À la lumière des événements du dernier mois, Jeremy Richardson Premier gestionnaire de portefeuille, Actions mondiales, RBC Global Asset Management (UK) Limited se penche sur les questions suivantes:
Nos prévisions de l’incidence sur les marchés de la baisse des taux par la Réserve fédérale américaine en décembre.
Les raisons pour lesquelles les changements à venir aux États-Unis au cours des prochains mois seront importants pour l’éventail d’occasions de placement plus large.
La concentration sur le marché est peut-être déstabilisante, mais nous nous trouvons à un moment intéressant du cycle des bénéfices, les résultats de 2024 étant en voie d’être publiés.
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Transcription
Bonjour, je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui de nouvelles actualités.
Je sais que beaucoup d’investisseurs essaieront à cette période de l’année d’anticiper ce que 2025 nous réserve, en attendant de savoir ce que fera la nouvelle administration américaine, mais ils ne sont pas les seuls à essayer d’envisager l’avenir. On dirait que plusieurs banques centrales le font aussi.
En décembre, la Réserve fédérale américaine a abaissé les taux de 25 points de base. On s’y attendait, mais ce qui est vraiment intéressant dans cette réduction, c’est que le comité a noté que certains de ses membres avaient essayé de prendre en compte leurs hypothèses sur l’avenir, sur ce que le nouveau président pourrait faire, etc. Cela signifie que malgré la baisse à court terme, les représentants se montrent en fait assez prudents, préfèrent attendre de voir comment les choses se dérouleront et sont moins enclins à consentir d’autres réductions importantes à partir d’ici.
En fait, le ton était un peu plus ferme, ce qui a eu un effet considérable sur les marchés boursiers à la fin de l’année civile.
Comme le rendement était concentré dans les grandes capitalisations, surtout au milieu de 2024, j’ai remarqué que le marché tentait de s’étendre, et que les petites et moyennes capitalisations commençaient en fait à leur emboîter le pas. Eh bien, cela ne s’est pas produit en décembre. En fait, le marché a fait un pas de recul. C’est comme si les secteurs sensibles au taux d’intérêt de l’économie américaine avaient cédé une grande partie de ces gains, et ce sont les grandes capitalisations qui ont dominé le marché vers la fin de l’année civile.
Pour le moment, tandis que nous nous tournons vers 2025, les investisseurs se trouvent dans une position un peu moins confortable à certains égards, puisque même si 2024 s’est généralement avérée plutôt positive, elle nous a laissés avec un marché très concentré, la majeure partie du rendement récent étant attribuable à un groupe relativement restreint de grandes sociétés, principalement américaines, en fait, les dix plus grandes sociétés de l’indice MSCI World, un indice des marchés boursiers mondiaux développés qui s’établit à environ 27 % à l’heure actuelle, ce qui je crois est très près d’un sommet sans précédent.
Ce genre de concentration du marché est donc un peu déstabilisant, mais nous nous trouvons aussi à un moment très intéressant du cycle des bénéfices, parce que les sociétés sont sur le point de publier leurs résultats de 2024 et que nous pourrons voir à combien s’établissent leurs bénéfices pour le quatrième trimestre. De façon générale, la situation semble plutôt favorable parce que nous obtenons des données économiques robustes en provenance des États-Unis. Pas aussi robustes, je dois dire, en provenance d’autres parties du monde ; les États-Unis continuent de représenter à peu près les deux tiers de la valeur totale des marchés boursiers mondiaux.
Ainsi, ce qui se passe aux États-Unis est vraiment important pour l’éventail plus large des occasions de placement, et grâce à ces données économiques favorables, les attentes de bénéfices pour le prochain trimestre demeurent relativement solides. Cependant, pour conclure sur une note un peu plus prudente, nous devrions, en tant qu’investisseurs en actions, avoir l’œil sur les marchés obligataires, parce que les taux d’intérêt semblent augmenter légèrement.
J’ai mentionné que la Réserve fédérale américaine semblait moins encline à réduire les taux d’intérêt, bien les attentes sont passées d’environ trois points et demi au quatrième trimestre à environ un et demi aujourd’hui. Mais c’est en réalité à cause de bonnes nouvelles, parce que si l’économie américaine est en fait plus forte que prévu, les réductions de taux d’intérêt sont moins nécessaires ; ainsi, même en l’absence de baisse des taux, les bénéfices pourraient se révéler plus élevés. Ce sera probablement une situation acceptable pour les investisseurs.
C’est dans le reste du monde en ce moment que nous observons une malheureuse coïncidence de croissance économique plus faible et encore quelques signes de hausse des taux d’escompte. La situation doit être surveillée, en raison de la capacité des taux d’escompte à stimuler les valorisations boursières, ce qui retiendra l’attention de nombreux investisseurs à l’approche de 2025 à mon avis.
J’espère que vous avez aimé ma présentation. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.