Dans la Partie II de notre série Investir dans les obligations mondiales, nous examinons de plus près le plus important sous-ensemble du secteur des titres à revenu fixe mondiaux, soit les obligations d’État de marchés développés. Notre objectif est de mieux comprendre les caractéristiques de risque et de rendement de ce segment du marché, ainsi que de discuter des avantages potentiels en matière de diversification et de réduction du risque qu’il offre par rapport aux obligations domestiques. Dans les articles subséquents, nous aborderons le rôle des obligations mondiales dans le portefeuille pour des investisseurs ayant des objectifs différents, ainsi que les questions de gestion active et d’implémentation.
Contexte
Dans notre dernier article, nous avions divisé le marché des obligations mondiales en trois grands segments : obligations des marchés développés, obligations des marchés émergents et obligations à rendements élevés. Le premier segment, celui des marchés développés, peut être davantage segmenté en obligations d’État et de sociétés de haute qualité. Chacun de ces segments du marché est exposé à différents degrés de risque de taux d’intérêt et de risque de crédit, ce qui influe sur leurs caractéristiques de rendement et de risque. Les obligations d’État des marchés développés étant généralement moins sensibles aux conditions des marchés du crédit que les autres types d’obligations, il est naturel de les examiner séparément. De plus, les investisseurs incluront presque toujours une partie de ce segment de marché dans leurs portefeuilles pour des raisons très précises – liquidité, stabilisation du risque ou appariement des passifs, par exemple – qui peuvent différer des raisons de détenir d’autres types d’obligations.
Le marché des titres d’État pour la région développée est principalement composé d’obligations émises par les pays du G7 qui sont en fin de compte souscrites par la population de ces pays. De façon générale, ces obligations sont considérées comme étant ce qui se rapproche le plus d’un actif sans risque en termes financiers modernes, surtout en raison de la grande solvabilité des pays. Cependant, malgré un risque de défaut extrêmement faible, il existe des différences dans les dynamiques démographique, économique, budgétaire et de politique monétaire des émetteurs souverains des marchés développés. Comme l’illustre la figure 1, ces différences se reflètent dans la gamme de cotes de crédit des obligations d’État des principaux émetteurs, y compris les pays de la zone euro qui opèrent sous une politique monétaire unifiée et devise commune. Toutefois, comme les pays disposent d’un éventail beaucoup plus vaste d’outils pour rembourser leur dette (p. ex., pouvoir d’imposition national, contrôle de la politique monétaire, influence politique internationale), par rapport à d’autres types d’émetteurs, la notion d’absence de risque par rapport au reste du marché obligataire demeure justifiée.
Figure 1 : Gamme de cotes de crédit des obligations d’État
* Trois principaux pays de la zone euro
Les constituants de l’indice mondial d’obligations gouvernementales ICE BofAML
au 31 décembre 2019.
L’indice ne compte pas d’obligations quasi gouvernementales. Les cotes de
crédit sont celles de Moody’s. Il est à noter que Standard & Poor’s a abaissé
la cote des États-Unis en 2011, la faisant passer de AAA à AA+. Pondération en
fonction de la capitalisation boursière totale de chaque émetteur souverain.
Source : ICE Data Indices, LLC
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