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Accepter Déclin
Par  Eric Lascelles 12 juin 2024

Contenu de cet article :

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux prix

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux prix et cela a d’importantes conséquences.

Cette sensibilité accrue se manifeste de plusieurs façons :

  • Les dépenses de consommation et les ventes au détail ont été plus modérées aux États-Unis le mois dernier, signalant un rejet des prix élevés.

  • Selon le dernier Livre beige des États-Unis, les contacts de la plupart des districts ont remarqué que les consommateurs font front contre les nouvelles hausses de prix.

  • Dans leurs commentaires, les dirigeants de grandes entreprises ont souligné que les consommateurs étaient plus sensibles aux prix.

  • Actuellement, plusieurs sociétés importantes du secteur de la consommation offrent des réductions.

Les exemples abondent. Du côté de la restauration rapide, McDonald’s et Burger King ont lancé de nouveaux repas pour seulement 5 $ US. Target a annoncé qu’elle abaisserait le prix de 5 000 produits courants. Walmart est censée l’avoir fait pour près de 7 000 articles. Amazon Fresh, Aldi, Walgreens et d’autres ont également fait des annonces similaires. 

Dans certains cas, il s’agit peut-être simplement de messages publicitaires. Chez un détaillant de grande envergure, il y a toujours certains prix qui montent et d’autres qui baissent, et il est bon de mettre ces derniers en évidence. Cela dit, ces annonces montrent que les consommateurs sont particulièrement attentifs aux prix, car sinon, cette stratégie marketing ne fonctionnerait pas.

D’après les microdonnées sur les prix, c’est-à-dire les données extrêmement détaillées par produit recueillies par les organismes de statistiques, les augmentations à l’échelle de l’économie sont un peu moins importantes qu’à leur sommet et, surtout, elles sont sensiblement moins fréquentes. Néanmoins, que ce soit sur le plan de l’ampleur ou de la fréquence des hausses, les pratiques d’établissement des prix ne sont pas encore complètement revenues à la normale.

Pour fixer les prix, les entreprises doivent bien sûr tenir compte du coût des matériaux et de la main-d’œuvre, des taux d’intérêt, etc. Toutefois, la vigueur de la demande constitue le principal critère pris en considération d’après une recherche menée conjointement par plusieurs réserves fédérales régionales. Comme l’économie américaine a ralenti, ce facteur représente le meilleur argument voulant que les prix pratiqués par les entreprises changent de façon à faire reculer l’inflation.

Le fait que les consommateurs sont plus sensibles aux prix a plusieurs retombées positives :

  • Les prix montent plus lentement, contribuant ainsi au déclin de l’inflation.

  • Les consommateurs profitent d’offres plus avantageuses.

  • Fait tout aussi important, les baisses de prix annoncées par les entreprises appuient le scénario d’un atterrissage en douceur : l’inflation peut fléchir davantage et l’économie ralentit quelque peu à mesure que la consommation se modère.

Évidemment, d’autres conséquences sont négatives. La prudence des consommateurs reflète, du moins en partie, les difficultés causées par les taux d’intérêt élevés. Pour les investisseurs, cette sensibilité accrue aux prix à la consommation finira par plomber les marges bénéficiaires des entreprises du secteur de la consommation.

Une mise en garde est également de mise. La forte inflation qui persiste dans le système est principalement attribuable aux services et non aux biens. Les prix des biens sont déjà à peu près stables. Par conséquent, les réductions mises en œuvre par les détaillants et les restaurants rapides n’agissent pas directement sur la principale cause des pressions exercées sur les prix.

Il est certes normal que l’inflation des biens soit plus modérée que celle des services. De plus, il est possible d’atteindre une inflation normale grâce à la chute des prix des biens quand l’inflation des services est forte.

Le cycle d’assouplissement se poursuit

Le cycle d’assouplissement de la politique monétaire prend de l’ampleur à l’échelle mondiale. Au début de l’année, les banques centrales de plusieurs marchés émergents ont abaissé leurs taux. Celles de la Suisse et de la Suède leur ont ensuite emboîté le pas du côté des pays développés.

La semaine dernière, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Canada ont joint le mouvement, en procédant à des baisses initiales de 25 points de base. Elles devraient en décréter d’autres d’ici la fin de l’année. En ce qui concerne la BCE, dont le taux se situe maintenant à 3,75 %, les marchés tiennent compte d’une baisse additionnelle. Les opinions étant partagées entre septembre et décembre pour ce qui est du moment le plus probable de la décision. Nous tablons sur la réunion de septembre et estimons qu’une réduction supplémentaire est envisageable.

Au Canada, le taux du financement à un jour est passé de 5,00 % à 4,75 %, la Banque du Canada ayant profité du fait que le marché anticipait favorablement la première baisse de taux (voir le graphique suivant). Pendant longtemps, nous pensions que cette baisse aurait lieu en juillet, car la Banque du Canada aurait ainsi largement eu le temps de la signaler (comme elle l’avait fait avant la première hausse en 2022). Toutefois, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a été assez modeste au Canada au premier trimestre, en s’établissant à 1,7 %, ce qui a peut-être fait pencher la balance en faveur de juin.

La Banque du Canada commence à abaisser les taux tandis que l’inflation continue de reculer

La Banque du Canada commence à abaisser les taux tandis que l’inflation continue de reculer

Au 10 juin 2024. La zone ombrée représente une récession. Sources : Haver Analytics, Macrobond, RBC GMA

Ce qui a le plus surpris dans la décision de la Banque du Canada a été qu’elle semble prête à abaisser de nouveau les taux à la prochaine occasion. Le gouverneur Macklem a refusé d’exclure une baisse en juillet pourvu que les données y soient favorables. Évidemment, ce commentaire laisse planer le flou quant à la mesure dans laquelle les données devront être remarquables ou ordinaires pour justifier une deuxième baisse consécutive.

À noter que le marché estime à 55 % la probabilité d’un abaissement des taux le 24 juillet. Cela semble extrêmement élevé, étant donné que les banques centrales des autres pays développés procèdent ou devraient procéder à des baisses de taux espacées. La Banque du Canada est sans contredit en bonne posture pour décréter de nouvelles baisses. Cela dit, il semble peut-être plus logique qu’elle intervienne en septembre, puis qu’elle opère éventuellement une troisième baisse en décembre.

Concernant la politique monétaire canadienne, deux autres questions nous viennent immédiatement à l’esprit.

  1. Jusqu’où la Banque du Canada pourrait-elle abaisser ses taux avant que la Réserve fédérale américaine (Fed) ne fasse de même ? Aucune limite stricte n’a été définie. La Banque du Canada doit simplement avoir conscience – et c’est bien le cas – que les baisses de taux dans une petite économie ouverte ont une double incidence : l’effet propre à la baisse des taux et une incidence concomitante sur le taux de change qui peut de nouveau alimenter la croissance et l’inflation.

    La politique monétaire est généralement assez semblable entre les deux pays, mais on relève quelques exceptions avec des périodes où leurs taux ont divergé d’environ deux points de pourcentage (voir le graphique suivant). Ces écarts extrêmes ont été observés en 2003 (lorsque les taux canadiens étaient 2 points de pourcentage plus élevés), en 1997 (les taux canadiens étaient environ 2,5 points de pourcentage plus bas) et en 1995 (les taux canadiens étaient environ 2 points de pourcentage plus élevés).

    Dans un passé moins lointain, le taux directeur du Canada est resté un point de pourcentage plus élevé que celui des États-Unis durant toute la période de 2011 à 2014. On pourrait imaginer qu’un écart d’une ampleur comparable se formera au cours de l’année à venir.

Il arrive que les politiques monétaires du Canada et des États-Unis divergent légèrement

Il arrive que les politiques monétaires du Canada et des États-Unis divergent légèrement

Au 10 juin 2024. La zone ombrée représente une récession aux États-Unis. Sources : Banque du Canada, Réserve fédérale américaine, Macrobond, RBC GMA

  1. Les prix des maisons pourraient-ils soudainement augmenter au Canada, maintenant que le cycle de baisses de taux a été amorcé ? À combien s’élèverait la demande comprimée des acheteurs qui attendaient la possibilité d’une diminution du coût des emprunts ? Selon un rapport de Royal LePage datant de février, 56 % des acheteurs potentiels restaient à l’écart du marché, en attendant de meilleures conditions. Bien entendu, une seule baisse de taux de 25 points de base ne suffira pas à modifier radicalement l’équation de l’accessibilité, d’autant plus que cette baisse était largement anticipée et par conséquent déjà intégrée dans les taux obligataires. Les courtiers immobiliers cités dans la presse ne semblent pas s’attendre à un changement important de comportement.

    Toutefois, une importance démesurée est accordée à ce premier pas de la Banque du Canada, car il est considéré comme un indicateur avancé des nouvelles réductions de taux à venir. Par conséquent, nous anticipons un certain regain d’intérêt, mais prévoyons toujours une stagnation des prix des maisons. Il est vrai que davantage d’incertitude plane sur l’évolution des prix des maisons, ce qui est inhabituel.

Par ailleurs, selon les chiffres publiés après la décision de la Banque du Canada, 26 700 postes ont été créés en mai au Canada. Ce nombre est légèrement supérieur aux prévisions générales qui anticipaient la création de 22 500 postes. C’est bien l’estimation la plus précise qu’on ait jamais eue concernant les chiffres sur l’emploi au Canada. Même si le nombre d’embauches augmente en comparaison avec la moyenne historique à long terme, cette hausse ne suffit pas à absorber l’énorme croissance démographique que le pays connaît actuellement.

À ce sujet, un rapport récent indique que la population du Canada a fortement augmenté de 241 494 personnes au premier trimestre de 2024. Il s’agit de la cinquième plus forte augmentation trimestrielle enregistrée sur les 50 dernières années, tout en étant la plus faible en un an ! Il est normal d’observer une croissance démographique particulièrement forte au dernier trimestre de l’année. Toutefois, on ne peut nier que la population augmente bien moins rapidement qu’au quatrième trimestre dernier, lequel a connu un gain de 430 635 personnes.

Avec autant de nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi, le taux de chômage est reparti à la hausse, passant de 6,1 % à 6,2 % (voir le graphique suivant). Les détails du rapport renvoient une image contrastée : les emplois à temps plein ont diminué de 35 600 postes. La hausse des salaires s’est toutefois accélérée, passant de 4,8 % à 5,2 % sur un an.

Le taux de chômage augmente au Canada

Le taux de chômage augmente au Canada

En date de mai 2024. Sources : Statistique Canada, Macrobond, RBC GMA

De même, le PIB par habitant au Canada a continué à chuter, ce qui s’explique principalement par l’explosion démographique (voir le graphique suivant).

Le PIB par habitant au Canada a diminué

Le PIB par habitant au Canada a diminué

Données au premier trimestre 2024. Sources : Statistique Canada, Macrobond, RBC GMA

Les données des États-Unis évoluent

De solides chiffres sur l’emploi

Les baisses de taux de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque du Canada ont amené le marché à réviser ses prévisions en faveur d’un assouplissement de la Fed en septembre. Toutefois, le très attendu rapport sur l’emploi aux États-Unis nous pousse dans la direction opposée.

Les 272 000 emplois créés en mai ont largement dépassé les attentes qui prévoyaient 180 000 nouveaux postes. Il en est de même pour les heures travaillées et la croissance des salaires (voir le graphique suivant). Ce résultat supérieur aux prévisions générales était conforme à nos attentes. Un tel chiffre n’est guère surprenant lorsqu’on sait qu’avant mai 2024, un nombre similaire de 242 000 nouveaux postes créés a été atteint en moyenne chaque mois. Dans l’ensemble, ce rapport présente de bons chiffres et indique que l’économie américaine continue à bien se porter.

Les données sur le marché du travail américain sont nuancées

Les données sur le marché du travail américain sont nuancées

En date de mai 2024. Cote Z de la variation mensuelle en pourcentage de l’emploi aux États-Unis, selon les données sur l’emploi non agricole et celles de l’enquête sur la population active (EPA), et nombre total d’heures travaillées, selon les données depuis 1964. Sources : BLS, Macrobond, RBC GMA

Les pessimistes pourraient noter que l’enquête auprès des ménages a plutôt signalé la perte de 408 000 emplois en mai. Toutefois, cette enquête est de loin celle qui donne les résultats les plus volatils et sous-évalue constamment le nombre d’emplois créés en raison, à notre avis, d’une sous-estimation de l’immigration clandestine.

On pourrait aussi observer que, dans le cadre de l’enquête sur la main-d’œuvre, la création d’emplois est principalement liée aux secteurs non sensibles à la conjoncture économique, tels que les soins de santé, l’éducation et les services publics. Bien que toujours élevé, le nombre de postes vacants continue également à diminuer. Quant aux demandes hebdomadaires initiales de prestations d’assurance-emploi, leur nombre demeure faible, mais progresse légèrement (voir le graphique suivant).

Les demandes de prestations d’assurance-emploi demeurent faibles aux États-Unis

Les demandes de prestations d’assurance-emploi demeurent faibles aux États-Unis

Données pour la semaine terminée le 1er juin 2024. Sources : Département américain du Travail, Macrobond, RBC GMA

Bien que le taux de chômage soit passé de 3,9 % à 4,0 %, la règle de Sahm n’a toujours pas été déclenchée aux États-Unis (voir le graphique suivant). Selon cette règle, lorsque la moyenne sur trois mois du taux de chômage américain augmente de 0,5 point de pourcentage par rapport à son creux des 12 derniers mois, une récession s’ensuit toujours rapidement. Nous n’en sommes pas encore là. Cela dit, si le taux de chômage devait s’accroître ne serait-ce que d’un dixième de point de pourcentage dans les prochains mois et se maintenir à ce niveau, ce serait suffisant pour la déclencher.

La hausse du chômage se rapproche d’une ampleur observée uniquement durant les récessions

La hausse du chômage se rapproche d’une ampleur observée uniquement durant les récessions

En date de mai 2024. Moyenne mobile sur trois mois du taux de chômage. Sources : Bureau of Labor Statistics, NBER (National Bureau of Economic Research), Macrobond, RBC GMA

Réalistement, la tendance à la hausse du taux de chômage américain est susceptible de se poursuivre au cours des trimestres à venir. Après tout, en plus de prévoir une croissance économique inférieure à son potentiel, nous croyons qu’un taux de chômage normal et viable aux États-Unis se situe entre 4,0 % et 4,5 %. En conséquence, la règle de Sahm sera probablement déclenchée d’ici l’automne.

La vraie question est donc de savoir si nous pensons que la règle Sahm constitue un signal irréfutable. Et la réponse est : non. Il n’y a rien de mécanique dans cette règle qui force une récession. D’ailleurs, elle ne fonctionne pas dans d’autres pays. Au Canada, par exemple, le taux de chômage a déjà augmenté de beaucoup plus qu’un point de pourcentage par rapport à son niveau le plus bas, sans provoquer de récession.

Nous sommes d’avis que les cycles économiques futurs pourraient être moins volatils que par le passé pour plusieurs raisons, notamment à cause de la diminution du cycle des stocks et de l’importance accrue du secteur tertiaire. L’économie américaine a déjà franchi un seuil d’avertissement similaire (celui de la « vitesse de décrochage ») fin 2022, sans qu’une récession frappe.

De façon plus générale, bon nombre d’indicateurs historiquement infaillibles ont déjà été démentis durant le présent cycle, y compris les mesures qui suivent les normes de prêt et le commerce mondial. Les règles sont faites pour être enfreintes.

Bien sûr, nous n’écartons pas complètement la possibilité d’une récession, l’établissant à 35 % pour la prochaine année, soit de deux à trois fois plus que la normale. La règle de Sahm pourrait donc s’avérer.

Une autre donnée sur l’emploi qui envoie un signal préoccupant est le recul constant de l’emploi temporaire (voir le graphique suivant). Cela dit, cette baisse est maintenant si importante et dure depuis si longtemps qu’elle ne ressemble plus vraiment au bref plongeon qui précède habituellement une récession. Nous postulons que les pratiques d’embauche ont changé, les entreprises préférant désormais embaucher du personnel permanent, après avoir eu du mal à recruter et à conserver des employés ces dernières années.

La chute de l’emploi temporaire aux États-Unis aurait normalement déjà provoqué une récession

La chute de l’emploi temporaire aux États-Unis aurait normalement déjà provoqué une récession

En date de mai 2024. La zone ombrée représente une récession. Sources : BLS, Macrobond, RBC GMA

Indices de l’Institute for Supply Management (ISM)

Le mois d’avril a été désastreux tant pour l’indice ISM du secteur manufacturier que pour celui du secteur des services. Les deux sont tombés sous le seuil critique de 50 qui sépare l’expansion de la contraction. Le mois de mai a été un peu plus clément (voir le graphique suivant). L’indice ISM des directeurs d’achat du secteur manufacturier reste faible et a même modérément baissé.

Il ne s’agit toutefois pas d’un phénomène particulièrement nouveau. Cet indice s’est essentiellement contracté durant la dernière année et demie. En fait, il se situe actuellement plus haut qu’il ne l’a été pendant la majeure partie de cette période.

L’activité du secteur manufacturier américain se contracte alors que celle du secteur des services continue de croître

L’activité du secteur manufacturier américain se contracte alors que celle du secteur des services continue de croître

En date de mai 2024. La zone ombrée représente une récession. Sources : ISM, Macrobond, RBC GMA

En revanche, la chute de l’indice ISM du secteur des services en avril avait de quoi nous inquiéter. Heureusement, celui-ci a fortement rebondi en mai, passant de 49,4 à 53,8. Cet écart peut sembler faible, mais il représente la différence entre une légère contraction et une expansion modérée. 

Dégager un fil conducteur

Les prévisions immédiates de la Réserve fédérale d’Atlanta concernant le PIB, qui sont surveillées de près, ont grandement fluctué ces dernières semaines. Au début de mai, elle anticipait une croissance annualisée du PIB de 4,2 % pour le deuxième trimestre aux États-Unis, un pourcentage énorme. Au début du mois de juin, cette prévision était passée à seulement 1,8 %. Et aujourd’hui, elle a été revue à la hausse, tout juste au-dessus de 3 %, soit un excellent résultat s’il est bel et bien atteint. Ces variations extravagantes ne s’expliquent pas nécessairement par l’échec du modèle. Elles reflètent plutôt la volatilité et la contradiction des données récentes à haute fréquence. Le commerce est une source importante de faiblesse attendue, tandis que les stocks sont une source importante de vigueur attendue.

Les prévisions générales de croissance annuelle pour 2024 aux États-Unis ont légèrement augmenté au cours des derniers mois, tandis que les perspectives pour 2025 sont faibles, mais stables (voir le graphique suivant).

Les prévisions générales de croissance aux États-Unis ont été revues à la hausse pour 2024

Les prévisions générales de croissance aux États-Unis ont été revues à la hausse pour 2024

En date de mai 2024. Sources : Consensus Economics, RBC GMA

La semaine s’annonce chargée pour l’économie américaine

Il y a beaucoup de choses au programme la semaine prochaine pour l’économie américaine. Le 12 juin est une date particulièrement importante. C’est ce jour-là que la Fed se prononcera sur les taux d’intérêt et que seront publiées les données sur l’indice des prix à la consommation (IPC).

Décision du Comité fédéral de l’open market (FOMC)

Le taux des fonds fédéraux ne provoque pas de grosse controverse. Ce taux fixé par le FOMC est le taux cible du financement à un jour auquel les banques commerciales se prêtent leurs réserves excédentaires les unes aux autres. Selon les marchés, il y a seulement une chance sur cent d’assister à une baisse surprise des taux lors de la réunion du FOMC cette semaine. Il semble peu probable qu’elle aura lieu au mois de juillet compte tenu des récents signaux et de l’inflation toujours soutenue. Les récents discours de la Réserve fédérale s’orientent vers un ton belliciste qui vise à réduire l’anticipation de diminutions de taux par le marché (une technique qui, ajoutons-le, réussit). Les derniers procès-verbaux de la Réserve fédérale étaient également moins accommodants que les publications attendues.

Le vrai débat concerne la publication des graphiques à points qui accompagneront la décision. Selon la prévision médiane antérieure des participants du FOMC, deux diminutions de taux de 25 points de base devaient avoir lieu d’ici la fin de l’année. De toute évidence, le débat actuel consiste à savoir si les prévisions pourraient être ramenées à une seule réduction de taux. D’après les propos de la Réserve fédérale, cela semble probable. La prévision médiane du graphique à points concernera probablement une seule diminution, tout en comportant plusieurs prévisionnistes éparpillés anticipant toujours deux diminutions et une importante minorité de participants faisant l’hypothèse d’absence pure et simple de diminution. Nous sommes favorables à une diminution de taux en septembre, et espérons que l’inflation sera suffisamment conciliante pour pouvoir anticiper une deuxième baisse – mais nous n’en sommes pas encore là.

IPC de mai

On s’en souvient : l’IPC du mois d’avril avait traduit une amélioration bienvenue, quoique légère, aux États-Unis, au terme d’une détérioration de l’inflation pendant plusieurs mois. Il est essentiel que le mois de mai (une fois les taux publiés) et les mois suivants marquent une amélioration.

Heureusement, les indicateurs de l’inflation en temps réel de PriceStats (voir le graphique suivant), de Truflation et de la Federal Reserve Bank de Cleveland (voir le graphique suivant) prévoient tous d’autres améliorations.

Indice quotidien de l’inflation aux États-Unis de PriceStats

Indice quotidien de l’inflation aux États-Unis de PriceStats

Indice quotidien de l’inflation aux États-Unis de PriceStats au 7 juin 2024 ; IPC en date d’avril 2024. Sources : State Street Global Markets Research, RBC GMA

Prévisions immédiates d’inflation aux États-Unis

Prévisions immédiates d’inflation aux États-Unis

Au 10 juin 2024. Sources : Réserve fédérale de Cleveland, Macrobond, RBC GMA

À l’heure actuelle, et dans le contexte des indicateurs susmentionnés, les prévisions générales semblent correctes : on anticipe une légère augmentation des prix de 0,1 % en l’espace d’un mois sur le plan de l’inflation globale (grâce à la baisse des prix du pétrole), contre une augmentation de 0,3 % de l’inflation de base. L’inflation de base est un élément fondamental. Cette composante augmentait à un rythme mensuel de 0,4 % par mois au début de l’année, avant de revenir à 0,3 % en avril.

En réalité, les chiffres du mois de mai (une fois déclarés) seront probablement pareils. Le taux est toujours trop élevé évidemment, mais il y a du progrès. À l’inverse, une nouvelle augmentation inopinée serait désastreuse et remettrait en cause l’hypothèse de la diminution de l’inflation, alors qu’un taux publié de 0,2 % stimulerait la thèse de la normalisation de l’inflation. Ces prévisions de l’inflation de base valent ce qu’elles valent : 52 prévisionnistes anticipent un taux de 0,3 % et 10, un taux de 0,2 %.

Nous continuons d’espérer que l’inflation des logements continuera de diminuer progressivement, et que l’inflation galopante du secteur de l’assurance fléchira prochainement. Un risque de hausse provient des coûts de transport, qui se sont remis à augmenter à mesure que se compliquent les goulets d’étranglement dans la mer Rouge et le canal de Suez (voir le graphique suivant). La situation est toutefois bien moins complexe qu’en 2021 et en 2022.

Les coûts d’expédition ont commencé à augmenter après l’accalmie saisonnière

Les coûts d’expédition ont commencé à augmenter après l’accalmie saisonnière

Données pour la semaine terminée le 23 mai 2024. Sources : Drewry Shipping Consultants Ltd., Macrobond, RBC GMA

Le point sur les élections aux États-Unis

Nous sommes maintenant à cinq mois des élections américaines ; il est temps de faire le point sur le plan économique. Plusieurs tendances émergent.

Tout d’abord, la course donne une fois de plus une légère préférence à Trump au lieu de Biden. L’écart s’était resserré en avril, lorsque Biden avait progressé dans les sondages. La course reste certainement serrée, mais les quatre indicateurs que nous suivons montrent maintenant que Trump sera le vainqueur le plus probable le 5 novembre (voir le graphique suivant).

Élection présidentielle de 2024 aux États-Unis : Joe Biden contre Donald Trump

Élection présidentielle de 2024 aux États-Unis : Joe Biden contre Donald Trump

Toutes les données sont en date du 3 juin 2024. La moyenne du sondage de RealClearPolitics ne porte que sur l’opposition Biden-Trump. D’autres reconnaissent la possibilité que d’autres candidats se présentent à l’élection. La probabilité de remporter les élections selon Predictit se base sur les données des marchés de prédiction. La probabilité de remporter les élections selon Oddschecker est calculée selon la médiane des cotes quotidiennes des paris. Moyenne pondérée des sondages nationaux sur l’élection présidentielle selon Five Thirty-Eight. Sources : ABC News, FiveThirty-Eight, oddschecker, Predictit, RealClearPolitics, Macrobond, RBC GMA

Au Congrès, le Sénat et la Chambre des représentants semblent tous deux sur le point de basculer dans le camp adverse : les démocrates prendraient le contrôle de la Chambre des représentants et les républicains, celui du Sénat. Nous avions déjà noté que si les deux chambres du Congrès devaient tomber contre toute attente aux mains d’un seul parti, il était plus probable que ce soit celui des républicains. Aujourd’hui, les choses sont moins claires et le Congrès pourrait passer sous le contrôle de l’un ou l’autre parti. Un Congrès unifié serait l’occasion idéale pour l’un ou l’autre des candidats à la présidence de mettre en œuvre sans encombre son programme politique complet (et de faire encore gonfler la dette).

Sur le plan juridique, Donald Trump a récemment reçu un verdict de culpabilité dans le premier de ses quatre procès criminels. Sa sentence sera prononcée le 11 juillet. Sa condamnation pourrait théoriquement entraîner une peine d’emprisonnement, mais dans les faits, cela est peu probable. Par ailleurs, il ne manquera pas d’interjeter appel (et il semble avoir une chance de gagner étant donné les stratégies juridiques non conventionnelles mises en œuvre contre lui). Le dénouement de cette affaire devrait donc aller au-delà des élections.

Il est peu probable que les trois autres procès criminels s’amorcent avant les élections. Par conséquent, rien n’empêche Trump de se présenter à la présidence ou d’entrer en fonction s’il remporte les élections. Il serait normalement désavantageux de perdre un temps précieux en cour plutôt qu’à faire campagne, surtout s’il est accusé d’un crime, mais la situation actuelle a en fait fortement attiré l’attention des médias sur Trump et consolidé sa réputation de candidat anti-établissement ; par conséquent, les contributions politiques ont bondi depuis sa première apparition en cour en mai.

Pour sa part, Joe Biden a tenté de faire taire les critiques selon lesquelles il ferait preuve de laxisme face à l’immigration illégale en signant un décret présidentiel qui limiterait considérablement la capacité des gens à demander l’asile s’ils ont franchi illégalement la frontière. Mais cela semble être davantage un geste pour plaire à l’électorat qu’un véritable changement de politique, puisque ce décret présidentiel est susceptible d’être rejeté par les tribunaux. La Maison-Blanche avait auparavant tenté de faire adopter des réformes de l’immigration par le processus législatif, mais elles ont été bloquées au Congrès. L’immigration illégale est l’un des principaux enjeux de l’élection, et l’opinion des Américains à ce sujet s’est considérablement détériorée ces cinq dernières années. Le flux d’immigration est une variable déterminante pour la croissance économique.

Joe Biden a aussi récemment mis en place une nouvelle série de tarifs douaniers à l’égard de la Chine, un point de similitude entre les deux candidats. Ces tarifs douaniers visent principalement les technologies vertes, notamment les véhicules électriques, certaines batteries, les panneaux solaires et un éventail d’autres produits. Toutes choses étant égales par ailleurs, les tarifs douaniers affaiblissent habituellement à la fois l’économie nationale et l’économie étrangère. Ils ont tendance à faire grimper les prix sur le marché intérieur et à renforcer la monnaie intérieure. Mais ils peuvent aussi protéger les industries nationales stratégiques, ce qui semble être l’objectif dans le cas présent.

Enfin, compte tenu du fait que ni Biden ni Trump ne semblent se préoccuper outre mesure de l’équilibre budgétaire ou de l’énorme déficit budgétaire qui pèse actuellement sur les États-Unis, la stimulation budgétaire aux États-Unis en 2024 a actuellement un effet neutre. C’est-à-dire que l’ampleur du déficit en 2024 suit de très près celle du déficit de 2023 (voir le graphique suivant). Cela signifie que la situation budgétaire ne soutient pas la croissance, mais qu’elle ne la réduit pas non plus. L’an dernier, d’importantes (et surprenantes) mesures de relance budgétaire ont été mises en œuvre, alors que le déficit était considérablement plus important que l’année précédente.

Jusqu’à présent, le déficit budgétaire des États-Unis pour 2024 suit de près celui de 2023

Jusqu’à présent, le déficit budgétaire des États-Unis pour 2024 suit de près celui de 2023

Données en date d’avril 2024. Déficits cumulatifs pour chaque exercice financier. Sources : Department of Treasury des États-Unis, Macrobond, RBC GMA

Le prix de l’or augmentent

Le prix de l’or a considérablement augmenté ces trois derniers mois, atteignant un nouveau sommet de 2 450 $ US l’once troy en mai (voir le graphique suivant).

Le prix de l’or a augmenté

Le prix de l’or a augmenté

Au 7 juin 2024. Sources : Macrobond Financial AB, Macrobond, RBC GMA

De premier abord, cette hausse semble contraire à la logique. Bien que l’inflation demeure élevée, l’évolution récente du prix de l’or n’est pas manifestement fonction de l’inflation, étant donné que cette dernière est beaucoup mieux maîtrisée qu’elle ne l’était en 2021--2022, lorsque les prix de l’or étaient moins élevés et faisaient du surplace.

La vigueur de l’or n’est pas non plus attribuable à une forte aversion au risque, puisque d’autres actifs risqués, comme les actions, se sont très bien comportés au cours de la même période.

Par ailleurs, le prix de l’or devrait théoriquement éprouver des difficultés à un moment où les taux d’intérêt sont élevés, puisque l’or ne paie pas d’intérêts.

Dans ces conditions, que se passe-t-il ? Quatre autres éléments pourraient expliquer cette situation :

  1. Avec l’amorce de l’abaissement des taux d’intérêt, l’or devient moins attrayant sur le plan du rendement.

  2.  Même si l’inflation peut probablement baisser davantage à partir de maintenant, rien ne le garantit. L’or (ou un certain nombre d’autres marchandises, actifs réels ou obligations à rendement réel) constitue une couverture théorique contre ce scénario. Il y a certainement de la valeur dans tout cela.

  3. Bien que les faits ne le justifient pas entièrement, la période actuelle est perçue comme en étant une de grande agitation et d’incertitude. Costco – un club-entrepôt – offre aujourd’hui, de façon assez improbable, des lingots d’or aux côtés de ses fameux hot-dogs à 1,50 $, et en vend apparemment en grand nombre à des personnes préoccupées par l’état du monde.

  4. L’argument qui est de loin le plus convaincant à mon avis, les banques centrales internationales se constituent des réserves d’or (voir Réserves d’or chinoises dans le graphique suivant). À mesure que le dollar est utilisé comme une arme, que la monnaie des États-Unis perd de son lustre comme monnaie de réserve et que la confiance diminue à l’échelle internationale, les banques centrales et les gouvernements sont désireux de posséder un actif sûr qui ne peut pas leur être retiré, même dans les circonstances les plus défavorables. L’or peut jouer ce rôle. Les réserves d’or des banques centrales ont augmenté de plus de 1 000 tonnes au cours de chacune des deux dernières années. Cette tendance d’achat n’est pas sur le point de s’essouffler.

Réserves d’or de la Chine

Réserves d’or de la Chine

En date de mai 2024. Sources : Banque populaire de Chine, Macrobond, RBC GMA

Par conséquent, l’or pourrait continuer à être soutenu en raison de la demande continue des gouvernements. Il convient toutefois de se rappeler du manque d’or pour les acteurs non gouvernementaux, notamment le fait qu’il n’offre aucun rendement, qu’il génère théoriquement un rendement réel de 0 % à long terme et qu’il n’a pas su offrir de protection fiable contre l’inflation ou la volatilité des marchés financiers au cours des dernières années.

Les difficultés financières des consommateurs canadiens s’accroissent

Comme nous l’avions prévu il y a quelques mois, une hausse antérieure des faillites d’entreprises canadiennes commence à se renverser (voir le graphique suivant). En effet, une grande partie de la hausse est attribuable à un sous-groupe de petites entreprises canadiennes qui se sont révélées incapables de rembourser les prêts gouvernementaux octroyés dans la foulée de la pandémie venant à échéance au début de 2024. Une fois cette vague passée, nous aurons une idée de la véritable tendance sous-jacente. Il semble raisonnable d’imaginer que les faillites d’entreprise continuent probablement à augmenter sous la surface – principalement à la suite des difficultés entraînées par les taux d’intérêt plus élevés –, mais dans une bien moindre mesure.

Les faillites d’entreprises au Canada ont connu une montée en flèche, mais elles sont en train de se résorber

Les faillites d’entreprises au Canada ont connu une montée en flèche, mais elles sont en train de se résorber

Données en date d’avril 2024. La zone ombrée représente une récession. Sources : Haver Analytics, RBC GMA

Les ménages canadiens, par contre, commencent vraiment à ressentir les effets de la hausse des taux. Le portrait le plus clair à ce sujet est dressé par les données sur les défaillances, qui montrent l’augmentation des taux des ménages dans un éventail de types de prêt (voir le graphique suivant). Heureusement, le taux d’augmentation est assez progressif et le niveau absolu des défaillances est encore assez faible dans l’ensemble.

Les difficultés financières des Canadiens se sont accrues, mais seulement de façon modérée

Les difficultés financières des Canadiens se sont accrues, mais seulement de façon modérée

Données au T4 2023. Part du nombre de comptes en souffrance depuis au moins 90 jours au cours des trois mois précédents. Sources : Equifax, Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), RBC GMA

La tendance des faillites personnelles au Canada est un peu plus inquiétante, mais pas entièrement transparente (voir le graphique suivant). En raison des modifications législatives apportées en 2009, les faillites classiques de consommateurs canadiens ont accusé un recul structurel, tandis que les « propositions de faillite » ont augmenté et les ont remplacées. Par conséquent, nous ne devrions pas trop tenir compte de la tendance à la hausse graduelle des propositions au cours des 15 dernières années, puisqu’elle découle dans une large mesure de ce changement structurel. La récente forte augmentation laisse toutefois entrevoir de réelles difficultés, même si le nombre total de propositions de faillite déposées par les Canadiens ne s’élève qu’à 9 000 au cours de la dernière année – sur une population de plus de 41 millions de personnes.

L’insolvabilité des consommateurs canadiens a augmenté

L’insolvabilité des consommateurs canadiens a augmenté

Faillites et propositions en date d’avril 2024, prêts hypothécaires en souffrance en date de mars 2024. La zone ombrée représente une récession. Sources : Haver Analytics, Macrobond, RBC GMA

– Avec la contribution de Vivien Lee, de Vanita Maharaj et d’Aaron Ma

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Déclarations

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