Qu’est-ce qui a contribué à la volatilité et aux changements des tendances macroéconomiques en septembre ? Jeremy Richardson discute de la hausse des taux d’intérêt, du ralentissement macroéconomique mondial et des préoccupations concernant les prévisions de bénéfices. Trois facteurs inquiètent les investisseurs à l’approche de la période de publication des bénéfices du troisième trimestre. Les équipes de direction revoient leurs prévisions pour 2023.
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Transcription
Bonjour ! Je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je suis avec vous aujourd’hui pour une nouvelle mise à jour mensuelle. Nous espérions que le mois serait tranquille, mais cela n’a pas été le cas. Non seulement l’avertissement important sur les résultats de FedEx laisse présager un ralentissement macroéconomique mondial, mais, plus récemment, les banques centrales se sont mises à relever fortement les taux d’intérêt.
Le taux moyen des prêts hypothécaires américains à 30 ans se situe maintenant à environ 7 %. Celui des effets du Trésor américain à 10 ans a atteint 4 %. Les taux d’intérêt sont également à la hausse ailleurs dans le monde, notamment au Royaume-Uni, où les marchés ont réagi fortement au budget du gouvernement britannique. En Europe continentale, l’écart de taux entre la dette italienne à 10 ans et son équivalent allemand est maintenant de plus de 2,5 %.
Qu’est-ce qui explique cette situation ? Une partie de l’explication réside dans la force du dollar américain. Le relèvement rapide des taux d’intérêt aux États-Unis par rapport aux autres pays a notamment contribué à la vigueur du dollar américain. L’incidence pour les investisseurs se fait surtout sentir de deux façons. Mentionnons tout d’abord le taux d’escompte, car la hausse des taux d’intérêt accroît le risque d’évaluation pour l’ensemble du marché.
Ensuite, cette situation aura des répercussions sur les profits à court terme, notamment sur le numérateur et le dénominateur des flux de trésorerie actualisés. Les investisseurs doivent tenir compte de ces deux éléments de l’équation dans leurs projections. Selon moi, les prévisions de bénéfices préoccupent de plus en plus les investisseurs à l’approche de la période de publication des bénéfices du troisième trimestre, en particulier les projections des équipes de direction pour 2023.
Jusqu’à présent, la majorité d’entre elles sont relativement optimistes. Cela étant dit, je suis conscient que les prévisions commencent à diminuer. Je pense donc que les investisseurs continueront à prêter une attention particulière aux signes qui pourraient indiquer un affaiblissement des perspectives de bénéfices.
Pour les agents sélectionneurs de titres comme nous, cette attention accrue accordée aux facteurs macroéconomiques, à la hausse des taux d’intérêt et aux monnaies est importune parce que les investisseurs perdent ainsi de vue les données fondamentales des sociétés. Vu la conjoncture, il est d’autant plus important que la structure des portefeuilles soit solide, car elle peut atténuer une partie de la volatilité. J’espère que vous avez apprécié ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.