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Accepter Déclin
46 minutes, 23 minutes pour regarder Par  Eric Lascelles 27 février 2025

Bienvenue à notre webémission économique de mars. Dans cette édition, l'économiste en chef Eric Lascelles offre un regard détaillé et perspicace sur le paysage économique actuel et les incertitudes à venir. Rattrapez les sujets brûlants d'aujourd'hui, y compris :

  • les réponses tarifaires potentielles du Canada

  • comment l'élection canadienne pourrait influencer la trajectoire économique du Canada

  • la voie à suivre pour les réductions des taux d'intérêt

  • le potentiel de relance fiscale des États-Unis.

Tout cela et plus dans la dernière webémission d'Eric.

(en anglais seulement)

Durée : 46 minutes, 23 minutes

Transcription

00:00:00:00 - 00:00:45:04

Bonjour et bienvenue. Je m'appelle Eric Lascelles. Je suis l'économiste en chef de RBC Gestion mondiale d'actifs. Je suis très heureux de partager avec vous notre dernière webdiffusion économique pour le mois de mars 2025.

Vous pouvez voir le titre, Incertitude politique élevée, faisant référence à toute une série d'incertitudes en matière de politiques publiques spécifiquement américaines. Ces incertitudes se propagent certainement dans le monde entier et créent un degré élevé d'incertitude ailleurs aussi. Je m'étendrai sur ce sujet tout au long de cette webdiffusion.

Mais bien sûr, il y a aussi beaucoup d'autres choses qui se passent. Alors, pourquoi ne pas commencer, comme à notre habitude.

Bulletin de notes. Allons-y d’un bilan, et nous passerons en revue les aspects positifs de l'économie.

00:00:45:04 - 00:01:23:09

Quels sont les thèmes positifs ? Quels ont été les défis les plus importants ? Et aussi, les thèmes intéressants. Et en fait, ce n'est pas ce qui manque ces jours-ci.

Du côté positif, ne perdons pas de vue certains éléments fondamentaux d'un point de vue économique. Tout d'abord, nous recevons des données économiques solides. Il n'y a pas de raison particulière de s'alarmer ou de s'inquiéter.

Je peux dire qu'en dehors des États-Unis, la croissance économique des pays développés s'accélère légèrement. Ce n'est probablement pas le cas des États-Unis. Il se peut même que les États-Unis ralentissent un peu, mais dans l'ensemble, tout va bien. Le reste du monde se redresse quelque peu.

Nous avons des nouvelles chinoises positives à examiner et j'en parlerai un peu plus en détail plus tard.

00:01:23:09 - - 00:02:09:00

Nous constatons par exemple que le marché immobilier chinois semble s'être stabilisé dans une certaine mesure. Le gouvernement chinois a fait des déclarations favorables au secteur technologique et au secteur privé. Cette relation était auparavant quelque peu problématique. Nous pensons que des mesures de relance vont peut-être être mises en place. L'histoire de la Chine semble donc plus positive que négative à l'heure actuelle.

Même s'il y en a moins ces jours-ci, des baisses de taux sont encore pratiquées. Ne l’oublions pas.

Enfin, nous pensons qu'il y aura probablement des mesures de relance budgétaire aux États-Unis. On parle ici de réductions d'impôts et de ce genre de choses, peut-être pas pour tout de suite, mais sait-on jamais. Nous avons vu récemment des actions significatives sur ce front. Et nous pensons qu'il y aura des vents arrière, au moins, de la part de l'administration actuelle.

00:02:09:02 - 00:02:51:23

Du côté négatif, comme le titre de cette présentation le suggère, il y a un niveau élevé d'incertitude politique. Il est possible que cela pèse un peu sur l'activité, car tout le monde attend des éclaircissements sur les réglementations, les tarifs douaniers, les taxes, etc. C'est certainement une considération pertinente à l'heure actuelle. Il semble que des droits de douane aient déjà été appliqués, mais d'autres pourraient être appliqués à l'avenir.

J'en parlerai plus longuement dans un instant. Mais cela constitue un vent contraire potentiel et certainement une source d'incertitude en soi. On pourrait élargir encore davantage le cadre de référence à la politique de la Maison Blanche sachant qu'il y a beaucoup de politiques non conventionnelles qui sont proposées et, dans certains cas, mises en œuvre.

00:02:51:23 - 00:03:41:04

J'en parlerai un peu plus tard. Mais ce ne sont pas des politiques auxquelles nous sommes habitués, et il est donc plus difficile de les interpréter et de faire des prévisions sur cette base. Cela nous ramène peut-être à l'incertitude politique.

Pour revenir à un paysage économique plus conventionnel, l'inflation américaine reste stable. Elle se situe toujours autour de 3 %, et nous ne prévoyons pas de mouvement particulièrement rapide vers les objectifs de 2 % que la plupart des banques centrales maintiennent.

Nous pensons que l'inflation aux États-Unis sera probablement de l'ordre de 3 % pendant une bonne partie de l'année. Ce n'est pas idéal. La Réserve fédérale le sait et c'est pourquoi elle risque de ne pas procéder à de nombreuses réductions de taux cette année.

Et pour ajouter le Canada à la discussion, nous pensons toujours que l'économie canadienne risque d'être passablement secouée à court terme en particulier. L’immigration est réduite de beaucoup et il est possible que des droits de douane soient appliqués.

00:03:41:04 - 00:04:24:10

Nous ne savons pas exactement quelle sera l'ampleur de ces mesures ni quand elles interviendront, mais en attendant, il est possible que l'économie progresse un peu plus rapidement et que les entreprises se sentent mieux puisqu'elles n'ont pas encore été soumises à des droits de douane.

De même, lorsque nous examinons le paysage économique général, nous devons garder à l'esprit que la Banque du Canada a procédé à de nombreuses réductions de taux et que le dollar canadien est assez faible. Ces deux éléments sont en fait des sources de stimulation pour l'économie canadienne.

La liste la plus longue concerne les faits que j’appelle « intéressants ». Normalement, c'est la plus courte. Et déjà, c’est un fait intéressant en soi. Mais l'exceptionnalisme américain a été un peu moins marqué ces derniers temps. D'un point de vue économique, cela signifie que l'économie américaine dépasse celle du reste du monde développé depuis un certain nombre d'années.

00:04:24:10 - 00:04:59:09

Et cet avantage de croissance est peut-être en train de se réduire ces derniers temps. De même, le marché boursier américain a constamment surpassé le reste du monde depuis un certain nombre d'années. Je ne vais pas m’aventurer à tenter de prédire si cela va continuer ou non, mais je peux observer que cela n'a pas été le cas récemment. Le marché américain a en fait enregistré des performances inférieures à celles de l'Europe. Il s'agit donc d'un changement de cap.

La Fed est en attente, comme nous l'avons dit. Nous ne prévoyons pas de réduction des taux d'intérêt à court terme. Ceci n’est pas nouveau, mais je le mentionne car ça demeure dans nos prévisions.

00:04:59:21 - 00:05:50:29

Les incendies de Los Angeles ont été très tragiques et malheureux, en particulier au mois de janvier. Et Los Angeles représente une part importante, soit environ 5 % de toute l'économie américaine. Il faut savoir que, sans vouloir minimiser les tragédies qu'ils impliquent, ces incendies n'auront détruit qu'environ 0,4 % des structures de Los Angeles.

Lorsque nous essayons de calculer l'impact économique, nous constatons qu'il est assez faible. Il se peut que la production économique américaine ait augmenté de 0,1 ou 0,2 % moins rapidement que la normale au mois de janvier, et qu'elle se soit en grande partie rétablie en février.

En fait, et c'est là toute la perversité de n'importe quel type de catastrophe naturelle, il y a la possibilité de reconstruire, ce qui devient un moteur économique. On pourrait même voir un peu plus de construction au niveau national et même un peu plus de croissance dans les années à venir en réponse à ces catastrophes.

00:05:50:29 - 00:06:45:23

Mais tout cela demeure à la marge, et n'influence pas de manière significative nos prévisions.

Du côté de l'IA, nous conservons notre optimisme. Nous pensons qu'il y a une réelle chance que l'IA soit la prochaine technologie polyvalente qui fera progresser la productivité de manière importante. On sait, bien sûr, que la nouvelle du mois dernier a été DeepSeek, une entreprise chinoise spécialisée dans l'IA en langage naturel, qui aurait, dit-on, fait des progrès remarquables.

Mais on pourrait conclure qu'il ne s'agit peut-être pas d'un saut aussi radical qu'on l'avait imaginé au départ. Sans pour autant dire que les entreprises n'auront plus besoin d'autant de puces à l’avenir, ce qui a été le questionnement que tout cela avait soulevé, il semblerait que ce modèle d'IA ait été construit d'une manière assez légère et rentable.

Pour moi, ces développements signifient que la Chine se trouve aussi à l’avant-garde technologique dans plusieurs domaines importants, et qu'elle n'est peut-être pas loin derrière dans le domaine de l'IA.

00:06:45:25 - 00:07:05:19

On peut en dire autant au niveau des panneaux solaires, des drones, des voitures électriques et peut-être les voitures en général, et cette liste n'est pas exhaustive. Il convient donc de garder cela à l'esprit. Nous pensons que l'économie chinoise est peut-être un peu mieux lotie qu'on ne le pense et qu'il y a toujours une véritable innovation dans ce pays.

L'autre conclusion est que de grands progrès ont encore cours dans le domaine de l'IA.

00:07:05:19 - 00:08:04:23

Il semblerait que le modèle DeepSeek ne serait pas difficile à reproduire par les autres acteurs. Il semble d'ailleurs que certains de ces autres acteurs s'apprêtent à faire de grands bonds en avant, et ils sont actuellement en phase de rodage. Nous pouvons donc nous attendre à de nouvelles avancées importantes dans ce domaine. Et c'est une bonne chose d'un point de vue économique.

Un nouveau gouvernement allemand est en place. Il ne s'agit pas d'un simple virage à droite, mais bien d'un virage à l'extrême droite. Mais plus important encore, il semble assez probable que l'Allemagne parvienne à assouplir sa dette, ce qui pourrait lui permettre de dépenser plus en infrastructures, ce qui serait bienvenu pour elle, compte tenu de la faiblesse de son économie actuelle.

Et puis, bien sûr, certains des grands changements du point de vue de la politique étrangère des États-Unis ont amené de nombreux pays, dont l'Allemagne, l'Europe, le Canada et d'autres, à réfléchir très sérieusement à leur défense et à prévoir de l'augmenter. L'Allemagne envisage d'augmenter de beaucoup ses dépenses militaires.

Et puis, chez nous, il y a des élections à venir au Canada.

00:08:04:23 - 00:08:46:12

On ne sait pas si ce sera au printemps. Cela pourrait être à l'automne. À ce stade, il est plus probable que ce soit au printemps qu'à l'automne. Je reviendrai sur ce point un peu plus tard.

Voilà donc un aperçu de la situation. Approfondissons quelques-uns de ces sujets. Commençons par une vue d'ensemble de l'économie des États-Unis et une comparaison avec le reste du monde.

Les surprises économiques divergent et l'exceptionnalisme américain s'affaiblit. Voici les surprises économiques en bleu pour les États-Unis et en doré pour le reste du monde. Vous pouvez constater que les surprises économiques aux États-Unis étaient nettement positives depuis l'automne et sont récemment passées en territoire légèrement négatif. Il y a donc eu un léger recul, ce qui concorde avec l'idée que l'économie américaine n'est plus aussi rapide qu'elle l'était.

00:08:46:16 - 00:09:36:24

Tout va bien, cependant, et cela reste dans le domaine de la normalité. À l'inverse, les surprises économiques mondiales ont été un peu négatives, si tant est qu'il y en ait eu. Elles se sont légèrement accélérées et sont maintenant légèrement positives. C'est encore cohérent avec l'idée que la croissance du reste du monde est également décente, nous pensons. Si ce n'est qu'elle s'accélère légèrement. L'exceptionnalisme américain est donc un peu moins fort.

Mais le tableau d'ensemble étant celui de la croissance économique, nous pensons que les conditions économiques sont raisonnablement saines à l'heure actuelle.

L'économie américaine se porte toujours bien. Si l'on examine d'autres indicateurs, les indices des directeurs d'achat spécifiques aux États-Unis, l'ISM pour l'industrie manufacturière et l'ISM pour les services. Et du côté de l'industrie manufacturière, nous avons en fait constaté un optimisme nettement plus grand et l'idée que ce secteur pourrait être plus fort à l'avenir, influencé en partie par l'idée qu'il y aura peut-être davantage de délocalisation vers les États-Unis avec la possibilité de tarifs douaniers.

00:09:37:09 - 00:10:16:27

À l'inverse, la ligne dorée, l'indice des services, s’est un peu affaiblie récemment. Pour moi, l'essentiel est qu'il reste à un niveau plutôt sain. Ces deux indicateurs sont désormais supérieurs à 50, ce qui signifie qu'ils sont compatibles avec la croissance. Encore une fois, l'économie américaine est moins exceptionnelle qu'elle ne l'était, mais elle se porte toujours bien.

L'inflation américaine s'avère tenace. Comme je l'ai déjà mentionné, l'inflation s'avère toujours tenace, en particulier aux États-Unis.

00:10:00:10 - 00:10:55:26

Qu'il s'agisse de l'indice global ou de l'indice de référence de l'or, les variations mensuelles s'accélèrent et ne ralentissent pas. Et lorsque nous examinons les chiffres annuels (qui ne figurent pas sur le graphique), nous constatons que les chiffres de l'inflation globale sont légèrement inférieurs à 3 %. Les mesures de l'inflation de base sont légèrement supérieures à 3 %.

Mais nous pensons que l'inflation peut s'améliorer au fil du temps. Nous voyons un léger ralentissement de la croissance des salaires, ainsi que quelques autres facteurs qui semblent soutenir l'inflation. Certains effets décalés des coûts du logement ont peut-être diminué. Mais dans l'état actuel des choses, nous ne prévoyons pas d'amélioration significative de l'inflation au cours des prochains trimestres.

Si des droits de douane supplémentaires sont appliqués, cela ne sera pas favorable à l'inflation. Si l'économie américaine continue de progresser à un rythme assez soutenu, cela ne sera probablement pas compatible avec une baisse importante de l'inflation. Pour l'instant, l'inflation n'est donc pas totalement résolue. C'est pourquoi la Fed maintient son taux directeur à un niveau relativement élevé.

00:10:56:04 - 00:11:38:24

Je compare cette situation à celle du reste du monde développé, où l'inflation a fait du progrès. La plupart des relevés d'inflation se situent dans les 2 % bas ou moyen, plutôt que les 2 % élevé et les 3 % bas, comme aux États-Unis. Et cela nous permet d'envisager des baisses de taux un peu plus importantes à l'avenir, ce qui est bien sûr utile pour les économies de ces pays. Très bien.

L'incertitude politique aux États-Unis est élevée. Revenons au titre de cette présentation, cette forte incertitude politique. Ce n'est pas la seule façon de voir les choses. Ce n'est pas la fin de tout. C'est une façon comme une autre d'aborder la question. Mais nous mesurons le niveau d'incertitude politique, de la politique commerciale en particulier, et selon toute mesure conventionnelle, il a beaucoup augmenté.

00:11:39:04 - 00:12:42:05

Notons qu’il était également élevé pendant le premier mandat du président Trump. Et c'est logique. On parlait aussi de tarifs douaniers à l'époque, et les relations étaient déjà en train de changer. Jusqu'à présent, il semble que le niveau d'incertitude soit plus élevé cette fois-ci que la fois d’avant, et ça tombe sous le sens : il semble que les enjeux soient un peu plus importants et que les propositions soient un peu plus audacieuses. Il s'agit donc de véritables enjeux.

La notion d'incertitude pour une entreprise se traduit souvent par un désir moindre d’investir et d’embaucher. Et pour le consommateur, de vouloir moins dépenser.

On constate que les consommateurs américains sont un peu moins confiants et qu'ils expriment une certaine nervosité à l'égard des politiques en cours.

L'incertitude politique a donc des conséquences néfastes. J'aurais tendance à penser que l'incertitude est, au moins sur le plan commercial, peut-être un peu moins dommageable pour les États-Unis que pour certains des marchés potentiellement touchés, dans la mesure où l'économie américaine est moins dépendante du commerce. Il y a des chances de mieux s’en sortir.

00:12:42:05 - 00:13:37:20

Si vous êtes une entreprise sur le point de décider où implanter votre prochaine usine, en l’absence de droits de douane, les États-Unis ne sont pas un mauvais endroit pour le faire. Mais s'il y a des droits de douane en vigueur, les États-Unis deviennent un excellent endroit à cet effet. Dans les deux cas, il semble qu’il vaudrait mieux implanter son usine aux États-Unis, qui subiraient moins de dommages.

Mais voyons plus en détail ce qu'il en est.

Déterminer les intentions de Trump en matière de droits de douane, grands ou petits. Tout d'abord, devons-nous nous attendre à des droits de douane importants, à des droits de douane modestes ou à l'absence de droits de douane ? Avant d’aborder les arguments optimistes, les arguments pessimistes seraient que le président Trump a plus de poids cette fois-ci qu'il n'en avait lors de son premier mandat.

Le Congrès et la Maison Blanche sont de même allégeance. Lui-même sait mieux ce qu'il fait, puisqu'il l'a déjà fait auparavant. Cette victoire n'a pas été une surprise totale comme l'a été celle de 2016. Le champ d'action est donc également plus large. Le président Trump associe explicitement les droits de douane à une source de revenus pour financer les réductions d'impôts.

00:13:37:20 - 00:14:34:18

Une partie de ces recettes est nécessaire pour permettre les réductions d'impôts qu'il souhaite ardemment mettre en œuvre. C'est pourquoi il faut au moins prévoir des droits de douane minimaux. Il est clair qu'il croit en la protection des entreprises américaines contre la concurrence étrangère, ce que les droits de douane peuvent contribuer à faire. Il veut réduire le déficit commercial, ce que les droits de douane pourraient lui procurer, dans la mesure où le pays visé ne réagit pas. Et bien sûr, la réaction du pays visé serait de toute façon assez limitée sur ce front.

Et dans cette démarche cherchant à réduire le déficit commercial, d'accroître l'autosuffisance des États-Unis et peut-être même de punir les pays mal-aimés, il semble que le Canada pourrait être visé, de même que certains pays européens.

Préparons-nous au moins pour des droits de douane plus nombreux et plus importants. Mais ce n'est pas la seule perspective. Il y a des raisons de penser que les droits de douane pourraient ne pas être trop importants, ni durer trop longtemps, ni être trop étendus. Souvenez-vous qu'au cours du premier mandat de Trump, peu de droits de douane sont restés en place au-delà d'un an.

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On peut penser que les droits de douane chinois seraient l'exception à cette règle. Mais bien sûr, on peut considérer ces propositions tarifaires importantes et audacieuses sous l'angle de la transaction, ou comme une tactique de négociation, une menace extrême pour pouvoir mieux négocier par la suite une forme moindre de tarifs douaniers, voire pas de droits de douane du tout.

Notez que j'enregistre ces lignes le 26 février, peu avant le mois de mars où des droits de douane pourraient être imposés au Canada et au Mexique.

 

Des droits de douane sur l'acier et l'aluminium pourraient être appliqués dès la mi-mars. Et d’autres droits de douanes pourraient être appliqués au début d’avril. Les choses ont peut-être changé. Mais nous avons déjà assisté à des reports répétés des droits de douane.

00:15:24:28 - 00:16:26:26

Ils ne sont pas venus le 20 janvier. Ils ne sont pas venus le 1er février. Ils ne sont pas venus le 4 février. Ils sont repoussés dans l'avenir d'une manière qui suggère que la Maison Blanche ne veut peut-être pas de tarifs douaniers massifs, mais qu'elle utilise cette menace comme une stratégie de négociation.

Et bien sûr, nous savons que la Maison Blanche et que le président Trump, tout particulièrement, comme ses prédécesseurs, veulent relancer l'économie américaine et stimuler les marchés. Et des droits de douane élevés ne permettraient sans doute pas d'atteindre cet objectif. Ils pourraient même avoir l'effet inverse. Ils pourraient aussi faire augmenter l'inflation, ce qui ne serait pas souhaitable.

Nous croyons toujours, malgré des avis contraires, que des tarifs douaniers élevés pourraient rester en place pendant une brève période de temps. Bien sûr les menaces de droits de douane élevés sont bien réelles. Nous nous attendons à ce que certains nouveaux tarifs douaniers soient maintenus. Les tarifs sur l'acier et l'aluminium semblent très probables, et peut-être d'autres encore.

Mais en fin de compte, nous pensons que des tarifs ciblés plus étroits sont les plus susceptibles de perdurer. En d'autres termes, dans un an ou deux, il est peu probable que des droits de douane de 25 %, appliqués de manière générale, soient encore en vigueur.

00:16:26:26 - 00:17:01:15

Il est plus probable qu'il s'agisse de tarifs plus restreints avec, comme conséquences, des dégâts moindres. Très bien. Passons en revue tout cela.

Propositions et mise en place des tarifs. Voici notre aide-mémoire pour faire le point sur ce qui a été proposé. Quel est le calendrier ? Quelle est, à notre avis, la probabilité de leur mise en place ou quelles sont les réflexions qu'elles suscitent ? Je ne m'étendrai pas longuement sur ce sujet.

Il se peut que cette situation devienne rapidement obsolète. Mais pour l’instant, voici ce qu’il en est. À la fin du mois de février, nous avons été menacés de droits de douane de 25 % au Canada et au Mexique. Cette menace a été reportée au 6 mars ou encore plus loin, et pourrait bientôt être déjà caduque. Je m'attends en effet à ce que cela soit à nouveau reporté, selon toute vraisemblance.

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On s’enligne vers le début du mois d'avril, lorsqu'il semble qu'un ensemble plus large de droits de douane soit envisagé. Et même si ces tarifs étaient appliqués, je serais surpris qu'ils perdurent. De telles mesures seraient à long terme très problématiques pour le Canada et le Mexique. Ce ne serait pas non plus une bonne chose pour les États-Unis dans l’atteinte de leurs objectifs économiques.

Les droits de douane appliqués à la Chine s'élèvent à 10 %. Je pense qu'il est possible qu’ils soient levés si la Chine fait diverses concessions. Mais pour l'instant, nous partons du principe que ces droits sont maintenus et à cet égard, la Chine a déjà riposté.

Les droits de douane sur l'acier et l'aluminium sont prévus pour le 12 mars. À ce stade, nous supposons qu'ils seront effectivement appliqués.

00:17:36:27 - 00:18:12:04

Peut-être qu'il y aura quelques remaniements ici ou là. Rappelons que la menace de droits de douane pour l'aluminium s’élevait à 25 % lors du premier mandat de Trump. Finalement, ils ont été fixés à 10 %. Il y a peut-être une marge de manœuvre pour un tel ajustement. Mais en fin de compte, nous pensons qu'il y a une réelle chance que cette mesure soit maintenue, au moins pendant un certain temps. La dernière fois, ces droits de douane sont restés en place pendant 14 mois sur le Canada et le Mexique.

Je ne serais pas surpris qu'ils soient maintenus plus longtemps cette fois-ci, si l'on se fie à la façon dont le président Trump parle.

Cela nous amène aux tarifs réciproques. Ne vous fiez pas à l’alternance de jaune et de rouge. Il s'agit en fait d'un schéma de couleurs qui indique l'importance de chacun.

00:18:12:04 - 00:19:06:27

Il s’agit de l'interaction entre la probabilité et l'ampleur des dégâts. Ainsi, les droits de douane imposés à la Chine ont eu lieu, sans pour autant être trop dommageables. C'est le rouge. Nous sommes un peu plus dubitatifs en ce qui concerne les droits de douane sur le Canada et le Mexique. Nous pensons que les droits de douane sur l'acier et l'aluminium sont probables, mais qu'ils ne seront pas trop importants. C'est pourquoi ils sont jaunes et non rouges.

Les tarifs réciproques sont en rouge. C'est pourquoi je l'ai mentionné. Pour moi, c’est le plus important. C’est ce que le président Trump a dit. Je pense que c'est ce qu'il faut surveiller de très près. Un décret a déjà été signé. L'idée est qu'une étude est en cours. L'étude sera terminée à la fin du mois de mars.

En théorie, les États-Unis seront en mesure d'agir dès le début du mois d'avril. L'idée initiale de ces droits de douane réciproques n'est pas si mauvaise en ce sens qu’il s’agit de confronter les pays qui appliquent des droits de douane aux États-Unis et de les punir en appliquant des droits de douane réciproques sur leurs produits.

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Dans le meilleur des cas, les deux pays pourraient supprimer leurs droits de douane s'ils acceptent de s’entendre. Cela ne semble pas si mal. Toutefois, le champ d'application de droits de douane réciproques est devenu très large, ce qui est plus inquiétant. On entend dire que les automobiles européennes, déjà davantage protégées que les autos américaines, iraient dans l’autre sens.

C'est une question qui doit être abordée et qui le sera probablement, mais il semble qu'elle s'appliquera également aux réglementations. Ainsi, si les réglementations protègent les entreprises nationales d'un pays étranger — les télécommunications, les transports, les services financiers, etc. — cela leur sera reproché en termes de droits de douane appliqués.

Les taxes sur les ventes ont été abordées, ce qui est un peu déroutant, car celles-ci sont appliquées de la même manière aux entreprises nationales et aux entreprises étrangères et, bien sûr, en dernier ressort, au consommateur. Mais cela semble être un point d'objection. Les pays où les taxes sur les ventes sont plus élevées verront probablement leurs droits de douane augmenter. Il s'agit donc d'un véritable élargissement de la situation, ce qui est quelque peu préoccupant.

Nous avons également entendu parler des taux de change, surtout dans le contexte des pays qui gèrent le leur ou qui rendent peut-être leur devise artificiellement faible par rapport au dollar américain. Ceux-là pourraient être frappés par des droits de douane plus importants.

En somme, il s'agit d'un champ d'application beaucoup plus large, pas seulement de pays qui appliquent des droits de douane sur un produit particulier et auxquels les États-Unis vont répondre de manière équivalente. Il semble qu'il s'agisse d'une forme de punition pour un ensemble de facteurs et que ces pays devront faire des concessions importantes pour éviter l'application de ces droits de douane.

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C'est une chose de renforcer la sécurité aux frontières ou d'augmenter les dépenses militaires, malgré ce qu’il en coûte. D’aucuns diraient que c'est tout à fait justifié.

Mais cela devient un peu plus délicat lorsque vous demandez à des pays de modifier la valeur de leur taux de change ou de cesser de prélever une taxe sur les ventes ou de cesser de protéger leurs propres industries stratégiques, alors que les États-Unis font exactement la même chose avec leurs propres règles en matière de transport, de finances, ou de télécoms.

C'est ce point qui m’inquiète le plus. Je pense que des droits de douane élevés seront proposés et que la question de savoir si un accord peut être trouvé se posera au cours des mois suivants. Si les États-Unis ont des exigences très élevées, il pourrait être difficile de parvenir à un accord. C'est ainsi que l'on arrive à l'un des scénarios les plus pessimistes en matière de droits de douane.

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Peut-être que les choses se passeront mieux. Peut-être que les demandes seront plus modérées. Peut-être qu'un accord pourra être trouvé. Mais c'est cette question qui nous rend le plus nerveux. Comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, nous continuons à penser que, dans le scénario de base, des droits de douane plus ciblés sont le plus susceptibles de perdurer.

Mais nous sommes un peu moins confiants à cet égard. Cela demeure le scénario le plus probable, mais la probabilité a baissé, simplement parce que le concept de tarifs réciproques est très vaste et qu'il pourrait être difficile pour certains pays de faire les concessions que les États-Unis exigent. Cela nous inquiète quelque peu.

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Et pour ce qui est du reste, je vous les présente en même temps. Il y a encore quelques possibilités. Les droits de douane sectoriels. L'acier et l'aluminium font partie de ceux-là. Cela a déjà été discuté et c'est très réel. Mais nous avons également entendu parler des métaux de manière plus générale, y compris le cuivre, du secteur automobile, qui serait très préoccupant dans un contexte nord-américain — peut-être moins dans le contexte européen —, du secteur pharmaceutique, des puces électroniques, et peut-être même du pétrole et du gaz.

Je ne m'attends pas à ce que tout cela se produise. Je pense que nous allons entendre parler davantage de certains de ces secteurs. Avec les droits de douane spécifiques à chaque pays, avec un droit de douane mondial de 10 %, tous ces éléments devraient se fondre dans la mise en place des droits de douane réciproques. Selon toute vraisemblance, c'est cette dernière qui devrait être prioritaire.

C'est là qu'une grande partie de ces griefs seront exprimés. Par exemple, les automobiles européennes qui bénéficient d'un régime tarifaire favorable pourraient être évoquées dans un contexte tarifaire réciproque, même si, techniquement, il s'agit d'un secteur spécifique.

Voilà donc où nous en sommes aujourd'hui, mais les choses pourraient changer. Nous essayons de nous en tenir aux premiers principes, à savoir que nous aurons probablement des droits de douane, mais probablement pas les plus importants ni les plus permanents.

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Certains autres plus petits des droits de douane réciproques. Là encore, il s'agit de déterminer l'ampleur des concessions que les pays seront tenus de faire et de savoir s’ils seront en mesure d’y arriver. Nous n'aurons probablement pas de précisions à ce sujet avant le début du mois d'avril.

Et puis, il y a quelques autres graphiques de type commercial.

Le Canada est le plus grand exportateur d'acier et d'aluminium vers les États-Unis. Les droits de douane sur l'acier et l'aluminium entreront en vigueur dans quelques semaines, au moment où j'écris ces lignes. Mentionnons que le Canada est le principal exportateur d'acier et d'aluminium vers les États-Unis et que la définition même de l'acier n’est plus tout à fait aussi simple qu’on croyait. Je ne serais pas surpris si, dans un mois, les secteurs tels que les pièces fabriquées en acier étaient touchés également.

Néanmoins, en termes d'acier brut et d'aluminium, le Canada est numéro un dans les deux cas. Il est de loin le premier exportateur d'aluminium. Certains coûts d'électricité très bon marché y contribuent, en particulier au Québec, qui sera donc plus durement touché.

00:23:49:04 - 00:24:54:20

Depuis le début, on répète que c'est au Canada et au Mexique qu'il faut le plus se méfier des droits de douane. Pour tous les autres, les droits de douane sont certes importants, mais moins existentiels, pourrait-on dire.

En ce qui concerne les autres développements liés à la Maison Blanche, passons en revue quelques éléments et quelques idées générales.

Autres développements liés à la Maison Blanche. Nous assistons certainement à des changements dans la politique d'immigration. En fin de compte, il faut s'attendre à un ralentissement significatif de l'immigration, voire à un ralentissement de la croissance démographique, ou du moins à une croissance à peine positive. Dans la mesure où la croissance économique est en réalité la croissance de la population plus la croissance de la productivité, cela plaide en faveur d'une croissance économique un peu plus faible.

Cela aura aussi une incidence sur les secteurs qui sont tributaires des travailleurs sans papiers. L'agriculture en est un important. Les services alimentaires en sont un autre. D'autres secteurs seraient affectés par cette situation. Mais au cours du mois dernier, nous n’avons rien vu de radicalement différent de ce que l'on imaginait au début du second mandat de M. Trump.

00:24:54:28 - 00:26:06:13

En ce qui concerne la réduction des dépenses, nous en apprenons davantage. Et c'est quelque chose qui est en cours en ce moment même. La Chambre des représentants a adopté un budget provisoire, lequel doit être examiné par le Sénat avant de lui être renvoyé. Il y a donc plusieurs étapes à franchir.

Le doute subsiste quant aux chances de succès. Les Républicains ont des marges de manœuvre très faibles à la fois à la Chambre et au Sénat. Par conséquent, je ne pense pas que le mot de la fin ait été prononcé, et il n'est pas certain que nous assistions à court terme à l'adoption d'un grand projet de loi omnibus sur les dépenses, la fiscalité et le plafond de la dette. Mais ce n’est pas impossible.

Sur la base de ce que nous voyons déjà, nous pouvons dire quelques mots sur les réductions de dépenses, cette boîte qui vient d’apparaître sur votre écran il y a quelques instants. La proposition initiale consiste à réduire les dépenses de 2 000 milliards de dollars sur 10 ans, et non par année.

Le résultat n'est pas si drastique même si on parle d'une somme d'argent très importante, et il n'est pas évident pour moi qu’on puisse y arriver. Le Département de l'efficacité gouvernementale, le DOGE, procède bien sûr à des coupes, mais celles-ci sont plutôt faibles dans l'ensemble.

00:26:06:13 - 00:26:54:10

Rien qui puisse leur permettre d'atteindre ce type de réduction des dépenses. Il semblerait qu'il faille commencer à couper dans des secteurs comme l’accès à Medicaid, et par conséquent il n'est pas clair pour moi qu’ils vont y arriver. Néanmoins, les plans de réduction des dépenses sont là.

D'autres plans prévoient des augmentations de dépenses. On sait qu’il y a des projets de réduction d'impôts, sur lesquels je reviendrai dans un instant. Mais il semble bien que la Maison Blanche essaie de faire des coupes dans certains domaines. Jusqu'à présent, cependant, si l'on examine la situation budgétaire et les entrées et sorties d'argent, on constate que ce gouvernement n'a pas vraiment l’intention de faire preuve d'austérité.

Et cela nous renseigne sur la question de la réduction des impôts. Selon les prévisions, et sur la base du premier projet de loi qui a été proposé, le déficit des États-Unis serait plus important au cours des dix prochaines années, plutôt que plus faible, du fait de cette action.

00:26:54:10 - 00:28:02:21

On ne peut donc pas dire qu'il y ait beaucoup d'austérité susceptible de nuire à la croissance. À l'inverse, on ne peut pas vraiment dire que les préoccupations concernant le déficit américain ou la taille de la dette américaine soient prises en compte. Ces problèmes resteront très importants.

Et puis à propos des impôts, je crois que j'ai déjà vendu la mèche.

Or donc, des réductions d'impôts sont proposées. La plupart des réductions d'impôts sont en fait la continuation des réductions antérieures entamées par Trump. Et celles-ci sont très coûteuses. Nous parlons de 4 000 à 5 000 milliards de dollars de réductions d'impôts sur une période de 10 ans. Et cela explique les réductions de dépenses pour en arriver à ce calcul.

Nous verrons si ces réductions d'impôts sont effectivement mises en œuvre, mais je crois bonnes les chances qu'elles le soient, simplement parce qu'il s'agit d'une priorité politique importante. Fait à noter, au cours du premier mandat de Trump, il y avait d'abord eu des réductions d'impôts, qui avaient stimulé la croissance, puis des droits de douane, qui lui avaient nui.

Cette fois-ci, les choses sont inversées. On verra si ce projet de loi est vite adopté, mais il semble qu’on pourrait d’abord voir les tarifs, puis les réductions d'impôts ensuite. Les vents contraires d'abord, les vents arrière ensuite. Il se peut donc que le profil de croissance soit un peu différent en raison de cela.

00:28:03:08 - 00:29:04:02

La déréglementation est certainement en cours. Je dirais que c'est plus ou moins ce que l'on attend, dans l'état actuel des choses. On s'attend à un assouplissement des réglementations dans le secteur financier, dans celui de l'environnement et dans un certain nombre d'autres domaines. C'est ce qui semble se produire dans l'ensemble.

Les esprits animaux. Il ne s’agit pas d’une politique comme telle, mais c'est certainement lié à la Maison Blanche. Nous avons assisté à une énorme poussée des esprits animaux, des attentes et d’une certaine confiance après l'élection du président Trump. Nous voyons toujours des esprits animaux enthousiastes en ce moment, mais je dirais qu’ils sont en léger recul.

Les attentes des petites entreprises ont légèrement diminué au cours du dernier mois. La confiance des consommateurs a également reculé. Cela peut s'expliquer en partie par le fait que l'on se rend compte que les possibilités d'action ne sont peut-être pas aussi intéressantes qu'on le pensait au départ. Il y a tellement de questions en suspens et de craintes réelles concernant les droits de douane, et de l'inflation qui pourrait en résulter, que l'effet de l'esprit animal s'affaiblit un peu en ce moment.

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J'aborderai l'ordre mondial et d'autres sujets dans un instant, mais en ce qui concerne la politique étrangère, nous commençons à voir des actions. Je crois qu'il est difficile de classer le président Trump comme un isolationniste. À bien des égards, c’est pourtant vrai.

Est-il plutôt expansionniste, puisqu'il parle du Groenland et du canal de Panama ? Il n'y a peut-être pas de contradictions, mais c’est plus compliqué. Je pense qu'à l'heure actuelle, l'action la plus importante semble se faire en Ukraine. Il semble que celle-ci soit sur le point de signer un accord sur les ressources avec les États-Unis et puis, éventuellement, un traité de paix avec la Russie.

Cela ne serait peut-être pas tout à fait à l'avantage de l'Ukraine. L'Europe va se trouver dans l'obligation d'augmenter ses dépenses militaires, car il semble que les États-Unis pourraient offrir un soutien nettement moins important sur ce front. Il y a beaucoup de choses en mouvement dans ce domaine.

Nous vivons une période sans précédent, et il se passe beaucoup de choses, mais il faut garder à l'esprit que certaines contraintes d'ordre juridique, pratique et politique existent également.

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En termes de contraintes juridiques, nous avons vu certaines initiatives de Trump être rejetées ou bloquées par les tribunaux. Nous verrons bien où elles aboutiront. Mais dans l'état actuel des choses, la Maison Blanche n'a pas les coudées franches. Des contraintes juridiques existent.

Il y a des contraintes pratiques en termes du nombre de personnes que l'on peut expulser de manière réaliste. Des contraintes existent aussi sur d'autres fronts, le niveau des droits de douane que l'on peut appliquer avant que l'économie ne s'effondre, ainsi que des contraintes politiques. La majorité républicaine est assez faible. Il ne s'agit donc pas d'un budget uniquement téléguidé par Trump.

Il y a des sénateurs et des représentants qui ont leurs propres considérations en jeu et qui tempéreront probablement certaines de ces politiques. Gardons cela à l'esprit. Nous n'avons pas encore vu la forme finale de la plupart de ces mesures.

Fracture de l'ordre mondial. À propos de fragmentation de l'ordre mondial, nous savons que nous sommes en train de passer d'une ère hégémonique à une ère multipolaire. C'est-à-dire l'idée que la Chine est en train de devenir, d'une certaine manière, un pôle aussi important que les États-Unis.

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Il faudrait peut-être aussi mentionner la Russie et l'influence qu'elle exerce. La mondialisation est une conséquence de cela, dans la mesure où des pays se regroupent pour former de nouvelles zones d'influence. C'est un peu ce qui se passe aujourd'hui. Ce qui est peut-être curieux, c'est que les États-Unis semblent, dans une certaine mesure, dilapider leur sphère d'influence traditionnelle.

Nous verrons bien où cela nous mène. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il s'agit d'un thème important auquel il faudra réfléchir au cours des années, voire des décennies à venir.

Quelles sont les implications qui pourraient en découler ? En général, on pourrait s'attendre à plus de protectionnisme, plus de droits de douane, plus de nationalisme. Je dirais que c'est ce que nous obtenons, et que les normes internationales antérieures sont sapées par des organismes internationaux tels que l'Organisation mondiale du commerce, les Nations unies, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.

Plusieurs de ces normes sont diminuées et ne jouent plus un rôle central, ne stabilisent plus et ne coordonnent plus les pays dans la mesure où elles le faisaient autrefois. Je ne suis pas sûr que cet argument soit très solide, mais on peut dire que les frontières nationales semblent devenir un peu plus malléables. Il suffit de regarder les grandes puissances, la Russie en Ukraine et auparavant en Géorgie, la Chine en mer de Chine méridionale, qui s'affirme de plus en plus en Asie et dans le Pacifique, et les États-Unis, qui réfléchissent et spéculent au moins sur l'acquisition d’autres terres.

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Ce n'est plus la période de stabilité de la fin des années 90, la fin de l'histoire, comme on disait à l'époque. Cette période avait été marquée par une augmentation des dépenses militaires. Je m'attends à ce que celles-ci augmentent considérablement, en particulier dans les pays qui vont perdre une partie du soutien des États-Unis, mais aussi dans d’autres pays qui ne sont pas touchés par cette situation.

Des identités nationales plus fortes se forment. Il y a peut-être du bon et du mauvais dans tout cela. Cela peut donner un coup de pied dans la fourmilière de certains pays qui doivent peut-être en faire plus, être plus compétitifs. Par ailleurs, le nationalisme peut aussi conduire à la guerre.

Il faut donc gérer cette situation.

D'une manière générale, dans une ère multipolaire, lorsque le protectionnisme et la démondialisation sont présents, la croissance est généralement un peu plus faible. En général, l'inflation est un peu plus élevée. Et ce ne sont pas des tendances qui durent six mois ou même deux ans. Ce sont des tendances qui durent généralement des décennies. Supposons pour le moment que ces tendances se poursuivent.

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Nous allons donc pivoter à partir de cela.

Mettons de côté la politique américaine et parlons de la Chine pendant un moment. Ensuite, nous aborderons rapidement le Canada et nous parlerons brièvement de la productivité canadienne.

Parlons de la Chine.

Les actions chinoises se redressent grâce à des développements favorables aux entreprises. Voici le marché boursier chinois, l’indice MSCI China.

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Ce qu'il faut retenir, c'est que nous avons assisté récemment à un rallye impressionnant. Et cela s'explique par toute une série de facteurs. Il y a eu DeepSeek et les progrès de l'IA. La Chine est à la pointe de la technologie. Cela a certainement été un point positif pour la Chine.

Je peux également dire que le premier ministre chinois a récemment rencontré des dirigeants du secteur technologique et qu'il semble leur avoir donné le feu vert pour l'expansion et la croissance. Pendant un certain temps, il a semblé qu'ils étaient dans le collimateur et qu'ils n'étaient pas en mesure d'innover ou de se développer. Le secteur privé chinois semble à nouveau en mesure de se développer d'une manière qui, de toute évidence et presque par définition, est très utile à l'économie chinoise.

Cela se reflète de façon indirecte, mais il y a des preuves que le marché chinois du logement se porte un peu mieux. Nous avons souvent fait valoir que les droits de douane américains sur la Chine, bien qu'ils soient certes indésirables, ne sont peut-être pas aussi préjudiciables qu'on pourrait le penser.

Les relations commerciales ne sont pas si importantes. De même, cette situation présente quelques opportunités, car les États-Unis se détournent de leurs alliés traditionnels. Cela permet à la Chine de se rapprocher de ces pays. D'une manière générale, la situation de la Chine semble un peu meilleure.

Il est vrai que si nous prenions du recul et pour revenir 10 ans en arrière, on se dirait que le marché chinois est loin aujourd’hui de ses plus hauts niveaux. C'est toujours le cas, pour être clair. Néanmoins, nous constatons à nouveau des signes d'enthousiasme.

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Et enfin, le Canada. Commençons donc par le dossier tarifaire, brièvement.

Réponses potentielles du Canada en matière de droits de douane. Au risque de me répéter, nous sommes peut-être à la veille de l'introduction de droits de douane pour le Canada, ou du moins de propositions tarifaires plus concrètes avec lesquelles le Canada devra composer.

Je l’ai dit, la réponse pourrait prendre deux formes, avec peut-être un plan de secours comme troisième possibilité. Tout d’abord, si le Canada est frappé par des droits de douane, il frappera les États-Unis de la même manière. Peut-être pas à la même hauteur, mais par une riposte presque équivalente. C'est d'ailleurs la proposition provisoire qui a été faite au début du mois de février.

On cible les secteurs américains politiquement sensibles, pour lesquels la demande canadienne est flexible et où on dispose de substituts nationaux. Bien sûr, la Banque du Canada serait susceptible de réduire ses taux dans un tel scénario, les mesures de relance budgétaire pouvant, le cas échéant, être mises en œuvre de manière plus énergique, si nécessaire. L'autre forme que cela pourrait prendre est, bien sûr, la négociation.

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La sécurité des frontières et les dépenses de défense sont les éléments les plus importants pour lesquels le Canada pourrait agir, de manière réaliste, et même s’en trouver gagnant.

Les secteurs protégés sont un peu plus délicats. Pensez au secteur laitier et certains services qui ne faisaient pas partie de la conversation lors du premier mandat de Trump. Il y aura donc des discussions à ce sujet. Je ne sais pas quels progrès seront réalisés. Il s’agit peut-être d’un point d'achoppement.

La réouverture de l'accord commercial ACEUM est une évidence. Il est à espérer que la plupart des changements apportés à cet accord visent à garantir des normes salariales minimales et à limiter le transbordement ou l'acheminement de produits chinois. Il n'en reste pas moins que des questions se posent là aussi, mais il y a de la place pour les négociations, et c'est là l'essentiel.

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Et puis, le plan de secours consiste en des mesures plus extrêmes, telles que des taxes ou des restrictions à l'exportation, voire à l'importation, et la recherche d'un approfondissement des liens avec d'autres régions, comme le montrent les commentaires sur la Chine dans la diapositive précédente, bien que l'Europe et le Royaume-Uni soient peut-être des candidats plus évidents pour le Canada.

Je ne m'attends pas vraiment à ce que ces mesures soient mises en œuvre, mais je suppose qu'elles sont aussi dans la poche arrière du Canada.

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Les élections canadiennes approchent et la course se resserre. Les élections canadiennes, comme nous l'avons mentionné, approchent. Il y a eu d'importants mouvements à ce niveau. Voici exprimée, la popularité des différents partis. Le Parti conservateur, en bleu foncé, est toujours largement en tête. C'est ce que l'on constate depuis de nombreuses années. Mais cette avance s'est beaucoup réduite.

L'avance était considérable au début de l'année 2025 et, deux mois plus tard, elle s'est beaucoup réduite. Le parti libéral a opéré une véritable remontée aux dépens du NPD et des autres partis, ainsi que des conservateurs. Il est donc concevable qu'il y ait à nouveau une véritable course. Et les sondages qui opposent spécifiquement Carney à Poilievre suggèrent une course encore plus serrée.

J'ai vu des sondages suggérant un écart de trois points. Il faut aussi rappeler que le vote libéral est souvent mieux réparti dans le pays, ce qui rend la course potentiellement plus serrée. Mais je dirais que pour le moment, il semble que la victoire des conservateurs soit le résultat le plus probable.

Sauf que les libéraux pourraient aussi l’emporter, et qu’il existe des scénarios de gouvernement minoritaire et de gouvernement majoritaire. La situation pourrait encore changer.

Mais je dirais que le thème le plus important demeure ici aussi l'antagonisme envers les États-Unis et le sentiment de nationalisme.

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D’autres réflexions à propos des candidats, avec l'idée que Carney pourrait être un technocrate mais aussi posséder des compétences en matière de négociations économiques. On verra où tout cela aboutira, mais cela pourrait se concrétiser rapidement, car il pourrait s'agir d'élections au printemps.

Très bien. Et maintenant, comme je l’avais promis, la productivité.

Problème aigu de productivité au Canada. Trois diapositives rapides pour illustrer le problème. Tout d'abord, la norme veut que la productivité augmente. Nous achetons de nouveaux ordinateurs, nous acquérons de l'expérience et nous devenons plus intelligents au fil du temps. La norme est que la productivité augmente. Ces dernières années ont été inhabituelles, puisqu'elle a baissé. Commençons par reconnaître qu'il y a eu une véritable crise ces dernières années.

La situation évolue dans le mauvais sens. Nous devenons moins productifs. Cela s'explique par des facteurs temporaires aigus sur lesquels je reviendrai dans un instant, mais tout ça n’est pas bienvenu.

La tendance à long terme de la productivité canadienne est inférieure à celle des États-Unis. On peut affirmer que depuis le début des années 80, le Canada a certainement perdu beaucoup de terrain par rapport aux États-Unis. Au début des années 80, la productivité du travail au Canada était presque égale à celle des États-Unis, ou à 90 % des niveaux américains. Aujourd'hui, elle ne représente plus que 75 % de celle des États-Unis. Il s’agit d’une chute considérable.

Vous remarquerez qu'en fait, les années 2010 n'ont pas été trop mauvaises pour le Canada par rapport à d'autres pays. Le Canada a suivi le rythme des États-Unis, mais ce n'est plus suffisant dans la mesure où le Canada n'est plus qu’à 75 %. De nombreuses études montrent que les provinces canadiennes sont aujourd'hui plus pauvres que la grande majorité des États américains.

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La productivité canadienne ne semble pas aussi mauvaise quand on la compare aux pays autres que les États-Unis. Voici peut-être ce qui ajoute un peu de nuance à la dernière observation comme quoi le Canada est très en retard sur les États-Unis. On en revient à l'exceptionnalisme américain sur la gauche.

Quand on prend l’an 2000 comme point de départ, on peut observer l'évolution de la productivité. La croissance de la productivité américaine a été plus rapide que celle de ses principaux concurrents. Le Canada se situe quelque part au milieu, en bleu clair. Il est donc loin derrière les États-Unis, mais se situe plutôt en milieu de peloton vis-à-vis des autres.

De même, sur le côté droit, le niveau de productivité comparable actuel. 2022 est l'année la plus récente pour laquelle nous disposons de données. Sans être le plus élevé du monde, le niveau de productivité des États-Unis demeure très élevé.

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La productivité canadienne est nettement inférieure. Et même si le Canada se situe à peu près au milieu du peloton, je dirais qu'il est en retard par rapport à ce qu'il souhaiterait être. La conclusion est qu'il y a problème. Il y a du travail à faire. C'est peut-être autant les États-Unis qui sont un cas particulier que le Canada qui est à la traîne, mais néanmoins, pourquoi ne pas essayer d'imiter les États-Unis ?

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Carte de pointage de la productivité canadienne. Passons en revue ce que nous pensons être les principaux problèmes de productivité au Canada, leur importance et les raisons pour lesquelles ils se posent et la facilité avec laquelle il est possible, ou pas, de les résoudre.

Commençons par dire que ce récent déclin de la productivité n’est, selon nous, qu'un problème temporaire aigu. Il est fonction de certaines distorsions post-pandémiques. Plus important encore, il est dû à la forte augmentation de l'immigration et à une politique d'immigration ciblant les travailleurs peu qualifiés, ce qui a entraîné une baisse de la productivité et du stock de capital par habitant. Nous pensons donc qu'il s'agit d'un problème d'importance moyenne, assez facile à résoudre.

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En fait, la situation est en train de s'arranger et on gagne chaque jour du terrain depuis la pandémie. De même, nous pouvons dire que la politique d'immigration a été modifiée et que la situation s'améliore.

Les politiques publiques constituent un problème majeur. Il y a des taux d'imposition défavorables, il y a des réglementations défavorables. Je ne veux pas tout mettre sur le compte de la fiscalité, qui n'est pas si défavorable que cela.

Le Canada est en milieu de peloton et à la traîne des États-Unis, mais il n'est pas un pays horrible en matière de fiscalité. Il n'en reste pas moins qu'il y a des opportunités à saisir. Et si vous êtes un petit pays à côté d'un grand, vous devez probablement devenir encore plus amical qu’avant.

De même, l'environnement réglementaire est assez difficile. Et nous dirions que la difficulté de la solution est moyenne. Nous pensons que des progrès peuvent être réalisés.

Il y a certainement beaucoup de place pour l'amélioration. Cela dépend de la politique. Gardons un œil sur les élections. Nous verrons quel candidat émergera du côté des libéraux pour nous aider à éclairer cette question. Nous pensons qu'il est possible d'améliorer la situation.

Le Canada semble avoir une culture de complaisance et d'aversion au risque. Il n’est pas facile de la définir. Nous pensons qu'il s'agit d'un élément important qu’il n’est pas facile de corriger.

On ne change pas si rapidement la culture. Peut-être que la récente poussée de nationalisme et d'esprit national y changera quelque chose, mais nous ne voyons pas beaucoup de changements à venir.

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La structure économique est peut-être d'une importance moyenne. Bien sûr, le Canada est un grand pays, ce qui présente des défis. La densité de la population est faible. Il n'y a pas au Canada cet effet de réseau parce que la population n'est pas de 340 millions d'habitants, comme aux États-Unis.

Il serait peut-être possible de remédier un peu à certaines inclinaisons sectorielles. Ainsi, le Canada dispose d'une fonction publique très importante, qui s'est beaucoup développée, alors que la productivité a beaucoup baissé, et il est donc possible de s'attaquer à ce problème.

Nous pouvons également parler d'autres secteurs. Le secteur du logement représente une part très importante du PIB. Historiquement, les pays dans cette situation répartissent mal leurs capitaux. Ils investissent tout leur argent dans le logement et pas assez dans les secteurs qui améliorent la productivité. Il est peut-être possible d'améliorer la situation dans ce domaine également. Nous pensons donc qu'il y a de la marge. Mais il est difficile de faire beaucoup étant donné qu'une grande partie est déjà intégrée dans la situation actuelle du Canada.

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Nous pensons que les décisions commerciales sont en grande partie responsables du problème. Il y a tout simplement trop peu de dépenses d'investissement. Il y a trop peu de recherche et de développement. Trop de petites entreprises vendent à des rivaux américains. Il serait difficile de justifier cette situation en se basant sur les différences de taux d'imposition.

En fait, certains taux d'amortissement des programmes de R&D, dont on dit qu’ils sont plus généreux qu’aux États-Unis, ne le sont pas tant que ça. Cela expliquerait par exemple qu'au Canada, les dépenses d'investissement par travailleur représentent environ la moitié des dépenses d'investissement par travailleur aux États-Unis.

Cela tient en partie aux décisions prises par les entreprises et, je suppose, à un manque d'agressivité dans leurs prises de décisions. Nous pensons qu'il y a là matière à amélioration.

En ce qui concerne les forces mondiales, il se trouve que les 15 dernières années ont été une période de faible croissance de la productivité.

La plupart des pays ont connu une croissance de la productivité inférieure à celle des décennies précédentes. Nous espérons que la situation mondiale s'améliorera un peu. Nous avons parlé de l'IA plus tôt. Nous pensons que l'IA peut accélérer la croissance de la productivité, non seulement aux États-Unis, mais aussi dans tous les pays qui bénéficient de cette technologie avancée, y compris le Canada.

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Le dernier point que j'ajouterai est le capital humain. Nous ne pensons pas que le capital humain soit un problème à l'heure actuelle. Nous pensons que le Canada a un bon niveau d'éducation et qu'il se compare favorablement à la plupart des autres pays. Mais il est possible de faire encore mieux et que ce facteur devienne encore plus favorable. Je suppose donc qu'il y a là une opportunité à saisir. Ce que nous retenons, c'est que la productivité a été un problème.

Il n'y a pas une seule raison. Il y en a six. On peut dire que certaines d'entre elles sont difficiles à résoudre. D'autres, plus faciles. Certaines sont susceptibles d'être améliorées. D'autres, moins.

Au final, nous pensons qu'il est possible d'agir. Il y a une certaine motivation pour faire quelque chose à ce sujet. Et le moment est plutôt bien choisi pour agir.

Nous pensons que la croissance de la productivité canadienne peut s'accélérer un peu à partir de maintenant. Peut-être pas tout à fait au même niveau que les États-Unis, ni au même niveau que la norme historique, mais un peu plus rapidement que la norme des 15 dernières années.

Sur ce, je vous remercie pour le temps que vous m'avez accordé. J'espère que vous avez trouvé cela intéressant. Nous allons consacrer plus de temps à la productivité canadienne dans les mois à venir, pour être clair. Si vous avez trouvé cela utile, n'hésitez pas à nous suivre en ligne. Il y a Twitter, maintenant X, et il y a LinkedIn.

La meilleure option est peut-être de vous rendre sur www.rbcgam.com. Vous y trouverez un onglet « perspectives ». On y trouve toutes sortes d'études très intéressantes réalisées par mon équipe, mais aussi par d'autres groupes au sein de la société de gestion d'actifs.

Je vous remercie donc pour le temps que vous m'avez accordé. N'hésitez pas à revenir le mois prochain.

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Déclarations

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RBC GMA est la division de gestion d’actifs de Banque Royale du Canada (RBC) qui regroupe RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. (RBC GMA), RBC Global Asset Management (U.S.) Inc. (RBC GAM (US)), RBC Global Asset Management (UK) Limited (RBC GAM (UK)), RBC Global Asset Management (Asia) Limited (RBC GAM (Asia)), qui sont des filiales distinctes, mais affiliées de RBC.

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