Se désinvestir ou répondre
à l’appel ?
Le débat sur le dialogue ou le désinvestissement
Bien que l’investissement responsable puisse trouver ses racines dans la présélection négative – hormis les investissements potentiels fondés sur la participation dans le produit d’entreprise ou d’autres facteurs – l’évolution des normes de gérance a attribué aux investisseurs une plus grande responsabilité d’être des gérants actifs du capital.
Comme le montrent les recherches de RBC GMA, les investisseurs mondiaux estiment que le dialogue est bien plus efficace que le désinvestissement dans le contexte des investissements excluant les combustibles fossiles.
Dans le sondage 2021, près de la moitié (45 %) des investisseurs estimaient que le dialogue était plus efficace, contre 10 % en faveur du désinvestissement. Au cours des trois dernières années, le désinvestissement n’a pas récolté plus de partisans, ce qui indique une préférence claire pour le dialogue avec des entreprises pour induire le changement.
Selon vous, lequel est le plus efficace dans le cadre du mouvement visant à s’affranchir des combustibles fossiles ?
Comprendre le débat
Le dialogue est une stratégie de gérance active qui consiste à rencontrer les principaux intervenants en matière d’investissement, tels que les conseils d’administration et la direction de sociétés émettrices, les décideurs politiques et les organismes de réglementation. Le dialogue peut viser à apprendre la façon dont les émetteurs abordent les occasions stratégiques et les risques importants dans leurs activités. Toutefois, il donne aussi aux investisseurs l’occasion de répondre à leurs préoccupations éventuelles à l’égard de la gouvernance ou de l’exploitation de l’entreprise et d’encourager les émetteurs à adopter des pratiques exemplaires liées aux importants critères ESG.
En ce qui a trait aux changements climatiques, le dialogue est considéré comme un outil clé pour les investisseurs dans le cadre de leur travail avec les conseils d’administration et les équipes de direction pour s’assurer que les entreprises gèrent adéquatement leurs risques et occasions liés au climat, y compris ceux associés à une transition vers un avenir à faibles émissions de carbone ou à zéro émission nette. Ces engagements sont réalisés par les investisseurs, individuellement et collectivement.
Le désinvestissement quant à lui, désigne le fait de vendre ou d’éviter des placements dans certaines entreprises ou dans certains secteurs ou pays en raison d’activités en particulier.En matière d’investissement responsable, le désinvestissement s’entend le plus souvent du fait d’éviter d’investir dans des titres pour des motifs moraux, sociaux ou politiques. Dans le contexte du changement climatique, certains investisseurs choisissent simplement de se départir de titres liés aux combustibles fossiles ou d’éviter d’y investir15
Même si de nombreux gestionnaires de placements offrent à leurs clients des solutions de désinvestissement, selon les réponses au sondage des cinq dernières années, une écrasante majorité d’investisseurs estiment que la meilleure approche pour soutenir la transition vers une économie à faibles émissions de carbone est la gérance active et le dialogue16