La volatilité sur les marchés obligataires a-t-elle évolué ?
À la lumière des événements du dernier mois, Jeremy Richardson se penche sur les questions suivantes :
- Volatilité sur les marchés obligataires
- Ralentissement de la croissance économique en Chine et en Europe continentale
- Recentrage sur les données fondamentales des sociétés
Durée : 4 minutes 4 secondes
Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales. Je vous présente aujourd’hui de nouvelles actualités. J’ai trois points à vous signaler ce mois-ci. Commençons par la volatilité des marchés obligataires.
Nous sommes passés d’une situation au début de l’été où la politique était fondée sur les données à une situation en août où les taux d’intérêt devaient être plus élevés pendant plus de temps. En outre, ce mois-ci, le vice-président de la Fed a déclaré que, selon lui du moins, les taux étaient suffisamment restrictifs. Les marchés obligataires ont considéré ces propos comme des signes encourageants, estimant que le ton ferme que nous observions au cours de l’été est désormais beaucoup plus neutre, mais cela n’a pas suffi à empêcher les taux de franchir le seuil de 5 % pour les obligations du Trésor américain à dix ans.
Il est intéressant de noter que, jusqu’à présent, les taux ne se sont pas maintenus à ce niveau de manière convaincante, ce qui pourrait avoir un rapport avec la volatilité actuelle de la situation géopolitique. On a toujours l’impression qu’en période de difficultés, les obligations du Trésor américain à dix ans, ou les titres du Trésor américain en général, constituent une bonne protection.
Deuxièmement, les marchés boursiers continuent eux aussi d’offrir des possibilités de refuge. Nous avons beaucoup parlé du manque d’ampleur de la progression des marchés boursiers, dominés par une poignée de grandes sociétés technologiques, et il semble que ce soit toujours le cas. Nous n’avons pas encore constaté de rotation de ces sociétés importantes vers des sociétés plus petites à moyenne capitalisation, qui sont plus diversifiées. Ce scénario pourrait se concrétiser, mais il faudrait que la prudence à l’égard des perspectives immédiates soit remplacée par une amélioration de la confiance dans la situation économique. Pour l’instant, on a encore l’impression qu’il y a un débat animé sur les prévisions de la situation économique mondiale, qui semble encore très déformée par la géographie.
Ainsi, si nous nous tournons d’est en ouest, la Chine affiche une croissance économique plus lente que ce que l’on attendait et il y a quelques signes de faiblesse dans ce pays. L’Europe continentale éprouve quant à elle de grandes difficultés. La croissance économique semble ralentir, alors que l’Amérique du Nord, en revanche, bénéficie toujours d’une forte dynamique, du moins par rapport aux attentes, même si l’on ne sait pas encore combien de temps cette vigueur durera.
La dernière chose que je voudrais mentionner est simplement la nature des marchés. En effet, on pourrait comprendre que, compte tenu de tout ce dont j’ai parlé (la volatilité des marchés obligataires et le fait que vous cherchez des refuges dans les actions de sociétés technologiques à grande capitalisation), vous pourriez penser que le marché lui-même se caractérise par des considérations macroéconomiques et des inquiétudes géopolitiques. Cela ne semble pas être le cas. Le marché boursier paraît bel et bien avoir connu une sorte de transition entre la fin de l’été et les dernières semaines.
Nous commençons à voir le marché se concentrer à nouveau sur les données fondamentales des sociétés. Ce phénomène s’explique peut-être en partie par le démarrage de la période de publication des bénéfices pour le troisième trimestre. Des résultats intéressants sont à venir. Et c’est toujours le moment où les investisseurs se recentrent sur les messages des sociétés. Toutefois, on sent qu’il y a un certain changement dans les courants des marchés qui révèle, au moins pour le moment, que les investisseurs accordent de nouveau leur priorité aux données fondamentales.
Pour les sélectionneurs de titres qui tentent de prêter attention à ces données fondamentales à long terme, comme nous, cette évolution est réconfortante et encourageante. J’espère que ma présentation vous a plu, et j’ai hâte de vous retrouver bientôt.