À la lumière des événements du dernier mois, Jeremy Richardson se penche sur les facteurs susceptibles de donner une forte impulsion aux marchés boursiers mondiaux.
Points clés :
L’adage « Vendez en mai et quittez le marché » ne semble pas s’appliquer cette année. Les marchés boursiers mondiaux ont montré un grand dynamisme et battu tous les records, malgré le contexte médiatique défavorable marqué par les conflits au Moyen-Orient et les inquiétudes entourant l’impact des prix du pétrole sur la croissance économique.
Les marchés semblent adhérer à un scénario « idéal » de croissance économique équilibrée et d’apaisement des craintes de récession. Bien que la stagflation demeure de l’ordre du possible, les prévisions consensuelles tablent sur des perspectives de croissance plus stables, en particulier aux États-Unis.
Amélioration des bénéfices : nous observons de premiers signes d’amélioration dans les estimations et prévisions de bénéfices, ce qui est de bon augure alors que les marchés approchent de la période de publication des résultats pour le deuxième trimestre. Cependant, cette amélioration demeure concentrée sur une poignée de sociétés.
Les données subjectives comme les résultats des enquêtes montrent des signes d’amélioration, tandis que les données économiques objectives restent à la traîne en raison des préoccupations macroéconomiques des derniers temps. Les investisseurs sont à l’affût de signes de reprise économique plus généraux.
(Vidéo en anglais seulement)
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Bonjour ! Je m’appelle Jeremy Richardson et je fais partie de l’équipe Actions mondiales RBC. Je vous présente aujourd’hui une nouvelle mise à jour.
Nous avons vécu un mois fort intéressant. Il est souvent conseillé de vendre en mai et de quitter le marché. Mais cette stratégie aurait été une erreur cette année, car les marchés boursiers mondiaux ont continué sur leur lancée. À l’heure où je vous parle, ils ont remonté à des sommets historiques, ce qui est assez remarquable compte tenu de l’avalanche de nouvelles que les investisseurs ont dû digérer ce mois-ci.
Nous avons un conflit au Moyen-Orient qui, à ce moment-là, aurait pu faire grimper les prix du pétrole à un niveau menaçant, y compris pour la croissance économique mondiale. Ce scénario ne s’est pas produit. Pour le moment, les marchés semblent revenus à ce genre de consensus dont nous avons parlé le mois dernier, selon lequel les craintes de récession se sont dissipées et la stagflation est encore possible. Les marchés semblent donc se concentrer sur les prévisions consensuelles qui laissent entrevoir une croissance économique harmonieuse et équilibrée.
C’est ce que l’on pourrait appeler un scénario idéal, en particulier pour le marché américain. Et ce que nous avons constaté au cours des dernières semaines, ce sont quelques signes précurseurs d’amélioration dans les estimations de bénéfices.
Bien sûr, c’est quelque chose de très encourageant, car plus le marché grimpe, plus les attentes de bénéfices sont élevées. Il est donc rassurant d’observer une évolution positive dans les prévisions et estimations de bénéfices. Cette amélioration tombe au bon moment, car nous approchons de la période de publication des résultats du deuxième trimestre où les sociétés nous feront part de leur point de vue sur l’évolution de la situation économique avant d’aborder le deuxième semestre de l’année.
À ce sujet, les données demeurent quelque peu contrastées. Encore une fois, et c’est encourageant, nous commençons à voir des signes d’amélioration dans les données subjectives, même si cette embellie ne se reflète pas encore dans les données économiques objectives. Certaines choses comme les résultats de sondages montrent des signes d’amélioration. Il se pourrait que les données objectives soient un peu à la traîne, et qu’elles reflètent une partie des préoccupations macroéconomiques dont je viens de parler.
À présent que nous sommes en route vers la fin de l’année, à mon avis, les investisseurs espèrent que les bénéfices continueront de s’améliorer. Pour le moment, l’une des choses que nous surveillons de près, c’est la mesure dans laquelle l’amélioration des bénéfices est limitée. L’amélioration semble toujours concentrée sur la poignée de sociétés qui menaient la progression du marché à la fin de 2024.
Et je pense qu’en tant qu’investisseurs, nous aimerions tous que cette amélioration s’étende à un plus grand nombre de sociétés, ce qui laisserait entrevoir des perspectives plus favorables pour les prévisions et les bénéfices. En tant qu’investisseur, je pense que l’un des éléments auxquels nous accordons une attention particulière n’est pas seulement la combinaison de sociétés dans le portefeuille, afin de tirer parti de l’amélioration des bénéfices, mais aussi le profil de risque, parce que pendant cette période de volatilité alimentée par des scénarios macroéconomiques, et c’est peut-être fortuit, mais les prix du pétrole n’ont pas grimpé.
Ce sont de bonnes raisons, à notre avis, de maintenir une approche prudente dans la gestion du risque et de veiller à ce que le portefeuille soit bien équilibré, afin de réduire au minimum la volatilité indésirable découlant de résultats inattendus.
J’espère que cette présentation vous a intéressés. Au plaisir de vous reparler bientôt.