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Déclarations prospectives

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Accepter Déclin
Par  Eric Lascelles 14 mai 2024

Contenu de cet article :

Webémission mensuelle

Notre webémission mensuelle sur l’économie est maintenant disponible pour le mois de mai ; elle s’intitule « Un atterrissage en douceur demeure toujours l’objectif, malgré l’inflation tenace ».

L’économie américaine ralentit

La principale préoccupation que la situation macroéconomique aux États-Unis suscitait pour 2024 était que l’inflation soit trop forte. L’un des moteurs de la flambée des prix est une croissance économique trop rapide.

Ces craintes demeurent justifiées, mais elles se sont légèrement apaisées. Il y a des raisons de penser que la récente poussée d’inflation aux États-Unis pourrait être proche de son point culminant. Les indicateurs en temps réel laissent entrevoir une légère décélération (voir le graphique suivant).

En théorie, la hausse des coûts de l’habitation devrait continuer de perdre de la vitesse au cours des prochains mois, étant donné le décalage inhérent au calcul de l’indice des prix à la consommation (IPC). De même, nous croyons que l’inflation de l’assurance pourrait être proche de son sommet (nous y reviendrons).

L’indice quotidien PriceStats de l’inflation aux États-Unis laisse entrevoir un léger apaisement

L’indice quotidien PriceStats de l’inflation aux États-Unis laisse entrevoir un léger apaisement

Indice de l’inflation PriceStats au 3 mai 2024. IPC en mars 2024. Sources : State Street Global Markets Research, RBC GMA.

Il semblerait que la croissance de l’économie américaine ait également commencé à ralentir. Cet essoufflement réduit l’écart impressionnant entre les États-Unis et le reste du monde développé, d’autant plus que d’autres pays ont récemment enregistré une croissance supérieure aux attentes. Cette situation est mise en évidence par les surprises de l’économie, qui sont actuellement positives à l’échelle mondiale, alors qu’elles ont plongé en territoire négatif aux États-Unis. En fait, elles ont atteint leur pire niveau depuis le début de 2023 (voir le graphique suivant).

Les surprises économiques mondiales changent de cap

Les surprises économiques mondiales changent de cap

Au 3 mai 2024. Sources : Citigroup, Bloomberg, RBC GMA

L’économie américaine a récemment déçu les attentes sur plusieurs fronts. Ainsi, au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a crû de seulement 1,6 % en rythme annualisé. On est loin des gains remarquables réalisés lors des deux trimestres précédents, soit 3 % et 5 % en rythme annualisé. Cela dit, la croissance n’est pas aussi anémique qu’elle le semble à première vue, car il faut tenir compte du frein temporaire attribuable aux stocks et de la vigueur des importations.

Les relevés des deux indices de l’Institute for Supply Management (ISM) pour le mois d’avril ont déçu les attentes en signalant une légère contraction de l’activité. Pour ce qui est des marchandises, ce n’est guère surprenant, puisque le mois précédent, l’indice s’est situé en territoire expansionniste pour la première fois en 17 mois. On peut même encore affirmer que l’indice ISM du secteur manufacturier suit une tendance haussière. En revanche, l’indice ISM du secteur des services affiche une tendance nettement baissière. Il dénote une contraction pour la première fois depuis décembre 2022. Après avoir eu le vent en poupe, le secteur des services semble donc perdre de la vigueur. Toutefois, nous doutons que le secteur le plus important de l’économie américaine se contracte véritablement. D’autres mesures sont plus encourageantes, comme le Livre beige et les bénéfices des sociétés aux États-Unis.

L’emploi aux États-Unis s’est aussi révélé moins dynamique que prévu : plus de 175 000 postes ont été créés, alors que les prévisions tablaient sur un gain de 240 000. En valeur absolue, ce résultat n’a rien de mauvais. Toutefois, la création d’emplois n’avait pas été aussi lente en six mois. De plus, elle est probablement légèrement inférieure à ce qui est nécessaire pour maintenir la stabilité et absorber l’afflux d’immigrés clandestins. D’ailleurs, le taux de chômage est passé de 3,8 % à 3,9 %.

Toutefois, les résultats économiques inférieurs aux prévisions n’ont pas tempéré l’enthousiasme du marché boursier, bien au contraire. Comme la plupart des mesures de l’écart de production indiquent que l’économie américaine est au bord de la surchauffe (voir le graphique suivant), une croissance robuste n’est pas ce qu’il y a de mieux pour la santé à long terme de l’économie, mais plutôt une croissance faible à modérée. Et c’est bien dans cette direction que vont le PIB et l’emploi.

L’économie américaine tourne au-dessus de sa capacité

L’économie américaine tourne au-dessus de sa capacité

Données du Congressional Budget Office (CBO) ; estimations des modèles 1 et 2 de GMA en date du premier trimestre de 2024 ; estimations du Fonds monétaire international (FMI) en date d’avril 2024 ; estimations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en date de novembre 2023. Les estimations du modèle 1 de RBC GMA sont fondées sur le taux de chômage naturel du CBO, et celles du modèle 2 de RBC GMA, sur les tendances de filtre HP. La zone ombrée représente une récession. Sources : Macrobond, RBC GMA.

La seule complication réside possiblement dans le fait qu’il peut être difficile de distinguer un atterrissage en douceur bien exécuté du début d’un atterrissage brutal, car les deux sous-entendent un ralentissement de l’économie. Il serait donc souhaitable de voir une croissance modeste à modérée se confirmer dans les prochains mois, afin de pouvoir exclure la possibilité qu’il s’agisse plutôt du commencement d’une tendance baissière prolongée.

À quoi ressemble un taux d’emploi viable ?

Il fut un temps, avant la crise financière mondiale, où les États-Unis pouvaient maintenir un taux de chômage d’aussi peu que 3,5 % à 4,0 % sans provoquer une flambée de l’inflation. C’est un niveau exceptionnellement bas par rapport aux normes historiques. Dans les années 1990 et 2000, un taux de chômage « normal » se situait dans une fourchette d’environ 4,5 % à 5,0 %. Et dans les années 1970 et 1980, il était sans doute de 5,25 % à 5,75 %.

À quoi ressemble un taux de chômage viable aujourd’hui ? Il est vraisemblablement plus élevé qu’avant la crise financière mondiale :

  • L’inflation est encore trop forte compte tenu du taux de chômage actuel de 3,9 %. Par conséquent, le niveau « normal » devrait être supérieur à ce qu’il est en ce moment.

  • La plupart des mesures des capacités inutilisées (voir le graphique précédent) indiquent que l’économie américaine est en surchauffe dans un contexte de taux de chômage de 3,9 %. Une hausse de celui-ci serait donc théoriquement nécessaire pour équilibrer l’économie sur cette base également.

  • Le taux de chômage allant de pair avec une inflation cible au cours des années 2010 pourrait avoir été anormalement bas en raison de forces déflationnistes, comme le désendettement des banques et les derniers soubresauts de la mondialisation. Ces forces se sont estompées et elles ont été remplacées par des tensions structurelles opposées, notamment la démondialisation, les changements climatiques et les cicatrices laissées par le récent choc inflationniste. Pour faire face à ces problèmes, il faut augmenter modérément les taux d’intérêt, ce qui implique aussi un taux de chômage un peu plus élevé.

  • Pareillement, une inflation moyenne légèrement supérieure sur le plan structurel peut induire un taux de chômage normal légèrement supérieur par d’autres voies. Quand l’inflation est faible, elle est suffisamment proche de zéro pour que les travailleurs en fassent fi, ce qui suscite une croissance des salaires un peu moins vigoureuse qu’autrement et fait baisser le taux de chômage. Mais la récente envolée de l’inflation a donné un coup de fouet aux travailleurs, entraînant le résultat contraire sur les salaires et le taux de chômage.

  • Inversement, l’augmentation des offres d’emploi sur Internet se traduit par un meilleur jumelage entre les travailleurs et les entreprises, poussant le chômage frictionnel à la baisse. Cela dit, il ne s’agit pas d’une nouvelle force. L’effet baissier sur le chômage est sans doute déjà largement intégré dans ce que nous considérons comme un taux de chômage normal.

  • En théorie, l’intelligence artificielle pourrait accroître le chômage structurel, à mesure que les ordinateurs remplacent les travailleurs. Or, cela ne s’est jamais produit par le passé à l’échelle de l’économie avec l’arrivée de technologies d’application générale, et nous n’en tenons pas (encore) compte dans nos prévisions.

Au vu de tout ce qui précède, nous croyons qu’il est raisonnable de penser qu’aux États-Unis, à l’avenir, un taux de chômage « normal » pourrait se situer entre 4,0 % et 4,5 %. Nous partons de la prémisse que le taux de chômage peut continuer à augmenter légèrement sans mettre en péril l’économie, et même avec une incidence favorable sur la maîtrise de l’inflation.

Au Canada, un taux de chômage « normal » serait probablement plus élevé, soit entre 5,75 % et 6,25 %. Cela s’explique par les divergences dans les définitions, la composition sectorielle différente et l’assurance-emploi plus généreuse. Actuellement à 6,1 %, il se trouve déjà dans cette fourchette.

Qu’est-ce qui stimule l’inflation de l’assurance ?

Bien que le principal facteur de l’inflation aux États-Unis soit les coûts du logement, le secteur des services exerce aussi d’autres pressions inflationnistes. Dans certains cas, ces pressions s’intensifient et suscitent des préoccupations. L’exemple le plus probant est l’assurance automobile (+22,2 % d’une année sur l’autre), mais l’assurance habitation a également augmenté de façon marquée (4,6 % d’une année sur l’autre). Les coûts d’assurance ne représentent qu’environ 3 % du panier de l’IPC, mais ils sont néanmoins responsables d’environ le tiers du dépassement actuel de l’IPC de sa cible de 2,0 %.

Qu’est-ce qui explique l’accélération ? Plusieurs forces sont en jeu :

  • Les maisons et les voitures sont devenues beaucoup plus chères au cours des dernières années, augmentant le coût de l’assurance.

  • Les voitures sont devenues plus coûteuses à réparer, compte tenu de l’augmentation du nombre de composantes électroniques, de véhicules hybrides équipés de deux moteurs, de la hausse des salaires des mécaniciens et de la pénurie persistante de pièces.

  • Comme les vols de voitures ont augmenté, les demandes de prestations ont grimpé en flèche auprès des compagnies d’assurance.

  • Il y a eu un nombre inhabituel de catastrophes naturelles en 2023, probablement au moins en partie en raison des changements climatiques.

  • Compte tenu de ce qui précède, les compagnies d’assurance ont versé 1,10 $ en prestations et en frais pour chaque 1,00 $ de prime perçue. Cela les incite certainement à augmenter les prix de manière substantielle.

  • Les prix de l’assurance sont réglementés au niveau de l’État, mais les compagnies d’assurance ont quitté certains États non rentables et menacé d’en quitter d’autres, ce qui a forcé les organismes de réglementation à leur permettre d’augmenter les prix.

Est-ce que les choses ne feront que s’aggraver à compter de maintenant ? Ce n’est pas impossible, mais il est plus plausible que l’inflation de l’assurance approche d’un sommet. Il est peu probable que les États autorisent une autre série d’augmentations majeures des prix dans un délai aussi court. Les catastrophes naturelles aux États-Unis en 2023 ont certes été inhabituellement nombreuses, même en contexte de changements climatiques. Les années qui viennent ne devraient pas être aussi sombres. Les vols de voitures restent élevés, mais semblent maintenant en déclin.

Des augmentations de prime antérieures apparaissent toujours dans chaque IPC mensuel, étant donné que les contrats sont renouvelés sur une période mobile de 12 mois. Cela devrait commencer à s’estomper avec le temps. En fait, historiquement, l’IPC de l’assurance automobile accuse un retard moyen de 16 mois sur l’IPC global. Autrement dit, l’IPC de l’assurance automobile augmente habituellement après que l’IPC a monté en flèche, et il baisse aussi après (voir le graphique suivant). Cela serait conforme aux données historiques si l’IPC de l’assurance automobile commençait à ralentir prochainement. Il est déjà un peu en retard sur le calendrier habituel.

Les prix de l’assurance automobile sont à la traîne de l’inflation

Les prix de l’assurance automobile sont à la traîne de l’inflation

En date de mars 2024. Sources : Bureau of Labor Statistics (BLS) des États-Unis, Macrobond et RBC GMA.

Analyse des derniers mots à la mode

Quelques mots ont été utilisés récemment pour décrire la situation économique actuelle, mais nous ne les adopterons pas.

Certains analystes qualifient la situation économique de « stagflation ». Le terme se rapporte à la combinaison de la stagnation économique et d’une inflation excessive. Ce serait le pire de deux mondes.

Le mot ne décrit toutefois pas vraiment la situation économique américaine en ce moment. La partie inflation est sans doute juste (bien que l’on puisse se demander si une inflation de moins de 5 % le justifie réellement, étant donné que le terme a été popularisé dans les années 1970, lorsque l’inflation était obstinément plus élevée qu’aujourd’hui). L’économie américaine continue cependant de croître considérablement, même si elle décélère. On ne peut pas parler de stagnation.

Il est tentant d’utiliser le terme « stagflation » pour décrire la situation d’autres pays développés qui ont connu une inflation semblable à celle des États-Unis, tout en n’offrant pratiquement aucune croissance économique en 2023. Mais même là, ce n’est pas tout à fait juste. Une deuxième exigence de stagflation est qu’il doit y avoir de la persistance : dans ce contexte, quelques trimestres de stagnation de la production ne définissent tout simplement pas une période de stagnation économique – et la croissance a repris depuis.

L’autre terme que l’on entend véhicule l’idée selon laquelle l’économie américaine pourrait se diriger vers un « non-atterrissage », un scénario qui s’immisce dans le débat traditionnel entre « atterrissage en douceur » et « atterrissage brutal ». Un « non-atterrissage » voudrait dire que la croissance économique se poursuit, tandis qu’un « atterrissage en douceur » signifierait un ralentissement de la croissance, mais sans tomber en récession.

Rien ne nous assure néanmoins que ce scénario de « non-atterrissage » soit une réelle option. La croissance pourrait effectivement demeurer forte pendant un certain temps. Toutefois, à moins d’un choc de productivité positif, si ce rythme de croissance se poursuivait, l’économie américaine surchaufferait encore plus. Il faudrait finalement calmer cette surchauffe. Il est donc peu probable que l’inflation puisse se normaliser dans un tel contexte. Les taux devraient alors encore remonter et par la suite, l’économie ralentirait.

Par conséquent, on pourrait soutenir que ce scénario de « non-atterrissage » correspond simplement à un atterrissage en douceur ou brutal retardé. Pour notre part, aucun signe ne semble confirmer ce « non-atterrissage » étant donné la récente décélération de l’économie américaine. En outre, nous pensons toujours qu’un « atterrissage en douceur » est plus probable qu’un « atterrissage brutal ».

Suivi du cycle économique

La feuille de pointage trimestrielle du cycle de l’économie américaine de RBC GMA vient d’être mise à jour. Son évaluation montre des résultats inhabituellement éparpillés, avec un nombre important de votes sur presque toutes les phases possibles du cycle (voir le graphique suivant).

Nous sommes fort probablement au milieu ou au stade avancé

Nous sommes fort probablement au milieu ou au stade avancé

Au 3 mai 2024. Calcul effectué à l’aide de la technique de la feuille de pointage par RBC GMA. Source : RBC GMA.

Néanmoins, nous pouvons toujours faire quelques observations utiles.

Par rapport au trimestre précédent, les arguments soutenant que le cycle touche à sa fin se sont affaiblis. Les signaux annonçant la fin du cycle et une récession sont moins forts. Ce constat coïncide avec notre opinion selon laquelle le risque de récession a quelque peu diminué et qu’une récession n’est plus l’issue la plus probable.

Un ensemble d’indicateurs continuent de plaider en faveur de l’amorce d’un nouveau cycle (« début de cycle »). Après avoir clairement pointé dans cette direction, ce groupe d’indicateurs a cessé de progresser au cours du dernier trimestre. Par conséquent, les indicateurs de « début de cycle » semblent moins convaincants que le dernier groupe du graphique (« milieu de cycle » et « stade avancé »).

Ce groupe est celui dont la part des votes a le plus augmenté et également celui qui totalise le plus de votes. Un « milieu de cycle » et un « stade avancé » reflètent donc le mieux la position actuelle de l’économie dans le cycle. On peut donc s’attendre à ce que la croissance se poursuive quelques années encore, mais non indéfiniment.

Cette conclusion s’avère assez intéressante (bien que provisoire). Elle corrobore notre opinion selon laquelle si nous avons effectivement évité une récession, alors nous ne sommes pas au début d’un nouveau cycle, mais plutôt dans la continuation du cycle précédent. Voir notre discussion sur ce sujet dans un #MacroMémo précédent.

Déterminer où une économie se situe dans son cycle économique est vraiment une étape importante lors de l’évaluation des perspectives du marché boursier. Historiquement, le marché boursier dégage de meilleurs résultats lors des premières phases du cycle et de moins bons résultats lors des dernières phases (voir le graphique suivant). Si nous nous trouvions effectivement en « milieu de cycle » ou à un « stade avancé » du cycle, alors les rendements attendus des actions seraient positifs, mais seulement modérément.

Les rendements annualisés du S&P 500 augmentent et diminuent au fil du cycle économique

Les rendements annualisés du S&P 500 augmentent et diminuent au fil du cycle économique

Au 12 mars 2021. La zone ombrée représente une fourchette. Données à partir du cycle économique de 1949. Sources : Macrobond, RBC GMA.

Quelle a été l’incidence de la hausse des taux d’intérêt sur l’économie ?

Les taux d’intérêt élevés continuent de causer des dommages et selon certains indicateurs, ces dommages s’aggravent.

Le nombre de prêts à la consommation en souffrance aux États-Unis progresse toujours à un rythme soutenu (voir le graphique suivant). Le taux de défaillance sur cartes de crédit est désormais deux fois plus élevé qu’il ne l’était à son creux de 2021. En fait, il a atteint son plus haut niveau depuis 2011.

Le nombre de prêts automobiles en souffrance a également considérablement augmenté. La hausse des défaillances sur les prêts hypothécaires est restée plus modérée. L’incidence de ces tendances sur les dépenses de consommation n’est pas encore problématique, mais la menace existe bel et bien.

Le taux de défaillance sur les prêts à la consommation aux États-Unis est actuellement en hausse

Le taux de défaillance sur les prêts à la consommation aux États-Unis est actuellement en hausse

Au quatrième trimestre de 2023. Sources : Réserve fédérale de New York, Macrobond, RBC GMA.

Par ailleurs, du côté des sociétés, le taux de défaillance sur les obligations américaines à rendement élevé continue également de remonter (voir le graphique suivant). Bien entendu, ce taux est simplement passé d’un niveau très bas à un niveau plus proche de la norme historique et il semble ralentir. Toutefois, il conserve une trajectoire ascendante.

Les taux de défaillance sur les obligations américaines à rendement élevé sont revenus aux niveaux d’avant la pandémie

Les taux de défaillance sur les obligations américaines à rendement élevé sont revenus aux niveaux d’avant la pandémie

En date de mars 2024. Taux de défaillance sur les 12 derniers mois des sociétés américaines émettant des obligations à rendement élevé. Sources : Bank of America, RBC GMA.

Ces déconfitures ne s’arrêtent toutefois pas là. Même si le marché immobilier est très sensible aux taux, les prix des propriétés aux États-Unis semblent remonter (voir le graphique suivant). De même, le secteur des immeubles commerciaux mal en point semble voir ses prix se stabiliser au terme d’une forte dégringolade (voir le graphique suivant). Autrement dit, certains aspects de l’économie ont l’air d’amorcer un tournant après s’être ajustés aux nouveaux taux d’intérêt.

Les prix des propriétés montent aux États-Unis

Les prix des propriétés montent aux États-Unis

En date de février 2024. La zone ombrée représente une récession. Sources : S&P Global, Federal Reserve Bank de St. Louis, Macrobond, RBC GMA

Les prix des immeubles commerciaux se stabilisent aux É.-U.

Les prix des immeubles commerciaux se stabilisent aux É.-U.

En date d’avril 2024. La zone ombrée représente une récession. Sources : Green Street Advisors, Macrobond, RBC GMA

Les attentes changent à mesure que la Fed rectifie le tir

Au début de mai, la Réserve fédérale américaine (Fed) a laissé son taux directeur inchangé. À première vue, on aurait pu y voir une certaine austérité : l’inflation semblait prendre une mauvaise tournure et la conférence de presse alors donnée ne laissait pas présager de première baisse de taux en juin ou juillet.

Les marchés financiers s’attendaient toutefois à une surprise à la hausse de l’IPC. Ils avaient donc déjà écarté toutes les baisses de taux pour 2024, sauf une, de 25 points de base. Au début de l’année, plus de six réductions avaient été intégrées.

Il paraît évident que les marchés attendaient d’en savoir plus. Voici ce que la réunion leur a principalement appris de nouveau :

  1. Malgré l’objectif manqué sur le plan de l’inflation, la Fed estime que le marché du travail est moins tendu – une condition pour réduire les taux.

  2. La Fed a exclu les augmentations de taux : quel soulagement pour les marchés qui commençaient à s’inquiéter de cette éventualité !

  3. La Fed a indiqué que le calendrier de la prochaine élection présidentielle n’a aucune importance sur ses interventions. Par conséquent, le marché qui craignait d’intégrer une éventuelle première baisse de taux en septembre, par l’interprétation d’ingérence politique qu’elle aurait pu susciter, est revenu à cette date.

Les marchés anticipent désormais une baisse de taux en septembre, suivie d’une autre éventuelle réduction en décembre. Le calendrier semble bien choisi compte tenu de ce que nous savons actuellement sur la décélération de l’économie et la perspective d’un ralentissement de l’inflation ainsi que des signaux qu’envoie la Fed.

Mise en contexte de la croissance des salaires

L’étroitesse du marché du travail américain est souvent citée parmi les facteurs qui empêchent l’inflation de reculer. Le secteur des services est particulièrement touché, du fait des coûts de main-d’œuvre élevés.

La situation est cependant plus nuancée qu’elle n’y paraît à première vue. Certes, la croissance nominale des salaires aux États-Unis, d’environ 4 % d’une année sur l’autre, dépasse l’inflation. Mais il faut regarder plus loin.

On doit également tenir compte de la croissance de la productivité. Si un travailleur gagne un plus gros salaire, en termes corrigés de l’inflation, mais qu’il produit plus aussi, cela semble équitable. Le coût unitaire réel de la main-d’œuvre ajuste les salaires non seulement en fonction de l’inflation, mais aussi en fonction de l’augmentation de la productivité. Il s’avère en fait que le coût unitaire réel de la main-d’œuvre aux États-Unis a réellement chuté au cours des dernières années. Voilà un argument semblant indiquer que la croissance rapide des salaires n’est pas un moteur central de l’inflation (voir le graphique suivant).

Le coût de la main-d’œuvre corrigé de la productivité a diminué aux États-Unis

Le coût de la main-d’œuvre corrigé de la productivité a diminué aux États-Unis

Au premier trimestre 2024. La zone ombrée représente une récession. Sources : Bureau of Labor Statistics des É.-U., Federal Reserve Bank de St. Louis, RBC GMA.

Certes, la situation n’est pas aussi simple que cela pour plusieurs raisons.

  1. Les gains de productivité tendent à provenir principalement du développement de nouvelles technologies et d’une hausse du stock de capital plutôt que d’un perfectionnement de la main-d’œuvre. Ainsi, on peut soutenir que les gains de ces progrès de la productivité devraient principalement bénéficier aux entreprises qui ont investi dans les nouvelles technologies et le capital, au lieu de revenir à la population active sous la forme d’augmentations de salaire. Réciproquement, il n’est pas juste de gommer l’entièreté de la croissance de la productivité dans l’évaluation de l’interaction entre les salaires et l’inflation.

  2. N’oubliez pas que l’objectif est de faire baisser l’inflation. La croissance des salaires peut sembler raisonnable compte tenu des niveaux d’inflation actuellement élevés, mais cette croissance est élevée si l’objectif est de pousser l’inflation vers le bas. La maîtrise de l’inflation ne repose pas uniquement sur les salaires. Il faut cependant qu’ils déclinent sur une base nominale et que les sociétés revoient à la baisse leurs politiques de prix.

  3. L’étroitesse du marché du travail n’est pas uniquement attribuable à la croissance des salaires. Lorsque le taux de chômage est faible, la confiance des consommateurs remonte et les dépenses augmentent, ce qui permet aux sociétés de rehausser les prix, etc. L’apaisement des tensions du marché du travail demeure une condition nécessaire à la baisse de l’inflation, que ce soit par l’intermédiaire des salaires ou par d’autres canaux.

Le point à retenir ne change pas : les salaires n’influent peut-être pas sur l’inflation autant que ce qu’on imagine souvent. Mais le marché du travail doit encore s’assouplir quelque peu pour ramener l’inflation à la normale – en même temps que d’autres changements dans l’économie.

Quantification des risques géopolitiques

La question des risques géopolitiques suscite souvent des haussements d’épaules. C’est un sujet glissant, difficile à définir ou à quantifier.

Il semble tout à fait raisonnable de dire que les risques géopolitiques sont actuellement élevés, compte tenu de la guerre acharnée entre la Russie et l’Ukraine, du conflit au Moyen-Orient, des frictions entre la Chine et les États-Unis, ainsi que des prochaines élections américaines (et leurs conséquences à l’échelle internationale). Cela dit, il y a toujours des tensions et des conflits dans le monde. Le risque géopolitique est-il vraiment plus élevé que d’habitude à l’échelle mondiale ?

Heureusement, il existe un nouvel indice du risque géopolitique qui fait un suivi automatique des mots clés liés aux questions géopolitiques dans les principaux journaux, et qui quantifie le niveau de risque en fonction de ces données. Et alors oui, il semble y avoir beaucoup plus de risque que d’habitude (voir le graphique suivant). Certes, il s’agit d’un tableau plutôt sombre, mais même sans compter les turbulences, le risque géopolitique est resté plus élevé que la normale pour les dernières années, et il suit une trajectoire nettement haussière.

L’indice de risque géopolitique augmente en raison des préoccupations au Moyen-Orient

L’indice de risque géopolitique augmente en raison des préoccupations au Moyen-Orient

L’indice du risque géopolitique établi par Caldara et Iacoviello mesure les événements géopolitiques défavorables et les risques qui en découlent, d’après les résultats de recherche automatique dans plusieurs journaux traitant des tensions géopolitiques. Sources : Caldara and Iacoviello (2022), Macrobond, RBC GMA.

Les élections aux États-Unis approchent, mais le pronostic est de moins en moins clair

À moins de six mois de l’élection américaine, les deux candidats – Biden et Trump – se démènent.

Mais pour le moment, il n’y a pas beaucoup de visibilité quant au futur vainqueur (voir le graphique suivant). Les sondages ont du mal à départager les candidats. Les enquêtes réalisées par les universités montrent un avantage considérable pour Biden, tandis que les instituts conventionnels indiquent une légère avance de Trump.

Élection présidentielle de 2024 aux États-Unis : un nouveau duel entre Joe Biden et Donald Trump est probable

Élection présidentielle de 2024 aux États-Unis : un nouveau duel entre Joe Biden et Donald Trump est probable

RealClearPolitics au 23 avril 2024 ; moyenne des sondages pour l’opposition Biden-Trump uniquement. D’autres reconnaissent la possibilité que d’autres candidats se présentent à l’élection. La probabilité au 25 avril 2024 de remporter les élections selon Predictit se base sur les données des marchés de prédiction. La probabilité au 25 avril 2024 de remporter les élections selon Oddschecker est calculée selon la médiane des cotes quotidiennes des paris. Sources : OddsChecker, PredictIt, RrealClearPolitics, Macrobond, RBC GMA

Nous pouvons au moins dire que la course se resserre, car Trump semblait en tête il y a quelques mois à peine, selon la plupart des mesures.

Quel est le grand thème du troisième plénum de la Chine ?

En Chine, le troisième plénum a été mystérieusement annulé à l’automne dernier et il est maintenant prévu pour juillet. Ce sommet politique a lieu tous les cinq ans. C’est normalement le moment où le pays annonce ses nouvelles orientations économiques et politiques. Le report a peut-être été motivé par le désir de mettre en œuvre des changements significatifs, mais cela relève de la spéculation.

Pour donner une idée du contexte, le troisième plénum de 1978 a marqué le virage de la Chine en direction du capitalisme et des marchés. Le troisième plénum de 2018 a ouvert la voie à un nombre de mandats illimité pour le président Xi.

Le troisième plénum à venir devrait être axé sur l’approfondissement des réformes et l’encouragement à la modernisation de la Chine. Dans un discours de mars, le Président Xi a évoqué des plans visant à poursuivre l’ouverture du pays. Une rhétorique aussi vague laisse une grande place à l’imagination.

Compte tenu de l’orientation récente de la politique publique chinoise, on peut imaginer de nouveaux efforts pour stimuler la demande des consommateurs (contrairement aux mesures habituelles de la Chine, qui visent à stimuler l’offre), un soutien accru au marché du logement malmené et des efforts pour encourager le marché boursier du pays, dont le rendement déçoit.

Le point sur les progrès de la productivité et des technologies

Un certain nombre de nouvelles nous sont récemment parvenues dans les domaines de la productivité et de la technologie.

Interdiction de la clause de non-concurrence

Premièrement, la Federal Trade Commission des États-Unis a récemment interdit les clauses de non-concurrence dans les contrats d’employés. En théorie, c’est plutôt une bonne chose pour la productivité dans toutes les sphères de l’économie, car elle permet aux travailleurs du savoir de changer plus facilement d’employeurs ou de démarrer leur propre entreprise dans le même secteur que leur employeur précédent. Cela devrait encourager l’innovation et contribuer à diffuser plus efficacement les connaissances entre les entreprises.

La Californie s’est depuis longtemps dotée d’une réglementation similaire, et c’est l’une des raisons les plus souvent citées pour lesquelles la Silicon Valley est devenue le carrefour technologique de la planète.

Mais il n’est pas certain que la nouvelle réglementation résistera aux contestations juridiques prévues, puisque la Federal Trade Commission a peut-être outrepassé ses compétences. Les entreprises en place s’inquiètent de ce changement, car il permet à leurs propres travailleurs de les quitter facilement en emportant de précieuses connaissances. Bref, il s’agit d’un changement qui devrait accroître progressivement la croissance globale de la productivité tout en nuisant progressivement aux grandes entreprises déjà établies.

Déploiement attendu de l’intelligence artificielle (IA) par secteur

Nous avons exprimé à maintes reprises notre enthousiasme à l’égard de la perspective d’une IA générative qui contribuerait à stimuler la croissance de la productivité au cours des prochaines décennies. Elle devrait d’abord se manifester sous la forme de dépenses supplémentaires en recherche et développement et en immobilisations, puis sous la forme d’une accélération de la croissance de la productivité.

Il vaut aussi la peine d’examiner comment se déroulera le déploiement par secteur, pour déterminer les sociétés dont les bénéfices augmenteront et le moment où ils augmenteront.

  • On s’attend à ce que les bénéfices augmentent d’abord parmi les entreprises réalisant des investissements dans les fondements de l’IA, principalement les puces informatiques et les centres de données.

  • Ensuite, ils devraient augmenter parmi les entreprises qui produisent de nouvelles technologies d’IA, lorsqu’elles les monétiseront avec succès.

  • Enfin – et c’est la partie la plus importante qui est souvent négligée – la majorité des entreprises de tous les secteurs devraient être en mesure de mettre en place des solutions d’IA dans le cadre de leurs activités, de réaliser des gains de productivité et d’accroître leurs bénéfices.

Rehaussement du niveau des ordinateurs

Enfin, il est étonnant de constater comment les ordinateurs et l’intelligence artificielle ont rapidement acquis des compétences qui étaient auparavant considérées comme l’apanage des humains (voir le graphique suivant). Une analyse récente du Fonds monétaire international (FMI) montre les capacités de l’IA par rapport aux humains en matière de reconnaissance de l’écriture manuscrite, de reconnaissance de la parole, de reconnaissance d’images, de compréhension du langage naturel et du test GRE en mathématiques. Dans tous les cas, l’IA a rattrapé et surpassé les humains au cours de la dernière décennie.

L’IA exécute de mieux en mieux les tâches humaines

L’IA exécute de mieux en mieux les tâches humaines

Données fondées sur un certain nombre de tests dans lesquels le rendement humain et celui de l’IA ont été évalués dans cinq domaines différents, de la reconnaissance de l’écriture manuscrite à la compréhension du langage. Pour le test GRE en mathématiques, la référence humaine est établie dans l’article sur les TPG. IA = intelligence artificielle ; TGP = transformateur génératif pré-entraîné ; GRE = Graduate Record Examination. Sources : Kiela et coll., 2021 ; OpenAI ; calculs du personnel du FMI, RBC GMA

L’ensemble des compétences évaluées par le FMI n’est de toute évidence pas exhaustif. L’IA ne peut toujours pas conduire une voiture de manière impeccable, encore moins dans des conditions difficiles ou sans une cartographie avancée et étendue. De même, l’IA manque de créativité, de bon sens, d’intelligence émotionnelle et d’adaptabilité. Mais des progrès continuent d’être réalisés, et l’intelligence artificielle générative en particulier fait déjà des percées pour s’attribuer certaines de ces qualités qui lui échappaient jusque-là.

– Avec la contribution de Vivien Lee, de Vanita Maharaj et d’Aaron Ma

Vous aimeriez connaître d’autres points de vue d’Eric Lascelles et d’autres dirigeants avisés de RBC GMA ? Vous pouvez lire leurs réflexions dès maintenant.

Déclarations

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