Les obstacles économiques s’amoncellent, l’inflation demeure problématique et les conditions financières se resserrent. Les prix des actifs ont fortement baissé en raison de la hausse rapide des taux d’intérêt, du ralentissement de la croissance et de l’incertitude plus forte que d’habitude entourant les perspectives macroéconomiques.
Économie
- Au cours du trimestre, nous avons encore abaissé nos prévisions pour 2022, et croyons maintenant que la croissance en 2023 sera la plus faible enregistrée en plus d’une décennie, exception faite du choc subi en 2020 lors de la pandémie. Selon nous, le risque de récession est élevé pour les deux prochaines années.
- Les principaux freins de l’économie sont notamment la très forte inflation, la détermination avec laquelle les banques centrales resserrent leur politique, la crise touchant les marchandises à l’échelle mondiale en raison des sanctions prises contre la Russie, les perturbations des chaînes logistiques et les dommages causés par la politique de tolérance zéro de la Chine à l’égard de la COVID-19.
- Les tensions inflationnistes sont généralisées, mais elles devraient baisser avec le retrait des mesures de relance monétaire et budgétaire, et la hausse des prix des marchandises et du logement devrait à tout le moins ralentir.
- Nous prévoyons une croissance du PIB de 2,5 % en 2022 pour les pays développés, soit moins de la moitié du taux de 5,2 % atteint en 2021, puis une croissance de seulement 1,2 % en 2023.
Croissance du PIB des pays développés prévue par RBC GMA
Nota : Au 25 mai 2022. Source : RBC GMA
Titres à revenu fixe
- Le rajustement rapide et important des attentes concernant les taux d’intérêt a provoqué une liquidation d’une rare ampleur sur le marché des titres à revenu fixe dans la dernière année.
- Selon nos modèles, le risque d’évaluation a considérablement diminué et les taux se situent désormais à des niveaux beaucoup plus raisonnables, ce qui laisse croire que les taux ne devraient pas dépasser de beaucoup les niveaux actuels une fois passées les distorsions inflationnistes à court terme.
- Selon notre hypothèse de base, l’inflation finira par ralentir. Cela signifie que le gros du rajustement nécessaire des taux a déjà eu lieu. D’ici un an, le taux des obligations à dix ans s’établira selon nous à 2,75 %. Donc, les détenteurs d’obligations ne devraient plus subir de lourdes pertes en capital au cours de l’année à venir.
Obligation du Trésor américain à 10 ans et rendements
Nota : Au 1er juin 2022. Sources : Deutsche Bank, Haver Analytics, RBC MC, RBC GMA
Marchés boursiers
- La crainte de l’inflation, les mesures musclées de durcissement monétaire et l’augmentation du risque de récession ont entraîné la chute des actions au dernier trimestre, et plusieurs indices importants sont entrés dans des périodes baissières.
- Les valorisations boursières sont descendues de leurs hauts niveaux, surtout celles des titres technologiques à prix élevé qui étaient les plus sensibles aux taux d’intérêt.
- Les actions pourraient générer des gains de plus de 10 % dans la prochaine année si les prévisions générales des bénéfices se concrétisent, les tensions inflationnistes baissent et les investisseurs reprennent confiance après avoir fait preuve d’un pessimisme extrême.
- Par contre, en cas de ralentissement ou de récession, les bénéfices pourraient dégringoler de plus de 20 % si l’on se fie à l’histoire, ce qui entraînerait le repli des actions.
Indice composite des marchés boursiers mondiaux
Indices des marchés boursiers par rapport au point d’équilibre
Nota : Au 31 mai 2022. Moyenne pondérée en fonction du PIB des modèles de juste valeur de RBC GMA pour divers pays. Les estimations de la juste valeur sont présentées à titre indicatif seulement. Des corrections sont toujours possibles et les valorisations ne limiteront pas le risque de dommages résultant de chocs systémiques. Il est impossible d’investir directement dans un indice non géré. Source : RBC GMA
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