Prévoit-on une période de volatilité dans un avenir rapproché ?
À la lumière des événements du dernier mois, Jeremy Richardson se penche sur les questions suivantes :
- Rotation au sein des marchés boursiers
- Prévisions relatives au marché obligataire
- Prochaine période d’annonce des bénéfices
Durée : 3 minutes 18 secondes
Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui une nouvelle mise à jour.
La Réserve fédérale a vraiment changé la donne pour les investisseurs. Elle a annoncé, juste avant la fin de l’année civile, qu’à son avis, l’inflation atteindrait un niveau tel qu’elle ne pourrait pas commencer à envisager d’abaisser les taux d’intérêt. Il s’en est suivi une rotation importante sur les marchés boursiers, des capitaux ayant été retirés de certaines grandes entreprises technologiques défensives au profit de sociétés plus sensibles à la conjoncture économique.
Par ailleurs, nous avons constaté que le marché obligataire a très rapidement reflété une succession de baisses de taux pour 2024. On s’attend donc actuellement à cinq ou six réductions de 25 points de base. Maintenant, s’il y a des réductions de 25 points de base, je pense que de nombreux investisseurs en actions seront probablement enchantés. Toutefois, on peut naturellement se demander pourquoi un tel nombre de baisses de taux d’intérêt se produira. Le marché obligataire pourrait-il craindre que la Fed ne parvienne pas à orchestrer un scénario sans atterrissage et qu’un atterrissage plus tumultueux se profile à l’horizon, auquel cas les baisses de taux d’intérêt seront nécessaires pour continuer à faire tourner la machine. Dans ce contexte, les perspectives des actions sont probablement un peu plus nuancées. À la fin du mois dernier, nous avons fait état d’une prévision de bénéfices pour 2024, soit environ 11 %. Et il semble que ce soit toujours le cas. Si nous atteignons ce taux de 11 %, je ne crois pas que les investisseurs en actions seront déçus. Le risque, cependant, est que nous finissions par voir revenir les attentes de recul.
Quelle pourrait en être la raison ? Nous ne sommes qu’au début de l’année civile. La période de publication des résultats approche et de nombreuses sociétés nous feront part de leurs attentes pour 2024. Peut-être obtiendrons-nous de nouvelles prévisions. Ce ne serait pas la première fois que les équipes de direction, confrontées à l’incertitude de l’année à venir, se montrent prudentes et revoient leurs attentes pour faire peut-être de faibles prévisions.
Par conséquent, il pourrait y avoir une période de volatilité dans un avenir proche pour mieux refléter ces forces contradictoires. Toutefois, du point de vue fondamental des investisseurs en actions, ce passage du resserrement à l’assouplissement des conditions est en fait extrêmement utile et favorable.
La raison en est que nous nous sommes tous préoccupés, en tant qu’investisseurs, à la fois du niveau des bénéfices et de la méthode de calcul de leur valeur actualisée. En faisant son annonce en décembre, la Réserve fédérale nous informait en gros que les risques d’une hausse des taux d’intérêt, qui raccourcirait encore l’horizon temporel des investisseurs, sont considérablement réduits.
En théorie, les investisseurs devraient donc pouvoir à nouveau se concentrer sur les niveaux que devraient atteindre les bénéfices au lieu de se soucier du taux d’actualisation. Et d’un point de vue ascendant, les investisseurs privilégient les placements dans d’excellentes sociétés. Ce choix est beaucoup plus pertinent.
J’espère que vous avez aimé ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.