À la lumière des événements du dernier mois, Jeremy Richardson se penche sur les questions suivantes :
La levée des incertitudes après les élections aux États-Unis a eu un effet positif sur les marchés boursiers mondiaux, mais ce sont les bonnes nouvelles que l’on ne voit pas dans les journaux qui vont susciter l’intérêt des investisseurs.
Les consommateurs qui décident par eux-mêmes du rapport qualité-prix qui leur convient le mieux sont à l’origine de la combinaison de résultats d’entreprises que l’on observe. Cela offre des occasions aux sélectionneurs de titres.
La tension entre les résultats et les valorisations crée un contexte beaucoup plus favorable pour l’alpha, indépendamment de l’évolution du bêta du marché.
Durée : 4 minutes, 47 secondes
Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui de nouvelles actualités. Depuis notre dernière intervention, les résultats des élections américaines sont tombés et pour les marchés boursiers mondiaux l’absence de contestations a eu des conséquences positives. Cela aurait pu perturber les progrès en cours s’il en avait été autrement, mais l’incertitude est derrière nous et les choses sont maintenant beaucoup plus claires.
Bien sûr, il y a encore beaucoup de débats autour des politiques de la nouvelle administration et de leurs effets sur les marchés et les secteurs d’activité. Toutefois, en tant qu’investisseurs nous devons garder à l’esprit que ce sont les réactions des médias aux controverses, voire les mauvaises nouvelles, qui alimenteront les ventes de journaux et une grande partie du débat public.
En outre, nous ne devons pas perdre de vue qu’un grand nombre de nouvelles positives ne sont pas publiées dans les journaux, notamment en ce qui concerne l’incidence des réformes axées sur l’offre sur les choix des entrepreneurs, des fondateurs et des nouvelles entreprises. Parce que c’est la source de la création de richesse dans l’économie réelle et cela ouvre bien des possibilités aux investisseurs.
Le deuxième point que je souhaite aborder est la publication des résultats. J’ai l’impression qu’on ne fait que répéter ce qui a été dit lors des deux premiers trimestres. Au T3, nous avons une combinaison similaire où ce sont apparemment les marges, un peu plus que les chiffres des ventes, qui sont à l’origine des résultats rapportés par les entreprises.
Je dirais que c’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Nous avons assisté à une amplification de la réaction du marché au cours du trimestre, ce qu’illustre le cas de certaines entreprises. Walmart a enregistré de très bons chiffres qui ont été accueillis de façon positive. En revanche, il en a été autrement pour la cible. TJX, le détaillant de vêtements à rabais, a également obtenu de bons résultats ainsi qu’un accueil favorable. Par contre, cela a été vraiment difficile pour Coles. On entend souvent parler du consommateur américain comme s’il s’agissait d’un seul individu. Mais il est bon de se rappeler qu’il y a plus de 300 millions de consommateurs aux États-Unis, qui décident par eux-mêmes du rapport qualité-prix qui leur convient le mieux et leurs choix conduisent à des résultats différents pour les entreprises, ce qui offre des occasions aux sélectionneurs de titres.
En ce qui concerne ces occasions pour les sélectionneurs de titres, je voudrais souligner la poursuite de la tendance que nous avons vue apparaître au T3, où le marché n’est plus seulement dopé par les sociétés à grande capitalisation. Ces sociétés se portent plutôt bien, mais nous voyons maintenant des sociétés plus petites à moyenne capitalisation participer également à la tendance.
Il s’agit là d’un phénomène essentiellement américain, mais cela ne veut pas dire que les actions des sociétés à petite ou à moyenne capitalisation sont à la peine en dehors des États-Unis. Ce n’est pas le cas en particulier, c’est juste que nous n’avons jamais vraiment observé les mêmes niveaux de concentration du marché ailleurs qu’aux États-Unis. Selon moi, le fait que le marché américain, qui est très important, soit beaucoup plus diversifié, crée une dynamique très favorable pour les sélectionneurs de titres.
Ce qui m’amène au dernier point, qui concerne la nature du marché lui-même, et en particulier la tension qu’on observe entre les résultats et les valorisations. Il est vrai que la valorisation du marché en termes de ratio cours-bénéfice a généralement augmenté au fil du temps, et plus la valorisation est élevée, plus les sociétés doivent démontrer qu’elles sont en mesure de conserver leur niveau. Ainsi, certains économistes et stratèges commencent à se demander jusqu’où le marché peut aller en 2025. N’étant pas nous-mêmes économistes ou stratèges, nous laissons cela aux experts, mais je voudrais souligner que bien qu’il y ait des questions et des débats sur les niveaux et le bêta du marché, quand on pense à ajouter de la valeur à un portefeuille, nous voyons un contexte beaucoup plus propice à la sélection de titres productifs d’alpha, en raison de la diversité croissante et de l’ampleur du marché que l’on observe entre les actions, et aussi de la façon dont les actions réagissent aux données fondamentales des sociétés.
En attendant, nous espérons que 2025 sera une bonne année pour l’alpha, indépendamment de l’évolution du bêta du marché. J’espère que vous avez aimé ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.