnes. La croissance des salaires également. Une recette qui se prête à une croissance décente des dépenses. Très bien, parlons des banques centrales.

Les banques centrales du monde entier réduisent actuellement leurs taux. À l’évidence, les banques centrales en ont fini de la lutte contre l'inflation et de l'augmentation des taux. Ils en sont à une réduction des taux, de sorte que la ligne bleu foncé est maintenant fermement en territoire négatif.

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Une grande partie des banques centrales du monde réduisent leurs taux. Elles estiment que l'inflation a suffisamment baissé pour se permettre de le faire. De plus, pour plusieurs, les économies tournent à peine à leur potentiel, voire en dessous. Par conséquent, personne ne réclame des taux élevés. Nous obtenons ces baisses de taux, et l'environnement nord-américain y est pour quelque chose.

00:30:01:23 - 00:30:24:09

La Fed a réduit ses taux d'au moins 50 points de base au moment où j'écris ces lignes, et une autre décision sera prise très prochainement, sans doute de l’ordre de 25 points de base.

Les taux directeurs nord-américains sont en baisse.  Sur ce graphique, vous avez le Canada en doré, qui a bougé plus tôt et aussi de manière plus importante. Le Canada a réduit ses taux de 125 points de base au moment où j'écris ces lignes, dont une récente réduction de 50 points de base.

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Nous verrons ce que sera la décision de décembre. Il pourrait s'agir d'une nouvelle baisse de 50 points de base. Le marché débat entre 25 et 50. Au final, ce sont les données économiques qui détermineront la suite des choses. Mais à l'heure actuelle, l'inflation canadienne est inférieure à 2%. Le taux de chômage canadien, quant à lui, est plus élevé que ce que l'on pourrait qualifier de normal.

00:30:41:27 - 00:30:58:23

En principe, ces deux éléments plaident en faveur d'une stimulation monétaire pure et simple. Or, nous sommes loin d'un taux d'intérêt stimulant. Je pense que la Banque du Canada peut se permettre d'agir rapidement. Elle pourrait réduira ses taux de 50 points de base en décembre. Nous verrons comment cela se passera. Mais ce qu'il faut retenir, c'est qu'il y a de la place pour un nouvel assouplissement.

00:30:58:23 - 00:31:17:13

Cet assouplissement peut sans doute se poursuivre pendant une bonne partie de l'année 2025. Dans le contexte canadien, je ne serais pas surpris que le taux directeur se rapproche des 2%. Aux États-Unis, je pense qu'il peut atteindre 3%, voire la fourchette basse des 3%. Nous assisterons alors à une réévaluation, ou nous aurons une meilleure idée de ce que l'économie peut encore faire.

00:31:17:15 - 00:31:34:09

Il y a un mois, comme je l'ai déjà mentionné, nous pensions que le marché prévoyait un peu trop de réductions. Je ne pense pas que ce soit le cas aujourd'hui.

Les attentes en matière de réduction des taux de la Fed ont été quelque peu revues à la baisse. Voici un graphique pour en parler avec, pour les États-Unis, la trajectoire attendue du taux des fonds fédéraux et son évolution dans le temps.

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Si l'on remonte au printemps, cette ligne dorée indique que le marché ne pensait pas qu'il y aurait une réduction des taux. En septembre, avec la ligne bleu clair en bas, le marché a anticipé une forte réduction des taux et s'attendait à un taux directeur assez bas à la fin du processus de resserrement.

00:31:50:26 - 00:32:11:12

Aujourd'hui, nous nous trouvons dans une situation où l'on s'attend encore à un certain nombre de réductions. C'est la ligne bleu foncé. Mais ce n'est pas aussi extrême qu'en septembre. Je pense que la situation actuelle est plus logique. Je la trouve encore élevée. Je ne serais pas surpris si les rendements baissaient un peu à partir d'ici et si les banques centrales pouvaient procéder à des réductions plus importantes que ce que le marché prévoit en ce moment. Cela me semble plus proche de la vérité.

00:32:11:14 - 00:32:31:05

La chose que je dirais, et vous pouvez le voir très clairement dans ce graphique, c'est que les marchés ont oscillé. Ils ont oscillé de manière excessive entre pas de réduction, très peu de réductions et beaucoup de réductions. Ils ont bougé plus qu'ils ne le devraient. En rétrospective, plusieurs occasions de s'opposer à ces attentes extrêmes ont pu avoir lieu.

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Je pense que c'est une façon utile d'envisager les choses. Au printemps, le marché a pensé que le taux des fonds fédéraux allait atteindre son niveau le plus bas au-dessus de 4% et ne jamais descendre plus bas. Cela semble un peu fou. C'était difficile à justifier. À l'inverse, la ligne bleu clair pensait que le taux des fonds fédéraux allait rapidement descendre dans les 2%, alors que l'économie se porte plutôt bien, même lorsque le taux directeur se situait dans les 5%.

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Peut-être exagéré. Je pense qu’il faut nous opposer à tout excès de l’évaluation du marché à l'avenir.

Le prix de l'or a atteint un niveau record grâce aux achats des banques centrales, aux attentes de réduction de la Fed et à l'augmentation des risques géopolitiques. Parlons un peu du prix de l'or. Il est en hausse, et ce, de façon constante. Décernons-lui donc une médaille d'or.

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Nous avons assisté à un véritable rallye au cours des deux dernières années. L'or se trouve en ce moment aux alentours d'un niveau record. Je précise que cela n’est pas dû à l'inflation ou aux attentes en matière d'inflation, car celles-ci sont en fait plutôt modérées si l'on en croit d'autres éléments que nous pouvons observer sur le marché.

00:33:24:29 - 00:33:40:10

Nous pensons que c'est davantage lié aux achats des banques centrales. Les banques centrales ont apparemment détourné une partie de leur portefeuille des obligations au profit de l'or. Et c'est logique dans la mesure où de nombreux pays ont un niveau d'endettement élevé. C'est pourquoi il n'est pas souhaitable de détenir autant d'obligations qu'auparavant.

00:33:40:10 - 00:34:01:19

De même, reconnaissons la militarisation du dollar. La Russie disposait de nombreuses réserves de devises, dont beaucoup en dollars américains. Aujourd'hui, la Russie n'a plus accès à ces réserves parce qu'elles sont enfermées dans les coffres d'autres banques centrales. Cela a amené certaines banques centrales à préférer conserver de l'or dans leurs propres coffres et de se simplifier ainsi la vie.

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Cela a créé une demande importante. On peut s'attendre à ce que cela continue. Je pense que les attentes de réduction des taux de la Fed et les réductions effectives des taux des banques centrales ne jouent qu'un rôle indirect, dans la mesure où, si vous possédez de l'or physique, vous ne recevez aucune sorte de coupon ou de paiement de dividendes.

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Il peut paraître coûteux de le détenir quand existent par ailleurs des obligations à taux d'intérêt élevé. Mais comme les taux d'intérêt ont légèrement baissé, le prix pour détenir de l'or s’en trouve un peu diminué. L'autre chose que l'on pourrait dire, c'est que les risques géopolitiques sont plus élevés.

00:34:31:29 - 00:34:52:16

Il serait logique que les prix de l'or soient plus élevés. Je me questionne un peu là-dessus, cependant. Les prix du pétrole devraient être encore plus directement affectés par les risques géopolitiques, en particulier lorsque centrés au Moyen-Orient ou en Russie, et pourtant, ils demeurent stables. Je me dis donc que ce sont les banques centrales qui achètent, ce qui ajoute un acheteur supplémentaire sur les marchés mondiaux.

00:34:52:16 - 00:35:13:03

Cette action a certainement fait grimper les prix de l'or. Et c'est particulièrement pertinent pour les investisseurs canadiens. Selon certaines mesures, le marché boursier canadien est composé à 10% de sociétés aurifères. Il y a une orientation très significative sur cette base.

Je vous fais part maintenant de quelques autres réflexions canadiennes. Je passerai ensuite à quelques points de vue démographiques mondiaux. Au Canada, nous vivons une période économique difficile.

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L'économie a souffert des taux d'intérêt élevés. Nous constatons toutefois que les perspectives des entreprises commencent à s'améliorer.

Le pic de pessimisme économique canadien a-t-il été dépassé? Les entreprises, sans être optimistes, se sentent moins pessimistes. Et c'est logique. Les taux d'intérêt ont commencé à baisser ici parmi les premiers de tous les pays. Et les réductions de taux ont été les plus importantes parmi les principaux pays développés depuis le début de l'assouplissement.

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Cela supprime cette douleur. Et les entreprises commencent à se sentir un peu mieux.

L'immigration canadienne massive ralentit, avec une grande incertitude quant à l'ampleur de ce ralentissement. Je voudrais m'arrêter un instant sur l'immigration canadienne. Le taux de croissance de la population a été incroyable et pratiquement sans précédent ces dernières années. Il a augmenté de plus de 3% d'une année sur l'autre, ce qui est un chiffre énorme.

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Aucun autre grand pays développé n'a atteint un tel taux de croissance ces dernières années. Le gouvernement a reconnu que cette évolution n'a pas été des plus populaires. Cela a créé une véritable indigestion sur les marchés du logement et de l'emploi, en particulier sur le chômage des jeunes. En outre, en rétrospective, les modèles d’immigration n'étaient peut-être pas les meilleurs.

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Aujourd'hui, nous assistons à un pivot important. Le gouvernement du Canada modifie les règles dans de nombreux cas pour revenir ou se rapprocher de ce qu'elles étaient il y a quelques années.

  • Le nombre d'immigrants permanents admis chaque année devrait diminuer de 20 à 25%, passant de 480 000 à 360 000 par an.
  • Les changements concernant les résidents temporaires ont un effet plus important, car c'est de là qu'est venue la majeure partie de la croissance. Sur deux ans, nous constatons une réduction cumulée de 45% du nombre de nouveaux étudiants étrangers admis.

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  • En outre, le gouvernement est revenu aux règles antérieures concernant les travailleurs étrangers temporaires, ce qui rend leur admission plus difficile. Si l'on en croit les prévisions du gouvernement, le nombre de résidents temporaires devrait diminuer de près d'un demi-million de personnes au cours de chacune des deux prochaines années.

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En calculant les chiffres et en regardant ce graphique, en regardant ces barres bleu clair, on prévoit que la population canadienne diminuera légèrement en 2025 et en 2026. À l'exception d'un trimestre un peu particulier dû à la pandémie en 2020, le Canada n'a jamais connu de déclin démographique depuis la Seconde Guerre mondiale.

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C'est du moins ce qu'indiquent les données qui remontent à 1946. Il s'agit donc d'une situation tout à fait inhabituelle. Nous ne sommes pas tout à fait convaincus que ce sera aussi extrême. Nos prévisions très approximatives sont ces tirets dorés. Nous pensons donc que la croissance démographique va certainement ralentir et qu'elle sera même très lente en 2025 et 2026.

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Nous supposons toujours qu'il y aura une certaine croissance. La logique de cette hypothèse est en partie due au fait que nous ne sommes pas tout à fait convaincus que certains programmes temporaires seront mis en œuvre aussi rapidement qu'on l'imagine. Nous supposons également qu'il n'y aura pas de hausse proportionnelle, mais une hausse moindre des demandes de réfugiés et du nombre de résidents sans papiers, de personnes dont le visa a expiré et qui décident simplement de rester. Cela pourrait donc empêcher la population de diminuer complètement.

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Quoi qu'il en soit, cela laisse présager un ralentissement de la croissance de la main-d'œuvre. Peut-être un regain de productivité. Il se peut qu'une partie de l'indigestion récente ait nui à la productivité canadienne. Il pourrait être utile d'y remédier. Et sans doute moins de tensions dans le secteur du logement. On peut parler de manière plausible d'une construction de logements qui dépasse la nouvelle demande incrémentale, et non l'inverse, bien qu'il y ait toujours une pénurie sous-jacente de logements.

00:38:33:29 - 00:39:01:07

Très bien. Deux dernières questions rapides. Merci de votre patience.

Nouvelle révision à la baisse des prévisions démographiques mondiales à long terme. Tous les deux ans environ, l'Organisation des Nations unies (ONU) publie une mise à jour de ses prévisions démographiques mondiales à long terme. Je tenais à vous en faire part. Le changement le plus important s'est produit entre 2019 et 2022, lorsque l'ONU a révisé sa prévision de population, passant d’un pic au-delà de 2100 à un pic qui serait atteint en 2086.

00:39:01:07 - 00:39:20:00

Ce changement notable dans la réduction des prévisions démographiques, ce dernier ajustement fait entre 2022 et 2024, se trouve ici en ligne bleu foncé. Elle est à nouveau en baisse. La population mondiale devrait donc culminer à 140 millions de personnes au-dessus de 10 milliards d'habitants. Elle devrait atteindre son maximum en 2084 au lieu de 2086.

00:39:20:00 - 00:39:42:23

Il y a eu des révisions à la baisse. Je dirai en passant que nous prenons toujours le dessous. Même avec ces ajustements, nous ne sommes pas convaincus que la population mondiale atteigne les 10 milliards. Nous pensons qu'elle atteindra son maximum plus tôt que plus tard. La logique tourne principalement autour des taux de fécondité, qui sont vraiment en baisse et qui ont encore chuté pendant la pandémie et ont montré très peu d'inclination ou de preuves de rebond depuis.

00:39:42:23 - 00:40:02:29

Nous pensons donc que les chiffres pourraient être pires. Ce n’est pas à moi de vous dire s’il s’agit de bonnes ou de mauvaises nouvelles d'un point de vue sociétal. On pourrait en débattre. Sur le plan environnemental, la question est sans ambiguïté. D'un point de vue économique, ce n'est probablement pas une si bonne chose dans la mesure où la croissance économique provient fondamentalement d'un plus grand nombre de travailleurs et d'une plus grande productivité.

00:40:02:29 - 00:40:24:15

On perd en quelque sorte l'aspect de l'augmentation du nombre de travailleurs. Les prévisions de croissance à long terme sont de plus en plus réduites au fur et à mesure que la situation évolue.

La population chinoise et la population américaine vont continuer à converger. Je terminerai par un élément amusant à observer, à savoir le rapport entre la population chinoise et la population américaine, avec la démonstration que nous vivons dans un monde multipolaire.

00:40:24:15 - 00:40:46:15

Les États-Unis et la Chine sont les deux entités dominantes. Ce n'est pas qu'une question de population, mais ce n'est pas une coïncidence s'ils comptent parmi les plus grandes populations du monde. Il faut disposer d'une certaine puissance industrielle et militaire, et celle-ci dépend au moins en partie de la population, mais aussi, dans une large mesure, de la productivité. Et nous en arrivons clairement à un point de bascule entre les deux.

00:40:46:16 - 00:41:03:07

À son apogée, la Chine comptait quatre fois et demie plus d'habitants que les États-Unis. C’est déjà beaucoup moins aujourd’hui. Mais il est assez étonnant de se projeter dans l'avenir et de voir comment les prévisions ont changé au cours des deux dernières années, passant de la ligne dorée à la ligne bleue.

00:41:03:10 - 00:41:22:17

Il y a deux ans, on imaginait la fin du 21e siècle avec une population chinoise deux fois plus importante que celle des États-Unis. Beaucoup d'incertitude et de suppositions sur les taux de fécondité plus tard, l'ONU suppose toujours que le taux de fécondité de la Chine pourrait augmenter au cours des prochaines décennies, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des autres pays.

00:41:22:17 - 00:41:39:19

On peut hausser les sourcils. On parle même de scénarios encore plus rapprochés. C'est peu probable, mais la Chine pourrait aussi suivre la courbe basse en termes de taux de fécondité et les États-Unis, la courbe moyenne, sans que l’on puisse réellement qualifier les courbes en question.

00:41:39:21 - 00:42:01:23

Ce scénario aboutirait alors à ce que la population des États-Unis soit plus importante que celle de la Chine d'ici la fin du siècle. C'est peu probable, comme je l’ai dit, mais la taille des deux pays pourrait être beaucoup plus similaire. On sait que les populations asiatiques sont en baisse, qu'il s'agisse du Japon, de la Chine ou de la Corée. Dans certaines régions développées, comme Singapour, les taux de fécondité ont chuté de façon particulièrement marquée.

00:42:01:26 - 00:42:23:05

Je vais m'arrêter là. Si vous avez trouvé cela utile ou intéressant, n'hésitez pas à nous suivre sur X (anciennement Twitter) ou sur LinkedIn ou, mieux encore, sur notre site web, qui est rbcgam.com/perspectives.

Je vous remercie pour le temps que vous m'avez accordé. Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos investissements. Et n'hésitez pas à nous retrouver le mois prochain.

 

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