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Par  Eric Lascelles 9 novembre 2021

Contenu de cet article :

Webémission mensuelle

Notre webémission mensuelle sur l’économie, intitulée La reprise se poursuit malgré le contexte de forte inflation, est maintenant accessible.

Aperçu

Au cours des dernières semaines, il y a eu davantage de faits négatifs que de faits positifs.

Voici les deux principaux faits positifs :

  • La reprise de l’économie américaine semble connaître une mini-accélération.
  • Il y a eu des percées majeures en ce qui a trait aux médicaments antiviraux. Ces derniers, une fois qu’ils seront produits et distribués, devraient contribuer à réduire considérablement les taux d’hospitalisation et de décès liés à la COVID-19.

Il y a eu, en revanche, de nombreux faits négatifs :

  • On observe une nouvelle hausse des cas de COVID-19 à l’échelle mondiale.
  • L’inflation demeure très élevée et pourrait augmenter encore un peu.
  • Les banques centrales ont durci le ton.
  • Les problèmes des chaînes logistiques persistent.
  • Le cycle économique a évolué, passant de « début de cycle » à « milieu de cycle ».

Cas de COVID-19 de nouveau en hausse

À l’échelle mondiale, les cas de COVID-19 sont repartis en hausse après plusieurs mois de baisse (voir le graphique suivant). L’augmentation est plus marquée dans les pays développés, mais les données sur les pays émergents indiquent également une détérioration de la situation.

Nombre de cas de COVID-19 dans les pays émergents et dans les pays développés

Nombre de cas de COVID-19 dans les pays émergents et dans les pays développés

Nota : Au 7 novembre 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien d’infections. Sources : OMS, Macrobond, RBC GMA

L’augmentation des infections est particulièrement notable en Europe : les cas demeurent élevés au Royaume-Uni, ils progressent en France et ont littéralement explosé en Allemagne, aux Pays-Bas et en Pologne (voir le graphique suivant). Les décès sont beaucoup moins élevés grâce aux vaccins, mais ils sont un indicateur réactif.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Allemagne

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Allemagne

Nota : Au 7 novembre 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : OMS, Macrobond, RBC GMA

La situation est aussi particulièrement notable en Russie, qui établit de nouveaux records à ce chapitre (voir le graphique suivant). Moscou a récemment mis en place des mesures de confinement rigoureuses, mais de courte durée.

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Russie

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 en Russie

Nota : Au 7 novembre 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : OMS, Macrobond, RBC GMA

Ce revirement est toutefois loin d’être universel. Ainsi, de nombreux pays continuent de rapporter une diminution des infections ; c’est le cas notamment au Japon (voir le graphique suivant).

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Japon

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 au Japon

Nota : Au 7 novembre 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : OMS, Macrobond, RBC GMA

Les États-Unis et le Canada demeurent dans une assez bonne posture, après avoir connu une longue période d’amélioration. Le taux d’infection semble toutefois avoir récemment cessé de reculer aux États-Unis (voir le graphique suivant). Certaines des plus grandes provinces du Canada signalent également une recrudescence des cas de COVID-19 (voir le graphique suivant).

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 aux États-Unis

Cas de COVID-19 et décès causés par la COVID-19 aux États-Unis

Nota : Au 7 novembre 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de nouveaux cas et de décès. Sources : OMS, Macrobond, RBC GMA

Propagation de la COVID-19 au Québec

Propagation de la COVID-19 au Québec

Nota : Au 7 novembre 2021. Moyennes mobiles sur sept jours du nombre quotidien de cas et de décès. Sources : Gouvernement du Canada, CTVNews.ca, Macrobond, RBC GMA

Connaissances scientifiques sur le virus

Nouveau sous-variant

Il y a une mauvaise nouvelle d’un point de vue scientifique : un sous-variant du variant Delta, appelé AY.4.2, qui semble s’apparenter à un « Delta plus ». Ce nouveau sous-variant pourrait être environ 10 % plus contagieux que le variant Delta, ce qui explique en partie le taux d’infection élevé qui persiste au Royaume-Uni (où sont actuellement concentrés 96 % de ces cas). On pense qu’il pourrait également expliquer l’augmentation du nombre d’infections en Europe continentale. 

Heureusement, ce variant représente une mutation beaucoup moins importante que le variant Alpha par rapport au virus original ou que le variant Delta par rapport au variant Alpha, qui étaient tous deux environ deux fois plus contagieux que leur prédécesseur. Quoiqu’il en soit, une prudence croissante (ou un taux de vaccination progressivement plus élevé) sera de mise pour le garder sous contrôle. Heureusement, le nouveau sous-variant ne semble pas être plus résistant aux vaccins.

Une autre vague ?

Le sous-variant est susceptible de prendre beaucoup plus de temps à se répandre à l’échelle mondiale, puisqu’il peine à supplanter le variant dominant existant. Il peut néanmoins expliquer en partie l’augmentation du nombre de cas. Les pays sont dans l’ensemble moins enclins à imposer de nouvelles mesures de confinement et doivent par ailleurs composer avec des températures plus froides dans l’hémisphère nord, ainsi qu’avec la réouverture des écoles. La protection peut également s’estomper chez les personnes qui ont été vaccinées en premier. Par conséquent, il est tout à fait possible que les infections augmentent à partir de maintenant. 

Nous sommes toutefois portés à croire qu’une éventuelle nouvelle vague sera moins importante et moins problématique que les vagues précédentes pour les raisons suivantes : 

  • l’immunité naturelle augmente ;
  • des doses de rappel seront disponibles pour compléter l’immunité induite par le vaccin ; 
  • l’efficacité des traitements des personnes infectées s’améliore (voir plus bas) ;
  • les gouvernements sont plus à l’aise d’instaurer des mandats et des passeports vaccinaux, au besoin.

Campagnes de vaccination

Un jalon symbolique important a été atteint cette semaine : plus de la moitié de la population mondiale a maintenant reçu au moins une dose de vaccin. Il reste bien sûr l’autre moitié, et beaucoup n’ont pas encore reçu leur deuxième dose, mais le fait que les vaccins aient été administrés à plus de quatre milliards de personnes constitue tout de même un exploit remarquable. La concurrence pour les vaccins pourrait s’intensifier quelque peu maintenant que les pays développés souhaitent inoculer les enfants et proposer une troisième dose à leurs citoyens les plus vulnérables, mais la capacité de production affiche également une forte hausse.

Des pilules thérapeutiques à la rescousse

L’efficacité du système de soins de santé à traiter les patients atteints de la COVID-19 s’est grandement accrue au fil du temps, mais il y a encore place à amélioration. Cette amélioration pourrait prendre la forme de trois nouveaux médicaments thérapeutiques qui devraient s’ajouter sous peu à la liste des traitements, et qui réduisent la gravité de la maladie chez ceux qui ont déjà été infectés.

  • Le molnupiravir de Merck réduit d’environ 50 % le risque d’hospitalisation ou de décès chez les patients à risque qui présentent des symptômes légers ou modérés. 
  • Pfizer prétend pour sa part que sa nouvelle pilule réduit ce risque de 89 %. 
  • Pendant ce temps, la fluvoxamine, un antidépresseur modifié, semble réduire le risque de mourir ou de nécessiter des soins médicaux intensifs de 90 % et de 65 %, respectivement, dans la même population. Il a l’avantage d’être produit à grande échelle, en plus d’être bien compris et peu coûteux.

En théorie, ces trois pilules pourraient réduire le taux de létalité des cas de COVID-19. Ce taux pourrait tomber d’environ 0,27 % actuellement à environ 0,03 %. (Si ce taux semble bas, c’est parce qu’il est différent du taux de létalité des cas, qui ne tient pas compte des infections asymptomatiques ou non déclarées.) Ces résultats semblent possibles avant même d’avoir tenté différentes combinaisons entre elles afin de créer un cocktail plus puissant. 

Étonnamment, cela permettrait de faire en sorte que la COVID-19 – qui est environ trois fois plus mortelle que la grippe – devienne, en théorie, trois fois moins mortelle que celle-ci. Précisons que la COVID-19 est également environ trois fois plus contagieuse que la grippe, de sorte que le risque de mourir de la COVID-19 pourrait tout de même être aussi, voire plus, élevé que celui de mourir de la grippe. Mais ces nouveaux médicaments permettent toutefois d’espérer que la COVID-19 sera un problème beaucoup moins important au cours des années à venir.

Animaux sauvages 

Hélas, selon une étude récente, jusqu’à 80 % des cerfs de l’Iowa ont été infectés par la COVID-19. Au-delà du risque pour les chasseurs, cela implique que même si l’on parvenait à éradiquer le virus chez les humains et les animaux domestiqués, des réservoirs sauvages existeraient encore. Le virus pourrait donc continuer à muter chez les animaux et possiblement réinfecter les humains. C’est une perspective effrayante.

Progression du cycle économique vers le milieu

Notre feuille de pointage du cycle de l’économie américaine indique que celui-ci est probablement passé d’un stade de « début » à un stade de « milieu ». Techniquement, la feuille de pointage montre un point mort entre les deux. Toutefois, dans la mesure où seulement 36 % des données dénotent un cycle précoce ou plus jeune contre 64 %, un milieu de cycle ou un cycle avancé, la dernière affirmation est de toute évidence la plus convaincante (voir le graphique suivant).

Feuille de pointage du cycle de l’économie américaine

Feuille de pointage du cycle de l’économie américaine

Nota : Au 29 octobre 2021. Calcul effectué à l’aide de la technique de la feuille de pointage par RBC GMA. Source : RBC GMA

Ce changement n’est pas surprenant : on observe manifestement une rotation depuis plusieurs trimestres. Il s’agit toutefois d’une situation lourde de conséquences. Cela confirme que le cycle économique progresse assez rapidement, de sorte qu’il ne durera peut-être qu’environ cinq ans, comparativement à la norme de 10 ans pour les deux cycles précédents. La croissance économique a tendance à être bonne en milieu de cycle, bien que les rendements des actifs à risque soient généralement moins élevés qu’en début de cycle. Cela dit, même en fin de cycle, on peut souvent obtenir des rendements positifs. Ce n’est habituellement qu’une combinaison de fin de cycle et de récession qui génère des pertes.

Heureusement, la plupart du temps, il reste plusieurs années de croissance économique une fois le stade de milieu de cycle atteint. De plus, divers modèles de récession sur lesquels nous nous appuyons attestent que : a) que nous ne sommes pas en récession en ce moment et b) une récession demeure relativement peu probable pour l’année à venir (bien que le risque augmente légèrement).

Durcissement de ton des banques centrales

Les banques centrales ont adopté une position plus ferme ces derniers mois et en particulier au cours de celui qui vient de se terminer. Elles reconnaissent de plus en plus que malgré le fait que l’inflation élevée soit probablement transitoire, cette période provisoire pourrait durer un an ou deux plutôt que seulement quelques trimestres.

Par conséquent, les marchés financiers ont reporté le moment et l’ampleur des hausses de taux pour les banques centrales des pays développés. Cela, conjugué à l’inflation élevée, a entraîné une hausse des rendements obligataires.

Réserve fédérale américaine

La Réserve fédérale des États-Unis a récemment annoncé qu’elle commencerait à réduire ses achats d’obligations d’ici la fin de novembre, en vue de les cesser complètement avant le milieu de 2022.

Bien que les graphiques à points de la banque centrale continuent de faire état d’une seule augmentation de 25 points de base en 2022, ils n’ont pas été mis à jour depuis septembre. Le marché, quant à lui, anticipe deux hausses en 2022.

La trajectoire de la politique monétaire a bien été dévoilée à l’avance depuis le début de la pandémie. Néanmoins, la Fed stipule qu’elle entre maintenant dans une nouvelle ère de dépendance aux données. Il existe suffisamment de vents de face et de vents arrière incertains qui empêchent de définir avec précision son orientation future. C’est logique, mais cela ajoute un élément d’imprévu au sujet de la politique monétaire et donc des rendements obligataires. On n’avait pas vécu ce type de situation depuis quelques années.

Banque du Canada

La Banque du Canada reconnaît que l’inflation élevée persiste et avance que les enjeux concernant la chaîne logistique ont réduit la capacité de production du pays, ce qui contribue à une dégradation des conditions économiques. Ces deux facteurs ont incité la banque centrale à faire passer le début de son cycle de resserrement, initialement prévu pour le troisième ou le quatrième trimestre de cette année, au deuxième ou au troisième trimestre de 2022. Malgré ces changements, les projections des marchés sont sans doute trop importantes : près de cinq hausses de taux d’ici la fin de l’année.

Banque d’Angleterre

La Banque d’Angleterre a évoqué des hausses de taux qui pourraient même se produire d’ici la fin de l’année, mais elle n’a pas joint le geste à la parole lors de sa dernière réunion. Le Royaume-Uni est aux prises avec des problèmes de chaîne d’approvisionnement parmi les plus graves, mais son économie est aussi plus avancée que celle de la plupart des pays depuis le retour à la normale. Plus de trois hausses de taux sont prévues d’ici la fin de 2022.

BCE

La Banque centrale européenne est beaucoup moins pressée, quoique les marchés anticipent désormais une seule hausse de taux d’ici la fin de 2022.

Notre point de vue

Selon nous, la croissance sera inférieure aux prévisions générales et ralentira en 2022. Même si nous envisageons une inflation supérieure au consensus, celle-ci devrait s’atténuer d’ici le milieu de l’année prochaine. Il est peu probable que les banques centrales paniquent au moment d’évaluer leurs options lorsque cela se produira.

En retour, nous avons tendance à opter pour la mise inférieure en ce qui a trait au moment où les banques centrales resserreront leur politique monétaire et à la mesure dans laquelle elles le feront. De plus, même parmi ceux qui s’attendent à un resserrement important l’an prochain, certains admettent avec réticence que le taux directeur neutre est vraisemblablement un peu plus bas qu’il ne l’était il y a 10 ans, et certainement beaucoup plus bas qu’au tournant du millénaire. Ainsi, les banques centrales n’ont pas tant de chemin à parcourir.

L’économie américaine accélère

Depuis plus d’un mois, nous pensons que l’économie américaine pourrait connaître une légère accélération après avoir ralenti pendant l’été. En revanche, nous continuions de croire que la tendance générale est à une décélération graduelle vers un rythme plus normal au cours de l’année à venir.

Des données récentes ont provisoirement confirmé cette accélération.

En octobre, 531000 emplois ont été créés aux États-Unis, et à la suite des révisions, 218000 emplois ont été ajoutés au total du mois précédent. Le taux de chômage est donc passé de 4,8 % à seulement 4,6 %. Par contre, le taux d’activité demeure un peu plus faible qu’avant la pandémie, avec 4,2 millions d’emplois de moins.

Les gains se sont concentrés dans le secteur des services : construction, soins de santé, commerce de détail, services financiers et commerce de gros. C’est logique dans le contexte d’une économie qui se redresse après une vague d’infections.

On observe des pressions salariales considérables, les taux horaires ayant bondi de 4,9 % d’une année sur l’autre. Il faut toutefois préciser que ce pourcentage représente une croissance négative des salaires réels, étant donné que l’inflation est encore plus forte.

Par ailleurs, l’indice du secteur manufacturier de l’Institute for Supply Management (ISM) a encore beaucoup augmenté ce mois-ci, s’établissant à 61, un résultat qui n’a été freiné que par les limitations relatives à la chaîne logistique. Entre-temps, l’indice du secteur des services ISM est passé de 62 à 66 en octobre, un sommet historique. Au sein de l’indice, les composantes de l’activité économique et des nouvelles commandes ont également fracassé des records. Ce phénomène a été étendu, les 18 secteurs ayant enregistré une croissance. Malgré les problèmes liés à la chaîne logistique, il est évident que le secteur des services a le vent dans les voiles, après que les gens l’eurent boudé pendant la vague d’infections de l’été.

Cette trajectoire d’amélioration se reflète aussi dans les données trimestrielles sur le produit intérieur brut (PIB). Au troisième trimestre, le PIB des États-Unis n’a augmenté que de 2,0 % en rythme annualisé (un pourcentage adéquat dans des conditions normales, mais anémique dans le contexte de la reprise post-pandémie). Au quatrième trimestre, il est en voie d’atteindre une hausse de 8,0 % en rythme annualisé.

Les indicateurs en temps réel signalent également cette mini-accélération. Notre indice composite de l’activité économique américaine a pris de la vigueur au cours du dernier mois (voir le graphique suivant).

Reprise de l’activité économique américaine au quatrième trimestre

Reprise de l’activité économique américaine au quatrième trimestre

Nota : Au 30 octobre 2021. L’indice d’activité économique correspond à la moyenne de neuf séries de données économiques à périodicité élevée mesurant la variation en pourcentage par rapport à la même période en 2019. Sources : Bank of America, Goldman Sachs, OpenTable, Macrobond, RBC GMA

De même, l’indice de confiance selon les nouvelles de la Réserve fédérale de San Francisco a soudainement récupéré la moitié de son récent déclin (voir le graphique suivant). Soyons clairs, nous ne prévoyons pas une renaissance économique totale, mais l’automne semble relativement de meilleur augure que l’été pour l’économie américaine.

L’indice de confiance selon les nouvelles quotidiennes à l’heure de la COVID-19

L’indice de confiance selon les nouvelles quotidiennes à l’heure de la COVID-19

Nota : Au 31 octobre 2021. Sources : Réserve fédérale de San Francisco, Macrobond, RBC GMA

Curieusement, l’indice de confiance des consommateurs américains fait exception, ayant récemment chuté (voir le graphique suivant). Ce recul s’explique en partie par le fait que les derniers mois ont été marqués par une vague d’infections au variant Delta, une forte inflation, les perturbations des chaînes logistiques, etc. Il est toutefois disproportionné par rapport à d’autres indicateurs économiques, et paraît même étrange au vu de la création d’emplois soutenue, des dépenses de consommation élevées et de la solide situation financière des ménages. Pourtant, la confiance des consommateurs, selon l’indice de l’Université du Michigan, est encore plus mal en point qu’au début de la pandémie, lorsque la peur était à son comble. C’est presque inconcevable.

La confiance des consommateurs américains a régressé depuis l’été

La confiance des consommateurs américains a régressé depuis l’été

Nota : En date d’octobre 2021. La zone ombrée représente une récession. Sources : The Conference Board, Université du Michigan, Macrobond, RBC GMA

Nous nous attendons à ce que la confiance des consommateurs remonte bientôt à un niveau plus logique. Par ailleurs, nous accordons peu d’importance à l’opinion voulant qu’une baisse aussi marquée de cet indicateur soit un signe avant-coureur de récession. Nos nombreux modèles de récession contredisent cette hypothèse.

Ralentissement au Canada ?

Si l’économie des États-Unis a un peu accéléré, celle du Canada connaît un léger ralentissement, selon nous. Le Canada a eu le vent dans les voiles cet été, alors que son voisin piétinait ; par conséquent, la tendance serait à une certaine convergence avec l’économie américaine.

Le marché canadien du travail a créé 31000 emplois en octobre, un gain modéré qui représente moins du cinquième du bond remarquable observé en septembre. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, pour plusieurs raisons :

  • il s’agit de postes à temps plein créés dans le secteur privé ; 
  • tous les emplois perdus au pays ont été retrouvés ;
  • le taux de chômage a fléchi de 6,9 % à 6,7 %.

Par contre, ces données signalent un certain ralentissement de l’économie. Étonnamment, alors que la croissance des salaires aux États-Unis est actuellement de 4,9 % sur 12 mois, celle de la rémunération horaire au Canada est d’à peine 2,0 % par rapport à l’année précédente. Certes, l’inflation est aussi plus élevée aux États-Unis, mais l’écart n’est pas aussi grand.

Les secteurs qui tirent de l’arrière, comme l’hôtellerie et les services alimentaires, sont peut-être aux prises avec un problème : non seulement cherchent-ils à embaucher au moment où la plupart des Canadiens ont déjà réintégré la main-d’œuvre, mais peut-être offrent-ils aussi des milieux de travail moins attirants après le traumatisme des deux dernières années.

Toujours en ce qui concerne le ralentissement de l’économie, les données provisoires donnent à penser que le PIB du Canada a stagné en septembre. Si l’on se fie à ce qui s’est passé aux États-Unis, l’expansion de l’économie canadienne devrait gagner en vigueur d’ici quelques mois.

Le point sur la situation budgétaire des États-Unis

Après des mois de négociations ardues et pénibles, l’une des deux grandes priorités en matière d’infrastructure s’est concrétisée : le projet de loi sur les infrastructures physiques, soutenu par les deux partis. Ce plan est souvent estimé à 1000 milliards de dollars alors qu’il ne comprend qu’environ 500 milliards d’argent frais. Il sera bientôt promulgué par la Maison-Blanche, ce qui éliminera une source d’incertitude.

Le projet de loi sur les infrastructures humaines – c’est-à-dire les dépenses au profit de la population – souhaité par les démocrates pourrait aussi être adopté très bientôt. Il ne manque qu’un vote ou deux pour qu’il soit approuvé par le Sénat, et sa valeur a déjà été abaissée, passant de 3500 milliards à près de 1800 milliards. Malgré les objectifs de ce projet de loi – augmentation du nombre d’initiatives vertes, accroissement des dépenses dans divers programmes sociaux –, il n’aura pas d’incidence sur la croissance économique à court ou moyen terme, étant donné que la plupart des dépenses seront financées par des hausses d’impôt qui neutraliseront tout effet de relance. Rappelons aussi que ces dépenses devraient s’échelonner sur une dizaine d’années, de sorte que les sommes en jeu ne sont pas aussi extraordinaires qu’elles le semblent à première vue.

Néanmoins, les enjeux sont élevés pour le président Biden. Les démocrates ont obtenu des résultats décevants lors de récentes élections de gouverneurs, ce qui donne à penser que le président pourrait faire l’objet d’un désaveu lors des élections de mi-mandat, qui auront lieu dans moins d’un an. En plus d’améliorer les perspectives des démocrates, l’adoption de ce projet de loi pourrait représenter le plus important accomplissement du président Biden au cours du présent mandat. En effet, il suffirait d’un léger glissement en faveur des républicains pour que le parti démocrate perde le contrôle du Sénat, ce qui compliquerait la mise en place de toute nouvelle mesure législative.

Perturbations dans les chaînes logistiques

Les chaînes logistiques restent en proie à de graves perturbations. Comme nous l’avons mentionné par le passé, le pire de ces perturbations se manifeste probablement en ce moment. Les tensions devraient s’apaiser une fois que la période de magasinage de Noël et le Nouvel An chinois seront derrière nous. Bien sûr, la période des Fêtes donne lieu à une demande exceptionnelle en biens de consommation. Le Nouvel An chinois a également une forte incidence : la demande chinoise augmente à l’approche du congé et, surtout, les usines ferment pendant toute une semaine, ce qui aide à résorber les retards d’expédition.

Preuve que les problèmes des chaînes logistiques pourraient culminer, les coûts d’expédition, tant pour les conteneurs que pour le vrac sec, sont redescendus de leurs sommets (voir les deux graphiques suivants).

Les coûts d’expédition ont atteint leur sommet, mais restent élevés

Les coûts d’expédition ont atteint leur sommet, mais restent élevés

Nota : Données pour la semaine se terminant le 4 novembre 2021. Sources : Drewry Supply Chain Advisors, RBC GMA

Les coûts d’expédition sont redescendus de leurs sommets

Les coûts d’expédition sont redescendus de leurs sommets

Nota : Au 4 novembre 2021. La zone ombrée représente une récession. Sources : Baltic Exchange, Macrobond, RBC GMA

En Californie du Sud, le nombre de navires en attente de déchargement a un peu diminué. Toutefois, nous avions fait la même observation il y a plusieurs semaines, avant que la situation se dégrade au cours des semaines suivantes – il serait donc prématuré de parler de sommet à ce stade (voir le graphique suivant).

Porte-conteneurs au mouillage ou en zone d’attente à Los Angeles et à Long Beach

Porte-conteneurs au mouillage ou en zone d’attente à Los Angeles et à Long Beach

Nota : Au 5 novembre 2021. Sources : Bourse maritime de Californie du Sud, RBC GMA

À moyen terme, c’est-à-dire pour la majeure partie de l’année 2022, nous pensons que les problèmes des chaînes logistiques les plus importants perdront de leur intensité. Cependant, quelques-uns devraient encore se faire sentir :

  • Il faudra du temps pour que la demande de biens exceptionnelle retombe. Les retards ne pourront véritablement se résorber qu’une fois que la demande sera revenue à la normale.

  • Les problèmes des chaînes logistiques ne sont pas dus à un seul maillon. Il existe une multitude de maillons faibles, notamment les suivants :

    • Les usines chinoises peinent à s’alimenter en électricité et à trouver des travailleurs ;
    • Les entrepôts des usines sont saturés ;
    • Dans les ports, le rythme d’activité est à son maximum et les installations d’entreposage débordent ;
    • Les navires manquent et l’efficience de leur exploitation est inférieure à la normale ;
    • Les camions, les chauffeurs routiers et les trains sont insuffisants. 
    Les tensions dans les chaînes logistiques ne peuvent s’apaiser tant que ces problèmes ne seront pas résolus. Il semble donc raisonnable de prévoir que le désengorgement prendra près d’une année.

  • Une fois les problèmes des chaînes logistiques résolus, les entreprises voudront reconstituer leurs stocks et reprendre leurs dépenses en immobilisations.

Avec l’accumulation des retards, les mouvements des navires ont diminué. Comme les navires doivent attendre avant que leur contenu soit déchargé et que cette manœuvre elle-même prend plus de temps, un voyage de la Chine à la côte ouest des États-Unis dure maintenant 73 jours, soit 83 % de plus qu’en septembre 2019. De plus, la productivité par navire a reculé de 45 %. Au moment précis où la demande de navires augmente, il y en a beaucoup moins.

La pénurie de main-d’œuvre qui freine de nombreux secteurs nuit également à la chaîne logistique. La pénurie de chauffeurs routiers semble particulièrement prononcée. Cette tension s’explique en partie par l’effet pervers du système d’incitation. Les camionneurs non syndiqués sont payés à la charge plutôt qu’à l’heure. À mesure que les retards s’accumulent dans les ports, les camions mettent plus de temps à prendre possession de leur chargement. Par conséquent, les chauffeurs gagnent moins par heure et beaucoup refusent de conduire dans ces conditions. Les grandes entreprises de transport routier tentent de lutter contre cette tendance en offrant des salaires et des primes plus intéressants.

La situation est similaire pour les employés des entrepôts, souvent mal rémunérés. Naturellement, ces travailleurs profitent de l’effervescence du marché de l’emploi pour trouver un poste mieux rémunéré ou moins éreintant.

À long terme, nous pensons que la plupart des problèmes des chaînes logistiques seront résolus d’ici 2023, mais quelques-uns pourraient subsister :

  • La demande de puces informatiques est structurellement plus importante, mais il faut plusieurs années pour construire des usines.
  • Il faudra aussi plusieurs années aux constructeurs automobiles pour répondre pleinement à la demande accumulée de véhicules.

Ports canadiens

La situation sur la côte ouest du Canada semble moins grave qu’aux États-Unis, la circulation des navires étant un peu plus fluide. De nombreux produits restent néanmoins en rupture de stock, ce qui génère une inflation importante, bien que moins marquée qu’aux États-Unis.

Électricité en Chine

L’un des problèmes signalés le long de la chaîne logistique est la pénurie d’électricité en Chine. Les causes sont diverses, allant des objectifs environnementaux plus ambitieux au prix élevé du gaz naturel et du charbon.

Heureusement, nous avons les moyens d’observer directement la production d’électricité en Chine (voir le graphique suivant). Bien que la production augmente moins rapidement depuis peu, elle reste plus élevée qu’il y a un an et continue de croître, en données désaisonnalisées. Par conséquent, les problèmes pourraient se révéler moins graves qu’on le craignait, du moins jusqu’à fin septembre.

Production d’électricité en Chine

Production d’électricité en Chine

Nota : En date de septembre 2021. Sources : National Bureau of Statistics of China, Macrobond, RBC GMA

La surchauffe inflationniste persiste

Les pressions inflationnistes demeurent intenses. Nous maintenons des prévisions d’inflation modestement supérieures à la moyenne pour l’année à venir. Toutefois, nous sommes d’avis qu’elle ne restera pas élevée indéfiniment.

D’après les indicateurs d’inflation en temps réel, les pressions inflationnistes ont été fortes, mais stables, au cours des derniers mois, mais pourraient maintenant s’intensifier. L’indice des prix à la consommation (IPC) des États-Unis pour octobre, qui sera publié cette semaine, pourrait bien confirmer cette hypothèse. Selon les prévisions générales, l’IPC augmentera de 5,4 % à 5,9 % sur 12 mois. Il s’agirait du niveau le plus élevé depuis 1990 – c’était il y a longtemps, et le contexte inflationniste était très différent.

Déterminer les causes de l’inflation

L’inflation élevée est encore en grande partie attribuable à une petite poignée de secteurs en difficulté. Par exemple, les prix des voitures d’occasion restent extrêmement élevés, alors que les véhicules neufs et d’occasion se font rares et que de nombreuses personnes optent pour les transports privés aux dépens du transport en commun. Les ventes de voitures d’occasion ont chuté de 10 % par rapport à l’an dernier. Par conséquent, l’indice de la valeur des véhicules d’occasion Manheim a enregistré une hausse considérable de 9,2 % sur un seul mois en octobre. C’est probablement ce qui explique, du moins en partie, le bond anticipé de l’indice des prix à la consommation (IPC) en octobre.

Cependant, il faut souligner que l’inflation se généralise. On ne peut plus mettre toutes les pressions inflationnistes uniquement sur le compte des prix du gaz, des automobiles et des produits électroniques. En fait, des dix grandes catégories de prix qui composent l’IPC des États-Unis, neuf ont atteint ou dépassent désormais la cible d’inflation de 2 % (voir le graphique suivant). Seuls les prix des vêtements tirent de l’arrière.

Les prix de presque toutes les catégories ont augmenté depuis le début de la pandémie

Les prix de presque toutes les catégories ont augmenté depuis le début de la pandémie

Nota : En date de septembre 2021. Sources : Bureau of Labor Statistics, Haver Analytics, RBC GMA

Les causes de la surchauffe de l’inflation sont très variées. Le prix du blé a récemment dépassé les 8 $ US pour la première fois en près de dix ans, en raison de piètres conditions de croissance ayant nui aux récoltes. Ailleurs, les services de covoiturage continuent de majorer leurs tarifs pendant une bonne partie de la journée pour compenser le fait que bon nombre de leurs anciens chauffeurs ne sont pas revenus lorsque l’aide du gouvernement a pris fin.

Des effets secondaires

À notre avis, certains des plus importants facteurs directs d’inflation s’estomperont au cours des six prochains mois. Les prix du pétrole sont en déport, ce qui signifie que le marché du pétrole anticipe une baisse des prix. Néanmoins, certains effets secondaires pourraient empêcher l’inflation de revenir complètement à la normale dans les prochaines années.

La hausse des prix de l’énergie et du transport n’a pas été entièrement répercutée. Bon nombre des produits touchés par ces deux intrants n’ont toujours pas atteint les rayons des magasins. Lorsqu’ils seront mis en vente, leurs prix augmenteront à retardement. Certains détaillants ont bloqué leurs coûts à l’avance ; par conséquent, la hausse des prix les touchera (eux et leur clientèle) plus tard.

Nous estimons aussi que la croissance des salaires pourrait rester forte pendant un certain temps après que l’inflation se sera calmée. Les pressions salariales continuent d’augmenter (voir le graphique suivant), surtout parmi les travailleurs moins qualifiés. Les travailleurs semblent être en bonne position pour négocier, compte tenu de l’importante pénurie de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs, et ils voudront compenser les pertes subies en raison de l’inflation élevée.

Les salaires des travailleurs américains peu qualifiés augmentent beaucoup plus rapidement que la moyenne dans les secteurs non agricoles

Les salaires des travailleurs américains peu qualifiés augmentent beaucoup plus rapidement que la moyenne dans les secteurs non agricoles

Nota : Restaurants à service restreint en août 2021, total des entreprises non agricoles du secteur privé en septembre 2021. Sources : BLS, Macrobond, RBC GMA

Cette analyse de l’inflation montre qu’un grand nombre de raisons expliquent pourquoi elle est si forte. Nous aimerions toutefois insister sur un point : nous pensons que certains des principaux facteurs d’inflation s’estomperont au cours des six prochains mois et, en fin de compte, que l’inflation finira par revenir à la normale à long terme.

– Avec la contribution de Vivien Lee et d’Aaron Ma

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