Les critères ESG sont importants, car si l’on ne porte pas attention aux facteurs non financiers que sont les critères ESG, le portrait est incomplet.
Il y a 10 ou 15 ans, la plupart des gens doutaient que ces facteurs non financiers puissent avoir une incidence sur le cours des actions ou des obligations. Or, les gens ont commencé à prendre conscience de leur importance.
En matière de placement, certains aspects qui comptent ne sont pas quantifiables, comme la culture, le capital humain, l’innovation, la santé organisationnelle et la rapidité de la prise de décision. Tous ces aspects sont déterminants dans la réussite à long terme de l’entreprise. Pourtant, il n’en est pas question dans l’information financière traditionnelle.
Nous veillons à tenir compte, dans l’analyse que nous effectuons à l’égard de chaque titre que nous examinons et de chaque portefeuille que nous gérons, de tous les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance en plus des paramètres financiers traditionnels. Cette façon de faire produit les résultats voulus.
Les critères ESG me font penser aux miroirs extérieurs d’une voiture. Personne ne conduirait sans regarder dans les rétroviseurs extérieurs. Les critères ESG fournissent des renseignements supplémentaires, offrent des occasions et contribuent à la gestion du risque.
En raison de leur importance grandissante pour le marché, tout le monde traite maintenant les critères ESG de façon plus explicite. De plus en plus, des questions environnementales pressantes, comme les changements climatiques, sont considérées comme des risques financiers systémiques. Elles toucheront les marchés financiers. De plus en plus d’enjeux sociaux, qui sont en fait liés aux changements climatiques, comme les migrations, auront des répercussions considérables sur la société et l’économie.
Les critères ESG sont importants pour nos activités. Nous en tenons compte non seulement par devoir fiduciaire, mais aussi parce qu’il est avantageux de le faire. Les entreprises qui se préoccupent vraiment des critères ESG présentent en général des résultats supérieurs et plus susceptibles de se maintenir.
Au bout du compte, les clients nous demandent de bien gérer leur capital, tout en leur offrant des rendements ajustés au risque.
Nous sommes des actionnaires actifs, mais non des activistes. Nous considérons donc que la propriété active et le dialogue consistent souvent à simplement essayer d’obtenir petit à petit des améliorations. C’est pourquoi nous nous intéressons aux entreprises qui, à notre avis, ont déjà fait leurs preuves.
Les échanges que nous avons avec les entreprises se regroupent habituellement sous deux volets : ils visent à obtenir de l’information (car, nous souhaitons mieux comprendre les entreprises pour mieux évaluer les risques) ou à favoriser le changement.
Lorsque nous devenons actionnaires d’une entreprise, nous avons la conviction profonde que nous assumons des responsabilités à ce titre et qu’il nous incombe de continuer à dialoguer avec cette entreprise pour veiller à ce qu’elle relève bien les nouveaux défis qui se présentent, par exemple en améliorant l’information et en modifiant ses pratiques sur le plan environnemental ou social.
Il y a des divergences d’opinions importantes entre investisseurs sur l’efficacité respective du désinvestissement et du dialogue. L’inconvénient du désinvestissement, c’est qu’il prive l’actionnaire de son pouvoir d’influence sur l’entreprise.
Je pense que le désinvestissement est une façon assez dépassée de considérer l’actionnariat.
C’est un partenariat, et nous avons voix au chapitre. C’est un privilège de pouvoir influer sur les résultats que produisent les entreprises en apportant sa contribution.
Je pense que RBC Gestion mondiale d’actifs est certainement un chef de file de l’investissement responsable. Nous avons toute une série d’outils et de ressources qui font partie intégrante de la philosophie et du processus de placement des équipes de placements. Nous soumettons des déclarations à des normes qui font autorité, comme le groupe PRI des Nations Unies, et la direction de l’entreprise communique aussi de l’information au guide de l’investissement responsable.
Il est vraiment important pour nous de respecter les valeurs de RBC et d’appuyer la raison d’être que s’est donnée RBC.
Lorsque je pense à une entreprise définie par sa raison d’être, je pense à la contribution de RBC à la réussite des clients et à la prospérité des collectivités. Les critères ESG jouent un rôle important à cet égard. Si nous cherchons à obtenir des gains à court terme sans réfléchir aux conséquences à long terme, nous ne sommes pas à la hauteur de notre raison d’être. Je considère les critères ESG comme une partie intégrante du respect de la raison d’être de RBC.